Maladies et Problèmes amenés par la Pensée Dirigée de Groupe

Maladies et Problèmes amenés par la Pensée Dirigée de Groupe

Il vous paraîtra évident que les premières et les plus importantes de ces difficultés soient celles qui proviennent des critiques adressées au groupe, critiques exprimées ou fortement ressenties. Ces critiques peuvent être basées sur bien des choses, mais elles sont généralement motivées par la jalousie, par l'ambition déjouée ou par la vanité de l'intellect individuel.

Chaque membre de n'importe quel groupe, particulièrement ceux se trouvant dans l'entourage immédiat du ou des chefs, est enclin à s'ériger en juge. La responsabilité ne leur appartient pas ; ils ne connaissent pas les problèmes tels qu'ils existent réellement, et la critique est, par conséquent, facile. Il faut se souvenir ici que la critique est un poison virulent. Dans tous les cas, en fin de compte, elle fait du tort à celui qui critique, en raison du fait de la direction exprimée, et elle blesse encore plus celui qui est critiqué. Là où il existe une pureté de motif, l'amour véritable et une large mesure de détachement, les corps subtils de celui qui est attaqué peuvent demeurer indemnes, mais les effets physiques seront bien précis, et lorsqu'il existe une certaine faiblesse physique ou une certaine limitation, on trouvera là la localisation du poison projeté.

Les critiques non exprimées sont très dangereuses car elles sont puissamment centrées et fortement dirigées, bien que non individuellement dirigées ; elles sont émises continuellement comme un flot régulier, expédiées sur les ailes de la jalousie, de l'ambition, de la vanité basée sur une interprétation personnelle d'une situation supposée, et de la conviction que celui qui critique se trouve en position de comprendre correctement et pourrait, si une occasion convenable lui était donnée, prendre les mesures qui conviennent. Lorsque les critiques sont exprimées en paroles, elles se trouvent, de ce fait, renforcées par la coopération de ceux qu'elles influencent, et les conséquences de cette pensée de groupe dirigée peuvent être des dommages physiques et la destruction du corps physique du chef ou des chefs. Ceci, pour certains, peut constituer une pensée nouvelle et devrait amener de nombreux membres des groupes du Nouvel Age à arrêter leurs pensées et ainsi à soulager leurs chefs de l'impact désastreux de leurs critiques.

Je ne me réfère pas ici à la haine, bien qu'elle soit souvent présente, consciemment ou non, mais simplement au fait de "s'ériger en juge" et aux bavardages et aux critiques futiles qui paraissent être nécessaires à certains des membres des groupes. Ils sont semblables à l'haleine même de la mort, et peuvent non seulement tuer le chef au moyen du poison qu'ils accumulent et de la détresse qu'ils causent, mais ils peuvent aussi tuer la vie du groupe et faire avorter les efforts qui, si la coopération et le temps de se développer leur étaient donnés, pourraient devenir des agents créateurs au moyen desquels la Hiérarchie pourrait travailler.

De tous côtés et dans chaque groupe se déversent sur le chef de groupe les critiques qu'on lui destine, des pensées empoisonnées, des idées fausses que l'on formule, des bavardages oiseux d'une nature destructive, l'imputation de certains motifs, des haines et des jalousies non-exprimées, les ambitions frustrées de membres du groupe, leurs ressentiments et leurs désirs insatisfaits de prédominance ou de reconnaissance de la part du chef, leurs désirs de voir le chef remplacé par eux-mêmes ou par quelqu'un d'autre, et bien d'autres formes d'égoïsme et d'orgueil mental. Tout cela produit des résultats dans le corps physique des chefs et souvent dans leur corps émotionnel. La responsabilité des membres d'un groupe est donc considérable et ils la reconnaissent ou l'endossent rarement. Il leur est pénible d'évaluer les effets désastreux du fait qu'une personne est le but des critiques du groupe et du fait que la pensée dirigée d'un certain nombre de personnes est centrée sur un ou deux individus.

Plus le chef de groupe est évolué, et plus grandes sont la peine et la souffrance. Les personnes du premier rayon qui ont, par nature, une "technique d'isolement" souffrent moins que beaucoup d'autres, car elles savent comment se couper de ces jets de force dirigés et comment les faire dévier. Lorsqu'elles ne sont pas profondément spirituelles, elles peuvent les  renvoyer à ceux qui les ont émis et ainsi faire des ravages dans leurs vies. Les personnes du second rayon ne travaillent pas et ne peuvent pas travailler de cette façon. Par nature, elles absorbent et attirent d'une manière magnétique tout ce qui, dans leur milieu, est dirigé vers elles. C'est la raison pour laquelle le Christ paya le prix de la mort. Il fut tué, non seulement par Ses ennemis, mais aussi par Ses prétendus amis.

Vous pourriez ici demander : Que peut faire un chef, ou un groupe de chefs, dans ces circonstances malheureusement normales et habituelles ?

Rien, seulement continuer à travailler ; se retirer en soi-même ; exprimer la vérité avec amour lorsque l'occasion s'en présente ; refuser de devenir amer en raison de la peine que le groupe occasionne et attendre que les membres du groupe apprennent les leçons de la coopération, du silence, de l'appréciation aimante et une conception, une compréhension sages des problèmes qui confrontent tous les chefs de groupe en ces jours difficiles et marqués d'individualisme. Ce temps-là viendra Et il y a le revers de ce problème, et un revers auquel de nombreux chefs de groupe doivent faire face. Dans cette situation inverse, le chef est submergé et (si je puis employer ce terme) est "étouffé" par la dévotion de certains membres du groupe. Les chefs de groupe peuvent être presque détruits par l'amour de la personnalité des gens Mais ces cas n'ont pas une nature aussi intoxicante que les difficultés exposées ci-dessus, car, bien que cela constitue un handicap et cause bien des formes de difficultés, d'incompréhension et de réactions de groupe, ils sont basés sur l'amour et non sur la séparation et la haine. Cette situation produit ce qu'en termes ésotériques on appelle "la paralysie de celui qui s'efforce de servir et la ligature de ses mains et de ses pieds".

Je traiterai d'une autre difficulté, car elle est importante dans la mesure où elle représente une activité de groupe, poursuivie comme un tout, et n'est pas l'acte d'un individu ou d'une petite poignée d'individus au sein du groupe.

Je me réfère à la façon dont, actuellement, un groupe draine la vie de son chef ou de ses chefs. Le cordon ombilical (symboliquement) est rarement coupé entre un chef et le groupe. Ce fut l'erreur principale des groupes de l'âge des Poissons. Ils restaient toujours attachés au chef, ou bien, lorsqu'excités par la haine ou l'aversion, ils brisaient violemment le lien et rompaient les rapports, causant de profondes détresses et des souffrances inutiles au groupe comme au chef. Dans le Nouvel Age, le cordon sera coupé tôt dans la vie du groupe, mais les chefs resteront longtemps (comme le fait la mère d'un enfant) les inspirateurs et les guides, la force aimante et protectrice et la source d'instruction et d'enseignement. Lorsqu'il en sera ainsi, le groupe pourra poursuivre son chemin et vivre sa vie selon sa propre direction, même lorsque le chef passe de l'autre côté ou lorsque, pour quelque raison valable, ou pour d'autres motifs, un changement se produit dans la direction du groupe.

C'est le courant général de vie et d'activité de groupe qui déterminera l'effet, émotionnel et physique, exercé sur tout membre du groupe doué de sensibilité ; toutefois, plus le contact physique entre les membres du groupe sera fréquent et plus se préciseront les problèmes et les difficultés du groupe.

Dans le Nouvel Age, les groupes seront unis par un lien subjectif et non par la réaction émotionnelle produite par le contact extérieur. Je vous demande de réfléchir attentivement sur ce dernier paragraphe, car il contient l'indication nécessaire à l'heureuse coopération des groupes nouveaux. C'est de la vie de groupe et de l'atmosphère de groupe que bien des infections proviennent, conduisant à des difficultés de nature physique. La maladie est très généralement originaire du groupe, et les mystiques comme les sensitifs du monde y succombent très facilement. Dans les premiers stades de véritable travail de groupe, les difficultés qui naissent dé contacts de groupe sont fréquemment d'une nature purement physiologique et moins profondément enracinées que celles dont nous avons traité plus haut. C'est là un point dont il convient de se souvenir. Les troubles et les maladies physiques ne sont pas d'une nature aussi sérieuse que ceux qui sont psychologiques.