Sept Techniques d'Intégration des rayons 1,2,3,4,5,6,7

Sept Techniques d'Intégration des rayons 1,2,3,4,5,6,7 

Premier Rayon

L'amour du pouvoir doit dominer. Il doit aussi y avoir répudiation des formes qui n'exercent aucun pouvoir.

Le mot procède de l'âme vers la forme ; Lève-toi, Sors vite dans la vie. Atteins un but. Pour toi, il ne doit pas y avoir un cercle mais une ligne.

Prépare la forme. Que les yeux regardent en avant, et non de côté. Que les oreilles soient fermées à toutes les voix extérieures, les mains crispées, le corps tendu et le mental vif. On n'emploie pas l'émotion pour promouvoir le Plan.

L'amour prend sa place.

Le symbole d'un point lumineux mobile apparaît au-dessus des sourcils. La note-clé de la vie bien que non énoncée, est pourtant encore nettement entendue : "Je me meus vers le pouvoir. Je suis l'Unique. Nous sommes une Unité en pouvoir. Et tout est pour le pouvoir et la gloire de l'Unique."

Tels sont le genre de pensées et le processus de la vie de l'homme sur le premier rayon cherchant avant tout à dominer sa personnalité et ensuite son milieu. Son progrès est "celui de maîtrise atteinte, celui d'être dirigé et ensuite de diriger à nouveau". Au début, son motif est celui d'un accomplissement égoïste, séparatif, puis vient l'insuccès à être satisfait. Un accomplissement supérieur se produit alors, en tant que résultat du service du Plan, jusqu'à ce que le temps finalement vienne où l'homme sur le premier rayon puisse devenir l'Ange Destructeur de Dieu, l'Ange qui apporte la vie par la destruction de la forme. De telles personnalités intégrées sont souvent au début impitoyables, égoïstes, ambitieuses, égocentriques, cruelles, opiniâtres, implacables, directes, conscientes des implications, des significations et des résultats de l'action, mais, en même temps, immuables et rigides, se dirigeant droit vers leur but. Elles détruisent et arrachent pour monter plus haut sur les ruines qu'elles ont amoncelées. Ainsi elles montent.

Elles piétinent les autres hommes et les destinées des faibles. Elles annexent leur milieu et le transforment en un instrument de leur volonté et progressent implacablement lorsqu'elles en ont l'occasion. Ce type d'homme, comme on peut l'observer, exprime ces qualités dans tous les milieux et toutes les sphères d'action ; c'est une force destructive dans un foyer, dans une affaire ou dans le pays où elle se trouve.

Tout cela est rendu possible parce que le premier rayon à ce stade a intégré les véhicules de la personnalité et qu'il est parvenu à les maîtriser simultanément. L'homme fonctionne comme un tout.

Ce processus et cette méthode de travail l'amènent finalement à un point de crise, crise fondée sur le fait inaltérable de sa nature, essentiellement divine, qui ne peut demeurer satisfaite d'acquérir le pouvoir tel qu'il est compris par la personnalité et dans un monde matériel. Le pouvoir utilisé d'une façon égoïste use celui qui l'emploie et évoque une démonstration de pouvoir qui lui est antagoniste ; l'homme est par là détruit parce qu'il a détruit. Il se trouve séparé de son prochain parce qu'il a été isolé et séparatif dans sa nature. Il chemine seul parce qu'il a crié au monde : "Je ne supporterai aucun compagnon ; je suis celui qui est seul."

Cette crise d'évocation l'amène à un point intérieur de changement qui implique une modification dans sa direction, un changement de méthode et une attitude différente. Ces trois changements sont décrits dans l'Ancien Commentaire (où l'on trouve ces techniques) dans les termes suivants :

"Celui qui voyage le long d'une ligne retourne sur ses pas. il revient au centre de sa vie et là il attend. Il étend les bras et crie : Je ne peux rester ni marcher seul. Et, se maintenant ainsi, il forme une croix et sur cette croix il prend place, avec d'autres."

Le changement de direction le ramène au centre de son être, le coeur ; un changement de méthode se produit, car au lieu d'aller droit devant lui il attend avec patience et cherche à sentir. Un changement d'attitude peut être noté, car il étend les bras vers son prochain, vers le plus grand tout, et ainsi il devient inclusif.

Se tenant ainsi calmement au centre, et cherchant en lui-même une réaction à son milieu, il perd son soi de vue et la lumière fait irruption. C'est comme si un rideau était levé. Dans cette lumière, la première chose qui lui est révélée est le spectacle dévastateur de ce qu'il a détruit. Il est soumis à ce qui a été appelé ésotériquement "la lumière qui choque".

Lentement et laborieusement, utilisant tous les pouvoirs de sa personnalité alignée, et, en désespoir de cause, appelant le pouvoir de son âme, il se met systématiquement à reconstruire ce qu'il a détruit. En reconstruisant, il élève la structure tout entière à un niveau plus élevé jamais atteint jusque là. C'est la tâche des destructeurs et de ceux qui oeuvrent avec les civilisations et en qui on peut se fier pour agir comme agents de destruction dans le cadre du Plan.

Il est intéressant de noter que lorsque ce stade est atteint (le stade de reconstruction tel que l'homme du premier rayon le comprend), il passe généralement par quatre incarnations dans lesquelles il est tout d'abord "l'homme au centre", un point central de pouvoir immobile. Il est conscient de son pouvoir, acquis en fonctionnant comme un destructeur égoïste, mais il est aussi conscient de frustration et de futilité. Ensuite, il passe par une vie dans laquelle il commence à se réorganiser pour un genre d'activité différent, et on notera que dans ces cas il possédera une personnalité du troisième ou du septième rayon.

Dans la troisième incarnation, il commence précisément à reconstruire et il travaille au moyen d'une personnalité du second rayon jusqu'à ce que, dans sa quatrième vie, il puisse fonctionner en toute sûreté au moyen d'une personnalité du premier rayon sans perdre son équilibre spirituel, si l'on peut toutefois employer une semblable phrase. Au moyen de ce type de personnalité, son âme du premier rayon peut se manifester, car le disciple a "recouvré le sentiment, acquis l'émotion divine et rempli d'amour son coeur qui attendait". Dans des cas semblables, le corps astral est généralement sur le second rayon, le corps mental sur le quatrième et le corps physique sur le sixième. Cette situation tend naturellement à équilibrer ou à compenser l'intensité des vibrations du premier rayon de la personnalité et de l'âme.

C'est dans la troisième vie réorientée qu'il reçoit sa récompense, pour avoir mis fin à ses efforts égoïstes, et des aspects du Plan lui sont alors révélés.

Deuxième Rayon

"A nouveau je me tiens debout ; un point dans un cercle et cependant moi-même.

L'amour de l'amour doit dominer, non l'amour d'être aimé.

Le pouvoir d'attirer à soi doit dominer, mais dans les mondes de la forme, ce pouvoir doit un jour ne plus pouvoir pénétrer. C'est le premier pas vers une recherche plus profonde.

Le mot procède de l'âme vers la forme : Libère-toi de tout ce qui t'entoure, car il n'y a rien là pour toi, et regarde-moi.

Je suis l'unique qui te construit, te soutient et t'élève.

Regarde vers moi avec les yeux de l'amour et cherche le sentier qui conduit du cercle extérieur au point.

Moi, au point, je soutiens. Moi, au point j'attire. Moi, au point je dirige, choisis et domine. Moi, au point, je les aime tous, les attirant au centre et avançant avec les points qui voyagent vers le grand Centre où le Point Unique se tient.

Que veux-tu dire par ce Mot ?"

En ce qui concerne le second rayon, il convient de rappeler que tous les rayons ne sont que des sous-rayons du second Rayon de l'Amour-Sagesse.

L'Unique au centre, qui est le "point dans le cercle" de manifestation, a trois qualités majeures : vie ou activité dans la forme, amour et pouvoir d'abstraction. Ce sont ces deux dernières qualités de la Déité qui nous intéressent dans ces formules et (relativement au second rayon) les dualités d'attraction et d'abstraction apparaissent, à la fois latentes et à la fois capables, dans leur propre domaine, d'activité amenée à la perfection.

Dans la vie de l'aspirant, le moment vient toujours où il commence à considérer avec émerveillement la signification de cette réaction familière de ne trouver aucune satisfaction dans les choses familières ; l'ancienne vie de désir pour des formes d'existence et d'expression bien connues cesse de provoquer son intérêt. L'attirance ou le pouvoir attractif de l'Unique au centre (Qui est son véritable soi) échoue également. Ce n'est pas encore un "appel" familier. L'aspirant est laissé insatisfait, avec un sens croissant de vanité et de vide, "pendant sur la périphérie" du divin "cercle infranchissable" que lui-même a établi. C'est à ce point et dans cette situation qu'il doit réfléchir à cette formule et l'utiliser.

La question suivante pourrait être posée ici : Quels devraient être maintenant le processus et l'utilisation correcte ? Il n'est pas possible de s'étendre ici là-dessus ni de faire plus que d'indiquer que tous les processus de méditation apparentés au système de Raja-Yoga sont destinés à amener l'aspirant à un point de focalisation intérieure tellement intense, et à un tel détachement mental, qu'il sera à même d'utiliser ces formules avec compréhension, conformément à son rayon, et de les employer avec efficacité et pouvoir. Sa méditation a produit l'alignement nécessaire. Il y a donc une voie ou une ligne directe (symboliquement parlant) entre l'homme pensant, méditant et réfléchissant qui se trouve sur la périphérie de l'influence de l'âme, et l'âme elle-même, l'Unique qui est au centre. La crise d'évocation atteint son but une fois que cette ligne de contact, cet antahkarana, a été établie et reconnue. Une crise d'une intense activité lui succède, pendant laquelle l'homme, occultement, "se détache du point le plus éloigné sur le bord extérieur de la vie et s'élance avec détermination vers le Point central". Ainsi s'exprime l'Ancien Commentaire, si souvent cité dans ces pages.

Le mieux que l'on puisse faire est de mettre ces idées sous une forme symbolique, et de laisser les mystères de l'âme être saisis par ceux dont l'influence de l'âme atteint cette périphérie et être reconnus là pour ce qu'ils sont . Cette crise dure généralement longtemps, un temps beaucoup plus long que dans le cas de l'aspirant qui se trouve sur la ligne d'activité du premier rayon. Toutefois, quand l'aspirant du second rayon a compris et saisi l'opportunité et peut voir au-devant de lui la ligne existant entre lui-même et le centre, alors la "lumière fait irruption".

C'est cette période de crise qui présente le problème le plus important aux aspirants avancés d'aujourd'hui et qui suscite en conséquence l'inquiétude du psychiatre et du psychologue. Au lieu de considérer ces difficultés comme un signe de progrès et comme indiquant qu'un point relativement élevé a été atteint sur l'échelle évolutive et d'en tirer motif et sentiment d'encouragement, on y voit une maladie du mental et de la personnalité. Au lieu de considérer ces conditions comme justifiant explications et compréhension, mais aucune inquiétude réelle, on cherche à résoudre la difficulté en la supprimant, et non pas en la résolvant ; bien que la personnalité puisse être temporairement soulagée, le travail de l'âme pour ce cycle particulier de vie se trouve arrêté, et un retard s'en suit. Nous traiterons de ce problème plus loin.

La lumière révèle, et le stade de révélation suit maintenant. Cette lumière sur le chemin produit la vision et la vision se manifeste comme :

1. Une vision des défauts, tout d'abord. La lumière révèle l'homme à lui-même, tel qu'il est, ou comme l'âme voit la personnalité.

2. Une vision du prochain pas en avant, qui, une fois effectué, indique le prochain processus à suivre.

3. Une vision de ceux qui voyagent sur la même route.

4. Un aperçu de "l'Ange Gardien", qui représente la vague réflexion de l'Ange de la Présence, Ange Solaire, qui accompagne chaque être humain de la naissance à la mort, incarnant autant de lumière disponible que l'homme est capable d'utiliser et d'exprimer, à n'importe quel moment, sur le sentier de l'évolution.

5. Un rapide aperçu (à de rares moments d'élévation) de l'Ange de la Présence lui-même.

6. A certains moments, et lorsque cela est jugé nécessaire, un aperçu du Maître du groupe de rayon de l'homme. Ceci se divise généralement en deux catégories d'expériences et de causes :

a. Dans les premiers stades et encore sous l'illusion et le mirage, ce qui est contacté est une vision de la forme astrale et illusoire sur les plans du mirage et de l'illusion. Ce n'est donc pas un aperçu du Maître Lui-même, mais de son symbole astral, ou de la forme construite par les disciples et les partisans qui Lui portent de la dévotion.

b. Le Maître Lui-même est contacté. Ceci peut se produire lorsque le disciple a effectué les intégrations nécessaires de la triple nature inférieure.

C'est à ce moment de "l'intégration se produisant comme le résultat de la révélation" que se fait la fusion du rayon de la personnalité avec le rayon égoïque. Nous considérerons ce point plus tard, mais ici nous devons mentionner un fait qui n'a, jusqu'à présent, été ni éclairci ni mis en valeur. Ce point est que le rayon de la personnalité est toujours un sous-rayon du rayon égoïque, dans le même sens que les sept rayons majeurs de notre système solaire sont les sept sous-rayons du Rayon Cosmique d'Amour-Sagesse, ou que les sept plans de notre système sont les sept sous-plans du plan cosmique physique. Nous supposerons, par exemple, que le rayon égoïque d'un homme est le troisième rayon d'intelligence active ou d'adaptabilité, et que le rayon de sa personnalité est le second rayon d'amour-sagesse. Le rayon de la personnalité est le second sous-rayon du troisième rayon d'intelligence active. Ensuite, nous aurions les rayons suivants gouvernant les trois véhicules de la personnalité :

Rayon Egoïque – 3ème Rayon d'intelligence active

1

2

3

4

5

6

7

 

Personnalité

   

Corps mental

   
         

Corps astral

 
           

Corps physique

 

C'est là un point important que tous les véritables étudiants doivent saisir et garder à la mémoire. Réfléchissez-y, car il contient sa propre explication et une fois compris il permet de résoudre les problèmes suivants :

1. L'alignement.

2. Les lignes de moindre résistance.

3. Les processus de substitution.

4. L'alchimie de la transmutation.

5. Les champs de :

a. Service

b. Appel

c. Vocation.

Le manque d'équilibre apparaîtra également si l'on étudie le tableau, et ainsi l'homme parvient à comprendre ce qu'il doit faire. Une étude des deux formules du premier et du second rayons montrera clairement les raisons pour lesquelles dans l'humanité (et également dans le système solaire) ces deux rayons majeurs sont toujours aussi intimement associés et comment toutes les écoles ésotériques à travers le monde sont des expressions prédominantes de ces deux rayons. A un certain stade sur le Sentier, tous les rayons gouvernant le corps mental déplacent leur centre sur les rayons un et deux, opérant en passant par le troisième rayon. Celui-ci occupe par rapport aux autres rayons la même position que le plexus solaire par rapport aux six autres centres, car il constitue une importante "agence de règlement" (Clearing House). Le premier rayon pénètre, perce et produit la ligne le long de laquelle arrive la Lumière ; le second rayon est le "porte-lumière" et fournit ce qui manque à l'oeuvre du premier rayon. Une étude des activités et des efforts communs du Maître M. et du Maître K.H. peuvent servir à rendre ceci plus clair. Le travail de l'un est indispensable au travail de l'autre, de même que la vie et la conscience sont mutuellement indispensables et de même que sans elles la forme n'a plus aucune valeur.

Troisième Rayon

"Tirant les fils de la Vie, je demeure prisonnier du mirage que j'ai créé moi-même. Entouré je suis par le tissu que j'ai tissé. Je ne vois rien d'autre.

L'amour de la vérité doit dominer, non pas l'amour de mes propres pensées, ou l'amour de mes idées ou de mes formes ; l'amour du processus ordonné doit dominer, et non l'amour de ma propre et impétueuse activité.

Le mot procède de l'âme vers la forme : Reste immobile.

Apprends à demeurer silencieux, calme et sans crainte. Je, au centre, Suis. Regarde le long de la ligne et non le long des nombreuses lignes qu'au cours d'âges sans nombre tu as tissées. Ce sont elles qui te retiennent prisonnier. Sois immobile. Ne te précipite pas d'un point à un autre, et ne sois pas trompé par les formes extérieures et par ce qui disparaît. Derrière les formes, le Tisserand demeure et silencieusement il tisse."

C'est cette tranquillité forcée qui amène le véritable alignement. C'est le calme de la vie et non pas de la méditation. L'aspirant sur le troisième rayon a tendance à gaspiller beaucoup d'énergie en perpétuant les formes de mirage dont il s'entoure d'une façon persistante. Comment peut-il atteindre son but alors qu'il n'arrête pas de courir de ci de là, tissant, manipulant, planifiant et arrangeant ? Il ne parvient pas à arriver à quoi que ce soit. Il s'occupe sans cesse d'un objectif lointain, de quelque chose qui peut se matérialiser dans quelque vague et lointain avenir, et jamais il ne parvient même à atteindre un objectif immédiat. Il est souvent l'expression et l'exemple de l'énergie dépensée en pure perte. Il tisse pour le futur, oubliant que son petit morceau de tissu est une partie intrinsèque d'un grand Tout, et que le facteur temps peut, par le changement de circonstances, déjouer des plans soigneusement établis et les rêves des anciennes années. Tout se résout donc en vanité.

Pour compenser cela, il doit rester calme au centre et (au moins pour un temps) cesser de tisser ; il ne doit plus se créer à lui-même des opportunités mais, saisissant les opportunités qui se présentent à lui (ce qui est une chose très différente), se concentrer sur le besoin qui se manifeste. C'est là une matière très différente qui met en jeu une tout autre psychologie.

Quand il peut accomplir cela et désirer atteindre une oisiveté divine (sous l'angle d'une attitude éblouie du troisième rayon) il découvrira qu'il a soudainement atteint l'alignement. Cet alignement produira naturellement une crise qui est caractérisée par deux qualités :

a. La qualité de profonde détresse. C'est une période de difficultés et de véritable inquiétude car il se fait jour dans sa conscience combien sont relativement inutiles son tissage et ses manipulations, et quel problème il représente pour les autres Tisserands.

b. La qualité qui pourrait être définie comme la détermination de demeurer dans un état spirituel et de comprendre la signification de l'ancien aphorisme, cité souvent aux aspirants du troisième rayon :

"Cesse ce que tu fais. Ne marche pas sur le Sentier tant que tu n'auras pas appris l'art de demeurer immobile.

Observe l'araignée, mon frère, qui n'est pas prisonnière de sa propre toile, contrairement à toi qui es pris dans la tienne."

Cette crise appelle la compréhension, qui est, comme beaucoup s'en apercevront, un aspect de la lumière. L'aspirant commence lentement à travailler au Plan tel qu'il est, et non pas comme l'aspirant pense que le Plan est.

Tandis qu'il travaille, la révélation arrive et il voit clairement ce qu'il doit faire. Ceci comporte tout d'abord un désengagement et une libération de ses propres idées. Ce processus prend longtemps, car il est proportionnel au temps perdu en construisant le mirage à travers les siècles. L'aspirant du troisième rayon est toujours plus lent à apprendre que celui du second rayon, tout comme l'aspirant du premier rayon apprend plus vite que celui du second. Cependant, lorsqu'il a appris à demeurer tranquille et calme, il peut atteindre son but avec une grande rapidité. L'aspirant du second rayon doit parvenir au calme qui se trouve toujours au coeur d'un orage ou au centre d'un tourbillon. L'aspirant du troisième rayon doit parvenir au calme qui ressemble à celui d'un étang tranquille, ce qu'il n'aime pas du tout faire.

Lorsqu'il a pourtant appris à le faire, alors l'intégration se produit.

L'homme se trouve prêt à jouer son rôle.

Il est intéressant de noter que le premier résultat de l'utilisation de ces trois formules peut être résumé, pour plus de clarté, en un mot. Ces mots englobent les premiers et les plus simples degrés sur le chemin de l'union. Ils englobent les aspects les plus simples de la technique nécessaire.

Premier Rayon Inclusion.

Deuxième Rayon Centralisation.

Troisième Rayon Immobilité.

Ce qui précède suffira en ce qui concerne les techniques d'intégration de ces trois rayons majeurs. Nous allons maintenant traiter des formules qui englobent les techniques d'intégration des quatre rayons mineurs et jeter un coup d'oeil sur les possibilités qu'elles peuvent contenir. Pour chacune d'elles, nous mettrons l'accent sur les cinq stades de la technique que nous étudions :

1. Alignement.

2. Crise d'évocation.

3. Lumière.

4. Révélation.

5. Intégration.

En même temps, nous n'oublierons pas que l'alignement dont nous nous sommes occupés jusqu'à présent est celui d'une forme d'expression et qu'il est atteint par la discipline, la méditation et le service. Les techniques d'intégration toutefois, se réfèrent à l'établissement d'une continuité de conscience, dans les formes alignées. Nous commencerons donc par l'alignement dans ces cas mais ne finirons pas avec lui.

Quatrième Rayon

"A mi-chemin, je me trouve entre les forces qui s'opposent.

Aspirant que je suis à l'harmonie et à la paix et à la beauté qui résulte de l'unité. Je vois les deux. Je ne vois que des forces alignées et qui s'opposent et Moi, l'unique qui se trouve dans le cercle au centre. Je demande la paix. Mes pensées vont toutes vers cela. Unité avec tout je cherche, et cependant la forme divise. C'est la guerre de tous côtés que je trouve, et la séparation. Seul je demeure. Je sais trop de choses.

L'amour de l'unité doit dominer, et l'amour de la paix et de l'harmonie. Mais pas cet amour fondé sur un désir de soulagement, sur la paix pour le soi, pour l'unité parce qu'elle apporte avec elle ce qui est agréable.

Le mot procède de l'âme vers la forme. "Les deux côtés sont un. Il n'y a ni guerre, ni différence, ni isolement. Les forces combattantes semblent se battre du point où tu te trouves. Avance d'un pas. Vois vraiment avec l'oeil ouvert de la vision intérieure, et tu ne trouveras pas deux mais un ;pas la guerre mais la paix, pas l'isolement mais un coeur qui se tient au centre. Ainsi étincellera la beauté du Seigneur.

L'heure est maintenant."

Il est bon de se souvenir que le quatrième rayon est, d'une façon dominante, le rayon de la quatrième Hiérarchie créatrice, le règne humain, et qu'il a, en conséquence, un rapport particulier avec les fonctions et les relations ainsi que le service de l'homme pris comme groupe intermédiaire, groupe qui jette un pont sur notre planète.

La fonction de ce groupe intermédiaire est d'incarner un type d'énergie, celui de l'union. C'est essentiellement une force de guérison qui amène toutes les formes à leur ultime perfection par le pouvoir de la vie avec laquelle il devient parfaitement unifié. Ceci est amené par l'aspect de l'âme ou de la conscience, qualifié par le rayon en question.

La relation entre la famille humaine et le schéma divin, tel qu'il existe, consiste à amener en rapport étroit les trois règnes supérieurs sur notre planète et les trois règnes inférieurs de la nature, fonctionnant ainsi comme une "agence de règlement" pour l'énergie divine.

Le service que l'humanité est appelée à rendre est de produire unité, harmonie et beauté dans la nature en fondant l'âme qui se trouve dans toutes les formes, en une unité fonctionnant. Cela est d'abord atteint individuellement, puis par la formation de groupes et cela se manifeste enfin dans un règne tout entier de la nature. Lorsque cela se produira, la quatrième Hiérarchie Créatrice sera dirigée en premier lieu par le quatrième rayon (la majorité de ses égos auront des personnalités du quatrième rayon, ce qui facilitera l'opération de fusion). La conscience de ces unités les plus avancées fonctionnera normalement sur le quatrième plan d'énergie bouddhique ou de conscience intuitive.

Comprendre cela fournira le stimulant nécessaire à l'alignement. Cet alignement, ou sens d'unité, n'est en aucune façon un accomplissement mystique, ni l'accomplissement du mystique qui se met  en rapport avec la divinité. Le mystique conserve un sens de dualité. Ce n'est pas non plus le sens d'identification qui peut caractériser l'occultiste ; avec ce sens il existe encore une conscience de l'individualité, bien que ce soit celle d'un individu qui peut se fondre à volonté dans le tout. C'est une conscience presque indéfinissable de fusion de groupe en un plus grand tout et pas tant une fusion individuelle en un tout. Tant que l'expérience n'en a pas été faite, il est presque impossible de comprendre, par le moyen des mots, son sens et sa signification. C'est la réflexion, si je peux m'exprimer ainsi, de la conscience Nirvanique ; je souligne que c'est la réflexion non pas cette conscience elle même.

Lorsque l'alignement du quatrième rayon se produit et que le disciple en est conscient, une crise naît. La phrase "le disciple en est conscient" est significative, car elle indique que des états de conscience peuvent exister et que le disciple peut ne pas en être conscient. Tant que ces états ne sont pas descendus dans la région du cerveau et reconnus par le disciple en sa conscience physique éveillée, ils demeurent subjectifs et sont inutilisables.

Ils ne sont d'aucun bénéfice pratique pour l'homme sur le plan physique.

Lorsqu'elle est convenablement affrontée, la crise ainsi provoquée conduit à une nouvelle illumination. Ces crises sont produites par la réunion (souvent le heurt) des forces supérieures de la personnalité et de l'énergie de l'âme.

Elles ne peuvent donc pas se produire à un stade inférieur de développement évolutif, où des énergies d'ordre peu élevé sont actives et où la personnalité n'est ni intégrée ni d'un degré ou d'un caractère supérieur (Peut-on employer ces mots "des énergies d'un ordre peu élevé" ? Toutes ne sont-elles pas divines ? Mais ils communiquent l'idée voulue et c'est le but désiré). Les forces qui sont engagées dans une crise semblable sont les forces d'intégration qui sont à l'oeuvre dans une personnalité d'un très haut degré ;elles sont elles-mêmes, nécessairement, d'une puissance relativement élevée.

C'est la force de la personnalité intégrée ; amenée en rapport avec l'énergie de l'âme, qui provoque toujours le genre de crise que nous examinons ici.

Ces crises constituent, en conséquence, un ou des moments très difficiles dans la vie du disciple.

La crise du quatrième rayon, suscitée par une compréhension correcte et un usage correct de la formule du quatrième rayon, produit, dans leur ordre, les résultats suivants :

1.

Un sens d'isolement. En langage plus moderne, un complexe se produit, de la même nature que celui qui saisit temporairement Elie.

Il fut envahi par le sentiment de la clarté de sa vision, relativement au problème qui le confrontait, par le sentiment aussi de l'unique réponse qu'il pouvait faire et par le sentiment de solitude qui l'écrasait.

2.

Un sens de vanité désespérante. Les forces liguées contre le disciple paraissent si grandes et son équipement si faible et inadéquat !

3.

Une détermination de demeurer au milieu et, sinon victorieux, du moins de refuser d'admettre la défaite ; prenant résolument la position que St Paul exprimait dans ces mots : "Ayant tout accompli, je demeure."

4.

Une reconnaissance subite du Guerrier intérieur, Qui est invisible et omnipotent, mais Qui ne peut maintenant commencer son réel travail que lorsque la personnalité est alignée, la crise reconnue et la volonté-de-victoire présente. Nous ferions bien de réfléchir à cela.

Lorsque cela est donc accompli, et que le disciple et le Maître intérieur, le soldat et le Guerrier, sont manifestement un, alors se produit ce qui, dans certains livres anciens a été appelé "le jaillissement de la lumière de victoire", victoire qui n'inflige pas de défaite à ceux qui se battent mais qui résulte de la triple victoire remportée par les deux côtés et par Celui Qui se trouve au centre. Tous trois vont vers la perfection. Cela est caractéristique de la consommation du quatrième rayon, et si on applique cette idée, avec la réflexion nécessaire, au problème posé par le quatrième règne de la nature, la quatrième Hiérarchie Créatrice, l'humanité elle-même, alors apparaîtront la beauté de l'expression et la vérité de l'énoncé.

Avec cet éblouissement de lumière vient la révélation qui nous est exprimée d'une manière si adéquate par les derniers mots de la formule du quatrième rayon. L'homme voit et saisit le dessein ultime de la race et l'objectif se trouvant devant ce quatrième règne dans le vaste développement de la manifestation divine. Il est également profitable de se souvenir que cette révélation parvient à la race en trois stades :

1.

Individuellement, lorsque le disciple "renonce à la lutte afin de demeurer, découvrant ainsi la victoire prochaine, parvenant à ne faire qu'un avec l'ennemi, le Guerrier et l'Unique".

2.

En formation de groupe. Cette approche de la révélation est celle qui a cours aujourd'hui dans le monde ; elle provoque une période de crise extrême ayant trait au travail du Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde. L'époque de leur crise est très prochaine.

3.

Dans la famille humaine prise comme un tout. Cette révélation viendra pour la race à la fin de l'âge présent ; nous n'avons donc pas besoin de nous en préoccuper. C'est essentiellement la révélation du Plan dans son ensemble, incorporant les divers aspects de ce Plan que la race, de cycle en cycle, a saisi sous forme d'aspects mineurs et de révélations, et qu'elle a réussi finalement à amener à une manifestation concrète. C'est une révélation des desseins de la Déité, passés, présents et futurs, tels que saisis par ceux qui ont développé les aspects divins et sont, par conséquent, en mesure de comprendre.

Cette série d'événements spirituels, ou déploiement de conscience dans la vie de l'individu et du groupe, produit une nette intégration sur les trois niveaux de travail de la personnalité (mental, émotionnel et physique). Elle prépare aussi le terrain pour ces processus de fusion qui fonderont ensemble les rayons de la personnalité et de l'âme. Si vous appliquez ce concept d'intégration (atteinte sur les trois niveaux des trois mondes d'entreprise humaine) aux activités et aux rapports de groupe, vous en tirerez des informations pleines d'intérêt et de valeur, relativement au travail du Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde. Ce groupe représente un effort fait pour une extériorisation de la personnalité du groupe des disciples, en relation avec la Hiérarchie. Si vous y réfléchissez, la fonction et la relation deviendront apparentes.

Ajoutons maintenant, aux trois mots exprimant la formule des trois rayons déjà examinés, le mot pour ce rayon Fermeté. Nous avons donc :

Premier Rayon Inclusion

Deuxième Rayon Centralisation

Troisième Rayon Immobilité

Quatrième Rayon Fermeté

C'est en songeant à ces mots et aux trois autres qui seront indiqués plus loin, que se présentera clairement à notre conscience la note-clé à l'usage des disciples du monde qui en cette époque, sont en mesure de découvrir que leur personnalité ou leur âme se trouve sur l'un ou l'autre de ces rayons.

L'usage de ces mots par ceux qui, relativement au rayon et à l'expression de leur personnalité, ne sont pas des disciples consacrés, pourrait avoir des résultats nettement fâcheux. La personnalité du troisième rayon, par exemple, mettant l'accent sur l'immobilité, pourrait se voir tomber en léthargie. La personnalité du premier rayon, cherchant à développer l'inclusivité , pourrait aller à des extrêmes, se prenant pour un centre d'inclusivité. Ce sont des Mots de Pouvoir lorsqu'ils sont employés par un disciple ; ils doivent être utilisés dans la lumière de l'âme, sinon ils peuvent avoir un effet nocif.

Cinquième Rayon

"Vers moi je tire le vêtement de mon Dieu. Je vois et je connais Sa forme. Je prends ce vêtement, morceau par morceau. Je connais sa coupe et sa couleur, sa forme et son type, les parties qui le composent, ses desseins et son usage. Je reste stupéfait, je ne vois rien d'autre. Je pénètre les mystères de la forme, mais pas le Mystère. Je vois le vêtement de mon Dieu. Je ne vois rien d'autre".

L'amour de la forme est bien, mais seulement dans la mesure ou la forme est connue pour ce qu'elle est, le vase qui dissimule la vie. L'amour de la forme ne doit jamais cacher la vie qui se tient derrière, l'Unique qui a amené la forme à la lumière du jour et qui la garde pour Son usage ;

l'Unique Qui Vit, qui aime et sert la forme, l'Unique Qui Est.

Le mot procède de l'âme vers la forme : Derrière cette forme, je suis. Connais-moi, aime, connais et comprends la nature des voiles de la vie, mais connais aussi bien l'Unique qui vit. Connais-moi. Que les formes de la nature, leurs processus et leurs pouvoirs ne t'empêchent pas de chercher le Mystère qui t'apporta les mystères. Connais bien la forme mais laisse-la avec joie et cherche Moi.

Détache ta pensée de la forme et trouves-Moi qui attends sous les voiles, sous les formes aux multiples côtés, sous les mirages et sous les formes-pensées qui cachent mon réel Soi. Ne te laisse pas tromper. Trouve-moi. Connais-Moi. Et ensuite, utilise les formes qui alors ne voileront ni ne cacheront le Soi mais permettront à la nature du Soi de pénétrer les voiles de la vie, révélant ainsi toute la splendeur de Dieu, Son pouvoir et Son magnétisme, révélant tout ce qui existe de forme, de vie de beauté et d'utilité. Le mental révèle l'Unique. Le mental peut fondre et fusionner la forme et la vie. Tu es l'Unique. Tu es la forme. Tu es le mental. Sache-le."

Cette formule du cinquième rayon est, à cette époque, d'une puissance extrême ; elle devrait être utilisée souvent, mais avec précaution, par ceux qui se trouvent sur cette ligne d'énergie divine. Elle a des propriétés d'intégration les plus puissantes, mais celui qui l'emploie doit prendre soin de visualiser et de conserver dans sa vision mentale la distribution équilibrée, égale, de l'énergie divine mise en oeuvre par l'emploi de cette formule du cinquième rayon, de façon à ce que les trois aspects de l'entité spirituelle intéressée, le mental, l'Unique Qui l'emploie, (le Soi), et l'aspect forme, soient stimulés d'une manière égale. Ceci veut dire que, par exemple, si tout l'accent de l'énergie de l'âme se trouvant disponible était mis dans la nature inférieure de l'homme, il pourrait en résulter l'éclatement de la forme et par conséquent l'impossibilité pour l'homme de servir. Si toute cette quantité était par contre versée dans le calice de la nature astrale, cela pourrait seulement servir à intensifier le mirage et à provoquer le fanatisme.

1. L'homme psychique inférieur, physique et astral, doit recevoir une quantité de force équilibrée.

2. Le mental doit recevoir sa part d'énergie qui illumine.

3. Une troisième partie de cette énergie doit être conservée dans la périphérie de la nature de l'âme afin d'équilibrer les deux autres parties.

C'est là une réplique de l'expérience de la Monade se manifestant, car la monade conserve une portion d'énergie en elle, et elle envoie de l'énergie qui s'ancre dans le centre d'énergie que nous appelons âme. Davantage d'énergie se déverse encore, par la voie de l'âme, pour la production d'un être humain, expression de l'âme sur le plan physique de même que l'âme est l'expression de la monade sur le plan mental : les deux sont à la fois des expressions de la monade.

L'emploi de cette formule, qui produit finalement un rapport bien défini entre l'âme et les divers aspects de la forme, amène un alignement nécessaire et, à nouveau (comme dans les autres cas considérés ultérieurement) produit et appelle une crise. On doit considérer cette crise comme produisant deux crises mineures dans la conscience de la personnalité :

1. Celle où l'équilibre est atteint, et aussi ce qu'on pourrait appeler "un point de vue balancé". Cette vision balancée est la cause de nombreuses difficultés et conduit à ce qu'on pourrait appeler "la fin de la vie joyeuse et de désir". Ce n'est pas une expérience agréable pour le disciple ; elle provoque une grande aridité dans les expériences de la vie et le sentiment d'avoir perdu une opportunité; elle nécessite souvent une grande sagesse ; souvent un temps très long se passe avant que le disciple n'émerge de l'autre côté de cette expérience.

2. La "condition balancée" dans laquelle le non-Soi et le Soi, l'aspect vie et l'aspect forme, sont vus tels qu'ils sont essentiellement (avec l'aide et l'emploi de la faculté mentale de discernement) conduit finalement à une crise du choix, et à la tâche majeure dans la vie du disciple. Celle-ci consiste à se détacher de l'emprise de l'expérience dans la forme et, consciemment, rapidement, précisément et avec intention, à se préparer aux grandes expansions de l'initiation.

Quand cette double crise est surmontée et que ce qui a été évoqué à été confronté correctement, alors la lumière jaillit, conduisant à la révélation des rapports entre la forme et l'âme. Elles apparaissent alors comme ne faisant qu'un dans un sens jamais compris jusque là, et elles sont considérées comme ayant des rapports complètement différents des rapports théoriques enseignés dans les travaux occultes ordinaires et les travaux religieux. On comprendra, en conséquence, comment de nouveaux rapports et un nouveau type d'intégration deviennent alors possibles et comment la qualité mentale du cinquième rayon (critique, analytique, séparative et exagérément discriminative) peut devenir ce que, au moyen âge, on avait l'habitude d'appeler le "sens commun".

Lorsque cela se produit, la forme et la vie forment en vérité une unité, le disciple emploie la forme à volonté comme instrument de l'âme pour exécuter les plans de Dieu. Ces plans ne font qu'un avec l'intention de la Hiérarchie. Nous avons maintenant cinq mots à étudier, destinés aux disciples se trouvant sur les cinq rayons :

Premier Rayon

 Inclusion

Deuxième Rayon

Centralisation

Troisième Rayon

 Immobilité

Quatrième Rayon

 Fermeté

Cinquième Rayon

Détachement

Sixième Rayon

"Je vois une vision. Elle satisfait le désir ; elle alimente et stimule sa croissance. Je dépose ma vie sur l'autel du désir, ce qui est vu, ce qui est senti, ce qui m'attire, la satisfaction de mon besoin, un besoin de ce qui est matériel, de ce qui alimente l'émotion, satisfait le mental, répond à ma demande de vérité, de service et à ma vision du but.

C'est la vision que je vois, le rêve que je fais, la vérité que je tiens, la forme active qui répond à mon besoin, ce que je saisis et comprends.

Ma vérité, ma paix, mon désir satisfait, mon rêve, ma vision de la réalité, mon idéal limité, ma pensée limitée de Dieu, pour cela je lutte, je me bats et je meurs.

L'amour de la vérité doit toujours exister. Le désir et l'aspiration, cherchant à saisir ce qui est matériel ou s'envolant vers la vision de la réalité, doivent toujours recevoir satisfaction. C'est pour cela que les hommes travaillent, s'épuisent et irritent les autres. Ils aiment la vérité telle qu'ils l'interprètent ; ils aiment la vision et le rêve, oubliant que la vérité est limitée par le mental, étroit et figé, unitaire et non inclusif ; oubliant que la vision ne touche que le bord extérieur du mystère, et qu'elle voile et cache la réalité.

Le mot procède de l'âme vers la forme : Ne cours pas en si droite ligne. Le sentier où tu es conduit au cercle extérieur de la vie de Dieu : la ligne continue vers le bord extérieur.

Reste au centre. Regarde de chaque côté. Ne meurs pas pour les formes extérieures. N'oublie pas Dieu Qui réside derrière la vision. Aime davantage ton prochain."

On verra donc que le disciple du sixième rayon doit, tout d'abord, accomplir la tâche ardue de se dissocier de sa vision, de sa vérité adorée, de ses idéaux aimés, de l'image qu'il s'est faite de lui-même en tant que partisan dévoué et disciple qui suit son Maître jusqu'à la mort si nécessaire; s'obligeant (par son amour de la forme) et obligeant tous ses compagnons à se consacrer à ce qu'il voit.

Il faut reconnaître qu'il lui manque le vaste amour du disciple du second rayon, amour qui est la réflexion de l'amour de Dieu. Il est tout le temps occupé de lui-même, de son travail, son sacrifice, sa tâche, ses idées, et ses activités. Lui, le dévoué, est perdu dans sa dévotion. Lui, l'idéaliste, est poussé par son idée. Lui, le partisan, court aveuglément après son Maître, l'idéal qu'il a choisi, et se perd dans le chaos de ses aspirations incontrôlées et le mirage de ses propres pensées. Un rapport étroit existe, assez curieusement, entre le troisième et le sixième rayon, de la même façon qu'il existe entre le premier et second rayon, et entre le second et le quatrième. Le quatrième, le cinquième, le sixième et le septième rayon n'offrent pas de semblables rapports. 1 plus 1 égale 2, 2 plus 2 égalent 4, 3 plus 3 égalent 6. Entre ces paires de rayons il existe une ligne d'énergie spéciale qui s'écoule et qui mérite l'attention des disciples qui commencent à devenir conscients de leurs rapports. Ce rapport et ce jeu réciproques ne deviennent actifs qu'à un stade d'évolution relativement élevé.

Le problème de l'aspirant du sixième rayon est donc de se libérer de la servitude de la forme (mais pas de la forme) et de demeurer calmement au centre, de même que le disciple du troisième rayon doit apprendre à le faire.

Là, il acquiert l'étendue de la vision et un sens correct des proportions. Ces deux qualités lui font toujours défaut jusqu'à ce qu'arrive le moment ou il peut prendre position et, là, s'aligner sur toutes les visions, sur toutes les formes de vérité, sur tous les rêves de réalité, et derrière eux trouver Dieu et ses semblables. Alors et alors seulement peut-on lui faire confiance pour travailler au Plan.

L'alignement provoqué par cette "paisible position de repos" produit naturellement une crise, et, comme d'habitude, c'est une crise des plus difficiles qui confronte l'aspirant C'est une crise qui semble le laisser dépourvu de ressort, de motif, de sensation, d'appréciation de la part des autres, et de dessein dans la vie. L'idée de "ma vérité, mon maître, mon idée, ma voie" le quitte et il n'a encore rien pour la remplacer. Etant du sixième rayon et étant donc lié au monde de la vie astrale psychique, le sixième plan, il est particulièrement sensible à ses propres réactions et aux idées des autres en ce qui le concerne, lui et ses vérités. Il a le sentiment qu'il est ridicule et il croit que les autres pensent de même. La crise est donc sévère, car elle doit produire un ajustement total du Soi au soi. Son fanatisme, sa dévotion, la façon violente dont il se surmène et dont il surmène les autres, ses efforts perdus et son manque de compréhension du point de vue des autres ont tous disparu, mais rien encore n'a pris leur place. Il est envahi par un sentiment de vanité et son monde familier tremble sous lui. Qu'il se tienne immobile au centre, les yeux fixés sur l'âme, cessant toute activité pour une courte période de temps, jusqu'à ce que la lumière jaillisse.

Il est intéressant de noter ici que le Maître Jésus, alors qu'Il était cloué sur la Croix, eut (sur une courbe beaucoup plus élevée de la spirale qu'il n'est possible au disciple de se trouver) l'expérience du sommet le plus haut de la crise, bien que dans Son cas, étant à l'unisson de Dieu et de tous les enfants de Dieu, souffla avec violence sur Lui la somme des dilemmes des disciples du monde et toute l'agonie de la conscience astrale de ces dilemmes qui s'exprimèrent par les mots de l'agonisant : "Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m'as-Tu abandonné ?".

Mais face à face avec la vanité et avec lui-même, s'abandonnant à la vie qui est au centre, et se maintenant là, tranquille, en repos et cependant vif, la lumière fera irruption et lui révélera ce qu'il a besoin de connaître. Il apprend à exprimer l'amour inclusif qui est sa plus grande nécessité et à abandonner l'attitude étroite et tranchante qu'il a prise jusqu'alors pour l'amour. Il accueille avec plaisir toutes les visions si elles servent à élever et à réconforter ses frères ; il accueille avec plaisir toutes les vérités, si elles sont les agents de la révélation pour d'autres esprits ; il accueille avec plaisir tous les rêves s'ils peuvent agir comme encouragements pour ses semblables. Il partage tout avec eux, et cependant conserve son attitude équilibrée au centre.

Nous voyons donc que l'intégration essentielle de l'unité dans son groupe peut maintenant avoir lieu.

Le problème du disciple sur ce rayon est considérablement aggravé du fait que le sixième rayon a été le rayon dominant pendant un très grand nombre de siècles et que c'est seulement maintenant qu'il disparaît. En conséquence, les formes-pensées idéalistes et fanatiques, construites par les dévots sur ce rayon, sont puissantes et persistantes. Le monde d'aujourd'hui est fanatiquement idéaliste, et c'est là une des causes de la présente situation mondiale. Pour un homme dont toute la dévotion est concentrée sur un seul objet, il est difficile de se libérer de cette influence dominante, car l'énergie ainsi engendrée alimente ce qu'il voudrait abandonner. Toutefois, s'il est capable de saisir le fait que la dévotion, qui s'exprime à travers une personnalité, engendre le fanatisme, et que ce fanatisme est séparatif, souvent cruel, souvent motivé par des idéaux qui sont bons, mais que généralement il néglige la réalité immédiate en poursuivant une vision de la vérité qui s'engendre d'elle-même, alors il aura accompli un long chemin vers la solution de ses problèmes. Si alors il peut comprendre que la dévotion, qui s'exprime à travers l'âme, est amour, inclusivité et compréhension, alors il apprendra finalement à se libérer de l'idéalisme des autres et du sien propre, et il s'identifiera avec celui de la Hiérarchie, lequel constitue l'exécution aimante du Plan de Dieu. Ce Plan est sans haine, sans insistance sur un aspect ou une partie, et il n'est pas limité par le sentiment du temps.

Septième Rayon

"Je cherche à réunir les deux ensemble. Le plan est dans mes mains. Comment vais-je travailler ? Où mettre l'accent ? Dans le lointain se trouve Celui Qui Est. Ici, à ma portée se trouve la forme, l'activité, la substance et le désir.

Puis-je les relier et façonner ainsi une forme pour Dieu ?

Où vais-je envoyer ma pensée, mon pouvoir, le mot que je peux énoncer ?

Moi, au centre, je demeure le travailleur dans le champ de la magie. Je connais certaines règles, quelques moyens de maîtrise magiques, quelques Mots de Pouvoir, quelques forces que je peux diriger. Que ferai-je ? Le danger est là.

La tâche que j'ai entreprise n'est pas facile à accomplir, et pourtant j'aime le pouvoir. J'aime à voir les formes émerger, crées par mon mental, et faire leur oeuvre, exécuter le plan et disparaître. Je peux créer. Les rites du Temple du Seigneur me sont connus. Comment vais-je travailler ?

N'aime pas le travail. Que l'amour du Plan éternel de Dieu dirige ta vie, ta pensée, ta main, ton oeil. Travaille pour l'unité du plan et du dessein qui doivent trouver sur terre leur place durable. Travaille avec le Plan; concentre-toi sur ta contribution à ce grand ouvrage.

Le mot procède de l'âme vers la forme : Demeure au centre du pentagramme, dessiné sur ce haut lieu à l'Est au sein de la lumière qui brille toujours. De ce centre illuminé, travaille. Ne quitte pas le pentagramme. Demeure ferme au milieu. Puis trace une ligne partant de ce qui est à l'extérieur vers ce qui est à l'intérieur et regarde le Plan prendre forme."

Il n'est pas possible d'être plus explicite. Ce vaste et puissant rayon entre maintenant en manifestation et il apporte à l'homme de nouvelles énergies d'une nature si puissante que les disciples d'aujourd'hui doivent se mouvoir et travailler avec précaution. Ils manipulent littéralement le feu. Ce sont les enfants qui arrivent maintenant en incarnation qui travailleront en fin de compte d'une façon moins dangereuse et plus correcte avec ces nouvelles puissances. Entre temps, il y a cependant beaucoup à faire, et les disciples sur ce septième rayon peuvent réfléchir à cette formule, en chercher leur propre interprétation, s'efforçant d'abord de demeurer à l'Est, sous la protection du pentagramme. Réalisant la tâche à accomplir et la nature du travail qui doit être fait par le travailleur du septième rayon, se rendant compte du fait que c'est le travail magique de produire ces formes sur terre qui incarneront l'esprit de Dieu (et spécialement au temps présent, cela nécessite la construction de nouvelles formes), chaque disciple du septième rayon se considérera lui-même comme un agent de liaison, comme celui qui se trouve au milieu des processus de construction, s'occupant de sa part dans la tâche.

Réellement saisi et profondément examiné, cela aura pour effet de produire l'alignement. Au moment où cet alignement sera atteint, alors, que le disciple se souvienne que cela signifiera un énorme influx de pouvoir, d'énergie provenant à la fois des points alignés, des deux directions ; et convergeant sur lui, tandis qu'il demeure à mi-chemin. Réfléchissez profondément à cette vérité car c'est cela qui suscite toujours une crise du septième rayon. Ce que sera cette crise sera évident. Si l'homme en question est incliné vers le matérialisme, s'il est égoïstement ambitieux et sans amour, l'énergie qui se déverse stimulera la nature de la personnalité, et immédiatement, il entrera en guerre avec tout ce que nous appelons la nature instinctive, psychique, intellectuelle. Lorsqu'elles sont toutes trois stimulées, le disciple est souvent chassé du centre dans un tourbillon d'opérations magiques d'une catégorie inférieure, magie sexuelle et autres formes de magie noire. Il est trompé par le mirage de la beauté de ses motifs et leurré par la puissance acquise par sa personnalité.

Cependant, s'il est averti du danger et conscient de ces possibilités, il demeurera fermement au centre dans le pentagramme mystique, et là, il souffrira jusqu'à ce que la lumière à l'Est se lève sur ses ténèbres, le découvrant toujours à mi-chemin. Alors vient la révélation du Plan, car c'est cela qui doit toujours constituer la force motrice du disciple du septième rayon. Il travaille sur terre, sur le plan extérieur de manifestation, à la construction des formes par lesquelles la volonté divine s'exprimera. Dans le domaine de la religion, il travaille en collaboration avec les disciples du second et du sixième rayons. Dans le domaine du gouvernement, il travaille à construire des formes qui permettront à l'activité du premier rayon de s'exprimer. Dans le domaine des affaires, il coopère avec les énergies du troisième rayon et les administrateurs du Plan. Dans le domaine des sciences, il apporte son aide et son assistance aux travailleurs du cinquième rayon. Il est l'expression du constructeur et le créateur, amenant le Plan de Dieu à la manifestation extérieure. Il commence, toutefois, avec lui-même et cherche à amener et à exprimer le plan de son âme dans son propre milieu et dans sa propre situation dans le monde. Tant qu'il n'a pas accompli cela, il est incapable de se tenir à l'Est dans le pentagramme.

On dit, d'une manière occulte, que le "pentagramme est ouvert et constitue un lieu de danger lorsque le disciple ne fait pas régner l'ordre dans sa propre existence, lorsque le rite de l'âme n'est pas imposé et que son rythme n'est pas observé. Le pentagramme est fermé lorsque l'ordre est restauré et que le rite du Maître est imposé." L'ouvrage continue et dit que "si le disciple entre par le pentagramme ouvert, il meurt. S'il passe audessus et dans le pentagramme fermé, il vit. S'il transforme le pentagramme en un anneau de feu, il sert le Plan."