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Les sept Méthodes de Rayon utilisées dans le processus de Construction

Les sept Méthodes de Rayon utilisées dans le processus de Construction

Jusqu'au stade de projection, les méthodes employées sont identiques pour tous les disciples de tous les rayons. Leur intention est une, et ils doivent tous parvenir à la même mesure de tension et de préparation pour la construction du pont, en rassemblant l'énergie nécessaire à partir de deux sources – la personnalité et l'âme.

Par cette focalisation et par la tension qui en résulte, évoquant ainsi la Triade spirituelle et instaurant le double processus de construction du pont par les deux bouts (s'il est possible et permis d'employer une telle expression), le travail progresse uniformément. Il est alors fait appel à l'utilisation de l'imagination créatrice et cela constitue le deuxième stade. Celle-ci présente une réelle difficulté pour les aspirants des premier et septième rayons. Aucun de ces deux types ne peut, avec facilité, organiser l'énergie matérielle, orienter les courants d'énergie et voir clairement, par l'imagination, son objectif dans l'oeil du mental.

C'est un processus qui est profondément difficile pour eux. Néanmoins, d'une façon ou d'une autre, il faut que ce soit fait, car l'utilisation de l'imagination visuelle est un fait essentiel de la méthode de construction et l'un des moyens majeurs de se focaliser avant la projection.

Ce processus de projection comporte trois activités principales :

1. Après s'être dûment focalisé et après s'être représenté le "pont arc-en-ciel" avec soin, successivement et systématiquement, le disciple, par un effort distinct et séparé, fait appel à l'aspect volonté de sa nature autant qu'il le peut dans cette incarnation. C'est à ce stade que les différentes méthodes de rayon font leur apparition, la différence étant déterminée par la caractéristique de la vie de rayon.

2. Le disciple doit maintenir fermement la triple conscience de lui-même, non seulement théoriquement mais aussi en fait, de sorte que trois lignes parallèles de pensée, ou trois courants d'énergie active, sont utilisés par lui simultanément.

a. Il a conscience de lui-même, personnalité et âme, occupé au processus de construction du pont. Il ne perd jamais, même une seconde, le sens de son identité consciente.

b. Il est conscient du point de tension focalisée qu'il a réussi à atteindre et de ce que trois courants d'énergie y ont contribué : l'énergie focalisée de la personnalité, située dans le mental inférieur concret, l'énergie magnétique affluente de l'âme, jaillissant des douze pétales en trois rangées, auxquelles s'ajoute la rangée la plus centrale du lotus égoïque, et l'énergie du "joyau dans le lotus". Ces énergies pénètrent toutes à flots dans le centre de tension situé sur les niveaux mentaux du mental inférieur.

c. Il perçoit autant de la conscience de son énergie de rayon, qu'il peut en pénétrer dans sa perception ; il s'agit de l'énergie de son rayon égoïque et non de la force de sa personnalité. Il s'efforce de s'imaginer tel un point d'énergie particulière colorée par sa vie de rayon, et il garde soigneusement à l'esprit le fait que l'énergie de son rayon égoïque est l'énergie majeure par laquelle la Monade s'efforce de s'exprimer, et aussi que son véhicule égoïque triple est un reflet des trois aspects de la Triade spirituelle et lui est étroitement rattachée.

C'est cette relation (son action réciproque et son effet conscients) qui est évoquée par la construction du pont, et qui finalement (lorsqu'elle est assez forte) suscite la radieuse activité du "joyau dans le lotus".

3. Quand ces trois stades de réalisation ont été accomplis – dans toute la mesure où le disciple sent qu'il en est capable – alors, et seulement alors, il se prépare à l'utilisation particulière de sa méthode de rayon en vue de la projection du son, ou Mot de Pouvoir.

Vous pouvez voir, d'après ce qui précède, que cela constitue un processus obéissant à un plan précis, de nature fondamentalement scientifique, qu'il faut suivre aussi soigneusement qu'une méthode de l'homme de science à la recherche d'une formule chimique d'avant-garde. La seule différence, du point de vue scientifique, est que tout le processus se déroule sur les plans subjectifs et dans le domaine de la conscience, ce qui demande une conscience et une concentration qui ne sont pas nécessaires lorsqu'on travaille plus tangiblement sur le niveau extérieur de perception. Au début, cela paraît compliqué lorsque le disciple s'efforce de maîtriser les différents stades du processus, mais cela devient entièrement automatique quand ils sont maîtrisés. Voici un résumé du processus jusqu'au point de véritable projection :

I. Intention, produisant focalisation et tension.

II. Visualisation, produite par :

1. L'activité bouddhique d'impression.

2. La tension du corps mental.

3. Les processus imaginatifs du corps astral.

III. Projection :

1. L'appel fait à l'aspect Volonté.

2. Le maintien d'un triple état de conscience, afin que :

a. Le disciple ait constamment conscience de son identité.

b. Il est conscient d'un point fixe de tension.

c. Il est activement conscient du rayon de son âme, ou énergie de l'âme.

3. Il commence à utiliser cette énergie de rayon particulière correctement.

4. Quand tout ce qui précède est accompli, il emploie le Mot de Pouvoir qui est l'agent de sa Volonté.

Ce bref tableau devrait aider au processus, et vous pouvez voir comment un stade en engendre un autre et comment, lorsque l'habitude est établie, il devrait être possible d'exécuter rapidement le travail préliminaire.

Néanmoins, quand le moment est venu d'utiliser avec précision les méthodes particulières d'énergie de rayon du disciple, ce n'est pas aussi simple que cela paraît.

La réussite du processus de construction dépend de l'aptitude du disciple à faire trois choses :

1. Maintenir le mental stable dans la lumière. c'est-à-dire maintenir le point de tension au point le plus élevé qu'il puisse atteindre à tel ou tel moment de son développement et de son activité constructrice.

2. Enregistrer la conscience du contact de l'âme, provoquant ainsi une fusion croissante entre l'âme et la personnalité de sorte que, de plus en plus, l'unification complète soit atteinte. Techniquement, cela signifie que l'énergie du rayon de l'âme et celle du rayon de la personnalité se fondent, le rayon de l'âme dominant toujours.

3. Garder à l'esprit, spécifiquement et en détail, la méthode qu'il faut employer pour construire le pont selon la technique particulière de rayon, et en vue de relier (de manière nouvelle et significative, en fait et pas seulement en théorie) la Triade spirituelle et la personnalité.

L'âme, en conséquence, en tant qu'entité séparée, disparaît lentement ; elle est absorbée par la personnalité qui, de plus en plus, devient l'âme en incarnation.

Finalement, la relation est établie entre l'esprit (Monade) et la personnalité (forme ou matière), un point minuscule de conscience demeurant éternellement présent et percevant ces deux facteurs tout en maintenant inviolée sa propre identité. Cette dernière réalisation est le résultat de siècles de travail exécuté par l'âme. Paradoxalement nous disons que l'âme disparaît ; cependant, en dernière analyse, elle demeure, car dans notre système solaire il n'y a rien d'autre que cette conscience d'être.

Je souhaite aborder ici une question avant d'étudier les méthodes de projection selon les sept rayons. Le pont à construire est souvent appelé "pont arc-en-ciel" car il est constitué par les couleurs des sept rayons. Pour m'exprimer spécifiquement et du point de vue du disciple, je dirais que le pont qu'il construit entre la personnalité et la Triade spirituelle est composé de sept fils d'énergie ou sept courants de force.

Il utilise les sept rayons, ayant acquis la facilité de le faire, car bien des fois (dans le long cycle d'incarnations) sa personnalité s'est trouvée sur l'un des sept rayons.

Mais le rayon de son âme domine en fin de compte et, dans le pont arc-en-ciel "on entend vibrer la couleur de ses rayons ; la note de son rayon est vue". Le pont construit par l'humanité dans son ensemble est un pont unique, composé de la multiplicité des ponts individuels, construits par de nombreux disciples. Il est donc constitué finalement de sept fils ou courants d'énergie venant des sept groupes égoïques, un groupe pour chaque type de rayon. Tous les êtres humains, ayant atteint le stade du contact de l'âme, contribuent à ce pont par leur travail créateur.

Les fils de lumière dominants chez chacun fusionnent en un tout, et les fils secondaires disparaissent dans la lumière radieuse du pont septuple que l'humanité terminera un jour.

Même dans ce pont finalement parachevé – à la fin du cycle mondial – un rayon dominera par sa lumière et sa couleur, le deuxième rayon avec le quatrième rayon comme rayon subsidiaire. Le quatrième rayon pourrait être nommé symboliquement "le câble principal" pour l'humanité de la quatrième Hiérarchie Créatrice. Abordons maintenant une à une les sept méthodes de rayon.

Pendant que nous examinerons ces sept techniques de rayon et les Mots de Pouvoir qui les accompagnent, il vous faudra garder soigneusement à l'esprit le fait que nous traitons exclusivement de l'aspect Volonté. Celui-ci nécessite un processus d'alignement plus élevé et l'évocation d'un aspect divin resté jusque là relativement en repos sauf dans la mesure où la volonté trouve son reflet dans l'activité des pétales de sacrifice du lotus égoïque, auquel s'ajoute son ombre déformée dans le mental. Ceci, en conséquence, suppose un stade assez élevé de développement spirituel de la part du constructeur de l'antahkarana et signifie qu'il y a (au minimum) des indications de cet alignement entre le mental, les pétales de sacrifice et le principe atmique. Il peut s'agir seulement du fil le plus ténu que l'on puisse imaginer, mille fois plus fin qu'un fil d'araignée, mais il doit inévitablement être présent. Quand, du point de vue de l'ésotériste, ce fait est tangible, vous aurez le contact direct suivant :

contact direct

Lorsque ce contact est parachevé, il marque une unité entière de travail spirituel, si je puis m'exprimer ainsi, amenant l'homme sur le plan physique dans un alignement complet. Cette unité est consommée lors de la quatrième initiation, la Grande Renonciation, moment où le premier aspect commence à dominer les deux autres. La vie de l'âme – telle qu'elle est comprise jusque là – se dissipe et le corps causal disparaît. La totalité de la mémoire, caractéristiques et acquisitions, est alors absorbée dans la Monade. Les mots "Mon Père et moi sommes un" deviennent vrais. Le corps astral disparaît aussi dans le même grand processus de renonciation, et le corps physique (en tant qu'agent automatique du corps vital) n'est plus nécessaire, bien qu'il persiste et ait son utilité lorsque la Monade l'exige. A partir de l'aspect forme, vous avez alors la Monade, la zone de la Triade spirituelle et le corps éthérique sur le plan physique. Je voudrais vous rappeler ici que les niveaux d'existence consciente que nous considérons comme sans formes, ne le sont que relativement, car nos sept plans sont les sept sous-plans du plan physique cosmique. Lorsque ce point de réalisation est atteint, le centre de conscience est dans la partie Volonté de notre nature et non plus dans la partie Amour. L'activité et l'amour sont toujours présents dans toute leur mesure, mais la focalisation de l'attention de l'initié est dans l'aspect Volonté de la divinité.

Il est dit, dans un livre ancien appartenant aux Archives des Maîtres, que :

"Le maintien des valeurs est la tâche de l'initié de premier rayon ; l'obtention de la positivité est le but de l'initié de deuxième rayon.

Celui qui travaille sur le troisième rayon doit atteindre le sentier menant de l'un à l'autre.

L'initié de quatrième rayon arrive à l'aspect volonté quand le conflit trouve sa juste place et ne cause nul souci. Ces quatre réalisations marquent le but des hommes et les conduisent tous à se retrouver au point inférieur de conscience. Le rayon de vision et d'application indique la voie directe, évoque la volonté de suivre, et soude l'amour de Dieu, l'amour de l'homme et de tout ce qui respire, au dessein sous-jacent à tout ce qui est ; pour parvenir à ce dessein et à sa consommation sur terre le septième rayon donne tout ce qu'il possède."

Cela n'a pas été facile de formuler ces idées abstruses, exprimées dans le langage et le symbolisme les plus archaïques, en termes modernes. Je n'ai fait que communiquer l'idée générale, la collaboration des sept rayons dans le processus de construction de la divinité, et le plan de leur interaction à une échelle minuscule, infinitésimale, comparée au grand Tout. L'homme répond à l'intérieur du cercle de l'humanité englobé dans le cercle plus grand de la Hiérarchie, et il devient conscient de cette fusion ; il utilise la puissance des deux groupes de vies, par le moyen de l'antahkarana. Dès que le disciple approche le point de conscience et que l'antahkarana est fermement ancré (même s'il n'est encore qu'une structure ténue), il prend conscience du facteur du plus grand cercle qui englobe les deux autres : Shamballa, le Lieu Secret, où la volonté de Dieu est formulée pour le présent immédiat et pour l'avenir lointain.

Avec cette vision et la suggestion de ce préambule, précisons maintenant les sept techniques qu'il faut employer dans le stade de projection du processus de construction.

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