LE TIBETAIN

LES ENSEIGNEMENTS DU TIBETAIN

A. Relations Humaines envers les Animaux

A. Relations Humaines envers les Animaux

On ne peut faire actuellement que quelques suggestions, et celles-ci se rapportent aux rayons qui opèrent à la fois dans les deux règnes. Les deux problèmes indiqués, et particulièrement le second, sont d'une grande complication, et nécessiteraient des volumes pour être clairement élucidés.

Une exégèse exacte n'est pas encore possible et ne serait d'ailleurs pas encore comprise par l'homme.

Le premier point à mettre en valeur en ce qui concerne la responsabilité humaine envers les animaux est que le monde animal incorpore deux aspects divins, deux principes divins, et que deux rayons majeurs sont agissants dans leur manifestation ou leur expression. Ces deux aspects se retrouvent aussi dans l'homme, et c'est le long de ces deux lignes, que l'homme partage donc avec les animaux, que se trouvent la responsabilité et la possibilité de travail de l'homme ; c'est par l'usage de ces deux aspects de l'énergie divine qu'il se rendra compte de sa tâche et la conduira à son achèvement. La même activité divine et la même intelligence divine innée se retrouvent dans l'aspect-forme des deux règnes. Elles sont inhérentes à la matière elle-même. Mais ce troisième rayon, d'intelligence divine, fonctionne plus intensément et influence plus puissamment le règne animal que le règne humain. Ceci est une information qui n'a pas encore été donnée précédemment. Le second rayon est évidemment présent dans l'aspect : construction des formes, en tant qu'instinct grégaire et comme base des relations sexuelles dans les corps animaux. Il a une fonction similaire chez les êtres humains, et c'est le long de ces deux lignes qu'il faut trouver les points de contact et les opportunités d'assumer une responsabilité.

Il faut cependant remarquer que, en dernière analyse, les animaux ont plus à donner aux hommes, que les hommes aux animaux, en ce qui concerne ces pouvoirs et fonctions particulières. Dans la famille humaine fonctionne un autre aspect divin : la volonté, le dessein dirigé, l'objectif planifié, l'intention intelligente ou plan. Ces qualités sont inhérentes dans l'homme et constituent un aspect du mental divin que l'on ne trouve pas activement présent dans l'animal, en général. Cependant, à mesure que le règne animal sera de plus en plus soumis à l'influence humaine et que la tendance continue à la domestication agira, nous verrons émerger une certaine mesure d'objectif délibéré ; c'est ce qui s'observe déjà dans l'attention et l'amour que l'animal porte à son maître. C'est ici que la responsabilité de l'homme envers le monde animal s'exprime. Les animaux domestiques doivent être entraînés à participer à l'action de la volonté appliquée. Actuellement, l'homme semble n'appliquer cela qu'à la volonté de l'animal d'aimer son maître, mais il s'agit de quelque chose de plus profond et de plus fondamental que la satisfaction pour l'homme de trouver réponse à son affection. Le véritable et intelligent entraînement des animaux sauvages, leur adaptation aux conditions de vie ordonnée, font partie du processus divin d'intégration du Plan et à l'élaboration d'une expression ordonnée et harmonieuse de l'intention divine. C'est par le pouvoir de la pensée que l'homme comblera finalement la différence existant entre le règne animal et le règne humain, et cela doit se faire par la pensée dirigée et contrôlée de l'homme, contrôlant et dirigeant la conscience de l'animal. Cela ne se fera pas par l'évocation de l'amour, de la peur ou de la peine. Il faut que ce soit un processus purement mental et une stimulation uniquement mentale.

La relation entre les animaux et l'homme a été exclusivement physique au cours des longs âges passés. Les animaux faisaient des hommes leur proie au temps où l'homme-animal s'était depuis peu, séparé d'eux. On oublie souvent qu'il y eut, dans le développement humain, une étape où l'homme-animal et les formes existantes de vie animale vivaient dans une relation beaucoup plus étroite qu'aujourd'hui. A ce moment, seul le fait de l'individualisation les séparait. Il s'agissait d'une individualisation si peu réalisée que la différence entre l'animal dit (sans mental) et l'humanité en enfance, était à peine appréciable. De cette époque lointaine beaucoup de choses se sont perdues dans le sombre silence du passé. Le monde animal était alors beaucoup plus puissant que l'humain ; les hommes étaient réduits à l'impuissance devant les attaques des animaux et la dévastation faite par les animaux parmi les premiers hommes-animaux au milieu de l'époque lémurienne fut vraiment terrible et épouvantable.

De petits groupes monadiques d'êtres humains furent complètement exterminés au cours des âges par la puissante vie animale de l'époque, et bien que l'instinct apprit aux hommes-animaux à prendre certaines précautions, cet instinct était à peine supérieur à celui de leurs ennemis. Il fallut des milliers d'années pour que l'intelligence et l'adresse de l'homme commencent à s'affirmer ; l'humanité devint alors plus puissante que les animaux et à son tour elle dévasta le règne animal. Jusque il y a environ deux cents ans, la rançon de vie humaine payée au monde animal dans les forêts occidentales, en Afrique, en Australie et dans les îles des mers tropicales, est incalculable. C'est un fait fréquemment oublié dans la sentimentalité du moment, mais il est à la base de la cruauté des hommes envers les animaux. Il s'agit donc là d'un karma inévitable que paie le règne animal. La question doit par conséquent être considérée de plus haut qu'elle ne l'a été jusqu'à présent, et sa véritable valeur historique doit être mieux comprise avant que l'homme puisse intelligemment décider ce qui constitue son problème de responsabilité, et comment il faudrait l'aborder et le solutionner.

A l'époque atlantéenne, la relation simplement physique fut adoucie par une relation astrale ou émotionnelle, ce fut le moment où certains animaux furent entraînés dans l'orbite de la vie humaine, ils furent domptés et soignés, et les premiers animaux domestiques apparurent. Une nouvelle ère débuta, certains animaux évoquèrent l'affection des hommes et une nouvelle influence commença à s'exercer sur le troisième règne de la nature. Cela se passa pendant un cycle dans lequel le second rayon et lesixième fonctionnaient simultanément, et dans lequel leurs cycles majeurs et inférieurs coïncidaient. C'est une occurrence rare, et quand elle se présente, les gardiens de la race saisissent cette opportunité d'obtenir de grands résultats et d'inaugurer des changements au moyen desquels le Plan divin puisse se développer plus rapidement. Pour éliminer la peur qui existait dans l'ensemble de l'humanité vis-à-vis du monde animal, l'opportunité se présentait aux gardiens de la race de rapprocher les hommes et les animaux, parce qu'un cycle s'offrait dans lequel se déversaient l'amour et la dévotion, à travers toutes les formes, et c'est ainsi qu'en effet une partie de la peur fut écartée. Depuis lors, le nombre des animaux domestiques s'est considérablement accru. La relation entre les deux règnes est maintenant double : physique et émotionnelle.

A cela s'est ajouté, pendant les deux cents dernières années, une troisième relation, celle du mental. Le pouvoir mental de l'humanité deviendra, en dernière analyse, le facteur contrôlant, c'est par lui que les trois règnes subhumains seront mis sous le contrôle de l'homme. Cela s'est passé avec une grande rapidité pour le règne minéral et pour le règne végétal. La chose n'est pas encore accomplie en ce qui concerne le règne animal, mais le processus avance rapidement. Il n'y aura pas un grand progrès pendant le cycle prochain du septième rayon ; cependant, lorsque la loi, le rythme, et l'ordre s'imposeront sur la planète, et lorsque le chaos fera place à l'organisation, nous verrons se rétrécir ces zones où les animaux dominent encore, et certaines espèces seront menacées de disparition, à moins d'être préservées dans des endroits protégés.