LE TIBETAIN

LES ENSEIGNEMENTS DU TIBETAIN

SECTION IV — INSTRUCTIONS PERSONNELLES AUX DISCIPLES DONNEES PAR LE TIBETAIN à R.V.B. 1. Le rayon de l'âme, le deuxième Rayon d'Amour-Sagesse.

SECTION IV

INSTRUCTIONS PERSONNELLES AUX DISCIPLES DONNEES PAR LE TIBETAIN à R.V.B.

 

1. Le rayon de l'âme, le deuxième Rayon d'Amour-Sagesse.
2. Le rayon de la personnalité, le quatrième Rayon d'Harmonie.
3. Le rayon du mental, le quatrième Rayon d'Harmonie.
4. Le rayon de votre corps astral, le deuxième Rayon d'Amour-Sagesse.
5. Le rayon de votre corps physique, le troisième Rayon d'Intelligence Active.

Septembre 1943.

C'est pour moi, mon frère, une source de satisfaction que vous soyez redevenu un membre actif et reconnu de mon groupe de chélas. Vous et moi avons toujours su que le lien était indissoluble et que l'intermède de travail
intérieur ainsi que la période où vous avez purgé votre karma (engendré bien des années auparavant) étaient nécessaires et fructueux. C'est d'une grande valeur pour l'âme quand la personnalité reconnaît consciemment l'activité du karma et se consacre à purger complètement les effets de relations antérieures, de sorte que puisse être mis le mot "fin" à cette relation. Les disciples devraient se souvenir que, lorsqu'une relation karmique a été reconnue sur le plan physique et que les mesures nécessaires ont été prises, deux possibilités se présentent selon que le karma impliqué était temporaire ou la relation durable.
L'une des possibilités est qu'il se crée une identification spirituelle et que la relation ne puisse jamais être rompue, l'autre, que les liens se dissolvent d'une manière entièrement correcte par la cessation de la relation pour l'éternité. Ces périodes de décision et de rajustement sont des plus difficiles, mais, assez curieusement, quand le disciple a une attitude intérieure correcte (même s'il est dérouté), c'est rarement lui qui prend la décision. La vie, les circonstances, les événements ou les personnes résolvent la situation et – en prenant appui sur son âme – le disciple demeure ferme jusqu'à ce que le problème ou la relation disparaisse.
Vous vous tenez maintenant dans mon ashram avec une connaissance plus claire et une foi plus assurée. Un service plus vaste s'offre devant vous – service que vous pouvez rendre là où vous êtes, en dépit d'un véhicule
physique qui vous donne parfois beaucoup de soucis et de difficultés. Ne permettez pas aux limitations physiques de vous dominer indûment, mais suivez courageusement la Voie illuminée en dépit aussi bien qu'à cause des
problèmes et des difficultés.
Le lien entre vous et A.A.B. devient de plus en plus étroit chaque année ; vous-même l'avez reconnu intérieurement. Vous pouvez faire beaucoup pour l'aider, car sa confiance en vous est grande et elle a besoin du genre d'aide que vous pouvez donner. Son travail devient plus lourd, sa santé est sérieusement atteinte et les besoins du monde pèsent sur elle plus qu'aucun de vous – même s'il est très proche – ne peut le supposer. Elle apprécie votre coopération et vous pouvez faire beaucoup pour interpréter le travail qui émane de mon ashram ; vous aiderez ainsi des âmes qui cherchent. Je vous appelle à nouveau à ce travail.
La méditation que je vais vous demander de faire est un acte de service.
Elle se rapporte peu à vous, mais à quelque chose qui est près, très près de mon coeur. Je vous demande de prendre le nouveau livre, L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age, et de méditer chaque jour sur sa signification, son utilité et sa valeur d'enseignement dans la prochaine période d'après guerre. Lisez le soigneusement, même si vous savez beaucoup de ce qui y est dit ; construisez une forme-pensée de ce livre et voyez-la partir jusqu'aux confins de la terre. Ce livre, s'il est diffusé correctement, peut jouer le rôle d'un grand aimant, qui attirera des gens venant de toute la planète dans les ashrams des Maîtres, accroissant ainsi la puissance de ceux qui travaillent pour l'humanité et augmentant leur nombre. Ce livre devrait voler sur les ailes de la méditation ; si vous le désirez, vous pouvez être un point focal puissant d'une telle méditation, sur les plans intérieurs. Voulez-vous vous joindre à moi, mon frère, pour lancer ce livre en vue du service ? Je sais que vous allez rendre ce service à ceux qui
cherchent la Lumière, et à moi, qui suis un des distributeurs de la Lumière.
De plus en plus, votre vie devra être pleine de ce genre de service ; cela conduira à l'établissement de lignes de relations ; ces dernières, dans des vies futures, seront moins ténues et se révéleront être pour vous le noyau du groupe que chaque disciple commence à assembler autour de lui, en vue de former son propre ashram dans une vie encore plus lointaine. Ainsi, toute la question de la radiation et du magnétisme se trouve à la base de la
méthode hiérarchique de travail. Le disciple devient magnétique spirituellement ; sa radiation commence à se faire sentir ; ceci inévitablement lorsque la tête et le coeur sont consciemment reliés. Progressivement, ce
magnétisme et cette radiation font sentir leur présence dans l'entourage du disciple, et suscitent une réaction chez les autres. En plus de quoi, la vibration magnétique rayonnante attire l'attention du Maître ; le disciple trouve alors l'entrée de l'ashram en suivant la ligne ou le rayon de sa propre radiation active, apparentée à celle de l'ashram. Là, l'entraînement intensif qu'il reçoit le rend plus efficace spirituellement et plus "attirant ésotériquement" dans le monde des hommes. Il continue à rassembler ceux qu'il peut aider et qui le reconnaissent comme celui qu'ils ont choisi pour les aider et les guider. C'est ainsi qu'un ashram est formé – chacun sur la vibration de son rayon, et chacun passant beaucoup de temps et de vies pour le choix et la radiation. Il y a beaucoup de disciples tels que vous aujourd'hui, qui sont entraînés à faire face à cette phase du travail hiérarchique parmi les hommes. On pourrait dire que c'est le motif sous-jacent, et le dessein hiérarchique de l'Ecole Arcane. Chaque disciple de mon ashram devrait prendre conscience de l'intention, dans cette vie
et dans la suivante, de commencer à rassembler autour de lui ses propres aspirants. Ce nouveau livre prévoit d'aider à ce processus et c'est sur cet aspect que je demande votre aide dans la méditation.
Permettez-moi de vous donner six affirmations qui pourront former, si vous le désirez, six pensées-semence sur ce thème particulier, pour l'année prochaine.
1. L'ashram palpite de vie. Sa radiation pénètre l'obscurité extérieure et les ténèbres ; les aspirants qui attendent, un par un, tout seuls, apparaissent dans le rayon de lumière.
2. Le long de ce rayon, le Chéla va vers le point central de lumière, le Maître dans son ashram. Le Maître attend. Il n'avance pas, mais rayonne calmement.
3. Le chéla entre par la porte de l'ashram et se tient devant le Maître de sa vie. Il sait qu'il est une âme. Il sait que maintenant son mental et toutes les forces de sa nature inférieure doivent faire rayonner la lumière qu'il a acquise.
4. A mesure que les chélas, un par un, entrent dans l'ashram jusqu'à la Lumière centrale, la lumière de l'ashram s'intensifie. La radiation de l'ashram s'accroît jusqu'à une grande intensité. Le petit rayon de lumière, focalisé dans le coeur du chéla dirigé par son oeil, pénètre à son tour les ténèbres extérieures, il est aperçu par ceux qui attendent.
5. J'ai pris ma place dans l'ashram. Ma petite lumière est mêlée à la plus grande lumière, car je sers mieux ainsi. Je suis face au Maître et je sais que sa lumière et la mienne sont les mêmes. Je me tourne et dirige ma lumière dans l'obscurité pour guider à l'ashram celui qui erre.
6. Accordez-moi la lumière pour que je puisse briller. Faites que, dans le monde du temps et de l'espace, j'irradie la lumière, crée la lumière, transmette la lumière et, foulant ainsi la Voie illuminée (qui est mon Soi éclairé), j'entre dans la lumière et puisse donc renvoyer la lumière à ceux qui en ont besoin, et aussi à Ceux qui l'ont dispensée.
Parcourez ainsi le chemin de la vie, mon frère et mon ami, travaillez dans mon ashram ; aidez vos semblables et connaissez la joie du service et du sacrifice constants.

Novembre 1944.


Mon frère et compagnon de travail.
Votre vie spirituelle s'est approfondie au cours de l'année passée et votre lumière brille plus claire au sein de l'ashram. Il n'est que juste, je crois, de vous le dire pour vous encourager. La solitude de votre vie justifie que parfois j'endosse toute confiance spirituelle qui pourrait être vôtre. Les disciples doivent quelquefois apprendre que leur rang spirituel ne suscite pas toujours une vie de violente activité extérieure. Pour des personnes telles que vous, handicapées par un corps fragile et les limitations du karma, le lieu du triomphe doit être exactement là où vous vous trouvez, à l'intérieur de la circonférence quelque peu limitée. Là, sans stimulation extérieure, le disciple lui-même, seul, devient un point focal de pouvoir. Son influence peut alors atteindre des points inattendus et souvent ignorés de lui. Fréquemment, avant d'avoir fait un pas en avant qui n'est pas dû simplement au progrès normal de l'aspirant persévérant, l'âme du disciple le pousse dans un lieu tranquille où il a
à la fois l'envie et le temps d'aller plus profondément, de s'intégrer plus consciemment dans l'ashram, et de se focaliser avec une intention précise sur le travail en matière mentale, sous une nette impression intérieure. Telle est maintenant l'occasion qui vous est offerte.
Mais, mon frère, pour rendre la chose dûment efficace et pour tirer un véritable bénéfice de cette occasion, le disciple doit s'habituer à un complet refus de concentration sur le véhicule physique et sur son environnement
physique. Notez que je n'ai pas dit manque de concentration. C'est son sentier et sa destinée d'entrer dans ce qui est appelé "la voie supérieure" ; il doit apprendre sur ces niveaux, et y vivre constructivement, sans réduire l'efficacité de la vie normale pratique sur le plan physique.
Vous pourriez demander : à quelles fins spécifiques ? Vous savez qu'un tel mode de vie journalière ne doit pas durer plusieurs vies, car le but ainsi exprimé devient de plus en plus important dans son service et sa forme
extérieurs. Vous devez vous rappeler néanmoins, mon frère, qu'il est des moments où le Maître, en termes techniques, doit entrer dans un état de conscience que nous appelons samadhi. Cela signifie que, pendant un temps déterminé, Il quitte le véhicule inférieur triple qu'Il a créé, et "voyage dans la conscience" jusque sur les niveaux où l'esprit peut communier avec Lui, où la force de la Triade spirituelle peut le stimuler à nouveau et le revitaliser. Sur ces niveaux, sa vision est renouvelée et Il tire de la force de Shamballa – selon son degré – l'inspiration (encore en termes techniques) destinée à un nouveau cycle de service. Cela exige de sa part une absence ou état de retrait de son corps de manifestation, d'une durée de plusieurs heures telles que nous les comptons sur terre. Dans le cas du disciple à l'entraînement, le vrai samadhi n'est pas possible. Les cycles de calme forcé et de retrait conscient de la pression de la vie quotidienne dans le monde des affaires et des hommes, doivent être très longs bien que – à mesure que le disciple progresse – ils deviennent de plus en
plus courts. Sur une courbe inférieure de la spirale, l'ashram est pour le disciple ce que le "parvis" de Shamballa est pour le Maître. C'est pourquoi, mon frère, je vous ai donné, l'année dernière, cette méditation spéciale sur l'ashram.
J'espère que vous l'avez faite avec soin.
L'objectif dans cette vie d'intermède, d'expérience un peu rigoureuse et entravée, de frustration répétée, est de vous préparer pour une vie future (la prochaine, si vous profitez de l'occasion offerte) à vous transférer dans l'ashram du Maître K.H. Comme vous le savez, l'une des tâches que j'ai entreprises, en ce temps de crise mondiale, était de décharger plusieurs des Maîtres dans leur tâche d'instruire et de veiller sur leurs disciples les moins anciens. Les disciples anciens et ceux qui sont appelés les disciples mondiaux ont conservé leur position dans les ashrams plus anciens et plus puissants. L'un de ces disciples anciens, A.A.B., comme vous le savez, m'a aidé dans ce travail. J'ai aussi entrepris de préparer certains disciples qui n'avaient jamais été dans l'ashram
du Maître K.H. ou dans celui du Maître M., afin qu'ils puissent être transférés de mon ashram dans le leur ; vous êtes parmi ceux-là. Dans votre cas, c'est la principale raison de vos conditions actuelles de vie.
Une autre raison est que vous avez effectué un grand transfert d'énergie du centre sacré vers le centre de la gorge, ce qui est une des causes de votre état physique présent, mais seulement l'une d'elles, mon frère. Un transfert et une centralisation des feux inférieurs dans un centre supérieur sont souvent la cause de troubles dans le corps physique ; estimez-vous heureux que les choses se soient passées ainsi pour vous, car la centralisation dans l'un des corps subtils est beaucoup plus difficile à maîtriser.
Ainsi vous est présentée une déclaration très nette quant au but qui est devant vous, et aussi la corroboration de beaucoup de pensées qui vous ont traversé l'esprit. Vous pouvez maintenant cesser de vous poser des questions quant à l'avenir, n'est-ce pas ? En restant exactement à l'endroit où vous êtes actuellement, vous pouvez employer d'une manière nouvelle le pouvoir créateur du mental, et commencer à employer votre plume d'une façon plus puissante et plus dynamique.
La déclaration ci-dessus vous donne aussi le stimulant dont vous avez besoin pour le reste de votre vie ; davantage d'instructions détaillées de ma part ne seront pas nécessaires – à moins que vous ne fassiez des progrès tellement importants qu'ils m'obligeraient à veiller plus étroitement sur vous. Cela aussi dépend de vous. Je souhaite que vous vous rappeliez que je ne vous demande pas un effort trop intensif vers l'avant, car je tiens bien compte de votre condition physique.
Il est une chose, néanmoins, que vous devez surveiller avec soin. Comme vous le savez et comme je vous l'ai signalé il y a quelques années, vous avez un nombre excessif de rayons sur une seule ligne ; vos énergies sont donc un peu déséquilibrées, ce qui demandera un processus d'obtention de l'équilibre avant que vous ne puissiez accéder à l'ashram plus puissant de K.H. La puissance d'un ashram dépend nécessairement de la position, du degré et de l'expérience du Maître qui se trouve en son centre. Plus le Maître est avancé, plus l'énergie de Shamballa se déverse dans l'ashram. Le Maître K.H. étant un Chohan et l'un des Maîtres les plus anciens (venant juste après le Christ lui-même) peut circuler à volonté "dans la cour de Shamballa". Les Maîtres de mon rang ne
peuvent prendre contact avec Shamballa qu'à certaines périodes déterminées, et l'un des buts de notre entraînement est d'avancer assidûment vers une relation plus étroite avec le Christ et, par son intermédiaire, avec le Seigneur du Monde.
Les ashrams dont sont responsables les Maîtres de mon rang ne sont donc pas aussi puissants.
Il sera nécessaire que vous apportiez plus de force dans votre expérience extérieure, de la force de premier rayon. Il est nécessaire aussi que vous cultiviez les conditions qui vous permettront de prendre une personnalité de premier rayon et de travailler par elle, la prochaine fois que vous vous incarnerez. Pour cela, je vous suggère d'étudier les instructions données à I.S.G-L, l'année dernière. Elles contenaient six affirmations concernant ce
centre mystérieux et sacré que nous appelons Shamballa. Pour votre méditation de cette année, je vous demande de prendre la troisième affirmation et d'y réfléchir profondément ; vous la relierez à la sixième affirmation et vous essayerez de parvenir à une compréhension des deux affirmations. Vous pouvez y arriver grâce à la clé que vous trouverez dans la première phrase de la méditation que je vous ai donnée dans cette même série. Dans ces trois affirmations et dans leur compréhension véritable, vous avez la manière de vous mettre en rapport avec la force de Shamballa. Aucun disciple ne peut y parvenir sans établir un fil ténu qu'il pourra suivre un jour vers ces niveaux sublimes où fonctionne le Logos planétaire et son Conseil. Le premier pas est de répondre à l'énergie de premier rayon ; plus tard vous en viendrez à l'utiliser consciemment et de manière constructive, sans employer son aspect destructif ; vous apprendrez ainsi à utiliser l'énergie de premier rayon comme canal d'approche ; cela, néanmoins, constitue un stade beaucoup plus éloigné.
Les trois points de réflexion ci-dessus suffiront à votre travail de méditation pour l'année qui vient et vous devriez en tirer grand profit. Chaque dimanche, néanmoins, je voudrais que vous consacriez trente minutes à la méditation que je vous ai donnée l'année dernière, établissant ainsi chaque semaine un lien plus étroit avec mon ashram et avec moi. On pourrait dire que mon ashram est la porte conduisant à l'ashram du Maître K.H. ; un jour vous pénétrerez dans le centre supérieur et plus puissant.

Août 1946.


Mon frère,
Vous avez tiré grand profit de l'attention que vous avez portée à mes dernières instructions ; vous avez aussi fait un bon travail créateur en aidant A.A.B. Bien que cela n'impliquât pas vos propres rayons, j'ai suggéré que vous
travailliez selon des lignes de premier rayon, car cela vous renforcerait beaucoup et amènerait l'aspect Volonté à s'exprimer plus nettement. Vous aurez compris qu'il était nécessaire de développer en vous plus de volonté, plus
d'ardente détermination et de puissante compréhension, avant de vous transférer dans l'ashram du Maître K.H. Ce transfert aura lieu un jour, mais vous n'êtes pas encore prêt à supporter la forte pression de Shamballa qui
s'exerce toujours dans l'ashram d'un Chohan. Mon ashram est, comme vous le savez subsidiaire du sien.
Pourquoi donc vous ai-je dirigé vers l'aspect volonté, alors que les deux ashrams sont sur le deuxième rayon et que vous êtes avant tout un disciple de deuxième rayon ? Parce que les ashrams subsidiaires s'occupent des qualités de rayon, dans l'action et le service, tandis que les ashrams majeurs ou plus anciens s'occupent toujours de la volonté agissant par des qualités de rayon.
Ceci est possible car les ashrams majeurs sont présidés par ceux qui ont pris la sixième initiation ; les ashrams tels que le mien sont guidés par un Maître ou Initié de cinquième degré.
Il était nécessaire pour vous d'étudier la nature de la volonté. Les idées du disciple sur cette question peuvent être très éloignées de la réalité ; la compréhension de la volonté est une affaire progressive, et les disciples de tous les rayons doivent arriver à une compréhension de l'activité de la Volonté, à mesure qu'ils avancent.
Peut-être qu'une certaine idée de ce que j'essaie de vous communiquer concernant le travail fait dans l'ashram d'un Maître, et le travail fait dans l'ashram d'un Chohan, vous viendrait si vous méditez sur les deux mots :
Bonne volonté et Volonté-de-Bien. Le premier se manifeste comme qualifiant la vie de tous les ashrams confiés à des Maîtres de la Sagesse ; la Volonté-de- Bien est cultivée et comprise dans les ashrams de Ceux dont la réalisation est encore plus élevée. Le premier concerne le Plan, le second traite du Dessein.
De plus, dans cet ordre d'idées, vous avez : la Vision et l'Illumination. Je vous ai donné là une indication importante quant à la distinction entre le travail des deux types d'ashrams.
Vous pouvez aussi, si vous le désirez, exprimer la même idée dans la relation des trois véhicules périodiques, en trouvant un troisième mot, apparenté et descriptif qui formera une image éducative dans son
enchaînement.
1. Vue Vision Illumination
2. Action Plan Dessein
3. Volonté personnelle Bonne Volonté Volonté de Bien
Vous vous apercevriez que la création de combinaisons similaires de mots explicatifs spirituellement, est un exercice de valeur.
Je ne conclus pas ici, mon frère, que votre volonté est faible. Elle est toujours orientée vers le bien et vers la Hiérarchie. Mais l'emploi de la volonté spirituelle, en ce qu'elle peut affecter et diriger les affaires de la personnalité, est autre chose ; c'est là que vous devez essayer d'apprendre l'action directe de la volonté de l'âme, en face des occasions ou crises qu'offre la vie. Je vous suggère donc le type suivant de méditation. Vous connaissez assez le processus de la méditation pour l'introduire au cours des années dans le schéma de réflexion de votre vie, à mesure qu'il produira son effet et que vous comprendrez plus profondément la question de la volonté.
1. Faites résonner le OM consciemment en tant que :
a. Corps physique, en utilisant le cerveau comme centre de consécration.
b. Corps astral, "élevant le coeur jusqu'au Seigneur", ignorant ainsi, en réalité, l'existence du corps astral.
c. Mental, l'orientant directement vers l'âme.
2. Puis énoncez le OM trois fois en tant qu'âme, inondant l'instrument triple, de lumière et d'amour.
3. Donnez un peu de temps à l'expression de la bonne volonté par la personnalité.
4. Centrez votre conscience de nouveau dans l'âme, orientant votre personnalité pénétrée par l'âme vers la Triade spirituelle. Ceci nécessitera l'emploi de l'imagination jusqu'à ce que ce soit devenu un fait.
5. Puis, prenez successivement les thèmes suivants dans votre réflexion méditative ; prenez-en un chaque mois et – quand ce sera terminé – reprenez la série.
a. Du centre où la Volonté de Dieu est connue.
b. Que le dessein guide le faible vouloir des hommes.
c. Le dessein que les Maîtres connaissent.
d. Le dessein que les Maîtres servent.
e. Que la Lumière restaure le Plan sur la terre.
f. Que l'Amour restaure le Plan sur la terre.
g. Que la Puissance restaure le Plan sur la terre.
h. Que Sa Volonté soit faite, sur la terre comme au ciel.
i. Je me consacre à l'accomplissement de Sa Volonté, dès maintenant et pour l'éternité.
6. Enoncez le OM trois fois de manière inaudible.
Appelez-moi quand vous le voulez, mais seulement en cas de besoin. Les mots "quand vous voulez" ont une signification occulte. C'est l'emploi de la Volonté qui est nécessaire quand l'attention du Maître est nécessaire, dans le cas d'un chéla au point de contact ashramique que vous avez atteint. Votre relation avec moi demeure ininterrompue.

Novembre 1948.


Mon ami et mon frère,
J'ai relativement peu de chose à vous dire dans le "contact de reconnaissance" de cette année, que je prends avec tous ceux qui sont activement affiliés à mon ashram. Les circonstances de votre vie sont telles que vous êtes éminemment capable de faire face vous-même aux questions ou crises qui se présentent ; cela détermine donc pour vous un état de choses quelque peu inhabituel dans la vie d'un disciple. Il vous a été accordé un
intermède pendant lequel vous pouvez perfectionner votre travail en vue de servir les âmes individuelles ; il vous a été donné une préparation complète. Je souhaite que vous réfléchissiez profondément à ces conceptions.
Dans cette vie, vous n'avez nullement fonctionné comme membre de votre race quand vous avez atteint l'âge de la compréhension. Vous n'avez pas été tenu possessivement par des liens de famille astreignants, bien que vous ayez toujours gardé le contact avec vos parents ; vous n'avez pas eu de difficulté à assimiler la Sagesse Immémoriale et vous avez servi la Hiérarchie consciemment depuis plusieurs décennies ; vous aidez véritablement A.A.B. qui va, je le sais, vous demander d'approfondir la nature de cette aide mais pas nécessairement de l'accroître en quantité...
Vous avez eu une santé médiocre, ce qui n'est pas, dans votre cas, un véritable handicap, mais joue un rôle prévu, bien défini et prononcé, permettant au disciple d'apprendre certaines leçons de détachement et pardessus tout d'enregistrer – à mesure qu'il apprend – le peu d'importance relative de la forme. Ces leçons vous ont été présentées pour que vous les assimiliez ; vous affrontez maintenant un service ésotérique très approfondi que vous accomplissez toujours dans le lieu où vous vous trouvez.
Vous voyez donc, mon frère, que votre vie est riche, pleine, et libre, et promet de l'être plus encore. Ce que vous devez faire, c'est admettre les limitations du corps physique, qui ne s'accroîtront pas nécessairement jusqu'à la vieillesse, et c'est refuser en même temps de reconnaître ce corps afin qu'il n'ait aucun impact sur votre conscience et ne restreigne ou n'entrave en aucune façon votre service consacré.
Vous avez progressé au-delà du stade des méditations établies et des formes précises ; ce qu'il vous faut actuellement, c'est commencer chaque journée de votre vie par un moment plus intense de reconnaissance spirituelle.
Vous faites alors quatre choses :
1. Vous accordez reconnaissance à votre âme
a. Comme "une" avec l'âme des hommes.
b. Comme accomplissant fermement son dessein de vie.
2. Vous accordez reconnaissance à l'ashram auquel vous êtes relié et au groupe de compagnons de travail avec lesquels vous êtes déterminé à coopérer.
3. Vous accordez reconnaissance à moi-même, votre Maître D.K., par un éclair de pensée et d'amour.
4. Vous reconnaissez votre personnalité comme divin serviteur.
Si vous adoptez ce procédé apparemment très simple, le matin et le soir avant de vous endormir, vous découvrirez pour vous-même une consécration renouvelée et une perception très profonde d'une autre couche (si je puis l'appeler ainsi) de la vérité ésotérique et de la conscience divine.
Nous sommes à jamais liés en tant que travailleurs dans l'unique Hiérarchie, sous la conduite du Christ et de son Successeur dans un siècle lointain. Comptez fortement là-dessus, mon frère, et allez de l'avant avec mon amour et ma bénédiction.

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