LE TIBETAIN

LES ENSEIGNEMENTS DU TIBETAIN

c. L'Impulsion à Formuler un Plan

c. L'Impulsion à Formuler un Plan

Le troisième instinct divin, ou tendance intérieure cachée, est l'impulsion à formuler un plan. Il apparaîtra que cette impulsion croît et provient des deux tendances considérées auparavant, ou dépendent d'elles. Elle trouve sa réflexion microcosmique dans les nombreux plans et projets de l'homme limité, alors que celui-ci vit sa petite existence ou s'affaire sur la planète, occupé à ses petites affaires personnelles. C'est cette capacité universelle de travailler et de planifier qui est la garantie du fait qu'il existe en l'homme la capacité de répondre en fin de compte et en formation de groupe, au plan de Dieu, basé sur la vision de Dieu. Ces instincts et ces expressions fondamentaux et divins, se développant de la conscience et de la connaissance de Dieu, trouvent leur réflexion embryonnaire dans notre humanité moderne. Indiquer ma compréhension du Plan de Dieu ne fait pas partie de mes intentions. Cette compréhension est naturellement limitée par mon aptitude. Je ne le perçois que vaguement, et seulement occasionnellement et faiblement les grandes lignes du prodigieux objectif de Dieu qui se présentent à mon esprit. Ce Plan ne peut être perçu, saisi dans une vision et connu en toute réalité que par la Hiérarchie et encore seulement en formation de groupe et par ces Maîtres Qui sont capables de fonctionner en pleine conscience monadique. Eux seuls commencent à saisir ce qu'il est.

Il suffit que le reste de la Hiérarchie, les initiés et les disciples en leurs rangs ordonnés et leurs divers grades, coopèrent à cet aspect immédiat du Plan qu'ils peuvent saisir, et qui descend vers eux à travers le mental inspiré de leurs Directeurs à certains moments donnés et au cours de certaines années spécifiques. 1933 a été une de ces années. 1942 en sera une autre. A ces moments là, lorsque la Hiérarchie s'assemble en conclave silencieux, une partie de la vision de Dieu et Son énoncé pour le présent immédiat, sont révélés pour le cycle des neuf années à venir. En parfaite liberté et en pleine coopération mutuelle, Ils établissent alors Leurs plans pour amener les objectifs désirés par les Chefs de la Hiérarchie quand Ceux-ci, à Leur tour, coopèrent avec des Forces et des Connaissants encore plus élevés.

Il est probable que les informations données ci-dessus intéresseront vivement ceux des étudiants qui ne sont pas encore en harmonie avec les valeurs supérieures. Pour tous ceux qui les lisent, s'ils pouvaient seulement les comprendre, ces informations constituent la partie la moins importante de ce chapitre et n'ont pour eux qu'un minimum d'utilité. Vous noterez en effet qu'elles ne sont pour nous d'aucune application pratique. Certains pourraient donc demander, avec raison : Alors pourquoi nous donner ces informations ?

Parce que ce Traité est écrit pour les futurs disciples et initiés, et tout ce qui est énoncé ici fait partie d'une révélation de vérité que l'on désire faire connaître. Elle se manifeste aujourd'hui à travers de nombreux canaux et en provenance de nombreuses sources ; tel est le prodige du pouvoir se trouvant derrière les présents ajustements mondiaux !

L'instinct de la Déité est étroitement lié à la Loi d'Economie et il est une expression du Principe de Matérialisation. En ce qui concerne l'homme, cet instinct doit être étudié, saisi et élaboré au moyen de l'utilisation appropriée du corps mental travaillant sous l'influence d'Atma ou de l'Esprit. Le Principe de Continuité doit être élaboré en une connaissance consciente par l'utilisation appropriée de la nature astrale, ou de désir, travaillant sous l'influence de Bouddhi. La Tendance à la Synthèse, finalement, doit être élaborée en une conscience du cerveau sur le plan physique, sous l'influence de la Monade, mais son expression réelle et la véritable réponse de l'homme à cette impulsion ne devient possible qu'après la troisième initiation. On voit donc facilement que ce Traité est, en vérité, écrit pour l'avenir.

Nous avons reçu ici beaucoup de matières sur lesquelles nous devons réfléchir, penser et méditer. Cherchons le fil d'or qui nous conduira, en pleine conscience éveillée dans la maison du trésor de notre propre âme et, là, apprenons à être en union avec tout ce qui respire, à percevoir la vision pour le tout, dans la mesure où nous le pouvons, et à travailler à l'unisson avec le plan de Dieu dans la mesure où il nous a été révélé par Ceux Qui savent.

Ces règles antiques, ou facteurs déterminants, lois de contrôle essentielles dans la vie de l'Ame, sont de nature fondamentalement psychologiques. Pour cette raison, elles justifient cette étude. Sur son propre plan, l'âme ne connaît aucune séparation, et le facteur de synthèse gouverne toutes les relations de l'âme. L'âme s'occupe non seulement de la forme que la vision de son objectif peut prendre, mais aussi de la qualité ou du sens que cette vision voile ou cache. L'âme connaît le Plan ; sa forme, ses grandes lignes, ses méthodes et son objectif lui sont connus. En utilisant l'imagination créatrice, l'âme crée ; elle construit des formes-pensées sur le plan mental et extériorise le désir sur le plan astral. Elle agit ensuite en extériorisant ses pensées et ses désirs sur le plan physique au moyen de l'application de la force, mue de manière créative par l'imagination du véhicule vital ou éthérique. Cependant, du fait que l'âme est intelligence, mue par l'amour, elle peut (au sein de la synthèse réalisée qui gouverne ses activités) analyser, discriminer et diviser. De même, l'âme aspire à ce qui est plus vaste qu'elle-même, et cherche à atteindre le monde des idées divines, occupant ainsi elle-même une position médiane entre le monde de l'idéation et le monde des formes. C'est là sa difficulté et son opportunité.

De cette façon, la vie de l'âme s'affirme en termes mêmes des facteurs qui la conditionnent. La valeur de ceci se trouve dans le fait que, sur le Sentier de l'Etat de disciple, ces facteurs doivent commencer à jouer leur rôle dans la vie de la personnalité. Ils doivent commencer à conditionner l'homme inférieur de façon que sa vie, ses habitudes, ses désirs et ses pensées s'alignent sur les impulsions supérieures amorcées par l'âme. C'est là seulement une autre manière de traiter ces expressions de la vie spirituelle que doit manifester tout initié.

Chaque aspirant doit, au cours du temps, développer la faculté de voir l'ensemble et non seulement la partie, et de considérer sa vie et sa sphère d'influence sous l'angle des rapports qu'elles constituent et non pas sous l'angle du soi séparé. Il doit non seulement voir la vision (car, cela, le mystique l'a toujours fait) mais il doit aussi pénétrer derrière elle jusqu'à ces qualités essentielles qui donnent à la vision son sens. L'instinct portant à formuler des plans, inhérent à toute âme et si dominant dans celui qui est hautement évolué, doit céder le pas à la tendance de faire des plans en harmonie avec le Plan de Dieu, tel qu'il est exprimé par la Hiérarchie planétaire. Ceci, avec le temps, produira l'impulsion de créer ces formes, qui transmettent la signification, transmueront le mal en bien et produiront la transfiguration de la vie.

Mais pour faire cela au sein du Plan et en même temps reconnaître la synthèse fondamentale dans laquelle nous vivons et nous nous mouvons, le disciple doit apprendre à analyser, à discriminer et à discerner les aspects, les qualités et les forces qui doivent être de façon créatrice utilisés dans la matérialisation du Plan perçu par intuition et basés sur la perception de cette vision. Nous ferions bien de réfléchir à ce rapport entre l'homme et la Hiérarchie, via la propre âme de l'homme. La Hiérarchie existe afin de rendre possible dans la forme le Plan perçu et la vision divine. Pour produire cette émergence de vérité, l'homme se trouve aussi à un point situé à michemin, et par son action sur les grandes dualités de la vie, il doit produire le monde nouveau.

Pendant notre étude de ces règles du contrôle de l'âme, il ne devrait pas être nécessaire d'énoncer constamment les trois rapports fondamentaux de l'âme :

1. Le rapport avec les autres âmes au sein de la vie enveloppante de l'Ame Suprême. Ce n'est qu'en comprenant ce rapport que nous arrivons à une connaissance pratique du fait que toutes les âmes forment une seule Ame.

2. Le rapport avec la Hiérarchie des âmes gouvernantes. Bien que cette Hiérarchie possède en elle chacun des sept éléments qui constituent la différenciation essentielle à laquelle se soumet la Vie Unique en tant que conscience, il faut cependant garder à l'esprit que cette Hiérarchie est essentiellement une personnification de l'aspect volonté du Logos, volonté-de-bien, volonté-d'amour, volonté de connaître, volonté de créer. Cette volonté est servie par le Mental Universel de la Déité, mais c'est l'expression d'une conscience encore plus haute à laquelle la Déité participe. Ce concept est nécessairement au-delà de notre compréhension, mais nous devons nous souvenir que cette partie de l'ouvrage est destinée à des temps futurs et non pas seulement à être comprise aujourd'hui.

3. Le rapport avec le Plan de Dieu tel qu'il s'exécute au temps présent. Ces pensées serviront à préparer le terrain pour ce qui maintenant doit être élucidé. Il est utile parfois de reporter la conscience vers le centre lorsque l'orbite parcourue par le mental est d'une vaste amplitude. La synthèse du concept divin, la vision des grandes lignes de sa structure et le plan en vue de sa matérialisation, tels sont les facteurs qui gouvernent les âmes sur leur plan, conditionnent leurs activités et, dans les limites où elles opèrent, sont les facteurs conditionnant et limitant (dans le temps et l'espace) la Déité, car telle est Sa divine Volonté. Considérant l'ensemble de ce sujet sous un autre angle, ce sont les règles du contact de l'âme qui établissent le rythme et déterminent la pulsation de la vie de Dieu tandis qu'elle bat fermement sur des rythmes inférieurs et finalement les fera disparaître. C'est ce qui se produit dans le cas des êtres humains individuels ; cela se produira quelque [15@246] jour dans le cas de l'humanité prise comme un tout ; cela déterminera finalement la vie, le dessein et l'activité de toutes les formes dans et sur notre planète.