LE TIBETAIN

LES ENSEIGNEMENTS DU TIBETAIN

IV. LES CENTRES ET LA PERSONNALITE

IV. LES CENTRES ET LA PERSONNALITE


Nous allons maintenant considérer les centres comme facteurs contrôlant la vie de la personnalité dans les trois mondes, et leurs relations entre eux, en étudiant toujours le sujet du point de vue de leurs relations avec l'un des trois centres majeurs planétaires – Shamballa, la Hiérarchie et l'humanité – en rapport avec :
1. Le point au centre.
2. Les énergies reliées.
3. La sphère de radiation.
4. Le triangle d'énergie.
Le caractère abstrus de ce thème est très grand ; un exposé de base servira cependant à clarifier quelque peu le sujet ; c'est un exposé qui a rarement été présenté ailleurs. Le voici aussi simplement que possible :
Les centres en dessous du diaphragme, c'est-à-dire le centre du plexus solaire, le centre sacré et le centre de la base de l'épine dorsale, sont contrôlés par les quatre éthers du plan physique planétaire ; les centres au-dessus du diaphragme, c'est-à-dire le centre du coeur, le centre de la gorge, le centre ajna et le centre de la tête, sont contrôlés par les quatre éthers cosmiques auxquels nous donnons les noms de : énergies du plan bouddhique, énergies du plan atmique, énergies du plan monadique, et énergies du plan logoïque.
Cet exposé renferme un concept quelque peu nouveau ; il crée une relation de base rendant possible le fait que "c'est en bas comme en haut".
Réfléchissez-y bien. Il a d'importantes conséquences.
Les centres situés en dessous du diaphragme sont, pendant le processus évolutif, contrôlés par les premier, second et troisième éthers en comptant de bas en haut ; lorsque l'évolution a mené l'étudiant jusqu'à l'intégration personnelle, les énergies du plus élevé, celles du plan
éthérique-atomique, peuvent alors assumer le contrôle, et le font. Quand cela advient, il y a possibilité pour les énergies des plans éthériques cosmiques de porter les centres situés au-dessus du diaphragme à pleine expression. Ceci a lieu sur le sentier du disciple et sur le sentier d'initiation.
Cet intéressant processus de transfert d'énergies est appelé de différents noms, tels que "substitution de radiation", "mise à l'unisson énergisante", et "lumière réfléchie inspiratrice d'énergie". Ces termes s'efforcent d'exprimer en mots assez inadéquats ce qui arrive quand les énergies supérieures se substituent aux inférieures, quand la "poussée" magnétique des énergies spirituelles attire vers le haut et absorbe les énergies inférieures concernant premièrement la vie personnelle, ou quand les lumières réfléchissantes de la Triade spirituelle et de la gloire monadique sont transférées dans les centres d'énergies supérieures dans le véhicule final utilisé par l'être humain développé.
Jusqu'à présent, peu de choses ont été révélées sur la relation des quatre éthers physiques avec les quatre éthers cosmiques ; néanmoins, une relation directe entre eux est révélée par l'initiation. Ceci effectue aussi des changements significatifs dans les véhicules de l'humanité. Une relation directe existe aussi entre les quatre aspects du karma – la loi de cause et d'effet – et les quatre éthers physiques, ainsi que les quatre éthers cosmiques ; cet état de relations constituera plus tard la base d'une nouvelle science occulte. C'est pourquoi les étudiants ont encore beaucoup à comprendre au sujet de l'énergie, les sources dont elle émane, ses modes de transfert ou processus de transition, et ses ancrages dans le corps planétaire ou dans le corps physique de l'individu. Nous allons maintenant nous occuper de quelques-unes de ces idées, posant ainsi le fondement de futures investigations, tout en disant peu de choses susceptibles d'emploi immédiat à l'étudiant individuel.
Il est relativement facile d'énumérer les quatre éthers cosmiques, puis les quatre éthers du plan physique tels que nous les connaissons, et d'affirmer après cela que la personne moyenne est contrôlée par les centres situés en dessous du diaphragme, lesquels répondent aux éthers du plan physique en transmettant les énergies des trois mondes de l'évolution humaine ; tandis que l'initié répond aux éthers cosmiques agissant par les centres situés au-dessus du diaphragme et les éveillant. Il faut se rappeler en même temps que les sept centres dans le véhicule éthérique de l'homme sont toujours composés des éthers physiques, mais deviennent, sur le sentier du disciple, les véhicules des éthers cosmiques. Pour retenir clairement le tableau, on fera bien de considérer très brièvement les quatre aspects des centres tels que je les ai énumérés ci-dessus, ou cette totalité qu'ils présentent à l'oeil du voyant. Ce sont :


1. Le point au centre. C'est le "joyau dans le lotus", pour employer l'ancienne appellation orientale ; c'est le point de vie par lequel la Monade s'ancre sur le plan physique, et c'est donc le principe de vie de tous les véhicules transitoires – développés, non développés ou en voie de développement. Ce point de vie contient en lui toutes les possibilités, toutes les potentialités, toutes les expériences et toutes les activités vibratoires. Il incorpore la volonté-d'être, la qualité d'attraction magnétique communément appelée amour, et l'intelligence active qui mènera la vie et l'amour à leur pleine expression. L'exposé ou la définition ci-dessus est d'importance majeure. Ce point au centre est en réalité, de ce fait, tout ce qui EST, et les trois autres aspects de vie – tels qu'ils sont énumérés – sont de simples indications de son existence. C'est ce qui a la capacité de ramener à sa Source, ou de s'imposer à lui même couche sur couche de substance ; c'est la cause du retour de ce qui est appelé l'éternel pèlerin à la maison du Père après de nombreux éons d'expériences ; c'est aussi l'auteur de l'expérimentation conduisant à l'expérience et l'expression finale.
C'est aussi ce que les trois autres aspects voilent, et ce que les sept principes, exprimés par les véhicules, protègent. Il y a sept de ces "points" ou "joyaux" exprimant la nature septuple de la
conscience, et lorsqu'ils sont amenés un par un à l'expression vivante, les sept sous-rayons du rayon monadique dominant se manifestent aussi l'un après l'autre, de sorte qu'en temps voulu,
chaque disciple initié est un fils de Dieu en pleine gloire manifestée.
Il vient un moment où le corps éthérique individuel est submergé ou perdu de vue dans la lumière émanant de ces sept points et coloré par la lumière du "joyau dans le lotus" de la tête, le lotus aux mille pétales. Chaque centre est alors relié par une ligne de feu vivant, et chacun est en pleine expression divine.
Dans le passé, les instructeurs ont donné beaucoup d'importance à la "destruction" des centres situés en dessous du diaphragme, et sur le transfert des énergies de ces centres dans leurs correspondances supérieures. J'ai également notifié ceci dans d'autres écrits et instructions, parce que cette façon décisive permet d'exposer la vérité essentielle. Ces façons de s'exprimer ne sont cependant que des phrases symboliques, et à ce taux elles sont justes ; néanmoins, à la fin du processus évolutif chaque simple centre du corps éthérique est une belle expression vivante et vibrante de l'énergie fondamentale qui a toujours cherché à se servir de lui. Etant des énergies dédiées à la vie divine et non à la vie matérielle, elles sont claires, pures et radiantes ; leur point de lumière central est tellement brillant que l'oeil ordinaire peut à peine le regarder. Il faut cependant se souvenir que, bien qu'il y ait sept de ces points, un au centre de chaque lotus, il n'y a que trois types de "joyaux dans le lotus", parce que la Monade exprime seulement les trois aspects majeurs de la divinité, ou les trois rayons majeurs.


2. Les énergies reliées. Cette expression se réfère à ce qui a été appelé les pétales du lotus ; ce n'est pas de ces différentiations des diverses énergies que je veux m'entretenir ici ; beaucoup trop d'importance leur a été accordée par les auteurs orientaux et occidentaux ; il y a beaucoup trop de curiosité au sujet du nombre de pétales d'un centre particulier, de leur disposition, de leur couleur et de leur qualité. Si ces questions vous intéressent, vous pouvez vous informer dans les livres classiques, vous rappelant qu'en rassemblant les données offertes, vous n'êtes pas en état de vérifier leur exactitude, et de ce fait leur utilité est pour vous fort problématique. J'écris ceci pour les étudiants sérieux et pour ceux qui cherchent à vivre la vie de l'esprit ; les informations que cherchent les théoriciens sont amplement données par moi et par d'autres auteurs exposant la technique de la Sagesse Antique.
Tout ce que je voudrais faire remarquer est que comme le point dans le centre est le point de vie persistant et permanent de l'UN Eternel, ainsi les énergies reliées ou pétales sont indicatifs de l'état de conscience que cet Un Eternel est capable d'exprimer à tel point donné, dans le temps et dans l'espace. Ce peut être l'état de conscience relativement peu développé du sauvage ; la conscience de l'homme ordinaire, la conscience hautement développée de l'initié du troisième degré, ou la conscience encore plus vibrante de l'initié de grades supérieurs. Cela concerne toujours la CONSCIENCE ; seul le point au centre est en rapport avec le premier aspect ou aspect-vie ; les pétales concernent le second aspect ou aspect-conscience, et ceci doit être soigneusement gardé à l'esprit.
L'état de conscience est toujours indiqué par la grandeur, la couleur et l'activité des énergies qui composent les pétales du lotus ; leur épanouissement et leur développement est conditionné par les rayons gouvernants autant que par l'âge et la durée de l'expression de l'âme. L'étendue et la nature de l'éclat relatif sont aussi conditionnées par le point de focalisation dans une vie particulière, aussi bien que par la tendance de pensée de l'âme qui est en incarnation ; il faut se souvenir ici que l'énergie suit la pensée. Le foyer naturel ou point de polarisation est, par moments, très réellement éclipsé par la ligne de pensée de l'homme, quelle qu'elle puisse être ordinairement, ou par le fait qu'il vit consciemment ou inconsciemment la vie de chaque jour.
Un exemple de ceci serait lorsque la focalisation naturelle d'un disciple résiderait dans le centre du plexus solaire ; mais si sa pensée est fixée et déterminée, l'énergie qu'il manie peut être
dirigée vers l'un des centres situés au-dessus du diaphragme, et produire ainsi une atrophie temporaire du centre au-dessous du diaphragme au profit de la stimulation de ce qui se trouve audessus de la ligne de séparation. Ainsi se font les changements nécessaires.
Quand le cycle de l'évolution approche de sa fin et que le disciple initié a presque terminé sa course, les énergies sont pleinement développées, actives et vibrantes et, de ce fait, sont consciemment utilisées comme aspects essentiels du mécanisme de contact de l'initié. Ceci est souvent oublié et l'intensité de pensée de l'étudiant est plutôt dirigée sur les centres comme expressions de son développement naturel, alors que cela est d'une importance relativement secondaire. Les centres sont, en réalité, des points focaux à travers lesquels l'énergie peut être distribuée sous direction adroite, afin de réaliser un impact nécessaire sur les centres ou individus que le disciple cherche à aider. Ces impacts peuvent être stimulés ou vitalisés suivant les besoins, ou ils peuvent être délibérément destructifs, aidant ainsi celui qui doit être assisté à se libérer de la substance ou matière.
Il est grand temps que les étudiants accordent leur attention à l'aspect service des centres, et à la focalisation et l'emploi de l'énergie dans le service. C'est ici que la connaissance du nombre
des pétales formant un centre est impliquée, parce que cette connaissance indique le nombre des énergies qui sont disponibles pour le service, par exemple deux, douze ou seize énergies, etc.
Aucune attention n'a été donnée jusqu'ici à ce point important ; il représente cependant l'usage pratique du nouvel occultisme dans le Nouvel Age qui vient. Les symboles orientaux souvent superposés aux représentations des centres devraient maintenant être abandonnés, parce qu'ils ne sont d'aucune réelle utilité à l'esprit occidental.


3. La sphère de radiation. Ceci concerne évidemment le rayon d'influence ou l'effet vibratoire émanant des centres, lorsqu'ils sont graduellement et lentement mis en activité. Ces centres, ou leurs vibrations, sont en réalité ce qui crée ou constitue ce qu'on appelle l'aura de l'être humain, quoique cette aura soit très fréquemment confondue avec l'aura de santé. Au lieu du mot "fréquemment" je devrais plutôt dire "habituellement", ce serait plus exact. C'est le corps éthérique qui indique et conditionne l'aura, présumée indiquer ce que la personnalité est
émotionnellement et mentalement et, occasionnellement, ce qu'il en est du contrôle de l'âme. Ceci n'est pas une prémisse erronée, vous devriez noter ce fait. C'est cependant de portée excessivement limitée, parce que l'aura est en réalité l'indicatif des centres du sujet. De l'étude de cette aura on peut déduire :

a. si le développement s'est fait au-dessus ou au-dessous du diaphragme ;
b. si les centres sont développés ou non ;
c. si les rayons contrôlants sont de nature adéquate et claire ;
d. si le point au centre et les pétales du lotus sont contrôlés et si l'équilibre est achevé ;
e. si la personnalité s'extériorise et est de ce fait en bonne vitalité, ou si un retrait s'effectue, dû à l'introspection et à l'égocentrisme, ou à la lente approche du processus de la mort ;
f. si la personnalité ou l'âme est sous contrôle, ou si une lutte entre les deux se poursuit.
Vous voyez ainsi combien l'aura peut révéler à l'individu apte à la lire avec certitude, et combien reconnaissant vous devez être de la rareté relative d'une telle capacité, ou de sa possession seulement par un Initié ou un Maître, dont la nature est AMOUR.
La "sphère de radiation" est un puissant instrument de service ; son étendue et sa pureté de contact devraient être cultivées par le disciple engagé. Il y a un véritable enseignement occulte dans l'affirmation du Nouveau Testament que "l'ombre de Pierre guérissait, en passant". La nature de son aura avait un effet bénéfique partout où il passait et sur tout ce qu'il approchait ou touchait dans son entourage. Le contrôle de Christ sur son aura était tel qu' "il savait quand une vertu était sortie de Lui". Il savait par conséquent que des énergies guérissantes avaient été déversées par l'un de Ses centres sur une personne, ou sur un groupe de personnes qui en avait besoin. C'est l'aura, son pouvoir d'attraction et sa stabilité qui, aussi, maintiennent l'ensemble d'un groupe, rendent un auditoire attentif, et confèrent de l'importance à une personne dans l'une ou l'autre voie d'approche de ses semblables. La "sphère de radiation" est facilement déterminée par ceux qui la recherchent et observent l'effet de la radiation sur les gens, dans leur communauté et leur entourage.
Une seule personne d'affectivité intense, mettant en oeuvre un plexus solaire exagérément développé et non contrôlé, peut briser un foyer ou une institution. Je mentionne ceci comme illustration.
Une seule vie rayonnante, créatrice, utilisant consciemment le centre du coeur ou de la gorge, peut inspirer des centaines de gens.
Ces choses valent la peine d'être prises au sérieux. Notez bien cependant que ces centres sont activés par la culture de certaines vertus principales et non par la méditation ou la concentration sur eux. Ils sont amenés automatiquement au rayonnement voulu par une vie droite, par l'élévation de la pensée et par une activité aimante. Ces vertus peuvent vous sembler ternes et peu intéressantes, cependant elles sont de grande efficacité et les plus scientifiquement puissantes pour amener les centres à l'activité radiante désirée. Quand le travail est fait et lorsque tous les centres sont devenus des sphères vivantes d'activité rayonnante, leurs orbes se sont rejoints et l'initié est devenu un centre de lumière vivante, et non un composé de sept centres radiants.
Pensez à cela.


4. Le triangle central d'énergies. Ce triangle central indique sans erreur les trois rayons qui conditionnent les "véhicules périodiques" d'un homme, ainsi que l'exprime H.P.B. Ce sont : le
rayon monadique, le rayon de l'âme et le rayon de la personnalité.
Le Maître scrutateur et attentif voit lequel des trois rayons est celui qui contrôle, mais ceci n'est possible à personne en dessous du grade de Maître. Les disciples et autres observateurs doivent conclure d'après la "nature de la sphère de radiation". Un élément d'erreur, impossible à un Maître, peut se glisser à ce moment ; il doit être rappelé cependant que, jusqu'à la sixième Initiation de la Décision, "la Monade garde deux secrets, mais en perd trois quand elle prend le contrôle et que l'âme s'éteint." Je ne peux pas élucider ceci davantage.
J'ai donné ici une vue ou image quelque peu nouvelle des centres. Elle est de grande valeur pour les étudiants s'ils peuvent seulement s'en rendre compte, parce qu'elle n'est pas réellement orientée comme les informations données dans les livres occultes. La compréhension de ce que j'ai exposé mènera l'étudiant sérieux, par son attitude envers les centres, à une application plus pratique, et aussi à un effort décisif pour rendre sa sphère d'activité radiante plus utile à ses semblables, ceci parce que son attitude exprimera la qualité de l'esprit subjectif, et non la qualité de matière objective, jusqu'ici dominante. N'oubliez pas que le corps éthérique est matériel, substantiel, et est, par conséquent, une partie intégrante du plan physique ; n'oubliez pas qu'il est destiné, avant tout, à donner asile aux énergies des plans affectif et mental au stade expérimental inconscient de l'incarnation ; qu'il est aussi destiné à transmettre les triples énergies de l'âme au stade où l'expérience s'obtient consciemment ; et qu'il est aussi destiné, lorsque l'antahkarana est construit, à transporter les énergies de la Monade au stade de divinité consciemment exprimée. Voyez-vous, de cette façon, la beauté du processus spirituel, et l'aide systématique donnée aux fils des hommes à tous les stades de leur retour vers le centre duquel ils vinrent ?

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