SECTION IV — INSTRUCTIONS PERSONNELLES AUX DISCIPLES DONNEES PAR LE TIBETAIN à D.E.I. 1. Le rayon de l'âme, le second Rayon d'Amour-Sagesse.

SECTION IV

INSTRUCTIONS PERSONNELLES AUX DISCIPLES DONNEES PAR LE TIBETAIN à D.E.I.

 1. Le rayon de l'âme, le second Rayon d'Amour-Sagesse.


Août 1942.


1. En tant que chéla dans mon ashram, vous vous déplacez dans la vie avec tout le pouvoir qui émane de ce centre. Ne l'oubliez pas.
2. L'avenir s'ouvre sur beaucoup de choses qui doivent être faites. Ne laissez pas l'action entraver l'amour.
3. Aimez tous les hommes, comme le font les chélas, et que la compassion dirige vos actes.
4. Grands sont le bruit et l'agitation du mode de vie, et vous y réagissez avec une douleur excessive. D'autres s'échappent de différentes manières, et construisent un mur. Pour vous, c'est la compassion qui est la voie. Regardez les faits en face, et soyez compatissant.
5. Elevez les faibles car vous êtes fort, et la force de nombreuses personnes vient à vous. Attirez cette force, puis allez de l'avant avec le pouvoir d'aimer et d'élever.
6. Ne mettez pas en doute le caractère inébranlable de la force et de l'amour qui vous viennent de trois personnes : moi-même, votre frère A.A.B., et un autre auquel vous ne pensez : pas encore.

Septembre 1943.


Mon frère et mon ami,
Depuis que vous êtes entré dans le cycle commençant par votre quarante deuxième année, la vie vous a réservé des changements constants, des rajustements nombreux et sévères et beaucoup de responsabilité. A cela, il faut ajouter l'agitation et le chaos de la guerre. Il a été beaucoup exigé de vos forces et de votre jugement. Vous avez bien réagi. Vous avez aidé de nombreuses personnes et vous avez grandi en sagesse. Vous avez pris la responsabilité d'une phase du travail commencée dans mon ashram, ou par mon condisciple, A.A.B. Cette dernière n'est pas membre de mon ashram. Vous avez ma compréhension et son soutien inaltérable.
Inévitablement, mon frère, la situation à laquelle vous avez dû faire face, concernant le travail dont vous êtes responsable, concernant votre vie personnelle, familiale et l'avenir qui s'ouvre devant vous, a comporté beaucoup
de tension. A ces facteurs, il faut en ajouter un autre ; c'est que vous êtes essentiellement seul. Cette solitude fondamentale est due à plusieurs raisons : tout d'abord, vous êtes entraîné au commandement, et les chefs doivent apprendre à être seuls ; ils y parviennent toujours s'ils aiment assez.
Deuxièmement, la force des circonstances et la nécessité de liquider certaines relations karmiques ont accru vos contacts journaliers et, en même temps, vous ont laissé bien plus seul que vous ne l'étiez il y a six ans. Troisièmement, ceux qui sont entraînés à devenir des chefs doivent saisir la leçon disant que le plus grand peut toujours inclure le plus petit ; l'inverse, mon frère, n'est pas vrai et le résultat, c'est la solitude. Réfléchissez à tout cela et acceptez-le ; demeurez libre et avancez sur la voie que vous avez choisie, refusant d'être entravé par ceux qui ne peuvent pas maintenir votre allure. Cela encore, entraîne la solitude. Finalement, il vous faudrait plus de compréhension aimante ; cela vous isole parfois de vos frères, particulièrement de vos compagnons de
travail ; méfiez-vous aussi d'un esprit critique grandissant.
Les leçons du rôle de chef sont difficiles à apprendre, et vous y serez confronté à mesure que passeront les années – si vous le désirez et si vous êtes capable de "faire face à la musique" – (ainsi que l'on dit en anglais). La
musique est là et jaillira dans toute sa qualité tonale, lorsque vous aurez résolu les dissonances et établi le thème et le rythme.
Quelles sont les leçons que tous les vrais chefs doivent apprendre ? Cela pourrait vous rendre service que je vous en expose une ou deux, très brièvement, de sorte que vous puissiez commencer à les maîtriser, que vous
puissiez comprendre la nécessité de ces leçons, et les appliquer à vous-même, en vue d'un service plus complet et plus utile si vous avez vraiment à coeur de servir vos semblables, comme je le crois.
La première leçon est une leçon de vision. Quels sont vos buts ? Quel est l'aiguillon spirituel assez fort pour que vous mainteniez votre stabilité devant le dessein et votre fidélité à l'objectif ? Personne ne peut formuler la vision pour vous ; c'est le problème de votre personnalité, et beaucoup de ce que vous ferez et deviendrez dépendra de la force de la vision et de la beauté de l'image que créera votre imagination.
La deuxième leçon est le développement d'un juste sens des proportions.
Ce dernier, lorsqu'il sera vraiment développé et correctement appliqué, vous permettra d'avancer humblement sur la voie. Il n'est aucun vrai chef qui ne soit humble, car il saisit l'immensité de sa tâche ; il évalue les limites de
sa contribution, à la lumière de la vision, et la nécessité de se perfectionner constamment, de cultiver sans cesse un esprit de recherche spirituelle intérieure, afin de fournir un jour une contribution adéquate. Donc, continuez à
apprendre ; continuez à n'être pas satisfait de vous-même ni de ce que vous avez obtenu, non pas de manière morbide, mais de façon que le principe de la croissance et du progrès soit entretenu en vous. Nous aidons les autres par notre propre effort pour parvenir au but, ce qui implique une pensée claire, de l'humilité et une constante mise au point.
La troisième leçon est le développement de l'esprit de synthèse. Cela vous permet de tout inclure dans le champ de votre influence et aussi d'être inclus dans le champ d'influence de ceux qui sont plus grands que vous. C'est ainsi que s'établit la chaîne de la Hiérarchie. Vous occupez encore une position un peu isolée, et ceci dans la meilleure intention du monde ; mais il faut que vous aimiez plus profondément et avec plus de compréhension. Là, l'entrave est dans votre personnalité qui est plus sage qu'aimante. Permettez à votre âme de dominer davantage votre personnalité de premier rayon, et beaucoup de vos difficultés actuelles disparaîtront.
Une autre leçon qui, en réalité, découle de ce qui est dit ci-dessus, est d'éviter l'esprit critique, car la critique conduit à des barrières et à la perte de temps. Apprenez à distinguer l'esprit critique de l'aptitude à l'analyse, et à appliquer pratiquement l'analyse. Apprenez à analyser la vie, les circonstances et les gens sous l'angle du travail et non du point de vue de votre personnalité ; analysez-les aussi sous l'angle de l'ashram, et non comme un directeur ou un maître d'école, sur le plan physique.
Dans les six déclarations que je vous ai données il y a un an, il y a trois phrases sur lesquelles je souhaite attirer, de nouveau et sérieusement, votre attention. Ce sont :
1. "Ne laissez pas l'action entraver l'amour."
Ceci dépend beaucoup de la répartition du temps.
Etudiez la valeur du coeur libéré de lui-même et de ses problèmes.
2. "Elevez les faibles, car vous êtes fort, et la force de nombreuses personnes vient à vous."
Ceci concerne la reconnaissance. Ne soyez pas entièrement préoccupé d'aider, mais acceptez d'être aidé. Etudiez la valeur de l'imagination sous ce rapport.
3. "Vous vous déplacez dans la vie avec tout le pouvoir qui émane de mon ashram."
Ceci concerne le maniement de l'énergie ; l'énergie de grande puissance suscitera en vous non seulement ce qui est le meilleur, mais aussi les germes latents de difficulté qui doivent forcément être éliminés.
Etudiez la tâche consistant à vivre toujours consciemment dans l'ashram et à travailler toujours à partir de ce point de pouvoir et de paix, allant vers l'extérieur et cependant restant toujours à l'intérieur.
Mon compagnon de travail, je vous parle ainsi directement, car l'avenir vous réserve beaucoup de service utile, si vous continuez à apprendre. Cela prend du temps, de l'humilité et exige en vous-même certaines reconnaissances, de place et de position dans la chaîne de la Hiérarchie. Je ne saurais trop y insister auprès de vous. Ne permettez pas aux pressions de la vie de famille (nulle vie de famille n'est exempte de pressions), ni aux exigences du travail ajoutées aux activités d'un mental alerte, d'entraver le processus intérieur d'étude, si essentiel pour tous les chefs instructeurs. C'est, mon frère, ce que vous pouvez être.
A.A.B. m'a parlé de vous du point de vue de votre place dans le travail de l'Ecole. Elle n'a pas abordé le point de vue de la personnalité ou la nécessité de développement spécial, car aucun disciple expert, ce qu'elle est, n'intervient jamais entre le Maître et son chéla. Elle sait que votre relation vis-à-vis de moi est celle-là ; elle m'a parlé de l'avenir. Je lui ai demandé ce qu'elle croyait être la chose dont vous aviez le plus besoin, et qu'il vous faudrait acquérir en vous préparant à un champ de service plus vaste, lors de sa mort. Elle me fit une réponse inattendue : "Il lui faut une imagination plus fertile." Elle a parfaitement raison.
L'imagination est une faculté créatrice. En quoi êtes-vous ainsi créateur ?
Pouvez-vous vous représenter, par un effort d'imagination, la tâche qui attend l'Ecole Arcane, par exemple, dans le monde d'après-guerre, et votre manière d'aborder le problème sous l'angle de ce que vous aimeriez changer ou voir modifier ? Les changements ne signifient rien à moins de résulter d'une vision nouvelle, car s'ils découlent de la critique du passé et de ce qui a été fait, ils se révèlent inutiles du point de vue de la vie spirituelle, si utiles qu'ils puissent être du point de vue de l'organisation.
Votre perception vous permet-elle de comprendre ce que doit être, essentiellement, une école ésotérique ? Ce n'est pas une méthode organisée pour résoudre les problèmes mondiaux, pour organiser des modes de vie
nouveaux, ou pour souscrire aux efforts des hommes de bonne volonté. La chose va bien au-delà. Tout ce que j'ai cité ci-dessus constitue seulement les effets de la vie ésotérique. Pouvez-vous imaginer votre position quand, du point de vue de l'enseignement, du point de vue ésotérique, c'est vous qui devrez être une source d'inspiration, et non A.A.B. ? D'où tirerez-vous votre inspiration, et comment rendrez-vous les réalités spirituelles et le monde de l'âme réels et stimulants pour le néophyte ?
Votre imagination peut-elle se représenter votre réaction quand – du fait que vous êtes le chef – vous devrez endosser le blâme pour tout échec, même si vous n'êtes pas personnellement responsable ; quand vous devrez accepter, sans exercer de représailles, les attaques de ceux que vous essayez d'aider, qui attendent trop de vous et vous obligent à vivre sous les feux de l'opinion publique ; que ferez-vous quand les travailleurs que vous aurez choisis ne comprendront pas, ou se montreront déloyaux, ou critiqueront sans raison, ou s'opposeront à vous par ambition ; quand ils refuseront volontairement de comprendre votre point de vue, quand ils parleront de vous à d'autres personnes en attisant les ressentiments contre vous – ressentiments probablement sans
fondement ?
Ce n'est pas le genre de chose que votre personnalité accepte facilement, et votre imagination créatrice ferait bien de commencer à traiter de ces problèmes, de sorte que les principes de conduite devant se faire jour, soient bien clairs à vos yeux. Avez-vous l'élégance intérieure du coeur, qui admet l'erreur et la faiblesse, qui vous fait reconnaître une erreur de technique, de méthode, d'approche, de jugement ou de paroles, s'il était nécessaire de colmater une brèche et si l'intérêt du travail était en jeu. C'est une chose que vous faites rarement, mon frère.
Permettez-moi maintenant de signaler vos atouts et les dons précieux que vous pouvez apporter au travail, et que vous avez apportés depuis des années ; ce sont ces qualités qui font d'A.A.B. votre amie [6@708] loyale et la rendent ambitieuse quant à votre progrès. Vous avez le don de reconnaître les principes, ce qui est important et assez rare, et sur les principes, tout véritable travail trouve une base sûre. En général, vous avez le don de l'impersonnalité, ce qui est une grande sécurité ; les moments où les impulsions de votre personnalité ont commandé n'ont pas été durables. Vous avez le don de l'enseignement, une claire pénétration, des facultés de direction et un coeur aimant lorsqu'il est enflammé par la compassion. Vous avez la stabilité dans le dessein et une fidélité inébranlable au devoir et au dharma, ainsi qu'une aptitude à endosser les responsabilités qui s'est révélée inestimable dans le passé, et le sera à l'avenir pour le travail nécessaire. Vous avez le don d'écrire
et une facilité croissante de parole ; ce sont vraiment des atouts de valeur lorsqu'ils sont employés par l'âme, au service des autres. Vous êtes impulsif et cela crée parfois des difficultés temporaires, mais la tendance générale de vos impulsions est juste et bien orientée. C'est un grand atout dans votre vie. Vous êtes un disciple engagé et accepté, ayant derrière vous le pouvoir de l'ashram du Maître, et avec vous l'amour de vos condisciples.
Vous avez l'affection compréhensive et loyale de A.A.B. et vous l'aurez de vie en vie. Contre son désir, je vous demande de lui donner un peu de ce qu'elle vous a si largement donné. Par moment, vous ne saisissez pas la force de sa foi en vous. Sa santé est précaire et elle compte beaucoup sur vous. Ne la décevez pas et essayez de comprendre les problèmes qu'elle rencontre.
J'ai aussi foi et confiance en vous – confiance que vous allez continuer à apprendre, à vivre et à aimer. Je répète que vous pouvez compter sur la force émanant de mon ashram, force qui vous atteint par votre âme ; un contact plus étroit de l'âme vous est donc de plus en plus nécessaire à mesure que le travail grandit et se développe.

Novembre 1944.


Mon ami et compagnon de travail,
J'ai l'intention de rester en contact avec vous constamment ; aussi vous devez vous entraîner à une plus grande sensibilité à ma présence et au contact de mon mental. Mon contact affectera votre centre du coeur ; le contact avec mon mental apportera des changements dans votre centre de la tête, probablement – à ce stade de votre développement – dans le centre ajna. La sensibilité est pour vous très nécessaire, ce qui implique un emploi plus libre de la faculté d'imaginer, comme je vous l'ai dit dans mes dernières instructions.
Vous avez grand besoin de développer votre sensibilité, non seulement vis-àvis de moi, votre Maître (vous le désirez), mais vis-à-vis de vos condisciples.
Par-dessus tout, vous devez cultiver une réaction bien plus sensible envers tous ceux que vous rencontrez dans le service. C'est ce qui vous manque de façon primordiale et repose sur une absence très nette en vous de vrai amour. Vous faites sérieusement votre devoir envers tous ceux que vous rencontrez et généralement avec succès, à part quelques exceptions pour lesquelles votre personnalité éprouve un antagonisme presque violent ; il faut plus que cela chez un chef se trouvant sur la ligne d'enseignement du deuxième rayon.
Vous êtes l'une des personnes (il y en a relativement peu) qui ont un effet de groupe sain et beau, mais vos contacts individuels ne sont pas aussi constructifs, et c'est dans ce sens que vous devez travailler. Vous devez
apprendre à établir une relation d'aide et de compréhension avec ceux qui se trouvent sur votre chemin, les grands et les petits, les riches et les pauvres, ceux qui sont importants socialement et ceux des classes inférieures, ceux qui sont sympathiques et ceux qui sont déplaisants. La nécessité de développer cette aptitude fut l'une des raisons, ajoutée à l'incorporation au karma national, qui vous a temporairement éloigné de la participation active au travail que vous avez fait si bien depuis des années. Il vous est donné un intermède pendant lequel vous pouvez enrichir votre vie, ajouter quelque chose de nécessaire à vos moyens ; ensuite vous reviendrez à votre travail et à votre service précédents, avec beaucoup plus à donner qu'auparavant. Cela, je le sais, est votre propre désir ; je vous ai donné ici la clé permettant de le réaliser.
L'une des manières d'arriver à cette plus profonde compréhension de l'humanité, est de développer l'imagination créatrice ; vous pourrez ainsi vous mettre au diapason du milieu et de la conscience des personnes rencontrées.
Vous êtes un homme aux fortes sympathies et antipathies ; vous vous enorgueillissez aussi du fait que, quelle que soit votre aversion pour quelqu'un, vous ferez ce que vous devez pour lui ; vous y réussirez habituellement, sauf pour trois personnes – envers qui votre aversion vous rend déraisonnable et souvent dur. Vous savez bien qui elles sont, et je n'ai pas l'intention de mentionner leur nom car cette relation est entièrement votre affaire.
Mais mon frère, un disciple, à qui le Maître a confié une tâche précise et qui travaille à partir de l'ashram (comme vous le faites), doit être poussé non seulement par un sens du devoir et une dévotion profonde et intense, non
seulement par un sens de la responsabilité karmique et la connaissance que la tâche entreprise est exécutée avec obéissance car c'est une injonction de l'âme, mais aussi par le sentiment de l'amour vrai. Vous avez une âme de deuxième rayon ; quand elle dirige, votre attitude est tout ce que l'on peut souhaiter ; vous avez (ce qui est inhabituel) un mental aussi de deuxième rayon. Cela vous permet de comprendre théoriquement ce que votre attitude devrait être, et de savoir exactement quand et où l'amour ne domine pas. Votre personnalité et
votre véhicule astral de premier rayon élèvent une barrière au libre cours de l'amour, qui empêche un contact constant avec l'âme ; elle s'impose entre l'âme et les trois véhicules inférieurs. Elle s'insère aussi entre l'âme et le corps physique, arrêtant ou entravant la descente de l'énergie de l'amour dans le corps vital ou éthérique, d'où cette énergie actionnerait et dominerait automatiquement l'expression de la vie physique.
L'existence et les possibilités inhérentes à la concentration de ces deux énergies de premier rayon dans votre personnalité, devraient avoir pour effet d'ajouter de la force et du pouvoir à l'afflux de l'amour, et devraient vous
permettre d'isoler l'énergie de l'amour avec facilité et de l'appliquer dans une direction donnée. Je vous dis cela à titre d'encouragement.
Je souhaite signaler une autre chose encore. Vous devriez vous rendre compte que toutes vos caractéristiques de rayon sont si bien équilibrées, que votre aptitude à servir l'ashram et l'humanité est très grande, pourvu que vous opériez l'unification de toutes ces forces en une seule unité intelligente de service constructif. Vous êtes doué de moyens remarquables ; vous avez une double faculté d'utiliser l'énergie de deuxième rayon pour mettre en oeuvre et rehausser vos aptitudes à l'enseignement ; vous avez aussi un contact de troisième rayon avec le plan physique, qui devrait vous permettre de concentrer et d'utiliser toutes ces capacités sur le plan physique, en service extérieur efficace pour l'humanité. Vous avez fait de grands pas dans ce sens, et c'est seulement lorsque votre isolationnisme de premier rayon, mis en action par votre personnalité et votre nature émotionnelle, oblitèrent un instant (envers les autres êtres humains) vos qualités de deuxième rayon, que votre travail sur le plan physique est affecté, et quelquefois affecté très sérieusement.
A moins que vous n'examiniez cette question, et n'écartiez les entraves au libre jeu de votre aspect amour, vous serez toujours un serviteur sûr, mais votre champ de service sera inutilement circonscrit et vous ne pourrez pas servir avec autant de succès et de générosité que vous le pourriez autrement. Vous servirez toujours ; vous aurez toujours droit de cité dans l'ashram, et toujours vous pourrez arriver jusqu'à moi, en méritant ma confiance, et vous persévérerez toujours. Mais je souhaite pour vous de plus grandes choses ; A.A.B. aussi.
Le travail de l'Ecole Arcane contient beaucoup de promesses, beaucoup plus qu'il n'en apparaît actuellement. Des travailleurs vont surgir à qui seront confiées de grandes responsabilités ; A.A.B. leur donnera comme elle l'a
toujours fait la possibilité d'avoir les mains libres pour travailler dans les limites des principes et des objectifs de l'Ecole. La direction de l'Ecole Arcane doit être celle d'un groupe quand A.A.B. ne sera plus avec vous et qu'elle sera passée à un travail intérieur différent et plus important. Ce groupe sera forcément sous la direction de F.B., mais certains d'entre vous auront beaucoup de responsabilités et de pouvoir ; il faut pour cela que votre motivation soit correcte et puissante et que vous travailliez dans l'effacement de vous-mêmes ; l'amour produit toujours le retrait de la personnalité et de ses attitudes à l'arrière-plan.
Je voudrais vous remercier, mon frère, pour tout ce que vous avez fait ; votre influence a été bonne et utile pour beaucoup de gens, et je m'en rends parfaitement compte : A.A.B. aussi, vous a dit plusieurs fois qu'elle vous appréciait.
L'intermède de travail que vous faites en ce moment devrait vous donner beaucoup de temps pour la réflexion ; votre faculté de vivre la vie double du disciple devrait en être approfondie. Préparez-vous donc à reprendre le travail pour moi quand le moment opportun sera venu ; vous y reviendrez avec une compréhension plus large, un amour plus ardent et une consécration plus enthousiaste au principe du service. A.A.B. a pour vous une profonde estime et un amour qui est d'origine à la fois personnelle et égoïque ; vous pouvez faire beaucoup, si vous le désirez, pour atténuer le poids qu'elle porte sur les épaules. Elle ne s'inquiète jamais des fautes inévitables et sans importance que font ceux qui travaillent avec elle. Elle sait le peu d'importance de ses propres erreurs. Elle s'inquiète beaucoup quand les principes sont mal interprétés, quand les questions majeures sont écartées et quand il y a une inertie générale. Tenez-vous à ses côtés. Avec l'amour indéfectible de F.B., une plus grande compréhension venant de vous-même, de R.S.U. et de F.C.D., elle pourra terminer ce cycle de vie à la satisfaction de son Maître ; c'est tout ce dont elle se soucie. Elle a mérité cette attitude de vous tous. Je peux ajouter qu'elle a refusé de noter cette dernière phrase (car elle ne pense pas en termes de récompenses), mais elle l'a fait quand je lui ai dit qu'il fallait être impersonnelle.
Les trois centres de l'Ecole Arcane, New-York (le centre principal), Londres et la Suisse, devraient devenir plus puissants et constituer trois points majeurs de lumière dans le monde. Au centre de chacun d'eux, un disciple
devrait être au travail. Plus tard, je suggérerai que l'on donne de l'extension au travail en Australie, et que l'on ouvre un autre centre ou centrale de pouvoir à Sydney.
Votre méditation, pendant l'année qui vient, devrait se centrer autour de l'effort consistant à faire émerger l'énergie de deuxième rayon – énergie de votre âme et de votre mental – jusque dans le cerveau physique en passant par le corps éthérique. Vous devez y parvenir par le pouvoir de l'imagination créatrice ; vous devez agir "comme si" ; vous devez voir cette énergie qui se déverse littéralement dans le centre de la tête et, de là, dans le cerveau. Vous devez trouver votre propre manière de le faire, car ce sera, pour vous, la meilleure. Je vais faire deux suggestions : Voyez cette énergie d'amour comme un grand courant descendant de substance de lumière, se déversant de l'âme dans vos trois véhicules inférieurs et, de là, dans l'Ecole Arcane, enveloppant ses membres. Ensuite – essayez de me comprendre sans que je m'étende en explications – vous devez prendre dans votre coeur les personnes que vous n'aimez pas et particulièrement les trois qui vous perturbent si douloureusement, et penser à elles (dans la mesure où vous le pouvez) en leurs propres termes et selon leur point de vue, non selon le vôtre.
Le chemin de l'ashram est toujours ouvert pour vous et je suis toujours accessible pour ceux qui, comme vous, ont travaillé et servi dans les difficultés, la détresse et les pénibles circonstances imposées par cette guerre
mondiale. Vous avez servi sans jamais dévier du sentier du devoir. Ne l'oubliez pas et profitez de ce "privilège d'entrée". Vous me trouverez toujours au point central.