2. Les Sept Règles

2. Les Sept Règles

Les sept facteurs ou "Règles pour amener le Contrôle de l'Ame" sont :

1.

La tendance, innée et indéracinable, de fusionner et de synthétiser. C'est là une loi ou une règle de la vie même.

a. Cette tendance aboutit, du côté de la forme, à la destruction et s'accompagne de souffrances et de chagrins. Du côté de la vie, elle aboutit à la libération et à l'expansion subséquente.

b. Cette tendance est la cause fondamentale de toute initiation, individuelle, raciale, planétaire et de système.

c. C'est le résultat d'un acte de la volonté ; il est causé par l'impulsion du dessein perçu et inné de Dieu. Cependant, (et c'est là un point souvent oublié), cette tendance est motivée par la reconnaissance du Logos planétaire, par le fait que Son plan est conditionné à son tour, et qu'il est une partie intégrante d'un plan encore plus vaste, celui de la Déité solaire. Dieu, le Logos solaire, est de même conditionné par un dessein de vie encore plus élevé.

2.

La qualité de la vision cachée.a. Cette qualité, du côté de la forme, produit la vue physique, l'illusion astrale et la connaissance concrète. Du côté de la vie, elle produit l'illumination. Cela inclut l'illumination largement répandue et réfléchie par notre planète dans les cieux aussi bien que l'illumination qui fait d'un individu un porteur de lumière et qui, en fin de compte, permettra à l'humanité (prise comme un tout) de constituer une station de lumière sur terre.

b. Cette qualité est la cause fondamentale de toute perception sensorielle et constitue l'impulsion instinctive vers la conscience même, dans toutes ses nombreuses phases. C'est avec cette qualité que la Hiérarchie doit travailler, en l'intensifiant et en lui donnant un pouvoir magnétique.

c. C'est le résultat élevé du désir, qui est lui-même intrinsèquement fondé sur la volonté de former un plan et un dessein.

3.

 L'instinct portant à formuler un plan. Cet instinct gouverne toute activité qui, dans le processus d'évolution, se divise en activité instinctive, activité intelligente, activité intuitive ou de dessein, et en activité illuminée, en ce qui concerne l'humanité. Cela inclut le département de la Hiérarchie qui travaille avec l'humanité. Les phases plus élevées d'activité planifiée sont nombreuses et diverses ; elles sont toutes synthétisées par l'activité du troisième rayon, focalisées à présent dans le septième rayon.

a. Vue du côté de la forme, cette faculté de planification conduit à. une activité séparative et égoïste. Vue du côté de la vie, elle conduit à une coopération qui lance chaque unité d'énergie dans chaque forme, en tous ses aspects subjectifs et unifiés, dans la tâche d'unification. Ceci se produit avec force dans le monde d'aujourd'hui. C'est la tendance à l'union totale qui conduit l'être humain, tout d'abord au développement d'une personnalité intégrée, et ensuite à immerger cette personnalité dans le bien d'un plus grand tout.

b. Ceci constitue la cause fondamentale de l'évolution elle-même, individuelle, planétaire et de système.

c. Cet instinct est le résultat du développement de manas, ou du mental, et de l'émergence de l'intelligence. C'est la qualité particulière, ou nature instinctive, au moyen de laquelle l'humanité exprime le premier Rayon d'Intention Voulue, alimentée par le désir et transmuée en activité intelligente.

4.

Le besoin d'une vie créatrice, au moyen de la faculté divine d'imagination. Comme on peut facilement s'en apercevoir, ce besoin est étroitement lié au quatrième Rayon d'Harmonie, produisant unité et beauté, à travers le conflit.

a. Cela, du côté de la forme, conduit aux batailles, à la lutte et à la construction de formes qui doivent être détruites plus tard. Du côté de la vie, cela conduit à la qualité, au rayonnement vibratoire et à la révélation sur terre du  monde de signification.

b. C'est donc la cause fondamentale de cette subtile essence ou révélation qui cherche à s'exprimer par chaque forme dans chacun des règnes de la nature. Il ne semble pas qu'il y ait de meilleurs termes pour exprimer cette merveille cachée qui doit être révélée que la révélation de la signification.

Cela commence à se produire aujourd'hui.

c. C'est le résultat de la capacité, quelquefois suffisante et quelquefois insuffisante, de la conscience intérieure de révéler la mesure de contrôle du Plan et sa réponse à l'intention plus vaste. C'est sur cette réponse que comptent aujourd'hui les Membres de la Hiérarchie, tandis qu'Ils s'efforcent de mettre en évidence la signification cachée dans la conscience de l'homme.

5.

Le facteur d'analyse. Ce facteur peut surprendre ceux qui souffrent du mauvais emploi du pouvoir de discrimination, d'analyse et de critique. C'est, cependant, une qualité divine fondamentale, qui produit une sage participation au Plan et de l'habileté dans l'action.

a. Du côté forme, il se manifeste comme tendance à la séparation, à la division et à se placer dans des positions contradictoires.

Du côté vie, il conduit à la compréhension qui tend à l'identification, par le choix plus vaste et par la compréhension.

b. C'est la cause fondamentale et l'impulsion qui conduiront finalement à l'apparition du royaume de la nature plus élevé que le règne humain et qui est strictement celui de l'âme ; il produira la manifestation sur terre du cinquième règne de la nature, celui du royaume des cieux. Cette phrase doit être notée.

c. C'est le résultat du travail actif des fils de Dieu, les fils du mental, et c'est la part qui constitue leur contribution à la contribution totale planétaire, en tant que partie du grand Plan de notre système.

La Hiérarchie elle-même est la manifestation extérieure et intérieure du sacrifice des divins Manasaputras (ainsi qu'Ils sont appelés dans La Doctrine Secrète) et ses membres répondent à Leur vision perçue du Plan pour le tout. La Hiérarchie est essentiellement le germe ou noyau du cinquième règne de la nature.

6.

La qualité, innée dans l'homme, d'idéaliser. Elle est fondée sur le succès du Plan lui-même. Ce Plan chercha originellement à éveiller dans l'homme les réponses suivantes : le juste désir, la juste vision et la juste activité créatrice, fondés sur une juste interprétation des idéaux. Cette triplicité de dessein mérite une considération réfléchie.

a. Du côté forme, cela s'est développé en tant que désir matériel, conduisant finalement à la cruauté, et fréquemment à une expression extrêmement sadique. Du côté vie, cela a conduit au sacrifice, à un dessein concentré, au progrès sur le sentier et à la dévotion.

b. C'est la cause fondamentale de toute organisation et de la coopération. L'idéal pour la Hiérarchie est le Plan réalisé. Cela est présenté à l'humanité sous forme d'idées qui, avec le temps, deviennent des idéaux, qu'il convient de désirer et pour lesquels on doit lutter. En vue de matérialiser ces idéaux, la tendance à organiser se manifeste.

c. C'est le résultat, assez curieux, du travail d'un groupe particulier de travailleurs du monde qui sont reconnus par l'humanité sous le nom de Sauveurs du Monde. Ils sont les Fondateurs des formes par lesquelles les idées divines deviennent les idéaux des masses, dans tous les domaines de la pensée humaine.

Chaque grand conducteur mondial est nécessairement un "Sauveur souffrant".

7.

La Septième règle ou force de contrôle avec laquelle travaille la Hiérarchie est l'action réciproque des grandes dualités . Au moyen de l'activité engendrée par ces rapports réciproques, et au moyen des résultats atteints (qui produisent toujours un troisième facteur), le monde manifesté tout entier est entraîné dans la même direction que le Dessein divin. Cela n'apparaît pas à l'homme immergé dans les détails de l'existence ; mais si nous pouvions voir la vie planétaire telle qu'elle peut être vue par les Maîtres Eux-mêmes, nous noterions le modèle qui émerge dans toute sa beauté, ainsi que la structure de la pensée de Dieu pour l'univers qui apparaît aujourd'hui plus que jamais auparavant, dans de grandes lignes plus claires, dans une synthèse et dans une beauté de détails plus grandes.

a. Du côté forme, cela produit le sentiment d'être emprisonné par le facteur temps, victime de la vitesse, et par les forces implacables de toute l'activité de la vie, quand ces forces jouent sur l'être humain emprisonné. Du côte vie, le résultat est une existence rythmique et une adaptation consciente d'énergie au dessein et au but immédiats.

b. C'est nécessairement la cause fondamentale de l'apparition et de la disparition des formes, formes humaines et formes construites par l'homme.

c. C'est le résultat de l'union effectuée sur le plan physique, produisant ainsi les unifications inférieures, de même que les unions effectuées jusqu'à présent dans la conscience humaine ont produit l'unification avec l'âme. Les unions supérieures, jusqu'à présent effectuées sur le plan du mental, doivent être exprimées finalement sur le plan de la vie physique.

Dans cette introduction générale, nous avons considéré très brièvement les règles qui peuvent amener sur terre le contrôle de l'âme qui est le but immédiat du processus évolutif. Nous avons vu que nous ne considérons pas de simples exercices ou disciplines, et que nous ne traitons pas non plus du développement des caractéristiques exigées qui précèdent le stade de l'Initiation technique. Nous nous occupons, en réalité, des tendances fondamentales et des dispositions innées dans l'expression divine qui amèneront à la fin la manifestation de l'Ame Suprême sur notre planète.

Nous avons également vu que ces dispositions commencent déjà à être exprimées et réalisées, et que le quatrième règne de la nature, le règne humain, occupe une position unique dans ce développement. Dans le flux de vie divine se dirigeant vers le haut et dans celui se dirigeant vers le bas, ainsi que cette vie s'exprime par les impulsions involutives et évolutives, l'humanité constitue l'un des "centres de force originaux" qui peuvent former, et qui formeront, un avant-poste de la Conscience divine, une expression de la Psyché divine, manifestant finalement les trois remarquables caractéristiques psychologiques de la divinité : la Lumière, l'Energie et le Magnétisme. Dans l'être humain, réflexion microcosmique du Macrocosme, ces qualités sont exprimées par les mots : Illumination ou Sagesse, Activité Intelligente et Attraction ou Amour. Il est bon de réfléchir à cette tentative faite de simplifier et d'exprimer par des mots les puissances divines, et d'indiquer ainsi la mesure dans laquelle elles peuvent s'exprimer dans un véhicule humain et par lui.

Nous pouvons maintenant nous étendre quelque peu sur les déclarations précédentes, de manière à donner une idée plus claire des deux matières suivantes :

1. Les rapports de ces qualités divines ainsi que l'homme peut les saisir et les développer.

2. La future responsabilité de l'humanité éclairée, lorsqu'elle passe dans le Nouvel Age. Nous établirons ainsi les fondations de l'enseignement qui sera donné plus loin dans ce traité.

Un des points que j'ai cherché à faire ressortir dans tous les ouvrages précédents et déjà publiés est que les Lois de l'Univers, les Lois de la Nature, et les facteurs fondamentaux de contrôle qui déterminent toute vie et toutes circonstances, restant pour nous fixés et inaltérables, sont l'expression, dans la mesure où l'homme peut les comprendre, de la  Volonté de Dieu. Les règles, ou facteurs vivants, que nous considérons maintenant et (lorsque nous aurons compris et obéi) qui amèneront le contrôle de l'âme dans l'individu et dans l'univers, sont l'expression de la Qualité ou Nature de Dieu. Ils conduiront finalement à la pleine expression de la Psyché divine. Ils mettront en évidence la nature instinctive émotionnelle de la Déité, si toutefois de semblables termes humains peuvent, d'une manière quelconque, exprimer les puissances qualitatives divines.

Les Lois de l'Univers expriment la Volonté divine et conduisent à la manifestation du Dessein divin. C'est la sagesse. Elles ordonnent et alimentent le Plan.

Les Règles pour amener le Contrôle de l'Ame expriment la qualité divine et conduisent à la révélation de la Nature de Dieu, qui est amour.

Les Lois de la Nature, ou les prétendues lois physiques, expriment le stade de manifestation ou le point atteint par l'expression divine. Elles concernent la multiplicité, ou l'aspect qualité. Elles gouvernent ou expriment ce que l'Esprit divin (qui est volonté, fonctionnant dans l'amour) a été capable d'effectuer en conjonction avec la matière pour la production de formes. Cette révélation émergeante produira la reconnaissance de la beauté.

La première catégorie, les Lois de l'Univers, sont abordées dans  Un Traité sur le Feu Cosmique et occasionnellement mentionnées dans les autres ouvrages. La science moderne a beaucoup fait pour amener une compréhension des Lois de la Nature, et on peut compter sur elle pour ce faire, car l'âme conduit toutes choses vers la connaissance. Dans ce que je présente ici, je cherche à jeter les bases de la nouvelle science de la psychologie qui doit être fondée sur une compréhension large et générale de la Psyché divine telle qu'elle cherche à s'exprimer par le Tout manifesté, le système solaire, et, pour les desseins que nous poursuivons, la planète et tout ce qui se trouve sur elle.

Quand la puissance de la psychologie divine et ses tendances et caractéristiques majeures seront reconnues, et lorsque la psychologie moderne détournera son attention de l'étude minuscule de la psyché de l'homme individuel (et généralement un individu anormal), pour concentrer son attention sur les attributs psychologiques du plus grand Tout dont nous ne formons qu'une partie, nous arriverons à une nouvelle compréhension de la Déité et des rapports entre le microcosme et le macrocosme. Dans le passé, on a trop abandonné cette idée au domaine de la philosophie, mais maintenant cela doit absorber l'attention des psychologues. L'événement souhaité sera amené lorsque la véritable signification de l'histoire sera saisie, lorsque le vaste mouvement du développement humain au cours des âges sera compris, et lorsque l'âme sera vue, fonctionnant à travers toutes les parties de toutes les formes. A présent, c'est à l'homme seulement que l'on attribue vraiment une âme, et on néglige l'âme de toutes les choses. Pourtant, l'homme n'est que le macrocosme des autres règnes de la nature.

Les sept règles que nous allons maintenant étudier sont donc d'une importance suprême, car elles réunissent les idées-clés qui révéleront la Déité en action en tant qu'Ame de toutes choses. Elles révéleront la nature et la méthode d'activité du Christ Cosmique, et elles indiqueront les tendances qualitatives qui gouvernent et déterminent la vie psychique de toutes formes, depuis un univers jusqu'à un atome, dans le corps de n'importe quelle prétendue révélation matérielle de vie. Gardons ces pensées à l'esprit pendant que nous lisons et que nous étudions.

Ces règles s'expriment avec une puissance égale sur chacun des sept rayons ; elles produisent la manifestation de conscience sur terre dans chacune des formes. Nous traiterons d'abord surtout du plus grand Tout sans insister sur les différenciations entre rayons. Les sept rayons, ainsi qu'on l'a souvent dit, colorent ou qualifient les puissances et les instincts divins, mais ce n'est pas tout. Ils sont eux-mêmes déterminés et contrôlés par ces puissances. Il ne faut jamais oublier que les rayons sont les sept expressions majeures de la qualité divine qui limite (et elle limite en fait) les desseins de la Déité. Dieu Lui-Même façonne suivant un modèle qui est dessiné pour Lui dans une vision encore plus lointaine. Ce dessein, ou volonté définie, est conditionné par Sa qualité instinctive, ou psyché, exactement de la même manière que le dessein de vie d'un être humain est à la fois limité et conditionné par l'équipement psychologique avec lequel il entre en manifestation. J'ai déclaré plus haut que nous traitons de matières abstruses et difficiles et qu'une large partie de ce qui est présenté pourrait bien se trouver au-delà de notre compréhension concrète immédiate.

L'énoncé ci-dessus est toutefois relativement simple, si on l'interprète en fonction de son propre dessein de vie et de sa qualité.

Nous pourrions ici aborder un autre point avant de poursuivre notre étude des sept tendances psychologiques de la Déité.

Nous avons parlé ici de Dieu en employant le terme de  Personne, et nous avons donc utilisé les pronoms, IL et Son. Doit-on en conclure que nous traitons d'une Personnalité prodigieuse que nous appelons Dieu, et appartenons-nous donc à cette école de pensée que l'on appelle l'école anthropomorphique ? L'enseignement Bouddhiste ne reconnaît aucun Dieu ni aucune Personne. Notre approche et notre point de vue sont-ils donc faux, ou bien sont-ils justes ? Seule, une compréhension de l'homme en tant qu'expression divine dans le temps et l'espace peut révéler ce mystère.

Les deux écoles de pensée ont raison et ne se contredisent aucunement.

Dans leur synthèse et dans leur fusion, la vérité, telle qu'elle existe, peut commencer, oui, mais faiblement, à apparaître. Il existe un Dieu Transcendant Qui "ayant pénétré tout l'univers d'un fragment de Lui-Même" peut encore dire "Je demeure." Il existe un Dieu Immanent Dont la vie est la source de l'activité, de l'intelligence, de la croissance et de l'attraction de chaque forme dans chacun des règnes de la nature. De même, il y a dans chaque être humain une âme transcendante qui, lorsque le cycle de vie sur terre est arrivé et reparti, et lorsque la période de manifestation est terminée, devient de nouveau le non-manifesté, le sans-forme et qui peut aussi dire "Je demeure." Dans la forme et dans la manifestation, la seule façon dont un mental et un cerveau humains peuvent exprimer leur reconnaissance de la vie divine qui conditionne est de s'exprimer en termes de Personne, d'Individualité. De là vient que nous parlons de Dieu comme d'une Personne, de Sa volonté, de Sa nature et de Sa forme.

Toutefois, derrière l'univers manifesté se tient l'Unique sans formes, Ce qui  n'est pas un individu, n'étant pas soumis aux limitations de l'existence individualisée. Par conséquent, les Bouddhistes ont raison lorsqu'ils insistent sur la nature non-individualisée de la Déité et refusent de personnaliser la Divinité. Le Père, le Fils et le Saint-Esprit de la théologie chrétienne, incorporant comme ils le font les triplicités de toutes les théologies, disparaissent aussi dans l'Unique lorsque la période de manifestation est terminée. Ils demeurent en tant qu'Unique, avec leur qualité et leur vie intactes et non-différenciées, tels qu'ils sont pendant la manifestation.

Une analogie de ce fait se présente lorsque l'homme meurt. Alors, ses trois aspects, mental ou volonté, émotion ou amour et apparence physique s'évanouissent. Il n'y a plus alors de personne. Et pourtant, si l'on accepte l'existence de l'immortalité, l'être conscient demeure ; sa qualité, son dessein et sa vie sont unis à son âme qui ne meurt pas. La forme extérieure, avec ses différenciations en une trinité manifestée, est partie, pour ne plus jamais revenir exactement la même ou expression dans le temps et l'espace.

Les rapports réciproques entre l'âme et le mental produisent l'univers manifesté, avec tout ce qui existe en lui. Lorsque ces rapports persistent, soit en Dieu soit en l'homme, nous utilisons (car comment pourrions-nous parler autrement avec clarté ?) des termes d'origine humaine, et, par conséquent, limitatifs, car tel est notre stade de présente compréhension ; ou bien, devrions-nous dire, de non compréhension ? C'est ainsi que l'idée d'individualité, de personnalité et de forme est construite. Lorsque ces rapports cessent et que la manifestation se termine, de semblables termes ne conviennent plus ; il n'ont plus aucun sens. Et pourtant, celui qui ne meurt pas, que ce soit Dieu ou un homme, persiste.

Nous avons ainsi dans la pensée humaine, préservée pour nous par le grand Educateur de l'Orient, le Bouddha, le concept de la Déité transcendante, séparée des triplicités, des dualités et de la multiplicité de manifestation. Il n'y a qu'une seule vie, sans formes, non soumise à l'individualité, inconnue. Dans les enseignements de l'Occident, préservés et formulés pour nous par le Christ, le concept de Dieu immanent est préservé, Dieu en nous et dans toutes formes. Dans la synthèse des enseignements

Orientaux et Occidentaux, et dans la fusion de ces deux grandes écoles de pensée, quelque chose du Tout superlatif peut être perçu, perçu seulement, mais pas connu.