LE TIBETAIN

LES ENSEIGNEMENTS DU TIBETAIN

SECTION I ENTRETIENS AVEC LES DISCIPLES REMARQUES PRELIMINAIRES

SECTION I

ENTRETIENS AVEC LES DISCIPLES

REMARQUES PRELIMINAIRES

 

Janvier 1940.

Mon frère,
Puis-je dire que lorsqu'il me sera possible de commencer mon instruction à ce Nouveau groupe semence par les mots "Mes frères", vous saurez qu'une mesure adéquate d'intégration de groupe aura été réalisée, et que le véritable travail de groupe pourra commencer. J'ai précédemment exposé les objectifs 1 plus larges et plus importants qui sont, comme vous l'avez vu, entièrement impersonnels. Je souhaite confier cet objectif particulier à votre examen intelligent. Je souhaite que vous commenciez votre nouveau travail en ayant bien nettement conscience de cet objectif. Je l'ai donc formulé clairement, afin que votre mental puisse s'harmoniser avec le mien dans la mesure où c'est pratiquement possible. Que votre horizon soit large, mon frère, et votre humilité grande. Je vous parle ici individuellement, car vous êtes encore (du moins la majorité d'entre vous) polarisés individuellement, et la polarisation de groupe se situe dans l'avenir.
J'ai beaucoup réfléchi à ce que je vous ai prescrit dans vos instructions personnelles. J'ai essayé de vous évaluer, vous et vos besoins, en partant de la leçon qu'il vous fallait apprendre, du pas suivant que vous pouviez faire pour
vous libérer tous en vue d'un service spirituel plus complet et plus profond. Je n'ai pas cherché à vous considérer d'après le degré de votre avancement sur le Sentier. Dans mes instructions, j'ai essayé de vous aider en tant que groupe plus qu'en tant qu'individus ; je vous demanderai donc de lire réciproquement vos instructions avec beaucoup de soin, car votre nom et peut-être quelques suggestions apparaîtront dans d'autres communications que celles qui vous sont destinées. C'est en tant que groupe que vous travaillez, et en tant que groupe que vous avancez. Le sens critique et les mauvaises réactions, venant de ce que vous vous connaissez mutuellement, disparaissent rapidement parmi vous. Ceci est bon. Le développement de l'impersonnalité doit être régulier et
sûr. Les défauts dont chacun de vous fait preuve sont à la surface de votre vie, mais l'intégration intérieure profonde et l'activité de nature divine, chez chacun de vous, sont plus nettement vitales qu'auparavant. Je ne dis pas qu'elles s'expriment déjà extérieurement de façon tout à fait correcte. Elles peuvent produire, et produisent parfois une agitation de surface, mais si cela est pris en main correctement, il ne s'ensuivra aucune perturbation véritable.
Donnez-vous, les uns aux autres, beaucoup d'amour vrai dans les temps qui viennent, car c'est l'élément d'illumination et de fusion dans la vie du disciple. Que votre amour ne reste pas théorique, mais donnez cette vraie compréhension qui ne tient pas compte des fautes, qui ne reconnaît aucune barrière, qui refuse toutes les idées séparatives et vous entoure réciproquement d'un mur protecteur d'amour qui pourvoit à tout besoin, physique, émotionnel et mental, lorsque c'est possible. C'est cela qui fond le groupe en un tout organisé que les Maîtres de Sagesse peuvent utiliser au service du Plan.
Actuellement, la pression exercée sur Eux est grande, et l'urgence du cri de l'humanité s'amplifie à leurs oreilles. Je vous ai donné beaucoup de temps et de pensée, et j'ai ardemment cherché à vous aider sur le Chemin. Mon amour et ma force sont toujours vôtres, mais pas constamment mon temps et mon attention. Ma prière ardente est que la lumière vous enveloppe et que l'amour de Dieu transmue votre vie.
Depuis de longues années, j'ai regardé l'avenir du travail qui a débuté à la fin de l'été 1936, avec des intentions et des plans bien précis. J'ai essayé – certains d'entre vous le savent – de vous préparer tous à devenir un groupe participant activement à ce futur travail. Alors que j'entreprends la tâche de vous préparer à une utilité future accrue et à une coopération plus étroite, je dois forcément prendre moi-même certains risques ; il doit donc s'établir entre nous une confiance qui sera fondée, non sur le secret et les réticences, mais sur la vérité et la compréhension.
Cette formation du Nouveau groupe semence est ma deuxième tentative d'assistance hiérarchique à l'instauration des méthodes et techniques du nouvel âge, en vue d'instruire des groupes (car c'est une ère de groupes) pouvant exprimer ces modes de travail. Lors de ma première tentative, certaines limitations de groupe créèrent des difficultés qui conduisirent à supprimer plusieurs groupes individuels. Vous aurez noté que j'ai attribué le principal échec à l'inactivité du centre du coeur chez la majorité des membres ; ceci conduit nécessairement à une intégration inadéquate. Je le mentionne maintenant, car je voudrais exhorter les membres qui ont été choisis pour travailler dans ce nouveau groupe, à se souvenir qu'ils pourraient très facilement apporter cette tendance précédente dans le nouveau groupe. Seules une nouvelle consécration et une aspiration renouvelée vers l'inspiration peuvent empêcher le retour d'une certaine tendance à rester statique. Seule une
claire vision de la nature du mirage et de ses effets sur la vie individuelle, et sur la vie de groupe, peut éliminer le danger d'infection par cette tendance. Seul un esprit humble, qui ne s'occupe pas des défauts ou des échecs des autres, peut empêcher une attitude de critique et de jugement. Seule une vigilance attentive de la part de certains membres, peu nombreux, peut protéger ce nouveau véhicule du désastre basé sur la confiance en soi inexpérimentée.
J'ai sérieusement envisagé quelles mesures il serait bon que je prenne.
Diverses alternatives se sont présentées, toutes concernant le travail de groupe lui-même ; aucune ne vous concernait en tant qu'individus. Je pourrais continuer avec les groupes tels qu'ils existaient, mais, mon frère, que pourraisje dire ou faire de plus, ou enseigner de plus ? La communication constante d'enseignement et d'informations, le fait de relever constamment les erreurs, et l'entraînement individuel constant, ne font pas partie de la technique de la Hiérarchie, en ce qui concerne l'aspirant. Lorsque des valeurs mondiales et la
conscience de groupe sont impliquées, l'indication d'un changement nécessaire, la présentation cyclique à l'âme de la Sagesse Immémoriale, et l'entraînement des disciples mondiaux, telle est la technique précise de la Hiérarchie et prescrite par elle. Mais sa méthode n'est pas de travailler avec des personnalités et avec ceux dont l'orientation se situe principalement dans les trois mondes de l'effort humain.
Sa méthode et sa façon de procéder est de mettre à l'épreuve la personnalité de ses disciples prévus et désignés et – si celle-ci satisfait correctement aux exigences – de passer au travail ésotérique d'entraînement. Il
en va de même des groupes ; ils sont mis à l'épreuve quant à leur personnalité de groupe, et c'est de sa réponse que dépend l'activité future du groupe ainsi que celle de son Maître et Instructeur. Mais c'est du groupe, comme vous le voyez, que dépend la façon de procéder.
J'ai essayé d'éliminer de ce groupe les éléments qui l'auraient peut-être handicapé, et que les membres du groupe – vu leur constitution et leur motivation actuelles – ne sont pas capables d'absorber. L'unité de groupe ne dépend pas de la sympathie personnelle, du penchant personnel et de la compréhension pouvant exister entre les membres du groupe, mais de la capacité d'absorber et d'assimiler, d'élever, de changer et de transmuer les membres qui, au premier abord, semblent peu sympathiques ou même peu appropriés, du point de vue limité du membre du groupe. Ceci est souvent négligé, mais c'est de la capacité de l'accomplir, que dépend une grande partie de la réussite du groupe. Quand on ne peut pas compter sur un groupe pour effectuer l'absorption nécessaire, le rejet apparent de certaines personnes n'est pas la faute de ces personnes, mais celle du groupe qui n'est pas encore assez intégré ou unifié pour assimiler certains types de caractère et certaines
tendances. Cette reconnaissance devrait faciliter le maintien d'une humilité très nécessaire. Une autre occasion vous est offerte. Je vous demande de vous en souvenir et de vous efforcer, en ce qui concerne cette nouvelle expérience, de cultiver, dès le début, un esprit humble et le don inappréciable du silence.
Un groupe de disciples doit être caractérisé, comme je vous l'ai déjà dit, par la raison pure qui remplacera le motif, et fusionnera finalement avec l'aspect volonté de la Monade, son aspect majeur. En termes techniques, c'est Shamballa en relation directe avec l'humanité. Qu'est donc la volonté de groupe, dans quelque ashram ou groupe d'un Maître ? Est-elle présente sous une forme suffisamment vitale pour conditionner les relations de groupe, et pour unir tous les membres comme des frères s'avançant dans la lumière ? La volonté spirituelle des personnalités individuelles est-elle d'une force telle qu'elle puisse supprimer la relation de la personnalité, et conduire à une reconnaissance spirituelle, à un échange spirituel, et à une relation spirituelle ? C'est seulement en considérant ces effets fondamentaux en tant que groupe, dans la claire lumière de la tête, qu'il est permis au disciple d'introduire dans cet ensemble une sensibilité personnelle de pensée, ceci uniquement à cause d'une limitation temporaire de groupe.
J'ai signalé dans quelle direction il y avait eu échec, non que je cherche à mettre l'accent sur l'échec, ou à m'y étendre, mais parce que la clarté de pensée et de vision est nécessaire pour que le groupe puisse aller de l'avant de manière réorganisée et plus vitale. Si ce Nouveau groupe semence est à la hauteur des exigences, il se peut alors qu'apparaissent des correspondances des groupes originaux, tels qu'ils étaient prévus. Elles apparaîtront comme conséquence spirituelle de la manifestation ésotérique de la puissance de vie existant au sein du groupe semence.
J'ai organisé, en sept groupes d'enseignement, le travail que nous devons faire en collaboration, pour ce qui est de votre entraînement :
I. Méditation précise, conforme à un plan.
II. Enseignement sur l'initiation.
III. Enseignement sur la télépathie.
IV. Examen des problèmes de l'humanité.
V. Enseignement sur le corps éthérique.
VI. En supplément de ce qui est énoncé ci-dessus, je m'efforce de donner à chacun de vous, aide individuelle et instruction.
VII. Par la suite, je communiquerai des informations sur le travail des ashrams des Maîtres, et sur les projets d'extériorisation de ces ashrams.
Je vais vous demander de consacrer deux moments relativement brefs, chaque jour, à une méditation véritable et bien définie. L'un des moments (le plus important) doit être consacré à la méditation générale de groupe, et l'autre à la méditation qui, selon moi, vous permettra de fonctionner comme personnalité intégrée, unie et fusionnée dans la conscience avec l'âme. Ceci conduira le groupe tout entier à fonctionner correctement, car les membres du groupe seront alignés correctement.
Pourquoi est-il nécessaire que le disciple intensifie son lien intérieur avec son instructeur ? Non parce que son instructeur est son Maître, non parce que le disciple subit une quelconque domination spirituelle de la part du Maître, non parce qu'il existe un privilège spécial en la matière, mais parce que, si le mental du disciple est véritablement en rapport avec l'instructeur, ce disciple pourra devenir une source d'inspiration pour ses compagnons d'étude.
S'il pense avec clarté dans le sens du thème qu'il a choisi (notez le mot "choisi"), lui aussi peut enseigner. Le Maître considère chaque membre de son groupe sous l'angle de son utilité au service général du groupe. La contribution de chacun peut différer ; tel disciple peut être très avancé, dans le sens de la pensée claire et de l'impersonnalité ; c'est là que pourra être son utilité pour le groupe, et le Maître s'efforcera de l'entraîner encore plus dans ces deux directions.
Qu'est-ce donc qui empêche un disciple, en tant qu'individu, d'approcher directement le Maître, ou d'entrer en contact direct avec lui, sans dépendre de l'intermédiaire d'un disciple ancien ? Qu'est-ce qui vous empêche d'avoir une telle relation directe avec moi ? Un ou deux membres du groupe ont cette faculté d'approche directe ; un autre la possède, mais ne le sait pas ; plusieurs autres sont des disciples bien intentionnés, travaillant dur, mais jamais ils ne s'oublient une seconde. Le problème du mirage et de la préoccupation spirituelle conditionne certains aspirants, ambition spirituelle qui s'exprime par une très petite personnalité ; d'autres pourraient faire de rapides progrès, mais ils sont enclins à l'inertie, peut-être simplement par manque d'intérêt suffisant.
Tous désirent avancer, tous ont une forte vie spirituelle intérieure, mais l'antahkarana de groupe est d'ordinaire encore incomplet, et l'aspect de la raison pure, qui vient du coeur, ne domine pas. Le pouvoir d'évocation de la Triade spirituelle n'est donc pas adéquat pour maintenir fermement la personnalité, et le pouvoir d'invocation de la personnalité n'existe pas – ceci, sous l'angle des personnalités du groupe, qui forment l'aspect personnalité de l'ashram. C'est un facteur qui ne peut devenir puissant que si certaines relations personnelles sont mises au point, et si l'inertie est surmontée. Alors, et seulement alors, le "groupe pourra exister".
Je me propose de vous donner des instructions personnelles seulement une fois par an, au moment de la pleine lune de mai. Je vous indiquerai alors les changements nécessaires dans votre méditation individuelle, ou dans la méditation de groupe. Actuellement, je vais donner à ce nouveau groupe semence une méditation destinée à produire des relations cohérentes, et une action réciproque consciente de groupe. Je donnerai aussi à chaque membre une méditation qui servira à intégrer sa personnalité plus complètement, et, par-dessus tout, à la faire fusionner avec son âme. Je m'étendrai plus tard sur cette question, lorsque je donnerai à chacun ses instructions personnelles.
Comme je vous instruirai individuellement seulement une fois par an, je serai très direct, et me soucierai peu de vos réactions personnelles. Ces dernières sont votre affaire et non la mienne.

Août 1940.


Certains d'entre vous ont véritablement étudié mes précédentes instructions ; d'autres les ont lues d'une manière nettement superficielle et avec négligence ; en dernière analyse, ils n'ont pas vraiment réfléchi à ce que j'ai dit.
D'où la nécessité de vous en rappeler les points majeurs, avant d'entrer dans la phase suivante de l'enseignement. Je souhaiterais que vous montriez votre compréhension de la question, et aussi votre réponse à l'effort que je fais pour vous instruire. Le meilleur travail remis a été celui de W.D.S., car c'était le plus ésotérique, et il abordait les techniques spirituelles d'approche, de pénétration et de vision.
Disons en passant que vous vous demandez par quelle méthode je m'assure du contenu de vos travaux. Est-ce que je les lis ? Est-ce que A.A.B. les lit et me communique ses impressions ? Est-ce que je les psychométrise ? Rien de cela n'exprime ma méthode ou ne correspond au véritable mode de vérification. Je ne les lis pas ; en toute franchise mon frère, ils ne méritent pas que j'en prenne le temps. A.A.B. les lit-elle, et puis me communique-t-elle leur signification ?
Non, car en étant filtrés par son mental et son cerveau, ils prendraient la coloration puissante de sa pensée ; de cela, elle a toujours soigneusement protégé le groupe et tout travail qu'elle fait, comme intermédiaire, entre vous et moi. Je ne les psychométrise pas. Je vais essayer d'expliquer.
Toutes les formes extérieures, dans leurs détails, sont des expressions de quelque signification subjective qui est la cause de leur apparition, et qui peut être découverte par ceux qui fonctionnent dans le monde de l'âme. Ces
"foyers de signification" ont une note, une vibration et un aspect symbolique qui en disent beaucoup plus au mental entraîné de l'ésotériste, que les formes extérieures des mots, au mental entraîné du lecteur exotérique. Un coup d'oeil dans la direction du disciple, avec la pensée de vérifier la valeur de sa contribution en mots, place dans ma ligne de vision le symbole qui est le résultat de sa pensée écrite. Ce symbole peut être déformé, et l'est
probablement – symbole sans vrai équilibre ; il se situera sur quelque niveau de conscience – astral, mental ou spirituel – et sa note vibratoire dépendra de sa "localisation occulte". N'oubliez pas que le monde de l'âme et le monde des formes extérieures expriment essentiellement le monde où la multiplicité est réduite à la simplicité, bien que cela n'implique pas de synthèse.
Je me demande si l'un d'entre vous comprend réellement l'étendue de l'effort que je dois faire pour atteindre votre mental et pour vous instruire.
Quand, par exemple, je souhaite envoyer ces instructions, je dois faire la préparation suivante. Premièrement, je cherche à m'assurer de l'état mental et de l'état de préparation de l'amanuensis, A.A.B., et à voir si la pression d'un autre travail, qu'elle exécute en rapport avec le Plan de la Hiérarchie spirituelle, lui permet une réception correcte, car si le travail exerce une pression extrême, et si elle est occupée à des problèmes urgents, il peut être nécessaire que j'attende jusqu'à ce que les circonstances lui donnent la marge nécessaire de temps, de force, et de détachement mental. Ma propre sphère de travail occulte doit aussi entrer en ligne de compte. Alors, ayant établi un rapport avec elle, il me faut faire trois choses.
Premièrement, je dois réunir, dans mon aura, l'ensemble du groupe de disciples, et jauger l'état général de réceptivité du groupe, car cela doit décider de l'envergure de la communication prévue. Comprenez-vous, mes
frères, qu'à mesure que vous étendez votre pouvoir de recevoir les leçons nécessaires, et que vous entraînez votre mental à penser en termes toujours plus larges et plus abstraits, vous tirez de moi des instructions
correspondantes et adéquates ? La limitation à la vérité communiquée est de votre côté, pas du mien.
Deuxièmement, je dois isoler dans ma conscience l'étendue de l'instruction, me détachant de toutes les autres préoccupations, et formulant la matière nécessaire en une forme-pensée qui sera compréhensive, clairement dessinée, succédant à celle qui a déjà été communiquée, et préparant le terrain, en temps voulu, pour la prochaine instruction.
Puis, troisièmement, je dois entrer dans l'état méditatif qui me permettra de déverser un courant régulier de phrases constructives qui exprimeront, pour le mental de l'amanuensis, la forme-pensée telle que je la vois, et telle que je la construis. En d'autres termes, je deviens délibérément créateur, et je m'efforce de communiquer à la vision, au mental et à la perception intellectuelle de A.A.B., une présentation ordonnée de la forme-pensée,
incarnant la leçon que je désire voir apprendre par les étudiants.
Tout ceci nécessite, de ma part, une dépense de force et de temps que j'estime bien justifiée, si les étudiants – de leur côté – préparent leur mental, donnent le temps nécessaire, répondant aux quelques demandes que je fais et, finalement, collaborent au travail consistant à porter les instructions publiées à l'attention des aspirants et des disciples en tous lieux et, plus tard, à l'attention d'un public plus large.
Permettez-moi aussi de clarifier ici la question que vous vous posez, concernant la base de la relation entre A.A.B. et moi-même. Précédemment, j'ai expliqué qu'un néophyte dans un ashram est guidé par un chéla plus avancé, et que "le Maître reçoit régulièrement des rapports, basés sur certains graphiques, de ce disciple ancien ayant la charge du néophyte. C'est la manière dont de nombreuses relations hiérarchiques sont établies." (L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age, Vol. I, page anglaise 723). Il y a plusieurs vies, j'étais ainsi responsable de A.A.B., d'où ce lien étroit entre nous et cette compréhension fondamentale ; d'où, en conséquence, le travail que nous avons pu faire ensemble, bien que je ne sois pas son Maître. Je vous explique ceci afin que vous puissiez comprendre quelque peu l'interrelation du travail ashramique. Nous appartenons tous deux à l'ashram du Maître K.H. Je souhaite ajouter un autre point. Une réception telle que celle de A.A.B. est très rare en vérité, non seulement à cause du sujet, mais aussi à cause de la délicate suite des idées, et du bon choix des mots ; grâce à cela, elle a rendu mes livres uniques. Elle offre un degré d'excellence qui n'a pas d'égal.
Je vous ai assuré que je serais direct dans l'enseignement de ce groupe, vu l'urgence des temps et le besoin du travail intelligent des disciples entraînés.
Souvenez-vous-en et appliquez mes suggestions à vous-mêmes et non à vos frères de groupe. L'une des choses les plus nécessaires pour tous les disciples est d'appliquer mon enseignement à l'idée de promouvoir et d'accroître leur service dans le monde, y rendant ainsi pratique et efficace l'enseignement reçu, et la stimulation à laquelle ils ont été soumis.
Dans vos instructions personnelles, je vous renseignerai quant à la nature de votre mirage dominant. Vous pouvez vous demander ce que je veux vraiment dire par cette phrase. Je veux parler de l'aspect de la pensée, de la qualité de sentiment, ou de la prédisposition innée, qui se dresse entre vous et la lumière de la vie et de la vérité. Dans la vie de tout aspirant, il y a quelque tendance dominante qui joue le rôle de limitation. Il faudrait y prêter l'attention nécessaire, ce qui conduit finalement à l'extirper. La plupart des disciples et des aspirants ont une manière trop générale de s'occuper d'eux-mêmes et de leurs caractères respectifs. Une attention moins dispersée concernant la multiplicité des habitudes héritées, et plus de concentration sur la question principale
engendreront un progrès plus rapide. Donc, ce que je vous révélerai comme nécessitant correction, rajustement ou extirpation, devrait retenir votre attention et être traité consciemment au cours de l'année prochaine. N'attachez pas d'importance aux erreurs ou aux défauts moins importants ; si souvent, les défauts qui vous paraissent d'importance considérable ne le sont pas aux yeux des Maîtres. Une si grande partie de la vie pensante du disciple est occupée par un examen constant de soi. Ce que j'ai à dire sera très bref et sommaire. Je
cherche seulement à indiquer, non à diriger ; j'ai l'intention de signaler, mais non de vous dicter des modes d'extirpation.
Les temps sont graves et les disciples mondiaux sont durement mis à contribution. La Hiérarchie et ses groupes affiliés cherchent une aide et une collaboration pour le travail de sauvetage. Tous les disciples et tous les aspirants sont nécessaires, et tous peuvent donner beaucoup si le désir, le coeur aimant, le mental consacré sont unis dans le service. Je demande de l'aide pour la tâche de reconstruction. Je demande à chacun de se discipliner à nouveau, de ne rien dissimuler qui soit objectif ou subjectif.
Je vous demande votre coopération sincère dans le travail consistant à sauver le monde.

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