Question 3. Le fait de l'âme peut-il être prouvé ?

Question 3.

Le fait de l'âme peut-il être prouvé ?

L'âme a été niée avec satisfaction par la science académique. Pendant des siècles les recherches se sont poursuivies selon cet objectif, scientifiquement parlant, de démontrer l'emplacement de l'âme dans le corps humain. Tel était le facteur d'importance pour la mentalité scientifique, si différente de l'attitude mystique.

Toutes les recherches, et notamment les plus récentes, menées par les écoles matérialistes modernes, et selon la connaissance plus complète du mécanisme du corps humain, ont tendu à prouver que l'âme est une superstition, un mécanisme de défense, et que la pensée consciente avec toutes les manifestations supérieures du mental humain (et par conséquent aussi avec les expressions inférieures de la personnalité, du soi, et d'intégration consciente) trouve des preuves et une base suffisante dans l'équipement actuel de l'homme : son cerveau, son système nerveux et son système endocrinien. Ces derniers sont considérés comme étant le résultat d'un long processus d'évolution sélective. La merveille de la machine elle même est divine dans son achèvement et dans son étendue. A partir d'un germe primordial, se développant sous la pression des lois de la nature et des conditions environnantes, selon une adaptation constante aux nécessités et en vertu de la plus soigneuse sélection, l'homme s'est développé ; et il possède maintenant un organisme qui est responsif au monde naturel, à la sensation et à la pensée.

Ce qu'on appelle l'âme est souvent regardé comme le résultat de ce processus sélectif, et comme étant la somme totale des pouvoirs responsifs et discriminateurs des cellules et des organes du corps, plus le principe de vie. Tout, nous dit-on, est inhérent dans le germe des parents, et les conditions du milieu, ajoutées à l'hérédité et à l'éducation suffisent à expliquer les phénomènes de la conscience humaine. L'homme est une machine, faisant partie d'une machine plus vaste que nous appelons la nature, et toutes deux sont régies par des lois immuables. Il n'y a pas de libre volonté, excepté dans des limites bien précises, qui sont déterminées par l'équipement et les circonstances. Il ne peut y avoir d'immortalité, puisque lorsque la machine est détruite et désintégrée, il ne reste rien d'autre que les cellules et les atomes dissociés, dont elle était composée. Lorsque le principe de cohérence ou d'intégration cesse de fonctionner, ce qu'il engendrait, c'est-à-dire le corps fonctionnant de façon cohérente, cesse aussi de fonctionner. La conscience et la faculté de choisir, l'intelligence et l'affection, la pensée et le tempérament, la vie et l'amour, le caractère et les capacités, tout disparaît, il ne reste rien que les atomes dont le corps était composé. Ceux-ci à leur tour sont dispersés et disparaissent, et tout est finalement réabsorbé dans le grand réservoir général de forces et d'atomes.

Des innombrables millions d'êtres humains qui ont vécu et aimé, qui ont souffert et se sont réjouis sur notre planète, que reste-t-il aujourd'hui pour attester de leur existence dans le passé, sans même parler de la continuité de leur existence dans le présent ? Quelques os, quelques monuments et plus tard, quelques traces de leur influence historique ; et plus tard encore, nous notons ce qu'ils ont laissé comme beauté dans le domaine de la littérature, de l'architecture, de la peinture, en un mot dans ces formes dans lesquelles ils ont incorporé leurs pensées, leurs aspirations, leurs visions et leurs idéaux. Aujourd'hui nous pouvons voir sur la planète, une humanité dans tous ses stades de développement, avec ses mécanismes de diverses natures, adéquats ou non. Nous constatons que, pour tous sans exception, brisés ou limités par la maladie, ou cachant des germes de maladie, le parfait équipement est une chose tout à fait inconnue et chaque homme abrite des germes de troubles.

Aucun homme ne possède un mécanisme parfait ; celui qu'il a, devra inévitablement céder à un certain point qui dépendra d'une déficience ou d'une pléthore dans le système glandulaire, en un point où se trouve cachée une maladie héréditaire ou une faiblesse raciale, ou dans telle partie du mécanisme qui faillira devant les nécessités ou exigences (physiques, émotionnelles ou mentales) du jour et de l'heure. Et de quoi parlons-nous ?

De la somme totale de la vie cellulaire unifiée ; du groupe environnant dans lequel se trouve une forme particulière ; de la vie, impersonnelle et de nature abstraite qui l'occupe ; ou d'un vague esprit de groupe qui s'exprime dans le quatrième règne de la nature ; d'un soi temporaire et impermanent ou d'une entité immortelle qui est l'habitant du corps ?

Telles sont quelques-unes des questions qui se posent aujourd'hui. En dernière analyse, la croyance de l'âme, peut être considérée comme étant surtout une question de tempérament, ou l'expression des voeux et désirs accumulés au cours des âges de l'homme luttant et souffrant. Ou bien s'imaginant devenir un jour un être immortel et heureux, finalement délivré des difficultés de l'existence physique. L'âme pourrait donc être considérée comme une belle vision, ou comme une hallucination puisque tout ce qui essaie de prouver son existence provient du témoignage des mystiques et a rapport à des contacts et à des expériences qui s'expriment en termes de rêve et qui peuvent passer pour des lésions mentales, ou tout au moins, en tentative d'échapper au réel et qui, de toute façon n'ont pas de fondement certain. Ainsi parlent les matérialistes et ceux qui ne veulent tenir compte que des faits scientifiquement prouvés. Croyance, témoignage verbal, espoir, événements psychiques curieux et inexplicables, la masse des opinions insuffisamment formées et les découvertes des visionnaires (qui étaient probablement des cas psychopathiques) tout cela n'est pas suffisant pour prouver le fait de l'âme.

Ils ne sont que la preuve de la capacité de l'homme, d'imaginer, de construire des images et des scènes, et du besoin de se perdre lui-même et son terrible présent dans un monde de rêves, dans un avenir possible et ardemment désiré dans lequel toute frustration prendra fin, dans lequel il trouvera sa pleine expression et dans lequel chaque homme entrera en possession de cet impossible héritage qu'il a lui-même amassé, avec ses espérances non réalisées et tous les désirs inexprimés de sa vie intérieure profondément cachée. La croyance en Dieu, au Ciel et en un avenir immortel est sortie des anciennes angoisses et des terreurs ignorantes de l'humanité dans son enfance. Les hommes d'alors voyaient dans tous les phénomènes de la nature (incompréhensibles et terrifiants) l'activité d'un homme gigantesque, conçu selon la projection de leur propre conscience et que leur propre comportement pouvait irriter ou apaiser. C'est le résultat de cette action de l'homme sur la Déité qui faisait la destinée de l'homme bonne ou mauvaise, selon les réactions de ce Dieu à ses actions. Nous trouvons là l'origine des notions de ciel et d'enfer des croyances religieuses actuelles. De là grandit automatiquement l'idée d'une entité permanente appelée âme, nécessaire à la jouissance de ce ciel ou au tourment de cet enfer, selon la volonté de Dieu et comme résultat de ses actions accomplies pendant son existence dans la forme humaine.

A mesure que la forme de l'homme croissait en sensibilité et s'affinait sous l'influence des lois de sélection et d'adaptation, tandis que la vie de groupe se consolidait et que l'intégration s'affirmait ; à mesure que l'héritage de l'histoire, des arts et de la tradition s'enrichissait et faisait son impression de sorte que les idées sur Dieu croissaient ainsi que les idées sur l'âme et le monde, les conceptions de l'homme relatives à la réalité s'enrichissaient et s'approfondissaient ; de sorte que nous nous trouvons aujourd'hui en face du problème d'une pensée héritée, qui témoigne d'un monde de conceptions d'idées et d'intuitions qui traite de l'immatériel et de l'intangible, c'est le résultat d'une longue croyance en une âme et en son immortalité, mais qui ne possède aucune véritable justification.

En même temps la science nous affirme que tout ce que nous pouvons connaître avec certitude, c'est le monde tangible des phénomènes, avec ses formes, ses mécanismes, ses tubes à essais, et ses laboratoires, ainsi que les corps des hommes "terriblement et merveilleusement bien faits", divers et différents. Ce sont ces corps qui, de quelque manière mystérieuse, produisent les pensées, les rêves et les imaginations qui, à leur tour s'expriment dans les schémas formulés du passé, du présent et du futur, ou dans les domaines de la littérature, de l'art ou de la science, tout comme dans la simple vie journalière de l'homme ordinaire qui vit, aime, travaille et joue, élève des enfants, se nourrit, gagne de l'argent et dort.

Et alors quoi ? L'homme disparaît-il dans le néant, ou une partie de lui-même vit-elle, quelque part et invisible ? Cet aspect survit-il pendant un certain temps et puis disparaît-il aussi, ou bien y a-t-il un principe immortel, une entité subtile intangible, qui a une existence soit dans le corps ou en dehors de lui et qui est cet Être immuable, qui ne peut mourir, selon la croyance qu'ont entretenu d'innombrables millions d'hommes au cours des âges ? L'âme est-elle une fiction de l'imagination et la science at-elle, de façon satisfaisante nié son existence ? La conscience est-elle une fonction du cerveau et du système nerveux qui y est associé, ou accepterons-nous l'idée d'un habitant conscient dans la forme ? Notre pouvoir d'être conscient de l'entourage et d'y réagir a-t-il sa source dans le corps ou bien y a-t-il une entité qui voit et agit ? Cette entité est-elle différente et séparable du corps, ou est-elle le résultat du type de corps et de vie, et par conséquent persiste-t-elle après la disparition du corps ou disparaît-elle avec lui ? N'y a-t-il rien d'autre que de la matière, ou des énergies en perpétuel mouvement, engendrant les apparences des hommes, lesquels à leur tour, expriment l'énergie qui les traverse, aveuglément et inconsciemment, n'ayant pas d'existence individuelle ? Ou bien encore, toutes ces théories sont-elles partiellement vraies et pourrons-nous comprendre la nature et l'être de l'homme en opérant leur synthèse et en acceptant leur prémisse générale ? Ne serait-il pas possible que les partisans du "mécanisme" et les investigateurs scientifiques aient raison dans leur conclusion relative au mécanisme et à la nature de la forme, et que les penseurs spirituels aient également raison en affirmant le fait d'une entité immortelle ? Cependant il manque quelque chose qui puisse combler le fossé entre les deux positions. Pourrions-nous découvrir ce quelque chose, qui serait en même temps le lien entre le monde intangible de l'être réel et le monde appelé tangible de la vie formelle.

Lorsque l'humanité aura l'assurance de la divinité et de l'immortalité, lorsqu'elle aura acquis la connaissance de la nature de l'âme et du royaume dans lequel cette âme fonctionne, son attitude vis-à-vis de la vie journalière et des affaires courantes subira une telle transformation que nous assisterons vraiment à l'apparition d'un nouveau ciel et d'une nouvelle terre. Une fois que l'entité centrale qui occupe chaque forme humaine sera reconnue et connue pour ce qu'elle est dans son essence, lorsque sa divine persistance sera établie, alors nous verrons nécessairement le commencement du règne de la loi divine sur la terre, une loi qui s'imposera sans heurt et sans opposition. Cette réaction bénéfique aura lieu parce que les penseurs de la race seront unis dans une conscience générale de l'âme, et qu'une conscience de groupe conséquente leur permettra de voir le but sous-jacent à l'action de la loi.

Exprimons cela plus simplement. On nous dit dans le Nouveau Testament que nous devons nous efforcer de permettre au mental qui habitait le Christ, de se manifester aussi en nous. Nous travaillons à perfectionner la loi du Christ, sur terre ; nous essayons de développer la conscience christique et d'instaurer la loi christique qui est l'amour. Tout cela doit se réaliser dans l'âge du Verseau, où nous verrons la fraternité établie sur la terre. La loi du Christ est la domination des lois spirituelles fondamentales. Le mental du Christ est une phrase exprimant un concept de la loi de l'amour divin intelligent qui stimule la loi de l'âme à l'intérieur de toutes les formes et amène le règne de l'Esprit. Il n'est pas facile d'exprimer la nature de la révélation qui s'annonce. Elle implique la reconnaissance de la part de tous les hommes du fait que la "substance mentale" ("mind-stuff"), ainsi que l'appellent les Hindous, à laquelle leur mental est relié, et dont leur corps mental est partie intégrante fait aussi partie du mental du Christ, du Christ cosmique, dont le Christ historique est, sur notre planète, le représentant destiné. Lorsque les hommes, par la méditation et le service de groupe, auront développé une reconnaissance consciente de leur propre mental contrôlé et illuminé, ils seront initiés à la conscience de l'être véritable, et auront de ce fait un savoir qui leur prouvera le fait de l'âme, sans aucun doute possible.

Le Mystère des Ages est sur le point d'être révélé, et c'est par la révélation de l'âme, que ce mystère, caché derrière elle sera révélé. Nous savons que les écritures du monde ont toujours prophétisé qu'à la fin de l'âge, nous aurions la révélation de ce qui est secret, et que nous verrions apparaître dans la lumière du jour ce qui, jusque-là, avait été caché et voilé. Or, le cycle actuel est la fin de l'âge, et au cours des deux cents prochaines années nous verrons l'abolition de l'idée de la mort, telle que nous comprenons maintenant cette grande transition, et la démonstration du fait de l'âme.

L'âme sera reconnue comme étant une entité, comme étant l'impulsion motivante, et comme centre spirituel se trouvant derrière toutes les formes manifestées. Au cours des prochaines décades, nous assisterons à l'affirmation de certaines croyances. Le travail du Christ et sa principale mission il y a deux mille ans, était de démontrer les possibilités divines et les pouvoirs latents existant en chaque homme. La proclamation qu'Il fit, disant que nous étions tous les fils de Dieu et que nous avions tous un Père universel, ne sera plus dans l'avenir, considérée comme une belle phrase, symbolique et mystique, mais sera reconnue comme un fait scientifique.

Notre fraternité universelle et notre immortalité essentielle seront démontrées et comprises comme des faits de la nature. Lorsqu'Il vint, Il dit que ce n'était pas la paix qu'Il apportait, mais un glaive, et ésotériquement Il fut en effet le "Diviseur Cosmique" Pourquoi ? Parce que, en établissant l'unité, Il fit aussi la distinction entre le corps et l'âme. Le corps et l'âme ne sont cependant que les deux parties d'un seul tout, ceci ne doit pas être oublié. C'est en établissant le fait de l'âme et de son expression, le corps, que la totalité apparaît dans son entier.

Comment cette révélation aura-t-elle lieu ? Nous entrons ici dans le domaine de la prophétie et de la prévision, contre lesquelles beaucoup de gens ont une prévention. Ils disent que la seule chose qui importe est d'aider la vie spirituelle de l'âme, et il leur semble que le fait de promettre une aide et une révélation dans le futur, de faire miroiter devant l'aspirant de belles spéculations, porte en lui les germes du danger d'entraîner pour le présent une attente paresseuse, d'encourager l'inertie statique et d'inutiles imaginations. Mais "où il n'y a pas de vision, le peuple périt" et d'autre part, tant de choses sont advenues depuis les derniers deux siècles, tant de choses ont déjà été révélées, que nous pouvons considérer que nous avons en elles une base ferme pour tabler sur l'avenir. Si au seizième siècle, on avait prédit aux penseurs du monde, les développements qui ont lieu aux dix-neuvième et vingtième siècles ne fûtce que dans les domaines de la science et de la psychologie, tout cela leur eut semblé étrange et impossible ! De même, je peux vous prédire des choses beaucoup plus étranges encore, tant de choses sont déjà arrivées, les témoignages de véracité s'accumulent avec une telle rapidité dans le monde, qu'en vérité nous ne devons plus nous étonner de rien.

Le fait de l'âme sera apporté à la reconnaissance de la race par diverses voies, et la révélation se fera de tant de manières différentes que tous les genres de mentalité seront satisfaits. Je ne vous en indiquerai que quelques-unes.

Les types psychiques augmentent rapidement en nombre dans le monde, et la sensibilité grandissante à l'impression qui se marque dans toute la race est à la fois un sujet de satisfaction et de danger. Partout dans le monde, les aspirants enregistrent des contacts jusqu'alors insoupçonnés, voient un monde phénoménal qui leur était jusqu'à présent caché, et se rendent compte en général d'une expansion de conscience. Ils enregistrent  des phénomènes, dans un monde qui est le plus souvent l'astral, parfois le mental, et occasionnellement l'égoïque, qui les initient à une nouvelle dimension de conscience et à un nouvel et différent état d'être. Cette expansion de conscience, d'une part les encourage dans leur effort et d'autre part augmente la complication de leur voie d'aspirant. Cette sensibilité croissante est un fait universel ; elle est la cause de l'augmentation du spiritisme et des sciences psychiques, et aussi de l'augmentation de la tension nerveuse, des mauvaises conditions nerveuses, et des problèmes de plus en plus compliqués qui se présentent au psychiatre ; de nouvelles affections nerveuses et de nouvelles maladies mentales se répandent. Cette sensibilité est la réponse du mécanisme de l'homme aux développements qui s'approchent, et la race considérée dans son ensemble acquiert peu à peu une condition dans laquelle elle sera capable de "voir et d'entendre" ce qui jusqu'à présent n'était pas révélé.

Le développement du sens de la couleur et la capacité, en musique, de répondre aux quarts de tons et aux nuances subtiles, indiquent un amincissement du voile qui sépare le monde des phénomènes tangibles et extérieurs, de celui de l'existence subjective et de la matière plus subtile.

De même, le développement de la vision éthérique et le nombre de plus en plus grand d'individus clairvoyants et clairaudients révèle l'existence du plan astral et de la contrepartie éthérique du monde physique. De plus en plus de gens deviennent conscients de ce domaine subjectif, ils "voient" des êtres qui sont, soit ceux qu'on appelle les "morts" soit d'autres qui, dans le sommeil ont abandonné leur enveloppe physique. Ils deviennent sensibles à des couleurs et à des teintes particulières, à des courants de lumière qui n'appartiennent pas au monde physique ; ils entendent des voix et des sons qui émanent d'êtres qui n'emploient pas l'appareil vocal physique ainsi que des formes d'existence non corporelle.

Le premier pas pour établir le fait de l'âme est de prouver celui de la survivance, bien que cette dernière ne prouve pas nécessairement l'immortalité. C'est cependant un pas dans la bonne direction. Que quelque chose survive au processus de la mort, et que quelque chose persiste après la désintégration du corps physique est déjà solidement prouvé. Car si cela n'était pas, nous serions les victimes d'une hallucination collective, les perceptions du cerveau et du mental de milliers de gens seraient fausses et décevantes, maladives et déformées. Une aussi grande folie collective est plus difficile à admettre que l'alternative d'une expansion de conscience. Toutefois, ce développement psychique ne prouve pas le fait de l'âme, mais il sert à ébranler le point de vue matérialiste.

C'est parmi les penseurs de la race que surgira la première reconnaissance certaine de l'âme ; cet événement sera le résultat de l'étude et de l'analyse, par les psychologues, de la nature du génie et de la signification du travail créateur.

Certains hommes et certaines femmes, dominent de haut leurs semblables, en produisant ce qui est superlatif dans leur domaine ; leur travail contient un élément de divinité et d'immortalité. Le travail des artistes créateurs, les perceptions intuitives des grands chercheurs scientifiques, l'imagination inspirée des poètes, et la vision des idéalistes illuminés, tout cela doit encore être justifié et expliqué, car les lois sous lesquelles travaillent ces individus ne sont pas découvertes.

Les psychologues ont accordé trop d'importance à l'étude des cas anormaux, des mentalités perverties et faussées et des équipements défectueux, et l'attention voulue n'a pas été donnée à ces cas divinement anormaux et à ces types de conscience qui dépassent le stade ordinaire de l'intelligence consciente humaine. On trouve ces états super-normaux chez les grands artistes, musiciens, dramaturges, écrivains et multiples autres types de créateurs qui ont été la gloire du règne humain au cours des âges et qui brilleront d'une plus grande gloire encore au cours des siècles futurs.

Lorsque l'hypothèse de l'âme sera acceptée, lorsque la nature de l'énergie spirituelle qui s'épanche à travers l'âme sera admise, et lorsque le mécanisme des centres de force sera étudié, de rapides progrès vers la connaissance seront possibles. Lorsque par la méditation, on fera des expériences pour produire créativement soit une beauté contactée, soit une idée révélée, ou un prototype aperçu, on pourra apprendre à cultiver le génie et on saura comment entraîner les individus à travailler de façon créatrice. Alors on découvrira beaucoup de choses au sujet des centres de l'homme, ces centres où habite le principe divin et à partir desquels le Christ intérieur peut agir. C'est pourquoi l'étude de la super conscience doit être entreprise et pas simplement celle de la soi-conscience ou de la subconscience. C'est par cette étude, menée avec un esprit ouvert, que la psychologie moderne arrivera à la reconnaissance de l'âme.

Le domaine d'investigation est tellement vaste que je ne puis faire qu'indiquer quelques-uns des champs de recherches possibles :

1. L'investigation de la nature du génie, et ensuite sa culture définie et spécialisée.

2. L'entraînement au travail créateur, et une étude sur la différence entre ce genre d'entraînement, et l'entraînement au travail professionnel. Le travail créateur est une preuve du fait de l'âme ; l'entraînement professionnel est une démonstration du type de la personnalité.

3. L'investigation scientifique des pouvoirs dans l'homme, en portant spécialement l'attention sur la télépathie. On se rendra compte que la télépathie agit de mental à mental, de l'âme au mental, et pas seulement par communication de cerveau. Ce domaine de recherche est l'un des plus prometteurs, bien que présentant encore beaucoup de difficultés. Le fait de l'existence de l'âme ne sera prouvé au moyen de la télépathie qu'après l'année 1945. A ce moment, un événement aura lieu dans le monde et un enseignement nouveau et particulier aura été donné, qui jettera une lumière nouvelle sur tout le sujet du phénomène télépathique.

4. L'entraînement scientifique de clairvoyants et le développement intelligent des pouvoirs de clairvoyance par l'intelligence du monde, laisse encore beaucoup à désirer pour le moment, mais constituera le résultat du contrôle mental et de l'illumination. Les hommes apprendront comment soumettre le mécanisme du corps à un courant d'énergie spirituelle stimulante qui mettra en activité les pouvoirs de la nature psychique ; les anciennes méthodes, dites de développement des centres, seront alors abandonnées parce que reconnues dangereuses et inutiles.

Nous pourrons observer une reconnaissance progressive du fait du "soi" dans le champ de la psychologie moderne. Le problème des psychologues est de comprendre la relation ou l'identité entre ce "soi" et l'âme.

Toutefois, c'est du domaine de la science que viendra la plus grande contribution. Le fait de l'âme sera finalement prouvé par l'étude de la lumière, des radiations et d'une prochaine évolution dans les particules de lumière. Grâce à ce développement imminent, nous-mêmes verrons mieux et plus profondément dans ce que nous voyons aujourd'hui. Le changement cyclique dans la faune et la flore de notre planète est un fait reconnu par la science naturelle. Certains animaux dont l'espèce était abondante et familière il y a quelques milliers d'années, ont maintenant disparu ; c'est au moyen de leurs os que nous essayons de reconstruire leur forme. Il y a des arbres et des fleurs qui, à un moment donné, ont recouvert la terre, et qui ont aussi complètement disparu ; seuls leurs restes fossilisés nous indiquent qu'il y eut une végétation profondément différente de celle dont nous jouissons actuellement. L'homme lui-même a tellement changé qu'il nous est difficile de reconnaître "l'homo sapiens" dans les races primitives du lointain passé. Cette mutabilité et cette disparition de certains types sont dues à plusieurs facteurs dont l'un est prédominant. C'est la qualité de la lumière engendrant la croissance, la vitalité et la fertilité dans les règnes de la nature, qui a changé plusieurs fois au cours des âges, et qui en se modifiant a entraîné des mutations correspondantes dans le monde phénoménal. Du point de vue ésotérique, toutes les formes de vie sur notre planète sont affectées par trois types de substance lumineuse et actuellement un quatrième type fait graduellement sentir sa présence. Ces types de lumière sont :

1. La lumière du soleil.

2. La lumière de la planète elle-même, non pas la lumière réfléchie du soleil, mais sa propre radiance inhérente.

3. La lumière émanant du plan astral ; "lumière astrale" qui s'infiltre et pénètre de plus en plus et fusionne avec les deux autres types de radiance.

4. La lumière qui commence aussi à se mélanger aux trois précédentes, qui émane d'un état de matière que nous appelons le plan mental, lumière qui est un reflet du domaine de l'âme.

Une intensification de la lumière va en se poursuivant continuellement, cette intensification débuta à peu près au moment où l'homme découvrit l'usage de l'électricité, et cette découverte est le résultat de cet accroissement. L'électrification de la planète, par l'usage largement répandu de l'électricité est l'un des faits qui marquent l'inauguration de l'âge nouveau, et qui apportera son aide à la révélation de la présence de l'âme. Il ne faudra plus longtemps pour l'intensification de la lumière, devenant si grande qu'elle apportera une assistance matérielle au déchirement du voile qui sépare le plan astral du plan physique ; le réseau séparateur éthérique sera aussi prochainement dissipé, et ceci permettra un influx plus rapide du troisième aspect de la lumière. La lumière du plan astral (une radiance semblable à celle des étoiles) et la lumière de la planète elle-même seront ainsi plus intimement mélangées, et les résultats sur l'humanité, ainsi que les autres trois règnes de la nature seront extrêmement importants.

Par exemple, l'effet sera remarquable sur l'oeil humain, et de sporadique qu'elle est actuellement, la vision éthérique deviendra courante et universelle. Il nous deviendra possible de voir les couleurs dans les gammes infrarouge et ultraviolette du spectre, et nous verrons ce qui nous est actuellement caché. Toutes ces découvertes détruiront peu à peu l'assise des matérialistes et ouvriront la voie, d'abord à l'admission de l'âme comme hypothèse valable, et ensuite à la démonstration de son existence. Tout ce qui nous est donc nécessaire c'est plus de lumière dans le sens ésotérique, pour voir l'âme. Cette lumière nous sera bientôt dispensée et nous comprendrons alors le sens de ces mots : "et dans Ta lumière, nous verrons la lumière."

Cette intensification de la lumière se poursuivra jusqu'en 2025, époque à laquelle succédera un cycle de stabilité relative, c'est-à-dire d'éclat constant, sans grand accroissement. Au cours du second décan du Verseau, les trois aspects seront de nouveau fortifiés par l'accroissement de lumière du quatrième aspect, cette lumière qui émane du domaine de l'âme et nous atteint par la "chitta" ou substance mentale universelle. Celle-ci inondera le monde. Vers cette époque, l'âme sera reconnue comme un fait, et en conséquence de cette reconnaissance, notre civilisation entière subira une modification telle, que nous ne pouvons même pas en deviner l'aspect. Au cours des dix prochaines années, il se fera un grand accroissement dans la fusion des trois premières formes de lumière, et ceux d'entre vous qui sont prévenus de ces événements, trouveront intéressant de les observer.

L'unanimité d'opinion dans les domaines religieux et spiritualistes, dans celui de la prophétie biblique, de même qu'une étude du symbolisme de la Pyramide, conduit les étudiants à croire que, dans le futur rapproché, aura lieu un grand événement spirituel, jusqu'à présent imprévu. Ceci devrait être prévu et il faudrait s'y préparer. Je ne fais pas allusion ici à la venue d'un individu. Je parle d'un processus naturel qui aura des effets à longue portée.

Il y a encore d'autres champs d'activité qui apporteront aussi leur quote-part dans la démonstration du fait de l'âme. Il y a un aspect de la conscience humaine qui a toujours déconcerté le psychologue matérialiste, c'est le curieux pouvoir de prévision, la capacité de prévoir et de prédire avec exactitude des événements futurs, proches ou lointains. Il y a par exemple des avertissements donnés par quelque moniteur intérieur, qui maintes fois ont sauvé l'homme de la mort ou de désastres ; il y a des apparitions, à leurs amis et parents, d'hommes ou de femmes qui venaient de mourir et cela avant que leur mort soit connue. Il ne s'agit pas de connaissance télépathique de cette mort, mais d'apparition de la personne elle-même. Il y a ce pouvoir de participer à des événements qui se passent en des lieux éloignés et de se souvenir de tous les détails relatifs à l'endroit, aux personnes, etc.

Ces pouvoirs et d'autres similaires ont longtemps troublé les investigateurs et doivent maintenant être correctement expliqués. En les étudiant avec sagesse, en collationnant les évidences et en recherchant les preuves, on commence à comprendre qu'il existe dans l'homme un certain facteur qui n'est limité ni par le temps ni par l'espace et qui transcende la conscience normale humaine. Les recherches et explications actuelles sont inadéquates et ne s'accordent pas de façon satisfaisante à tous les faits. Ce n'est que lorsque l'on considérera ces derniers du point de vue de l'âme, avec sa faculté d'omniscience et sa liberté en ce qui regarde le passé, le présent et l'avenir (car ceux-ci se confondent dans la conscience de l'Éternel Présent), que nous pourrons commencer à comprendre plus clairement le processus. Lorsque le véritable Habitant du corps sera reconnu, et lorsque les lois de la prévision seront découvertes, et lorsque ce pouvoir de prévoir sera devenu plus courant, alors nous découvrirons de nombreuses preuves de l'existence de l'âme. Il sera impossible d'admettre des phénomènes qui seront devenus ordinaires et courants, sans admettre en même temps son existence.

C'est donc selon ces lignes très diverses que les preuves de l'âme s'accumuleront. L'accumulation des témoignages et des évidences peut constituer un champ d'activité fructueux. L'évidence de l'âme, prouvée par l'entraînement des hommes de type supérieur à l'usage de leurs forces d'âme, de leurs pouvoirs d'âme et dans le contrôle entraîné du mécanisme sera d'un ordre si élevé et si scientifiquement présentée, qu'elle sera considérée comme aussi importante et aussi justifiable que n'importe quel résultat de recherche dans les autres domaines scientifiques.

L'étude de l'âme sera, d'ici peu, aussi légitime et respectable que la recherche des problèmes scientifiques, comme par exemple la nature de l'atome. L'investigation sur l'âme et sur les lois qui la gouvernent occupera bientôt l'attention des esprits les plus fins. La nouvelle psychologie réussira finalement à prouver son existence, et parallèlement, la réponse intuitive et instinctive de l'humanité à la nourriture de l'âme, émanant du côté invisible de la vie démontrera avec succès l'existence d'une entité spirituelle dans l'homme, une entité parfaitement sage, immortelle, divine et créatrice.

Mais ce processus continuerait à être lent, s'il n'y avait pas le travail effectué actuellement par un groupe de disciples et d'initiés, collaborant avec le Maître P., Qui a Son quartier général en Amérique et Qui avec Ses disciples fait énormément pour stimuler les différentes écoles psychologiques dans le monde. Il est inutile, pour les étudiants, de chercher à découvrir l'identité de ce Maître. Il agit par le truchement de mouvements et d'écoles de pensée et ne travaille pas en particulier avec des individus. Il oeuvre pratiquement entièrement sur le plan mental, au moyen du pouvoir de la pensée et Il est totalement inconnu, sauf de Ses coopérateurs, dans les divers pays du monde et des disciples de Son rayon, le quatrième Rayon. Beaucoup de ce qui apparaît actuellement dans le domaine de la psychologie est dû à Son action de stimulation sur le mental des chefs de mouvements. Il agit sur eux, sur le plan mental, mais ne les contacte pas en tant qu'individus du plan physique.

L'urgence des temps est grande, les Maîtres sont extrêmement actifs et profondément préoccupés actuellement par le sauvetage du monde. Ils n'ont pas le temps de faire du travail personnel, sauf avec leurs propres groupes de chélas acceptés, qui tous aussi s'occupent activement du travail mondial (sinon ils ne seraient pas dans de tels groupes). Les Maîtres s'occupent aussi, de façon intermittente, de petits groupes d'élèves en probation, afin de leur offrir une opportunité en leur donnant des directives de temps en temps. Chacun d'Eux a un petit, très petit nombre d'aspirants, qu'Ils entraînent, en vue de remplacer à mesure les chélas qui passent à l'initiation ; mais en dehors de ces deux groupements, Ils ne font pas de travail personnel au cours de ce siècle, abandonnant la direction des nombreux aspirants aux soins d'initiés et de chélas de grade moindre.

Même Leur travail avec Leurs chélas personnels est en ce moment très restreint, et le mot d'ordre a été passé aux disciples travaillant dans le monde de "se tenir sur leurs propres pieds", de faire appel à leur propre jugement, et en un mot, de ne pas handicaper les Maîtres à cette époque difficile et dangereuse, en invoquant inutilement Leur attention.

Ce qui peut advenir dans le monde en ce moment est tellement important, l'humanité se trouve devant de telles opportunités, les Maîtres sont tellement accaparés par les affaires mondiales et par les personnages marquants qui se trouvent à la tête des nations, que les instructions pour les individus moyens dans les divers petits groupes occultes et sociétés, sont temporairement suspendues. Le temps pendant lequel certains aspects du Plan doivent être mis en mouvement, selon les directives des Grands Êtres, est relativement si court que tous les véritables chélas accomplissent seuls leur travail, et s'efforcent de résoudre leurs problèmes sans faire appel à l'aide du Maître, laissant à ce dernier toute Sa liberté pour un travail beaucoup plus important. Plus un disciple est proche d'un Maître, mieux il comprend cela, et plus il s'efforce de faire son devoir, d'apprendre ses leçons, d'aider l'humanité, tentant ainsi d'alléger un peu le poids du travail qui pèse sur les épaules du Maître.

Le monde actuel est rempli de disciples de divers degrés, dont chacun, à sa place, est capable de guider et d'aider quelques aspirants.

Le monde est plein d'enseignements et de livres aptes à inspirer et à aider les véritables chercheurs de connaissance spirituelle. Au cours de ces cinquante dernières années, de nombreux enseignements ont été dispensés, beaucoup d'entraînement ésotérique a été révélé, tout cela est à la disposition de ceux qui cherchent sérieusement. Les aspirants ont un vaste matériel d'étude, beaucoup de théorie à faire passer dans la pratique et ceci laisse aux Maîtres les mains libres pour un travail plus important.

L'un des faits intéressants actuel et l'un des facteurs qui servira finalement le travail de démonstration du fait de l'âme, est la masse des communications, d'écrits inspirés et de messages télépathiques qui inondent le monde. Ainsi que vous le savez, le mouvement spiritualiste accumule une littérature abondante d'écrits inspirés ou pseudo-inspirés, les uns d'un ordre très élevé et émanant incontestablement de disciples hautement évolués, d'autres de qualité très médiocre. On en trouve dans les différentes sociétés théosophiques et dans les groupes d'occultisme. Les véritables communications qui ont fréquemment une profonde valeur spirituelle, contiennent un enseignement et une aide valable pour l'aspirant.

Les étudiants feront bien de se souvenir que, ce qui a de l'importance, c'est la teneur de l'enseignement et non sa source supposée : ce n'est donc que sur leur valeur intrinsèque que ces écrits et communications doivent être jugés. Ces communications émanent le plus souvent du plan de l'âme, et celui qui les reçoit est, soit inspiré par sa propre âme, ou bien il a puisé au niveau de pensée et de connaissance du groupe de rayon auquel appartient son âme. Il se met en rapport avec un réservoir de pensée et il fait usage de son mental et de son cerveau pour traduire ces pensées en paroles.

Dans des cas plus rares, l'homme qui reçoit un message dicté, est en rapport télépathique avec un disciple plus avancé que luimême, et un chéla de son groupe "impressionne" son mental. Ce chéla, qui est plus proche du Maître que lui, lui transmet certaines connaissances qu'il a acquises du fait qu'il est capable de vivre dans l'aura du Maître. Mais le Maître n'intervient en rien dans ce processus qui se passe donc entièrement entre le chéla et l'aspirant. Dans ces cas il arrive fréquemment que le récepteur de la communication commette l'erreur de croire que c'est le Maître lui-même qui lui a dicté quelque chose, alors qu'en réalité, par l'intermédiaire d'un chéla plus avancé que lui, il n'a fait que contacter l'atmosphère de pensée du Maître.

Aucun des Maîtres de la sixième initiation (tels que le Maître M. et le Maître K.H.) ne s'occupent, à l'époque actuelle, de travail de dictée avec Leurs disciples. Ils sont trop occupés par les problèmes mondiaux, et le travail de surveillance des destinées des grands chefs des diverses nations, pour trouver le temps de dicter des enseignements en particulier à un disciple, dans un champ d'activité restreint, et relativement sur des sujets qui sont déjà suffisamment connus pour que le disciple puisse les étudier seul et sans aide. Deux Maîtres travaillent télépathiquement et par dictée, avec de nombreux disciples acceptés. Leur objectif est d'inspirer ces disciples, qui s'occupent de travail mondial, relativement à une plus grande utilité pour le Plan. Ils agissent ainsi dans le but d'influencer quelques savants de valeur oeuvrant dans le domaine des sciences et du bien-être social, avec les connaissances qui les rendront capables de prendre les mesures nécessaires pour l'avancement de l'humanité dans une plus grande liberté. Mais, à part ces deux Maîtres je n'en connais pas d'autres, dans cette génération, qui fassent ce genre de travail, en grande partie confié à Leurs disciples et initiés. La majorité des "communicateurs" actuels (travaillant avec les aspirants sur le plan physique) sont des chélas actifs, acceptés qui vivent dans l'aura de pensée d'un Maître et de Son groupe, et s'efforcent alors d'influencer des individus, dans les différents groupes disséminés dans le monde. C'est de là que provient le nombre croissant de communications, d'écrits inspirés, d'enseignements et de messages personnels. Ajoutez à cela une quantité équivalente de communications qui proviennent de la propre âme des transmetteurs et du domaine du subconscient et vous comprendrez pourquoi ce matériel est si volumineux. On peut être reconnaissant pour la réaction et la sensibilité grandissantes de l'homme.

La première réaction et effet de la réception de ces communications est souvent une recrudescence de l'orgueil spirituel et de l'ambition ; la "descente" de cet enseignement, du mental dans le cerveau, et du cerveau en mots et phrases est souvent lamentablement inadéquate ; il y a fréquemment erreur quant à la source de ces instructions, et tout cela est dû au manque d'humilité de l'homme et à son manque du sens des proportions. Malgré cela, le résultat de cet influx venant du côté subjectif de la vie est : l'acquisition de nouvelles connaissances, un plus grand dévouement au Plan, et des indications qui nous conduiront finalement à une assurance. Les hommes sauront et ils sauront bientôt que l'âme n'est pas une fiction imaginaire, que ce n'est pas simplement une manière symbolique d'exprimer une espérance profondément ancrée, que ce n'est pas un mécanisme de défense construit par l'homme, et que ce n'est pas non plus un moyen illusoire d'échapper à la détresse présente. Ils sauront que l'âme est un Être, un Être responsable de tout ce qui apparaît sur le plan phénoménal.

Il nous reste à considérer les deux questions suivantes :

Question 4. Quelle est la valeur des connaissances relatives aux sept rayons ?

Question 5. Quelle est la signification de ces importantes qualités de l'âme que sont la sensibilité, la conscience, la connaissance consciente et la lumière ?