LE TIBETAIN

LES ENSEIGNEMENTS DU TIBETAIN

PREFACE DU TIBETAIN

Chaque fois que l'on écrit un livre destiné à être lu par des aspirants sérieux, la question qui se pose est celle-ci :
Quel est le genre d'instruction qui les fera progresser le plus rapidement ?

Car la vitesse est un facteur essentiel dans le développement actuel qui doit être utilisé au mieux pour combattre la tension et l'agitation du monde. L'enseignement doit également viser à accroître la compétence mentale des aspirants, et conduire à cette stabilisation du corps émotionnel qui les libérera le plus rapidement possible pour le service. L'étude prolongée des textes, l'absorption par les yeux et les oreilles de propositions concernant la Sagesse éternelle ne sert qu'à augmenter la responsabilité et peut engendrer la fatigue cérébrale, avec une révolte subséquente contre l'instruction. Est seul de valeur pratique ce qui est utilisé dans la vie courante, et cela seul reste vivant. Ceux d'entre nous qui enseignent recherchent d'abord la sincérité.


Laissez-moi d'abord rappeler à ceux que j'atteins au moyen de ces livres que le résultat principal que j'ai en vue est la coopération et la compréhension de groupe, et non un bénéfice pour un individu. C'est en lisant et en étudiant avec application, qu'un lien de groupe peut être établi, que le groupe s'intègre plus étroitement, que les unités qui le composent s'unissent de plus en plus intimement et c'est en tant que groupe qu'il s'intègre dans le plan d'évolution des Grands Êtres. Nous élaborerons un plan et construisons pour l'avenir et l'humanité, et non pour le développement personnel d'un aspirant en particulier. La croissance individuelle n'a pas grande importance. C'est la formation et le développement d'un ensemble d'aspirants consacrés, entraînés à travailler ensemble, à répondre à l'unisson à l'enseignement qui est de réelle importance pour ceux d'entre nous qui ont entrepris la préparation d'un groupe de disciples mondiaux, qui pourra travailler avec liberté et pouvoir, dans un prochain cycle. Vous ne pouvez voir qu'une toute petite partie du Plan.


Nous voyons le Plan tel qu'il s'établit pour une série de vies prochaines et nous recherchons actuellement ceux qui peuvent être préparés à travailler en groupe ; qui pourront devenir des unités actives dans les grands événements qui s'approchent, en relation avec ces deux tiers de l'humanité qui se trouveront sur le sentier à la fin de cette période, et avec ce troisième tiers qui sera retenu pour une prochaine période de développement. Nous entraînons des hommes et des femmes dans le monde entier, afin de les rendre sensibles au Plan, sensibles à la vibration de leur groupe, et de ce fait capables de collaborer intelligemment au dessein évolutif. C'est une erreur de croire que le dessein du plan est d'entraîner des aspirants à devenir sensibles à la vibration d'un Maître ou à la vibration de la Hiérarchie. Cela n'est que secondaire et d'importance mineure.


C'est dans le but d'entraîner des aspirants capables de développer la "conscience de groupe" que ces livres ont été écrits. Reconnaissez donc bien clairement que vous, personnellement, ne comptez pas, mais que c'est le groupe qui importe. L'enseignement n'est pas donné uniquement pour vous entraîner, vous, ou pour vous fournir des opportunités. Tout dans la vie est "opportunité" et la réaction de l'individu à l'opportunité est l'un des facteurs indicatifs de la croissance de l'âme. Pour cela, l'école
d'entraînement du monde suffit.


Dans la communication de la vérité, il ne devrait y avoir aucune imposition d'autorité. Les aspirants doivent être laissés libres d'accepter ou non l'enseignement, et le travail spirituel doit progresser beaucoup d'après le libre choix et l'effort personnel de l'étudiant individuel.

Dans les livres déjà publiés, on peut retrouver trois lignes fondamentales d'enseignement :
1. Une technique relativement nouvelle a été donnée pour le contrôle du corps.

2. Un enseignement a été donné en ce qui concerne la formation du Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde.
3. Les grandes lignes du travail magique de création ont été envisagées.


La première de ces trois lignes d'enseignement concerne l'individu et son développement ; la seconde indique la nature et les idéaux du groupe dans lequel il peut trouver sa place s'il profite de l'enseignement et apprend le contrôle ; la troisième, si vous pouvez seulement le comprendre, détaille
dans une certaine mesure les méthodes de travail qui seront celles du nouvel âge qui vient.


Réfléchissez à ces trois approches principales de la vérité, méditez-les avec la clarté de pensée. L'appréciation mentale de leur signification vous donnera la compréhension, et augmentera également la compréhension de groupe sur l'enseignement que j'essaie de vous transmettre. Chaque étudiant qui pense clairement et qui applique l'enseignement à sa vie journalière contribue de façon valable à la conscience de groupe.

Il arrive souvent qu'un aspirant se dise : Suis-je de quelque réelle utilité ? Comment puis-je, dans ma sphère limitée, travailler au service du monde ? Je répondrai à ces questions en vous disant, qu'en "pensant" ce livre, de façon à ce qu'il atteigne l'esprit du public, en exprimant à vos compagnons l'enseignement qu'il donne, en vivant une vie en conformité avec cet enseignement vous effectuez un service très réel.
 

Ceci implique la consécration de la personnalité toute entière au service de l'humanité, et la promesse faite au Soi Supérieur qu'un effort sera fait pour négliger le soi inférieur dans le service, un service qui
trouvera son mode d'expression, à la place et dans les circonstances, que la destinée et les devoirs d'un homme, lui imposent.

Je veux dire un renouveau d'efforts à apporter dans le sens de la purification de tous les corps, afin que l'homme inférieur entier puisse être un canal pur et un instrument à travers lequel la force spirituelle puisse s'écouler librement.


Je veux dire qu'il faudrait atteindre une attitude dans laquelle l'aspirant ne désire rien pour le soi séparé, et dans laquelle il considère tout ce qu'il a, comme quelque chose qu'il peut déposer sur l'autel du sacrifice pour aider ses frères. Puissent tous ceux qui lisent ce livre, voir le résultat d'un tel effort unifié ; il en émergerait une activité de groupe, qui entreprise intelligemment, accomplirait de grandes choses.
Tant de gens accourent ça et là, après cet individu ou cet autre, ou ce travail ou cet autre, et travaillent avec un manque de coordination. Ils n'accomplissent rien, et n'obtiennent aucun résultat de groupe. Mais l'effort d'un groupe unifié pourrait arriver à une réorganisation inspirée du monde entier, et à l'élimination des obstacles ; là serait le fait de réels sacrifices et la mise de côté de tous les désirs et voeux personnels afin que les buts du groupe puissent être réalisés.


Avant tout, la crainte doit être éliminée. Au sujet de la crainte j'ai beaucoup écrit dans Traité sur la Magie Blanche et j'ai donné également certaines lois et formules pour la contrôler. Combien parmi ceux qui ont lu l'enseignement y en a-t-il qui ont profité de l'information transmise ? Ne voulez-vous pas avec détermination et parce que le monde appelle à l'aide, jeter au loin la crainte et aller de l'avant avec joie et courage dans l'avenir ?

Il y a derrière tous les livres que j'ai écrits, un but défini et une succession d'enseignements coordonnés. Il peut être intéressant pour vous que je les expose :

Le premier livre paru fut Initiation Humaine et Solaire.


Ce livre fut écrit à l'intention de l'aspirant moyen ; pour le mener d'où il est, à la vision d'un corps organisé d'instructeurs qui cherchent à aider l'humanité (et incidemment lui-même), et à donner quelques idées sur leur technique de travail et sur leur façon de procéder.


Lettres sur la Méditation Occulte indiquent comment ces instructeurs peuvent être atteints et la discipline de vie que la marche sur le Sentier implique. Ces deux oeuvres sont spécialement destinées aux aspirants.

Un Traité Sur le Feu Cosmique est une catégorie entièrement  différente. En dernière analyse, ce livre est fait pour la conduite des initiés du monde, et élèvera les yeux de l'aspirant de lui-même et de sa propre croissance, à une plus vaste conception et vers un idéal universel.
La marque de l'initié est son manque d'intérêt pour lui-même, son propre développement et son propre destin ; tous les aspirants qui deviennent des disciples acceptés ont à maîtriser cette technique de désintéressement. Leurs yeux doivent aussi être élevés au-dessus du groupe des travailleurs
et de la Hiérarchie à laquelle ils appartiennent, et se fier sur des horizons plus larges, et sur de plus vastes royaumes d'activité. Le grand Plan créatif, ses lois et techniques de développement et le travail des Constructeurs de l'Univers ont été envisagés.

Émergeant des faits transmis, et principe fondamental de tout l'enseignement, est l'idée d'une Grande Vie avec sa propre psychologie et ses idées. C'est un essai de donner un tableau synthétique de la Pensée de Dieu se déployant au fur et à mesure qu'il travaille suivant Ses Plans à travers les moindres Fils de la Pensée. En phrases symboliques et archaïques il voile les vérités et les principes qui se trouvent à la base d'un processus de création, et dans son intégralité il est au-delà de l'atteinte de l'étudiant avancé. En même temps c'est un abrégé d'informations des plus valable, et qui servira à transmettre la vérité et à développer l'intuition.

Le dernier livre, Traité sur la Magie Blanche, est un ouvrage parallèle au Traité sur le Feu Cosmique. De même que le premier expose la psychologie de la Déité, le travail du Macrocosme, et les lois suivant
lesquelles le Logos solaire travaille, ainsi ce livre constitue un traité sur la psychologie d'un Fils de Dieu et le travail du Microcosme. Il concerne intimement la place de ce Fils de Dieu dans le grand tout, et il est
d'application pratique dans la vie journalière.

J'ai aussi aidé A.A.B. à faire une traduction des Yoga Sutras de Patanjali, c'est un livre qui comble une lacune. Écrit dans l'intention de montrer à l'aspirant les règles par lesquelles la lumière peut être
développée en lui, et le pouvoir de l'intuition peut être amené sur tous les problèmes, et sur le phénomène de la vie elle-même. A ce livre fut donné le titre de La lumière de l'âme.


J'ai l'intention d'écrire un livre sur le sujet des Sept Rayons. Ce sujet a toujours été d'un grand intérêt pour les étudiants, mais sur ces sept Rayons peu de choses sont connues. Nous savons par la Doctrine Secrète, qu'ils sont les forces constructives et la somme totale de tout ce qui est dans l'univers manifesté, mais leur effet dans le règne humain, leur qualité et nature essentielle, reste cependant encore un mystère. Il sera nécessaire pour moi d'éviter la note cosmique si je puis l'appeler ainsi, car je cherche à donner une information de valeur pratique à l'étudiant et au lecteur intelligent. C'est pourquoi j'approcherai le sujet entièrement du point de vue de la famille humaine et l'exposerai en termes de valeurs psychologiques, établissant le fondement de cette nouvelle psychologie qui est très nécessaire, et m'occupant principalement de l'équation humaine. Ce que j'ai à dire sera un commentaire sur une expansion des mots trouvés dans la préface de La Doctrine Secrète, "Toutes les âmes sont une, avec la
Sur-âme".


Nous acceptons, dès le début, le fait de l'âme. Nous ne considérons pas les arguments pour ou contre, les hypothèses selon lesquelles il y a une âme universelle, cosmique et divine, ou individuelle et humaine. Pour nos buts de discussion, l'âme existe et sa réalité intrinsèque est assumée comme une base et un principe prouvé. Ceux qui n'admettent pas cette affirmation peuvent cependant étudier le livre sous l'angle d'une hypothèse acceptée momentanément et ainsi, chercher à réunir ces analogies et ces indications qui peuvent justifier le point de vue. Pour l'aspirant et pour ceux qui cherchent à démontrer l'existence de l'âme parce qu'ils croient en son existence, l'expression de ses lois et traditions, sa nature, ses origines et potentialités deviendront un phénomène graduellement de plus en plus approfondi et expérimenté.


Ce que j'indique et les suggestions que je fais seront démontrées ainsi que je le prévois, scientifiquement, au cours de l'âge du Verseau qui vient.
La science pénétrera alors un peu plus profondément dans un champ des phénomènes intangibles et cependant réels ; elle découvrira (et peut-être at-elle déjà fait cette découverte) que le dense et le concret n'existent pas ; elle découvrira qu'il n'y a qu'une seule substance, présente en nature et en
degrés de densité et d'activité vibratoire variés, et que cette substance est poussée à l'action par le dessein pressant, exprimant une divine intention.
 

Nous chercherons à éviter, autant que possible, ces généralités vagues qui ont si peu de valeur pour l'esprit académique et critique et dans lesquelles le mystique trouve tant de joie et de soutien. Je voudrais cependant demander à ceux qui étudient ce traité de réserver leur opinion et de ne pas émettre un jugement cristallisé et définitif, jusqu'à ce que l'entière proposition leur eut été présentée, que ses arguments eussent été clairement établis et ses détails quelque peu élaborés.

Il sera nécessaire pour nous d'introduire le sujet sur une base large et de relier le côté individuel au général et cela peut, à première vue sembler un thème trop vaste, une présentation trop spéculative, un argument trop vague et nébuleux. Mais cette situation ne peut être évitée, car l'argument,  comme ce sera le cas dans tout le réel travail occulte, doit être considéré en partant de l'universel vers le particulier, du cosmique à l'individuel.

Les hommes sont, actuellement, trop intéressés par le particulier et l'individuel pour trouver facile d'appliquer le même intérêt au grand Tout dans lequel "ils vivent, se meuvent et ont leur être" et ils ne possèdent pas non plus (en général) actuellement ce mécanisme interne de pensée et cette
 perception intuitive de la vérité qui les rendrait capables de percevoir aisément la signification de ce qui est à la base du symbolisme des mots, ou de voir clairement l'argument subjectif sous la forme objective. Mais l'effort fait pour comprendre apporte sa propre récompense, la tentative d'atteindre et de comprendre l'âme cosmique, universelle, planétaire et individuelle, mène inévitablement à un développement de l'appareil mental (avec un développement subséquent de cellules cérébrales jusqu'à présent en repos) qui devra finalement amener une coordination des facultés pensantes et donner l'illumination comme résultat.


La nature de notre univers septénaire doit être considérée et la relation de l'être humain triple avec la Trinité divine doit être notée. Une idée générale du tableau symbolique entier a sa valeur. Chaque étudiant, lorsqu'il entreprend l'étude des rayons, doit fermement se mettre en tête que lui-même, en tant qu'unité humaine, trouve sa place sur l'un ou l'autre de ces rayons. Ainsi posé, le problème est très réel. Le corps physique peut répondre à un type de force de rayon, tandis que la personnalité dans son
ensemble peut vibrer en unisson avec un autre. L'égo ou âme peut appartenir à un troisième type de rayon, répondant ainsi à un autre type d'énergie de rayon. La question du rayon de la monade apporte encore un autre facteur dans bien des cas, mais cela peut seulement être supposé et non réellement élucidé. Comme je vous l'ai souvent dit, ce n'est que l'initié à la troisième initiation qui peut arriver en contact avec son rayon monadique ou son aspect de vie le plus élevé ; mais l'humble aspirant n'est pas en mesure d'affirmer qu'il est une monade de Pouvoir, d'Amour, ou d'Activité intelligente.


En conclusion, ce que je demande, c'est votre sincère coopération dans le travail que nous entreprenons. Il peut être d'un intérêt plus général et d'une valeur plus publique que tous mes autres écrits. Je tâcherai de faire ce traité sur l'âme relativement bref. J'essayerai d'exposer ces vérités abstraites de telle façon que le public en général, avec son profond intérêt pour l'âme, puisse être intéressé et amené à une considération plus profonde de ce qui, jusqu'à présent n'est qu'une supposition voilée. L'âge du Verseau verra le fait de l'âme démontré. Ceci est un essai, réalisé dans une période de transition remplie de difficultés, où il manque même la terminologie nécessaire pour aider cette démonstration.

J'ajouterais que votre attitude envers l'instruction communiquée devrait être celle de l'étudiant qui cherche une vérité qui peut être vérifiée et une information qui peut être appliquée à la vie journalière et éprouvée dans le creuset de l'expérience de la vie. Si, par exemple, il y a sept rayons personnifiant sept types d'énergies divines, un homme devrait être capable de reconnaître ces types et ces énergies dans le champ particulier de phénomènes dans lequel il joue sa petite partie. Si la vérité donnée est
voilée en symbolisme et offerte comme une hypothèse, elle devrait en même temps être suffisamment dévoilée pour être reconnaissable et avoir en elle un appel assez intelligent pour justifier son investigation. Les mots : "Toutes les âmes sont une, avec la Sur-âme" peuvent et doivent, je
pense, incorporer une information essentielle et fondamentale, mais à moins qu'il y ait évidence dans le monde qu'il existe une relation vivante entre tous les êtres sensibles, l'exposé est sans fondement. Mais le fait est que l'on reconnaît partout une sensibilité universelle et une connaissance
 générale en développement. Le monde est plein de connaissance, ce qui est, en dernière analyse, une réponse sensible aux conditions existantes, par des esprits qui sont en voie de développement, mais pas encore développés. Il devient de plus en plus évident que, sous la diversité se trouve une unité de base et que notre connaissance est vraie et correcte pour autant que nous puissions nous identifier avec cette unité.

En terminant, puis-je demander à tous d'aller de l'avant. Ne permettez à rien du passé : inertie physique, dépression mentale, manque de contrôle émotionnel, de vous empêcher de prendre un nouveau départ et de faire avec joie et intérêt ce progrès nécessaire pour vous qualifier pour un travail
plus actif et plus utile. Qu'aucun de vous ne soit embarrassé par le passé ou par le présent, mais que tous puissent vivre comme Spectateurs est la prière constante et confiante de votre instructeur.

LE TIBÉTAIN.

1. Les Trois Objectifs de l'Étude des Rayons

L'étude des rayons, et une vraie et profonde compréhension de la signification intérieure de l'enseignement, nous donnera trois choses :

A.

Elle jettera beaucoup de lumière sur les périodes et les cycles dans le déroulement du panorama de l'histoire. En dernière analyse, l'histoire est un exposé de la croissance et du développement de l'homme depuis le stade de l'homme des cavernes, avec sa conscience centrée sur sa vie animale, jusqu'au temps présent où la conscience humaine est fermement devenue plus inclusive et mentale, et continuera à s'élever jusqu'au stade d'un parfait fils de Dieu. C'est un exposé de l'appréhension par l'homme des idées créatrices qui ont formé la race et ont établi sa destinée. Il nous donne un tableau dramatique du progrès de ces âmes qui sont menées successivement en manifestation et hors de manifestation, par l'apparition ou la disparition d'un rayon.

Nous nous apercevrons, en étudiant, que les mots handicapent beaucoup l'expression des réalités impliquées, et nous devrons nous efforcer de pénétrer au-delà de la signification de surface jusqu'à la structure ésotérique de la vérité. Ces rayons sont en constant mouvement et circulation et démontrent une activité qui est progressive et cyclique en même temps qu'une vitesse croissante. Ils sont dominants à un moment donné et au repos à un autre ; et du rayon particulier qui fait sentir son influence à tel moment dépendra la qualité de la civilisation, le type des formes qui fera son apparition dans les règnes de la nature et l'état d'éveil conséquent (état de conscience) des êtres humains qui occupent les formes de vie dans cette ère particulière. Ces vies incorporées (dans les quatre règnes) seront responsives à la vibration particulière, la qualité, la couleur et la nature du rayon en question. Le rayon en manifestation affectera puissamment les trois corps qui constituent la personnalité de l'homme et l'influence du rayon produira des changements dans le contenu du mental, dans la nature émotionnelle de l'homme, et déterminera le calibre du corps physique.

C'est pourquoi je me rends compte qu'en donnant cet enseignement relativement nouveau sur les rayons, je pourrais, dans mon effort pour répandre une lumière nouvelle, accroître temporairement la complexité du sujet. Mais lorsque l'expérimentation sera faite, lorsque les gens seront étudiés dans les laboratoires des psychologues et des psychanalystes en connexion avec les indications de leur rayon, et quand les nouvelles sciences seront employées sagement dans leur sphère propre, nous gagnerons beaucoup, et l'enseignement trouvera sa confirmation. Nous verrons une nouvelle façon d'approcher les anciennes vérités et un nouveau mode d'investigation de l'humanité. En attendant, concentrons-nous sur une énonciation claire de la vérité concernant les rayons et cherchons à classifier, à tracer et à indiquer leur nature, leur but et leurs effets.

Les sept rayons, étant cycliques dans leur apparition, ont continuellement passé en et hors de manifestation et ils ont ainsi laissé leur marque au cours des âges sur l'humanité, c'est pour cela qu'ils détiennent la clef de toute véritable rétrospective historique. Mais une telle rétrospective est encore à faire.

B.

Un second résultat de l'étude des rayons sera de clarifier notre connaissance de la nature de l'homme. La psychologie moderne, expérimentale et académique, a fait beaucoup pour réunir les informations relatives au fonctionnement de l'homme, à la nature de ses réactions, au calibre de l'appareil de sa pensée, à la qualité de son mécanisme physique, au mode de sa pensée et à la somme totale des complexes, psychoses, névroses, instincts, intuitions et fixations intellectuelles, que l'homme est indiscutablement. La psychologie médicale nous a aussi beaucoup donné, par elle nous avons appris que l'être humain est entièrement conditionné par son instrument d'expression et qu'il ne peut exprimer plus que ne lui permet son système nerveux, son cerveau et ses glandes. Nous trouvons cependant que certaines théories, même les mieux prouvées, tombent, dans diverses conditions données. Le champ couvert par la psychologie est aujourd'hui si vaste, ses écoles sont si nombreuses et si variées, et sa terminologie est si encombrante que je ne peux essayer de m'en occuper ici.

La dette du monde envers le travail des psychologues entraînés est inestimable, mais à moins qu'une idée-clef soit introduite dans tout le champ de sa pensée, il s'écroulera de son propre poids et entraînera (comme cela se produit déjà maintenant) des problèmes, des complexes et des maladies du mental qui sont les résultats directs de ses propres méthodes. La connaissance que nous avons à présent de la façon dont les hommes travaillent sur le plan physique comme personnalités intégrées, et de la façon dont nous supposons qu'ils travailleront, dans certaines conditions données, est large et saine, et l'étendue de ce gain peut être quelque peu estimé si nous comparons ce que nous savons aujourd'hui avec ce qui était connu il y a cent cinquante ans.

Mais ce travail a été basé surtout sur l'étude de l'anormal et sur l'aspect de la forme (ceci étant la véritable méthode scientifique) et c'est pourquoi il est limité et circonscrit quand il est mis au test de la lumière donnée en dernière analyse par l'existence incontestable du supranormal. Ce que je cherche à faire et la contribution que je cherche à apporter au sujet, concerne l'importance que nous attacherons à la nature du principe intégrant qui se trouve dans toutes les formes cohérentes et que nous appellerons (faute d'un meilleur terme) l'âme ou le Soi. Ce principe, qui vitalise le corps et exprime ses réactions par l'état mental et l'état émotionnel est naturellement reconnu par beaucoup d'écoles de psychologie, mais il demeure néanmoins une quantité inconnue et indéfinissable. Ces écoles se trouvent dans l'impossibilité de découvrir ses origines ; elles ne savent pas ce qu'il est, s'il est ou non une entité incorporante, détachée et séparée du corps ; elles demandent si c'est une somme totale d'énergie intégrée amenée à l'existence par la fusion des cellules du corps et constituant ainsi, grâce au processus de l'évolution, une entité pensante et sensible ; ou bien si ce n'est pas autre chose que la vie agrégée et la conscience des cellules elles-mêmes.

Ce qui précède est une généralisation qui servira notre but et qui couvrira la proposition générale. Il apparaîtra, quand nous les étudierons, que les énergies qui incorporent la personnalité et qui constituent la nature de l'être humain forment naturellement trois groupes :

1.

Ces énergies que nous appelons "les esprits dans les hommes". Remarquez le côté très superficiel de cette phrase ; elle ne signifie rien et elle est propre à égarer. L'esprit est UN, mais dans cette Unité essentielle, des "points de feu" ou "étincelles divines" peuvent être vus. Ces unités dans l'Unité sont colorées par trois types d'énergie et y réagissent qualitativement, car il est scientifiquement exact, et un fait spirituel dans la nature, que Dieu est le Trois en Un et le Un en Trois. L'esprit de l'homme vint en incarnation suivant une ligne d'émanation de force de l'un ou de l'autre de ces trois courants, qui forment un seul courant émanant du Très Haut.

2.

Ces courants d'énergie se différencient en trois courants majeurs et cependant demeurent un seul courant. Ceci est un fait occulte digne de la plus profonde méditation. A leur tour ils se différencient en sept courants qui "conduisent dans la Lumière" (comme il est dit) les sept types d'âmes. C'est de ces sept courants que nous allons nous occuper.

3.

Les énergies en lesquelles les trois se distribuent, devenant ainsi sept, produisent à leur tour les quarante-neuf types de force qui s'expriment à travers toutes les formes dans les trois mondes et les quatre règnes de la nature. C'est ainsi que vous avez :

a.

Trois groupes monadiques d'énergies. L'unité essentielle exprime, à travers ces trois, les qualités de Volonté, d'Amour et d'Intelligence.

b.

Sept groupes d'énergies qui sont les intermédiaires à travers lesquels les trois groupes majeurs expriment les qualités divines.

c.

Quarante-neuf groupes de forces auxquelles toutes les formes répondent et qui constituent le corps d'expression pour les sept, qui, à leur tour, sont les reflets des trois qualités divines.

C'est ainsi que, de quelque manière mystérieuse, les différenciations qui se manifestent dans la nature se trouvent dans le domaine de la qualité et non dans celui de la réalité.

C'est de ces sept groupes d'âmes (ou énergies d'âme) que nous nous occuperons, ainsi que des formes triples qu'ils créent dans le quatrième règne de la nature et à travers lesquelles ils ont à exprimer la qualité de leur groupe de rayon et l'énergie de celui des trois groupes essentiels auquel leur rayon d'âme est apparenté.

C'est ainsi que nous essayerons, si possible, de collaborer à la psychologie moderne et d'enrichir son contenu avec cette psychologie ésotérique qui s'occupe de l'âme ou Soi, de l'entité animante dans la forme.

C.

Le troisième effet de l'étude des rayons sera double. Non seulement nous comprendrons quelque peu le côté intérieur de l'histoire, et nous aurons une idée des qualités divines émergeant des trois aspects et déterminant les formes d'expression sur le plan physique, mais nous trouverons aussi une méthode pratique d'analyse par laquelle nous pourrons arriver à une compréhension correcte de nous-mêmes en tant qu'entités animantes, et à une compréhension plus sage de nos semblables.

Quand, par notre étude, nous trouvons par exemple, que la tendance du rayon de notre âme est celle de la Volonté ou du Pouvoir, mais que le rayon gouvernant la personnalité est celui de la dévotion, nous pouvons plus réellement estimer nos opportunités, nos capacités et nos limitations ; nous pouvons plus justement déterminer notre vocation, notre service, nos avoirs, nos débits, notre véritable valeur et notre pouvoir. Quand nous pouvons ajouter à cette connaissance une analyse qui nous rend capables de concevoir que le corps physique réagit de façon prédominante au rayon de l'âme, tandis que le corps émotionnel est sous l'influence du rayon de la personnalité qui est historiquement en manifestation en ce temps, nous sommes alors a même de considérer notre problème particulier avec jugement. Nous pouvons alors agir beaucoup plus intelligemment avec nous-mêmes, avec nos enfants, nos amis, nos associés. Nous serons capables de coopérer plus sagement avec le Plan, tel qu'il doit s'exprimer à tel moment particulier.

C'est un lieu commun de dire que la vraie signification de "psychologie" est "le mot de l'âme". C'est le son, produisant un effet dans la matière, qu'un rayon particulier peut émettre. Ceci est, à certains points de vue, une façon difficile à exprimer, mais si on comprend que chacun des sept rayons émet son propre son et, ce faisant, met en mouvement ces forces qui doivent travailler à l'unisson avec lui, toute la question de la libre volonté de l'homme, de sa destinée éternelle et de son pouvoir de s'affirmer, approche de la solution. Nous essayerons de répondre à ces questions au cours de notre étude. 

Pour certains de ces points que je cherche à éclaircir, il sera impossible d'établir leur bien-fondé et ils ne peuvent être prouvés par vous. Il serait donc sage de les accepter comme hypothèse de travail, afin de comprendre de quoi je veux parler. Pour d'autres points, je ferai en sorte que vous trouviez vous-même une preuve dans votre propre expérience de vie ; ils feront naître en vous une reconnaissance venant de votre mental concret ou bien ils produiront en vous une réaction d'intense conviction émanant de votre Soi intuitivement éveillé. De toute façon, lisez lentement, appliquez les lois d'analogie et de correspondance ; étudiez-vous vous-même et étudiez vos frères ; cherchez à relier ce que je dis aux connaissances que vous possédez parmi les théories modernes et surtout rappelez-vous que plus vous vivrez vraiment comme une âme, plus sûrement vous comprendrez ce qui peut être transmis.

Tout au long de votre étude ne perdez pas de vue ce concept fondamental que dans tout travail occulte vous vous occupez d'énergie, des unités d'énergie, de l'énergie incorporée dans les formes, et que ces énergies sont renforcées par l'emploi de la pensée et peuvent ainsi incorporer notre but ; qu'elles circulent le long des courants de pensée bien définis du groupe.

Il doit être rappelé aussi que c'est dans cette région de la pensée que s'établit la séparation entre la magie noire et la magie blanche.

C'est dans l'emploi du pouvoir de la pensée qu'on peut voir agir les deux aspects de la magie, et c'est pourquoi il est vrai qu'il n'y a pas de magie noire, avant que l'on ait atteint le royaume du mental. Personne ne peut être un magicien noir avant que sa volonté et sa pensée travaillent à l'unisson, avant que le contrôle mental et le travail créateur du mental concentré deviennent évident. Il a souvent été dit que le magicien noir est vraiment rare et c'est exactement vrai parce que le penseur créateur possédant le pouvoir d'utiliser une volonté soutenue est aussi très rare.

Je m'explique. En cette matière, une pensée très claire est nécessaire, car, lorsque nous étudions la psychologie du microcosme et que nous arrivons à une compréhension de ses impulsions de rayons et de ses énergies, nous avons besoin de voir clairement le chemin que nous suivons, afin que nous prenions le sentier désintéressé conduisant à la conscience de groupe, et non le sentier de l'individualisme menant finalement et inévitablement au sentier de la main gauche de la magie noire (au moment où l'aspect mental s'organise).

Ces âmes fortes qui, consciemment et en connaissance de cause, pénètrent dans les royaumes de la force spirituelle et y prennent ce dont elles ont besoin et ce qu'elles ont choisi, doivent travailler avec intelligence afin qu'il puisse y avoir une sage distribution de force subséquente dans une région déterminée. Ceux qui se savent dans le groupe des aspirants, et qui possèdent la persévérance qui les mènera vers le but, doivent se rappeler que leur responsabilité est d'ajouter leur quote-part à la somme totale, et que ceci a lieu chaque fois qu'ils pensent au groupe, qu'ils méditent, et correspondent avec un compagnon aspirant.

Concevez alors l'idée, de l'étudiant d'un groupe, assimilé au groupe lui-même le visualisant comme une unité de groupe dans un groupe plus vaste. Vous avez là une analogie parfaite de la façon dont travaillent les Grands Êtres en ce moment. Pour cela, regardez tout votre travail comme du travail de groupe produisant des effets qui sont inévitables et qui contribuent à l'efficacité de la forme-pensée de groupe.

La seconde chose dont je veux m'entretenir concerne les épreuves qui touchent inévitablement les aspirants et les disciples en ce moment. Ceci n'est pas tant une épreuve quant à leur place sur le Sentier que de leur pouvoir de vivre dans le monde comme citoyens d'un autre royaume, et comme gardiens de ce que le monde ne veut pas reconnaître en général. Dans la mesure où ce test est appliqué et dans la mesure où il peut être évalué, je cherche à démontrer que l'épreuve n'est pas appliquée, comme certains le pensent, à cause de leur affiliation à tel groupe, ou à cause de leur détermination fixée de fouler le Sentier. Elle est appliquée parce que c'est la propre âme de l'aspirant qui l'a ordonné ainsi, avant son incarnation, parce que c'était la volonté de son âme qu'un certain degré de croissance, jusqu'ici inconnu, serait atteint, qu'un certain degré de détachement de la forme serait accompli, et qu'une certaine préparation serait subie qui mènerait à la libération de la vie de la forme. L'idée qu'un effort renouvelé vers la Lumière spirituelle est cause de troubles, qu'il précipite des désastres n'est pas un fait avéré. L'étendue de la discipline qui doit être subie par un disciple est établie et connue par son âme avant même de prendre un corps ; elle est déterminée par la loi.

C'est ce problème des unités d'énergie et de leur interaction mutuelle qui est à la base de tout le sujet des rayons que nous cherchons à découvrir.

Chaque groupe dans le monde est un noyau pour la concentration et l'interaction des sept types de force, tout comme chaque être humain est aussi un point de rencontre pour les sept types d'énergie, dont deux sont prédominants et cinq d'une influence moins puissante. Chaque groupe peut par conséquent être un centre créateur et produire ce qui est une expression des énergies contrôlantes et de la pensée dirigée des penseurs dans le groupe. Du point de vue de Ceux Qui voient et Qui guident, chaque groupe construit quelque chose qui est relativement tangible et qui est gouverné par certaines lois de la construction. Le grand travail des Constructeurs se poursuit sans arrêt. Souvent, ce qui est construit est frustre, rudimentaire, futile, sans forme et sans but, et d'aucun emploi ni pour les Dieux ni pour les hommes.

Mais la race, dans son ensemble, arrive maintenant à une ère où le mental devient un facteur puissant, beaucoup d'hommes apprennent à maintenir le mental fermement dans la lumière et sont par conséquent réceptifs à des idées qui n'avaient jusqu'à présent pas été reconnues. Si un groupe de mentaux peut arriver à être uni et fusionné de manière adéquate, et si chacun d'eux (dans sa méditation individuelle journalière) se maintient centré et orienté vers ce qui peut être compris, de grands concepts peuvent être saisis et de grandes idées peuvent être obtenues intuitivement. Des hommes peuvent s'entraîner à penser, en groupe, à ces idées reçues intuitivement sur la beauté, sur la Vérité et sur le Plan dans l'existence manifestée, et c'est ainsi qu'une création de beauté incorporant un principe divin peut être construite. Réfléchissez à cela, cherchez à vous équiper pour l'enregistrement de ces idées et entraînez-vous à les formuler en pensées et à les transmettre afin que d'autres puissent s'en servir aussi. Telle est la nature du véritable travail qui doit être fait par les nouveaux groupes, et les étudiants d'aujourd'hui qui peuvent comprendre cette idée ont l'opportunité de faire quelque chose dans ce travail de pionniers.

L'individu équilibré qui progresse a toujours été capable d'obtenir cette intuition et de concrétiser l'idée. Les groupes d'étudiants méditant synchroniquement devraient maintenant s'efforcer de faire de même.

L'effort de synchronisation de l'action ne concerne pas tellement l'élément temps mais plutôt l'unité d'intention et de but.

Il y a beaucoup de choses merveilleuses à trouver aujourd'hui dans le royaume de l'intuition ; on peut prendre contact avec cela. C'est maintenant le privilège de la race de venir en contact avec ce "nuage de choses connaissables" auquel l'ancien prophète Patanjali se réfère dans son quatrième livre. La race, au moyen de ses nombreux aspirants peut aujourd'hui précipiter ce "nuage" de telle sorte que le cerveau des hommes puisse enregistrer partout le contact. Jusqu'ici cela a été le privilège de rares prophètes illuminés. C'est de cette manière que le nouvel âge sera introduit et que la nouvelle connaissance pénétrera dans le mental de l'humanité.

Ceci peut être démontré pratiquement si ceux qui sont intéressés par ce Traité sur les Sept Rayons peuvent se mettre en état de penser clairement et cherchent à comprendre ce qui est relativement un nouvel aspect de la vérité avec un mental équilibré et illuminé.

En entreprenant de révéler quelque chose sur la nature des sept rayons, je crois nécessaire de rappeler à chacun de vous qui commencez cette étude, que toute spéculation relative à la source émanante des rayons restera sans profit avant que se soient développés dans chaque étudiant ce dispositif de réponse et ce mécanisme sensible qui lui permettront d'enregistrer un champ plus large de contacts qui n'était pas encore possible jusqu'à présent. Beaucoup en sont encore au stade initial d'enregistrement de connaissance d'un champ d'expression dont ils connaissent l'existence, le champ de conscience de l'âme, mais qui n'est pas encore pour eux un champ normal d'expression. Beaucoup d'autres connaissent, théoriquement, beaucoup de choses à ce sujet, mais n'ont pas encore la possibilité d'obtenir les effets pratiques de ces connaissances. D'autres encore ont "conscience de la conscience" et sont éveillés au règne de l'âme ; ils ont une réaction occasionnelle à l'impression venant de ce règne, mais ils ne sont pas encore la conscience elle-même et ils ne sont pas encore identifiés avec l'âme au point que la conscience de tout le reste s'efface. Arriver à cela est leur but et leur objectif.

Rappelons d'abord ces notions : la carrière de la Monade, qui est un aspect d'énergie se trouvant sur l'un ou l'autre des trois rayons majeurs, peut être grosso modo divisée en trois parties menant à une quatrième :

1.

Il y a d'abord une réalisation minime d'une unité qui est l'unité de la nature formelle. Dans cette unité, l'âme est si intimement identifiée avec l'aspect matière qu'elle ne voit aucune distinction (entre elle et cette matière) ; elle est la forme et ne se connaît pas elle-même comme âme. Cet état atteint souvent son point culminant dans une certaine vie de pleine expression de la personnalité dans laquelle l'âme est complètement centrée dans les réactions de la personnalité ; la vie inférieure est si forte et si vitale qu'il n'en résulte qu'une puissante expression matérielle.

2.

Vient ensuite pour la conscience, une différenciation pénible dans la réalisation de la dualité. Dans cette condition, l'homme est distinctement conscient de ce qui est appelé : sa dualité essentielle ; il sait qu'il est esprit-matière, vie formelle et âme en manifestation. Pendant ce stade qui couvre de nombreuses vies et conduit l'homme le long du sentier de probation et sur le sentier du disciple jusqu'à la troisième initiation, le centre de gravité (si je puis m'exprimer ainsi), s'élève progressivement hors de l'aspect forme et se centre de plus en plus dans l'aspect âme. Il y a conscience croissante du fait qu'il existe une Réalité qui embrasse la dualité et qui en même temps la neutralise.

Rappelons que toute l'histoire de l'évolution est l'histoire de la conscience et d'une expansion croissante du principe "devenant éveillé" de sorte que, à partir de l'intérêt microscopique de l'homme Soi-conscient (car nous tiendrons la parabole confinée dans le quatrième règne de la nature) nous avons une inclusivité qui se développe lentement et qui le mène finalement dans la conscience du Christ cosmique.

3.

Une réalisation plus élevée de l'unité succède à ce sens de la dualité, et dans ce stade final, le sens d'être une âme et un corps disparaît. La conscience s'identifie avec la Vie inhérente de la planète et du système solaire. Quand cela arrive il y a enregistrement d'un état d'être qui se situe au-delà des mots, du mental et de toute forme d'expression.

Le grand prophète juif essaya d'exprimer ces trois stades dans les mots : "Je suis-Cela-que je suis." C'est là une expression banale, succincte et adéquate si nous avions seulement le développement voulu pour la comprendre. Le troisième stade (même s'il est compris) défie l'expression ; il laisse entendre un quatrième type de réalisation qui est celui de la Déité elle-même, au sujet de laquelle il n'y a pas d'intérêt à spéculer.

3. Énumération des Sept Rayons

Selon le Plan initial, la Vie-Une chercha l'expansion et les sept æons ou émanations émanèrent du vortex central et répétèrent activement le processus précédent dans tous ses détails. Eux aussi vinrent en manifestation et, dans le travail d'expression de la vie active, qualifiée par l'amour et limitée par une apparence phénoménale extérieure, ils passèrent à une seconde activité et devinrent les sept Constructeurs, les sept Sources de vie et les sept Rishis dont parlent toutes les anciennes

écritures. Ils sont les Entités psychiques originales possédant la capacité d'exprimer l'amour (qui implique le concept de la dualité, car la différence entre celui qui aime et celui qui est aimé, entre celui qui désire et ce qui est désiré, doit être établie), et d'émerger de l'existence subjective dans le devenir objectif. Nous donnons à ces sept des noms variés tels que :

1. Le Seigneur du Pouvoir ou de la Volonté.

Cette vie veut aimer et utilise le pouvoir comme expression de la bienfaisance divine. Comme corps de manifestation Il emploie cette planète pour laquelle le soleil est considéré comme substitut ésotérique.

2. Le Seigneur de l'Amour-Sagesse,

Qui est l'incarnation de l'Amour pur, est regardé par les ésotéristes comme étant aussi étroitement uni au coeur du Logos Solaire que le fut le disciple bien-aimé au coeur du Christ de Galilée. Cette Vie instille la qualité de l'Amour dans toutes les formes, avec sa manifestation plus matérielle de désir elle est le principe attractif dans la nature ainsi que le Gardien de la Loi d'Attraction, qui est la démonstration de Vie de l'Être pur. Ce Seigneur d'Amour est le plus puissant des Sept rayons parce qu'il est sur le même rayon cosmique que la Déité solaire. Il s'exprime principalement à travers la planète Jupiter qui est Son corps de manifestation.

3. Le Seigneur de l'Intelligence active.

Son travail est plus étroitement relié à la matière et Il travaille en coopération avec le Seigneur du second rayon. Il est l'impulsion motivante dans le travail initial de création. La planète Saturne est Son corps d'expression dans le système solaire ; c'est par l'intermédiaire de la matière, (qui obstrue et gêne de façon bénéfique), qu'il pourvoit l'humanité d'un vaste champ d'expérience et d'expérimentation.

Je voudrais faire remarquer ici que lorsque je parle en termes de personnalité et emploie obligatoirement le pronom personnel je ne dois pas être accusé de personnaliser ces grandes forces. Je parle en termes d'Entité, d'Être pur, et non en termes de personnalité humaine. Mais le handicap du langage persiste ; en m'adressant à ceux qui pensent en termes du mental concret inférieur, à ceux dont l'intuition est encore endormie ou ne se manifeste que par à-coups, je suis obligé de parler en paraboles et d'employer le langage des symboles verbaux. Je désire faire remarquer aussi que tous les exposés que je fais concernent notre planète particulière et sont exprimés en termes qui peuvent être compris par l'humanité que notre planète a produite. Ce travail comme je le conçois, ne constitue qu'une fraction du travail entrepris par ces Êtres ; chacun d'Eux a Son propre but et Son propre rayon d'influence, et comme notre Terre n'est pas une des sept planètes sacrées (ni le corps de manifestation d'un des sept rayons de base), Ils ont des buts et des activités dans lesquels notre Terre n'a qu'un petit rôle.

4. Le Seigneur d'Harmonie, de Beauté et d'Art.

 La principale fonction de cet Être est la création de la Beauté (en tant qu'expression de vérité), à travers le libre jeu de la vie et de la forme, basant le canon de beauté sur le plan initial tel qu'il existe dans le mental du Logos Solaire. Le corps de manifestation de cette Vie n'est pas révélé, mais l'activité qui en émane produit cette combinaison de sons, de couleurs, de musique et de mots, qui exprime à travers la forme de l'idéal, ce qui est à l'origine de l'idée. Ce quatrième Seigneur d'expression créatrice reprendra son activité sur la terre dans six cents ans environ, bien que déjà une première et faible impression de son influence se fasse sentir ; le siècle prochain verra un réveil de l'Art créateur dans toutes ses branches.

5. Le Seigneur de la Connaissance concrète et de la Science.

Ceci est une grande Vie qui est en contact étroit avec le mental de la Déité créative, de même que le Seigneur du second rayon est en contact étroit avec le coeur de cette même Déité. Soninfluence est grande en ce moment quoique pas encore aussi puissante qu'elle le sera plus tard. La science est un développement psychologique dans l'homme dû à l'influence de ce rayon qui vient seulement de commencer son réel travail. Son influence grandit en pouvoir, tandis que l'influence du sixième Seigneur est décroissante.

6. Le Seigneur de la Dévotion et de l'Idéalisme.

Cette Déité solaire est une expression caractéristique et particulière de la qualité du Logos solaire. N'oublions pas que dans le grand schéma de "l'univers universel" (non pas seulement notre univers) notre Logos solaire est aussi différencié et distinct en qualité que l'est n'importe lequel des fils des hommes. Cette force de rayon, avec le second rayon, est une expression vitale et vraie de la nature divine. Une concentration militante sur l'idéal, une dévotion pointée uniquement sur l'intention de la poussée de vie et une sincérité divine, telles sont les qualités de ce Seigneur, impressionnant tout ce qui se trouve dans Son corps de manifestation. Les ésotéristes avancés discutent quant à savoir si c'est ou non Mars qui est la planète à travers laquelle Il se manifeste. Rappelons qu'il n'y a que quelques planètes qui sont les corps d'expression des Seigneurs des Rayons. Il n'y a que dix planètes d'expression (pour employer le terme utilisé par les anciens Rishis) et sept vies de rayons seulement sont regardées comme les Constructeurs du système. Le grand mystère qui est seulement révélé dans les hautes initiations est celui de la relation entre un rayon et une planète. Ne cherchez donc pas d'information entière à ce sujet en ce moment. L'influence du Seigneur du sixième rayon est en déclin.

7. Le Seigneur de l'ordre Cérémonial ou de la magie,

arrive maintenant au pouvoir et commence lentement mais sûrement à faire sentir sa pression. Son influence est la plus forte sur le plan physique parce qu'il y a une interrelation numérique étroite entre le Seigneur du septième rayon et le septième plan, le plan physique ; la septième race-racine verra une conformité parfaite et sera une expression parfaite de la loi et de l'ordre. Ce rayon de l'ordre et son arrivée sont partiellement responsables, dans les affaires du monde, de l'actuelle tendance à la dictature gouvernementale et du contrôle imposé par un gouvernement central.

Il peut être intéressant que je vous donne ici les notions suivantes sur l'activité ou la non-activité des rayons, en vous exhortant à garder à l'esprit que cet exposé se rapporte uniquement à notre terre et à ses évolutions.

Rayon I n'est pas en manifestation.

Rayon II en manifestation depuis 1575.

Rayon III en manifestation depuis 1425.

Rayon IV viendra lentement en manifestation après 2025.

Rayon V en manifestation depuis 1775.

Rayon VI disparaît rapidement de la manifestation depuis 1625.

Rayon VII en manifestation depuis 1675.

Ce sont naturellement tous les cycles mineurs qui se placent sous l'influence du signe des poissons. Vous voyez que quatre rayons sont en manifestation en ce moment : les second, troisième, cinquième et septième. Une question se pose ici : Comment se fait-il que nous trouvions des gens en incarnation sur tous les rayons pratiquement à la même époque ? La raison en est, comme vous pouvez aisément le voir, que le quatrième commence à venir et que le sixième est en train de disparaître, ce qui met six rayons en position d'avoir leurs égos en manifestation. Il y a cependant peu d'égos du quatrième rayon sur terre en ce moment, et un très grand nombre d'égos du sixième rayon. Il faudra encore deux cents ans environ avant que tous les égos du sixième rayon disparaissent de l'incarnation. Quant aux égos du premier rayon, il n'y en a pas de type pur sur la planète actuellement. Tous ceux qu'on appelle égos du premier rayon sont sur le premier sous-rayon du second rayon, lequel est en incarnation. Un égo du premier rayon de type pur, en incarnation en ce moment, serait un désastre. Il n'y a pas assez d'intelligence ni d'amour dans le monde pour contrebalancer la volonté dynamique d'un égo sur le rayon de la destruction.

De même que la relation, que la famille humaine a vis-à-vis du Logos planétaire de notre terre, est le mieux exprimée en disant que cette dernière constitue Son coeur et Son cerveau, ainsi la somme totale des évolutions analogues dans tout le système solaire constitue le coeur et le cerveau du Logos solaire. L'activité intelligente et l'amour sont les caractéristiques marquantes d'un fils de Dieu développé, tandis que les réflexions inférieures de ces qualités, le sexe et le désir, sont les qualités de l'homme moyen et des fils de Dieu non développés.

Ces sept émanations vivantes et qualifiées du vortex central de force sont composées d'incalculables myriades d'unités d'énergie qui sont, de façon inhérente et innée, des aspects de vie dotés de qualité et capables d'apparence. En dessous de l'humain, la combinaison de ces trois, produit une réponse consciente à l'entourage, regardant l'entourage comme composé de la somme totale de toutes les vies, qualité et apparences, étant la synthèse des sept rayons ou émanations de la Déité. Dans le règne humain ils produisent un éveil de soi-conscience et dans le monde super humain une inclusivité synthétique. Toutes les monades humaines mises en manifestation par la volonté et le désir de l'un des Seigneurs des rayons sont une partie de Son corps de manifestation. Potentiellement elles expriment sa qualité et apparaissent phénoménalement selon le point d'évolution atteint. "Tel qu'Il est, ainsi nous sommes dans ce monde", mais seulement potentiellement en ce moment, le but de l'évolution étant de transformer le potentiel en réel et le latent en l'exprimé. Le travail de l'ésotériste est précisément cela : hors de ce qui est latent extraire la qualité cachée.

4. Fonction du Christianisme

J'ai maintenant établi cette prémisse de base que : tout ce qui nous est connu, c'est une Entité divine se manifestant, s'exprimant Elle-même à travers trois aspects que (pour les buts de ce traité et parce que ces termes sont le mieux en ligne avec la terminologie de la pensée naissante moderne) j'ai choisi d'appeler : Vie, Qualité, Apparence. Ils ne sont que d'autres noms pour exprimer la Trinité de toutes les grandes religions et sont synonymes des termes chrétiens : Père, Fils et Saint-Esprit (ces vieux termes anthropomorphiques) ; de Esprit, Âme et Corps, la phraséologie courante et de : Vie, Conscience et Forme dans la philosophie hindoue.

Puis-je intercaler ici ce commentaire que les penseurs modernes feraient bien d'avoir à l'esprit, que l'importance du Christianisme se trouve dans la compréhension qu'elle est une religion intermédiaire (ou de liaison). Ceci est symbolisé pour nous par le fait que le Maître de tous les Maîtres s'incarna en Palestine, cette bande de terre qui est située entre l'Asie et l'Europe participe au caractère de ces deux continents. Le Christianisme est la religion de la période de transition qui unit l'ère de l'existence soi-consciente à celle d'un monde de conscience de groupe. Elle subsiste dans l'âge qui verra prévaloir ce type de pensée qui, (quand il sera correctement appliqué) servira de lien de connexion entre le monde du mental concret et celui du mental abstrait. Le "Vieux Commentaire" exprime cela ainsi :

"Quand l'heure arrive où la lumière de l'âme révèle l'antakarana (le pont entre la conscience de la personnalité et la conscience de l'âme, A.A.B.) alors les hommes seront connus par leur connaissance, seront colorés par le désespoir des désirs inapaisés, seront divisés en ceux qui reconnaissent leur dharma (font face à toutes leurs obligations et devoirs) et ceux qui voient seulement le déroulement du Karma en trouvant finalement paix et lumière dans la nature de leur besoin même."

Le Christianisme est avant tout une religion de scission (ou de clivage) démontrant à l'homme sa dualité et posant ainsi les fondements pour la future unité. Ce fut un stade absolument nécessaire et il a bien servi l'humanité ; le but et l'intention du Christianisme étaient bien déterminés et très élevés, ils ont fait leur divin travail. Aujourd'hui il est en voie d'être remplacé, mais par quelle formule de vérité ? Ce n'est pas encore révélé. La lumière se déverse lentement dans la vie de l'homme et, dans cette radiance illuminée il formulera la nouvelle religion et arrivera à une énonciation nouvelle de la vérité ancienne. A travers la lentille du mental illuminé il verra bientôt des aspects de la divinité jusqu'à présent inconnus.

Avez-vous jamais eu idée qu'il pourrait y avoir des qualités et des caractéristiques de la nature divine encore latentes dans la forme, qualités qui sont restées totalement inconnues ou qui n'ont été que faiblement perçues et qui sont de ce fait littéralement sans précédents et pour lesquelles nous n'avons ni mots ni autres moyens d'expression ? Il en est ainsi. De même que la phrase : conscience de groupe, ne pouvait avoir pour l'homme très primitif aucune sorte de signification et ne serait qu'une suite de formes alphabétiques qu'il ne pourrait comprendre, ainsi, en attente en dessous de la surface de notre monde manifesté se trouvent des qualités divines et un dessein qui sont aussi éloignés de la conscience de notre humanité présente que l'idée de conscience collective l'était de la conscience de l'humanité préhistorique. Prenez courage dans cette pensée.

Le passé garantit l'expansion infinie de l'avenir.

2. Vie – Qualité – Apparence

Dans notre étude sur les rayons il faut se rappeler que nous avons à faire avec l'expression de la vie, par le moyen de la forme matière. La plus haute unité ne sera connue que lorsque cette double reation sera perfectionnée. La théorie de la Vie-Une peut être maintenue mais je ne m'occupe pas principalement de théorie, mais de ce qui peut être connu, pourvu qu'il y ait croissance et intelligente application de la vérité. Je m'occupe de ce qui est possible et de ce qui est susceptible de réalisation. Actuellement beaucoup de gens aiment parler et penser en termes de cette Vie-Une ; mais cela reste simplement parler et penser, tandis que la véritable conscience de cette unité essentielle reste un rêve et une imagination.

Chaque fois que cette réalité est mise en mots, la dualité est accentuée et la controverse spirituelle (employant ce mot dans sa signification de base et non dans son acception belliqueuse ordinaire) est reprise. Prenez par exemple les mots : "Je crois en la Vie-Une" ou "Pour moi il n'y a qu'une seule Réalité" et notez combien ils sont une expression de dualité dans leur phraséologie. La vie ne peut pas être exprimée en mots, ni sa perfection être conçue. Le processus de "devenir" qui mène à "être" est un événement cosmique concernant toutes les formes et aucun fils de Dieu n'échappe actuellement à ce processus mutable. Aussi longtemps qu'il est dans la forme, il ne peut pas savoir ce qu'est la Vie, quoique, lorsqu'il a atteint certains stades et qu'il peut fonctionner sur les plans plus élevés du système, en plein éveil de conscience, il peut commencer à entrevoir cette imposante Réalité.

Certains grands initiés, au cours des âges, ont rempli leur fonction de révélateurs et ont gardé, devant les yeux des disciples pionniers de la vie, l'idéal de cette Unicité et de cette Unité. Néanmoins il y a eu un déplacement progressif du centre d'attention d'une forme dans une autre, et ainsi, d'un point de vue plus élevé, on peut avoir un nouvel aspect d'une vérité possible. Chaque époque (et la nôtre ne fait pas exception) a cru que sa compréhension de la Réalité et sa sensibilité à la Beauté intérieure étaient plus grandes et plus près du Vrai qu'elles ne l'avaient jamais été auparavant. La plus haute réalisation de ce qui est appelé la Vie-Une est la conscience éveillée chez l'initié des hauts degrés, du Logos incorporé, de la Déité, et de son identification avec la conscience de ce prodigieux Créateur Qui s'exprime à travers le système solaire. Aucun initié, sur la planète, ne peut s'identifier avec la conscience de cet "Être Identifié" (dans le sens ésotérique du terme), Qui dit dans la Bhagavad Gita : "Ayant pénétré l'Univers entier avec un fragment de Moi-même, Je demeure".

Je recommande ces pensées à votre considération et votre soigneuse réflexion, vous priant de faire en sorte qu'il y ait une expansion croissante de votre sens d'éveil conscient et une capacité croissante de faire des contacts compréhensifs avec cette vérité émergente, cette Réalité et cette Beauté que l'univers révèle. En même temps gardez-vous des rapsodies mystiques concernant la Vie-Une, elles pourraient n'être rien de plus que la négation de toute compréhension mentale et la luxuriance de perception sensible d'une nature émotionnelle développée à son plus haut degré.

C'est pourquoi, dans ce Traité sur les Sept Rayons, toutes nos considérations seront nécessairement maintenues dans le domaine de pensée, lequel implique la conscience de la dualité. J'emploierai le langage de la dualité, et je le ferai, non parce que je cherche à souligner cette dualité et à négliger l'unité (attendu que cette unité est pour moi quelque peu une réalité et qu'elle est, comme je l'entrevois, plus qu'une possibilité) mais parce que tous les aspirants, les disciples et même les initiés jusqu'à la troisième initiation, ainsi que je l'ai déjà dit, oscillent comme un pendule entre les paires d'opposés, esprit et matière. Je ne parle pas ici des paires d'opposés des plans astral ou émotionnel qui sont les reflets illusoires des véritables paires d'opposés, mais de la dualité fondamentale de la manifestation. Je m'occupe de ce matériel qui est de valeur pratique et qui peut être saisi par l'intelligence illuminée de l'homme moyen.

Il est nécessaire pour tous les étudiants qui cherchent l'illumination et une vraie compréhension de la Vérité, de laisser tomber l'accent si souvent mis sur certains aspects et présentations de telle vérité comme étant spirituelle et de telle autre comme étant mentale. C'est dans le royaume dumental, comme on l'appelle, que se trouve le grand principe de séparation. C'est aussi dans le royaume du mental que se fait la grande unification. Les paroles de l'initié Paul trouvent ici une place de choix : "Que cet état d'esprit soit en vous, qui est aussi en Christ", et il ajoute ailleurs que "Christ a fait en lui-même, de deux hommes, un seul homme nouveau". C'est par le mental que la théorie est formulée, que la Vérité est distinguée et que la Déité est comprise.

Quand nous serons plus avancés sur le Sentier, nous ne verrons plus que l'esprit partout et l'aphorisme énoncé par ce grand disciple H.P.B. disant que la matière est de l'esprit au point le plus bas de son activité cyclique, et l'esprit est de la matière sur le septième plan, ou le plus élevé, sera un fait réalisé dans notre conscience. Ce n'est actuellement qu'une phrase intellectuelle qui a peu de signification sinon qu'elle est l'énoncé d'une vérité impossible à prouver. Chaque chose est l'expression d'une conscience spirituelle, qui spiritualise par sa vie inhérente toutes les formes matérielles. Une larve ou un ver menant sa petite vie dans une masse de substance en décomposition est tout autant une manifestation spirituelle qu'un initié menant sa destinée dans une série de formes humaines rapidement changeantes.

Tout est la Déité manifestée, tout est expression divine et tout est une forme d'éveil sensible et de réponse à l'environnement, et par conséquent une forme d'expression consciente.

Les sept rayons représentent la première différenciation de la Triplicité divine : Esprit – Conscience – Forme, et ils constituent tout le champ d'expression pour la Déité manifestée. On nous dit dans les écritures du monde que l'interaction ou la relation entre le Père-Esprit et la Mère-Matière produit un troisième aspect qui est le Fils ou l'aspect conscience. Ce fils, produit des deux, est défini ésotériquement comme "Celui qui était le troisième, mais qui est le second". La raison de cet énoncé est que, ce qui existait d'abord ce sont les deux aspects divins : Esprit et Matière, ou matière imprégnée de vie, et que ce fut seulement lorsque ces deux eurent réalisé leur mutuelle unité (notez l'ambiguïté nécessaire de cette phrase) que le Fils est apparu. L'ésotériste cependant, regarde l'Esprit-matière comme la première unité, et le Fils par conséquent comme le second facteur. Ce Fils qui est la Vie divine incarnée dans la matière, et par conséquent le producteur de la diversité et de l'immensité des formes, est l'incorporation de la "qualité" divine. C'est pourquoi nous pouvons utiliser, pour la clarté de l'exposé, les termes : Vie – Qualité – Apparence, comme interchangeables avec la triplicité plus usuelle : Esprit – Âme – Corps, ou Vie – Conscience – Forme.

J'utiliserai le mot Vie pour ce qui se rapporte à l'Esprit, à l'énergie, au Père, au premier aspect de la Divinité et à ce Feu électrique, essentiel et dynamique qui produit tout ce qui est, qui est la cause soutenante et originaire, la Source de toute manifestation.

J'utiliserai le mot Apparence pour exprimer ce que nous appelons matière ou forme, ou expression objective ; c'est cette apparence extérieure tangible et illusoire qui est animée par la Vie. C'est le troisième aspect, la Mère adombrée et fertilisée par le Saint-Esprit ou Vie, unie avec la substance intelligente. C'est le Feu par friction, une friction engendrée par l'interaction de la Vie et de la matière, produisant le changement et la mutation constante.

J'utiliserai le mot Qualité comme l'expression du second aspect, le Fils de Dieu, le Christ cosmique incarné dans la forme, une forme amenée à l'existence par la relation entre l'esprit et la matière.

Cette interaction engendre une Entité psychologique que nous appelons le Christ. Ce Christ cosmique nous a démontré Sa perfection, en ce qui concerne la famille humaine, par l'intermédiaire du Christ historique. Cette Entité psychologique peut mettre en activité, en fonction dans toutes les formes humaines, une qualité qui, ésotériquement peut "effacer les formes" et ainsi accaparer l'attention jusqu'à être regardée finalement comme le facteur principal et comme constituant tout ce qui est. Cette vérité relative à la Vie, la Qualité et la Forme, nous est rendue la plus apparente dans l'histoire du Christ de Galilée. Il a constamment rappelé aux gens qu'Il n'était pas ce qu'il semblait être, qu'Il n'était pas non plus le Père dans les Cieux, mais il est toujours désigné par ceux qui Le comprenaient et L'aimaient en termes de "qualité". Il nous démontra la qualité de l'amour de Dieu et en Lui-même Il incarna non seulement ce qu'Il avait développé des qualités des sept rayons, mais aussi ce que n'ont pu faire que des rares fils de Dieu, un principe de base du rayon du Logos solaire Lui-même, la qualité d'Amour. C'est ce que nous étudierons plus soigneusement lorsque nous entreprendrons les considérations sur le second rayon d'Amour-Sagesse.

Les sept rayons sont donc les incorporations des sept types de force qui nous démontrent les sept qualités de la Déité. Ces sept qualités ont par conséquent un effet septuple sur la matière et les formes que l'on trouve dans toutes les parties de l'univers, et ont aussi une interrelation septuple entre elles.

Vie-Qualité-Apparence, forment une synthèse dans l'univers manifesté et dans l'homme incarné ; et le résultat de cette synthèse est septuple, produisant sept types de formes qualifiées qui émergent sur tous les plans, dans tous les règnes. Il faut se rappeler que tous ces plans que nous, de notre petit point de vue, regardons comme sans forme, ne sont pas réellement ainsi. Nos sept plans ne sont que les sept sous-plans du plan physique cosmique. Ici, nous ne nous occuperons pas de plans, sauf pour leur relation avec le développement de l'homme, pas plus que nous nous occuperons du macrocosme ou du développement de la Vie du Christ cosmique. Nous centraliserons complètement notre attention sur l'homme et sur ses réactions psychologiques aux formes qualifiées dans trois directions : les formes des règnes subhumains dans la nature, ces formes qui l'associent à la famille humaine, à la Hiérarchie dirigeante et au monde des âmes.

Les types des sept rayons doivent être envisagés complètement sous l'angle humain, car ce traité a l'intention d'indiquer la nouvelle approche psychologique à l'homme, par la compréhension des énergies, qui sont sept en nombre, avec leurs quarante-neuf différenciations, énergies qui animent l'homme et en font ce qu'il est. Plus tard, lorsque nous examinerons chaque type de rayon, nous soumettrons l'homme à une analyse approfondie et nous étudierons ses réactions dans ces trois directions. Les sept rayons sont les sept courants de force émanant d'une énergie centrale, après que ce vortex d'énergie fut mis en mouvement. L'esprit et la matière devinrent mutuellement interactifs et la forme ou apparence du système solaire commença son processus de "devenir", un processus aboutissant à Être. Cette idée est ancienne et vraie. Nous trouvons des références relatives aux sept æons, aux sept émanations, et à la vie et à la nature des sept "Esprits se tenant devant le trône de Dieu" dans les écrits de Platon et de tous les initiés qui ont énoncé dans les temps anciens ces propositions fondamentales qui ont guidé la mentalité humaine au cours des âges. Ces grandes Vies, fonctionnant dans les limites du système solaire, ont rassemblé en Elles-mêmes cette substance dont Elles avaient besoin pour se manifester et l'ont modelée en ces formes et apparences à travers lesquelles Elles pourraient le mieux exprimer Leurs qualités innées. Dans le rayonnement de Leur influence, Elles ont réuni tout ce qui se voit maintenant. Cet assemblage qualifié de matériaux constitue Leur corps de manifestation, tout comme le système solaire est le corps de manifestation de la Trinité des aspects.

Cette idée peut être mieux comprise si on se rappelle que chaque être humain est, à son tour, un agrégat d'atomes et de cellules érigées en une forme et ayant été réparties à l'intérieur de cette forme en des organes et des centres de vie différenciés qui fonctionnent selon un rythme et une relation, mais qui ont des influences et des buts différents. Ces formes agrégées et animées présentent l'apparence d'une entité ou vie centrale qui est caractérisée par sa propre qualité et qui fonctionne suivant son point d'évolution, impressionnant ainsi par sa radiation et sa vie, chaque atome, chaque cellule et organisme, dans son rayon d'influence immédiate, et agissant aussi sur chaque être humain avec lequel elle prend contact.

L'homme est une entité psychique, une Vie qui, au moyen de son influence radiante a construit une forme colorée de sa qualité psychique propre et présentant au monde environnant une apparence qui persistera aussi longtemps que cette Vie occupera la forme.

Cet exposé est aussi l'histoire de la vie et de l'apparence qualifiée de chacun des sept rayons. Dieu, le Rayon, la Vie et l'homme sont tous des entités psychologiques et des constructeurs de formes. C'est ainsi qu'une grande vie psychologique apparaît par le moyen du système solaire et que sept vies psychologiques, qualifiées par sept types de force, apparaissent à travers les sept planètes. Chaque vie planétaire répète la même technique de manifestation : Vie-Qualité-Apparence, et dans son second aspect de qualité se démontre comme entité psychologique. Chaque être humain est une réplique en miniature du plan entier. Il est aussi : esprit-âme-corps, vie-qualité-apparence. Il colore son apparence avec sa qualité et l'anime de sa vie. Parce que toutes les apparences sont des expressions de la qualité et que le plus petit est inclus dans le plus grand, chaque forme dans la nature et chaque être humain se trouve sur l'un ou l'autre des sept rayons qualifiants, et son apparence dans une forme phénoménale est colorée par la qualité de son rayon de base. Il est qualifié de façon prédominante par le rayon de la vie particulière sur laquelle il fut engendré, mais il inclut aussi une influence secondaire des six autres types de rayons.

C'est pourquoi, nous établissons comme une analogie symbolique, le fait d'une Vie centrale (étrangère et extérieure à notre système solaire et cependant l'occupant pendant le processus de la manifestation) Qui décide (en Elle-même) de prendre une forme matérielle et de s'incarner. Un vortex de force est mis en action comme pas préliminaire et nous avons alors en même temps Dieu immanent et Dieu transcendant. Ce vortex comme résultat de cette activité initiale se démontre, au travers de ce que nous appelons la substance ou, pour employer un terme technique de la science moderne (ce qui est le mieux que nous pouvons faire à ce moment) : l'éther de l'espace. La conséquence de cette interaction active entre la vie et la substance est la constitution d'une unité de base. Le Père et la Mère sont unis. Cette unité est caractérisée par la qualité. Au moyen de cette triplicité de vie-qualité-forme, la Vie centrale évoque et manifeste la conscience ou faculté de réponse à tout ce qui advient, mais à un degré qu'il nous est impossible de connaître, limités comme nous le sommes par notre point d'évolution actuel relativement non développé.

Les étudiants de ce traité doivent avoir à l'esprit, dès le début de leur étude, la nécessité de se familiariser avec ces quatre facteurs qui conditionnent tout : Vie-qualité-apparence et leur résultat ou synthèse que nous appelons : conscience.

C'est pourquoi nous affirmons toujours ce qui se tient en dehors de l'apparence et qui est conscient de cette apparence. Ceci implique la connaissance consciente de son développement matériel, la justesse conséquente d'expression ainsi que la connaissance consciente de son développement psychique. Aucune étude des rayons n'est possible sans la reconnaissance de ces quatre aspects. Notre compréhension du sujet sera beaucoup facilitée si nous nous entraînons à nous regarder nous-mêmes comme une expression exacte et la réflexion (bien que non encore développée) de ce quaternaire créateur, initial. Nous sommes des vies érigeant une apparence, exprimant la qualité et devenant lentement plus conscientes du processus et de l'objectif, à mesure que notre conscience devient de plus en plus semblable à celle de la Divinité Elle-même.

Question 1.

Qu'est-ce que l'âme ?

Pouvons-nous en donner une définition ?

Quelle est sa nature ?

Je ne donnerai ici que quatre définitions qui serviront de base pour tout ce qui va suivre.

A. C'est le fils du Père-Esprit et de la Mère-Matière

On peut parler de l'âme comme étant le Fils du Père et de la Mère (Esprit-Matière) et étant de ce fait la vie incorporée de Dieu, s'incarnant afin de révéler la qualité de la nature de Dieu, qui essentiellement est amour. Cette vie, prenant forme, nourrit la qualité d'amour dans toutes les formes, et ultimement, révèle le dessein de toute création. Ceci est la définition la plus simple pour l'humanité moyenne, exprimée dans le langage du mysticisme, exprimant la vérité que l'on trouve dans toutes les religions. Elle est forcément inadéquate car elle ne parvient pas à souligner la vérité que ce qui peut être établi au sujet de l'homme peut aussi être établi en ce qui concerne la réalité cosmique et que, tout comme une apparence humaine sur terre voile la qualité et le but (à des degrés divers), ainsi le fait aussi la synthèse de toutes les formes ou apparences dans cette unité que nous appelons un système solaire, voilant la qualité et le dessein de la Déité. C'est seulement lorsque l'homme n'est plus trompé par l'apparence et qu'il s'est libéré du voile de l'illusion qu'il arrive à une connaissance de la Qualité de la conscience de Dieu et au dessein qu'elle révèle. Cela se fait de trois façons :

a. Il découvre sa propre âme, le produit de l'union de son Père dans le ciel avec la Mère ou nature matérielle. Cette dernière est la personnalité. Ayant découvert la personnalité, il découvre alors la qualité de sa propre vie d'âme et le dessein pour lequel il "apparut".

b. Il découvre que cette qualité s'exprime à travers sept aspects ou différenciation de base et que ce septénaire de qualités colore ésotériquement toutes les formes dans tous les règnes de la nature, constituant ainsi la totalité des révélations du dessein divin. Il découvre que c'est essentiellement une agrégation septénaire d'énergies, chaque énergie produisant différents effets et différentes apparences. Il fait cette découverte en se rendant compte que sa propre âme est teintée par l'une des qualités des sept rayons, qu'il est identifié avec le dessein de son rayon, quel qu'il puisse être et qu'il exprime un type particulier d'énergie divine.

c. Partant de ce point, il progresse vers une reconnaissance du septénaire entier, et, sur le chemin de l'initiation, il a un aperçu d'une Unité jusqu'ici non réalisée, pas même ressentie.

C'est ainsi qu'en partant de la conscience de soi-même, l'homme arrive à une connaissance consciente de l'interrelation qui existe entre les sept énergies de base ou rayons, et de là il progresse vers une réalisation de la Déité triple, jusqu'à ce que, à l'initiation finale (la cinquième) il se trouve lui-même consciemment uni avec la divine intention unifiée qui se trouve derrière toutes les apparences et toutes les qualités. On pourrait ajouter que les initiations supérieures à la cinquième révèlent un dessein plus large et plus profond que celui qui s'exécute à l'intérieur de notre système solaire.

Le dessein de notre Logos manifesté n'est qu'une partie d'une intention plus vaste. Il faut aussi noter que dans le quatrième règne de la nature, sur le Sentier de l'évolution et de la probation un homme arrive à la connaissance de son âme individuelle et entrevoit la qualité et le dessein de cette âme. Sur le Sentier de disciple et de l'initiation il entrevoit la qualité et le dessein de sa Vie planétaire et se voit comme faisant partie

d'une vie de rayons qui apparaît à travers la forme d'une planète et qui incorpore un aspect du dessein et de l'énergie divine. Après la troisième initiation il entrevoit la qualité et le dessein du système solaire ; il voit sa vie de rayon et son énergie comme faisant partie d'un tout plus grand. Ce ne sont là que des façons d'exprimer la qualité émergente et le dessein caché de Vie gradués qui marquent toutes les apparences et qui les colorent de qualité.

B. C'est le principe de l'intelligence

L'âme peut être considérée comme le principe de l'intelligence, une intelligence dont les caractéristiques sont le mental et la conscience mentale, et qui, à son tour, se démontre comme le pouvoir d'analyser, de discerner, de séparer, de distinguer, de choisir ou de rejeter, avec tout ce qu'impliquent ces termes. Aussi longtemps qu'un homme est identifié avec l'apparence, ces aspects du principe mental produisent en lui "la grande hérésie de la séparation". C'est l'apparence de la nature de la forme qui le fascine et l'égare complètement. Il se regarde comme étant la forme ; et c'est à partir de cette réalisation de lui-même en tant que forme, et identifié avec l'apparence extérieure, qu'il arrive à une autre réalisation de lui-même comme un désir insatiable.

Il s'identifie alors avec son corps de désirs, avec ses appétits, bons et mauvais, et se considère comme étant un avec ses humeurs, ses émotions, ses aspirations, soit qu'elles rayonnent vers le monde matériel, ou intérieurement vers le monde de la pensée ou vers le royaume de l'âme. Il est déchiré par un sens de dualité. Plus tard encore, il s'identifie avec une autre de ses apparences, avec le corps mental ou nature mentale. Les pensées deviennent pour lui si tangibles qu'il est entraîné, mené et influencé par elles, et, au monde des apparences matérielles et au monde de la grande illusion, s'ajoute le monde des formes-pensées. Il est ainsi assujetti à une triple illusion et "lui", la vie consciente derrière l'illusion, commence à unifier les formes en un tout coordonné afin de mieux les contrôler.

C'est ainsi que la "Personnalité" de l'âme crée son apparence.  Elle se trouve alors au seuil du Sentier de Probation. Elle entre dans le monde de la qualité et de la valeur, et elle commence à découvrir la nature de l'âme et à transférer son attention hors de l'apparence vers la qualité de la Vie qui a produit cette apparence. Cette identification de la qualité avec l'apparence s'intensifie graduellement sur le sentier jusqu'à ce que la fusion de la qualité, avec l'apparence de l'énergie et de ce qui reçoit l'énergie, soit si parfaite que l'apparence ne voile plus la réalité et que l'âme est maintenant le facteur dominant. La conscience est maintenant identifiée avec elle-même (ou avec son rayon) et non plus avec son apparence phénoménale. Plus tard, l'âme est remplacée par la Monade, et cette Monade devient, en vérité, le dessein incorporé.

Le processus peut être exprimé très simplement par la symbologie suivante : 0.0.0. ou 0.0...0 ou 0...0.0, décrivant ainsi la séparation de ces trois aspects. Après cela, l'union des aspects, apparence, qualité, dessein ou vie, aboutit à une abstraction de l'apparence et par conséquent à la fin de l'existence phénoménale. Réfléchissez au simple arrangement de ces signes, car ils décrivent votre vie et votre progrès :

L'homme non évolué 0.0.0. apparence, qualité, vie.

Le disciple 0 0..0 apparence, qualité, ... vie

L'initié 0..0 0 apparence, ... qualité, vie.

Finalement 000 dans le cercle de l'infini.

Il en est ainsi pour l'être humain, pour le Christ incarné ; cela est vrai également pour le Christ cosmique, pour Dieu incarné dans le système solaire. Dans le système, une fusion analogue se poursuit et les aspects séparés entrent en relation évolutionnaire, aboutissant à une synthèse finale de l'apparence et de la qualité et ensuite de la qualité et du dessein. Il faut noter ici que la Hiérarchie dans son ensemble est caractérisée par le signe :

0..0 0 ; le Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde par le signe

0 0..0 ; et les masses non évoluées par 0 0 0.

N'oublions pas que dans ces trois groupes, comme dans la nature, il y a des stades intermédiaires composés de ceux qui sont sur le chemin d'un accomplissement transitoire.

Pour tous les étudiants de ce "Traité des sept Rayons", le travail consiste en la fusion qu'il faut faire de la qualité et de l'apparence, et c'est pourquoi il leur est nécessaire d'étudier la nature de cette qualité afin de produire une apparence vraie. Dans les anciennes règles données aux mystiques chez les Atlantéens nous trouvons ces mots :

"Que le disciple connaisse la nature de son Seigneur d'Amour. Il y a sept aspects dans l'amour de Dieu ; sept couleurs en cet Un manifesté ; le travail est septuple ; il y a sept énergies et le Sentier de retour vers le centre de Paix est septuple. Que le disciple vive dans l'amour et aime dans la vie."

En ces jours anciens, aucune idée de dessein n'entrait dans le mental des hommes, car la race n'était pas mentale et n'était pas censée l'être.

L'accent était mis sur la dualité de l'apparence dans toute préparation pour l'initiation, et le plus haut initié de cette époque s'efforçait d'exprimer uniquement la qualité de l'amour de Dieu. Le Plan était le grand mystère.

Le Christ, cosmique et individuel, était senti et connu, mais le  dessein était encore voilé et non révélé. Le "noble Sentier octuple" n'était pas connu et on ne voyait que sept marches dans le Temple. Avec la venue de la race Aryenne, le dessein et le plan commencèrent à être révélés. Ce n'est que lorsque l'apparence commence à être dominée par la qualité et que la conscience s'exprime en dirigeant la connaissance consciente à travers la forme que le dessein est faiblement pressenti.

Je cherche, de différentes façons, à transmettre par le symbole des mots, la signification de l'âme. L'âme est le fils de Dieu, le produit du mariage entre l'esprit et la matière. L'âme est une expression de la pensée de Dieu, car la pensée et l'intellect sont des termes exprimant le principe cosmique de l'amour intelligent, un amour qui produit une apparence à travers la nature de la pensée et, qui est de cette façon, le constructeur des formes séparées ou apparences. L'âme aussi, au moyen de la qualité d'amour, produit la fusion de l'apparence et de la qualité, de la conscience et de la forme.

C. Elle est Lumière et Energie

L'âme est (et ici les mots limitent et faussent) une unité de lumière, colorée par la vibration d'un rayon particulier ; c'est un centre vibrant d'énergie se trouvant dans l'apparence ou forme, et se retrouvant dans la vie toute entière de ce rayon. Ce dernier est l'un des sept groupes formés de millions de vies qui, dans leur totalité constituent la Vie-Une. L'âme est consciente par sa nature même dans trois directions. Elle est consciente de Dieu, elle est consciente du groupe et elle est soi-consciente. Cet aspect de soi-conscience est amené à maturité dans l'apparence phénoménale de l'être humain. L'aspect de conscience de groupe maintient l'état de conscience humain mais il s'y ajoute la connaissance consciente de sa vie de rayon, qui se développe progressivement ; sa conscience est alors la conscience d'amour, de qualité, d'esprit dans ses relations ; elle n'est que potentiellement consciente de Dieu et, dans ce développement, réside pour l'âme sa propre croissance vers le haut et vers le dehors après que son aspect soi-conscient a été perfectionné et que sa conscience de groupe a été reconnue. C'est pourquoi l'âme a les points suivants ou apparences :

0 Conscience de Dieu, du système solaire. Unité.

L'âme 000...0. Conscience du rayon, de l'un des sept rayons, de la qualité divine. Conscience de groupe.

Aspirant 0 Soi-conscience, connaissance consciente de l'apparence.

Diversité de la vie formelle.

Les aspirants qui étudient et qui s'entraînent à vivre la vie de service peuvent être considérés comme ayant atteint le point où se trouve la ligne.

Pour visualiser correctement ceci il faudrait regarder le signe comme se mouvant en une rapide révolution, reproduisant donc une roue qui tourne. C'est la roue de la vie.

Permettez-moi de répéter encore une fois :

1. L'âme est le fils de Dieu, le produit de l'union de l'esprit et de la matière.

2. L'âme est une incorporation du mental conscient, l'expression (si on peut l'exprimer ainsi) de la conscience divine intelligente.

3. L'âme est une unité d'énergie vibrant à l'unisson avec l'une des sept vies de rayon, colorée par la lumière d'un rayon particulier.

La personnalité de l'âme a l'intention d'être une incorporation de l'amour appliqué avec intelligence et produisant ces formes "attractives" qui serviront à exprimer cette intelligence aimante. A son tour l'âme a l'intention d'être l'incorporation du dessein divin ou volonté, intelligemment appliqué au grand travail créateur qui est produit par le pouvoir de l'amour créateur.

Chaque fils de Dieu peut dire : Je suis né de l'amour du Père pour la Mère, du désir de la vie pour une forme. J'exprime par conséquent l'amour et l'attraction magnétique de la nature de Dieu et la réponse de la nature formelle. Je suis la conscience elle-même, connaissance consciente de la Déité ou Vie.

Chaque point de vie intelligent peut dire : Je suis le produit de la volonté intelligente travaillant au moyen de l'activité intelligente et produisant un monde de formes créées qui incorporent ou voilent le dessein aimant de la Déité.

Chaque unité d'énergie vibrante peut dire : Je suis une partie d'un tout divin qui, dans sa nature septénaire exprime l'amour et la vie de la Réalité Une, colorés par l'une des sept qualités de l'amour de Dieu sensible aux autres qualités.

Pour nos buts dans ce traité, nous devons bien comprendre le fait que le monde des apparences reçoit son énergie du monde des qualités ou valeurs et vibre avec lui ; et que le monde des valeurs, à son tour, reçoit son énergie et vibre avec le monde du dessein ou de la volonté. C'est pourquoi, ainsi qu'il est dit dans la Doctrine Secrète et dans Traité sur leFeu cosmique le feu électrique de la volonté et le feu solaire de l'amour, en coopération avec le feu par friction, produisent le monde des formes créées et créatrices. Ceci a lieu sous la loi de l'amour magnétique attractif, en vue de l'accomplissement évolutionnaire d'un dessein jusqu'à présent impénétrable. Ce dessein reste inconnu uniquement à cause des limitations de l' "apparence" qui n'est pas encore sensible à la qualité. Quand l'apparence illusoire et la qualité voilée de la vie seront connues et comprises, le dessein sous-jacent émergera avec clarté.

Les indications sur ce qui précède peuvent être faiblement pressenties et l'attribut de cette conscience croissante peut être noté dans la tendance de la pensée moderne à parler de "patrons", de "plans", de "modèles", dans la formation synthétique des idées et dans le tracé des développements historiques, nationaux, raciaux, humains et psychologiques. Tandis que nous lisons, méditons et étudions, un obscur contour du plan apparaît, mais avant que la conscience humaine n'ait transcendé toutes les limitations humaines et inclus le subhumain aussi bien que le superhumain dans son champ de contacts, le vrai Plan ne peut être correctement perçu. La volonté qui se tient derrière le dessein ne peut être comprise avant que la conscience n'ait transcendé même celle de l'homme surhumain, et soit devenue une avec le divin.

Volonté ou énergie de vie sont synonymes et sont une abstraction, existant en dehors de toute forme d'expression. La volonté d'être émerge de l'extérieur du système solaire. C'est l'énergie de Dieu qui pénètre tout, qui pénètre le système solaire avec une fraction d'elle-même et qui cependant demeure en dehors. Plan et dessein concernent les énergies émanant de cette Vie centrale et impliquent la dualité, la volonté ou la poussée de vie, plus l'amour magnétique attractif qui, à son tour, est la réponse de la substance universelle vibrante à l'impact d'énergie de la volonté. Cette activité initiale précède le processus créateur de construction des formes ; et le jeu de la volonté divine sur l'océan de l'espace matière ou substance éthérique, produit la première différenciation en rayons majeurs, et le jeu mutuel de ceux-ci produit les quatre rayons mineurs. Ainsi les sept émanations, les sept puissances et les sept rayons entrent en manifestation. Ce sont les sept souffles de la Vie-Une, les sept énergies de base ; elles surgissent du centre formé par l'impact de la volonté de Dieu sur la substance divine, qui divise celle-ci en sept courants de force. Le rayon d'influence de ces sept courants a déterminé l'étendue ou le champ d'activité d'un système solaire et "dessina" les limites de la forme du Christ cosmique incarné. Chacun de ces sept courants ou émanations d'énergie fut coloré par une qualité divine, un aspect de l'amour, et tous furent nécessaires pour l'ultime perfectionnement du dessein latent et non révélé.

La volonté de Dieu colora le courant des unités d'énergie que nous appelons du nom de Rayon de Volonté ou Pouvoir, le premier rayon, et l'impact de ce rayon sur la matière de l'espace indiqua que le dessein caché de la Déité serait inévitablement et finalement révélé. C'est un rayon d'une telle intensité dynamique que nous l'appelons le rayon du Destructeur. Il ne fonctionne pas activement. Il n'atteindra sa pleine action que quand le moment viendra où le dessein pourra être révélé en toute sécurité. Ses unités d'énergie en manifestation dans le règne humain sont très peu nombreuses. Comme je l'ai dit précédemment, il n'y a pas encore de véritable type de premier rayon en incarnation actuellement. La plus grande puissance de ce rayon se trouve dans le règne minéral, et la clef du mystère du premier rayon se trouve dans le radium.

Dans le règne végétal c'est le second rayon qui est particulièrement actif, produisant, entre autres, l'attraction magnétique des fleurs. Le mystère du second rayon se trouve caché dans la signification du parfum des fleurs. C'est ainsi que parfum et radium ont une certaine relation entre eux, étant des expressions d'émanations d'effets de rayons sur différentes combinaisons de la substance matérielle. Le troisième rayon est particulièrement en relation avec le règne animal, produisant la tendance à une activité intelligente, que nous remarquons chez les animaux domestiques les plus évolués.

La correspondance à la radioactivité et à l'émanation des parfums que nous avons trouvée dans le règne minéral et dans le règne végétal, nous l'appelons ici dévotion, laquelle est la caractéristique de la relation attractive existant entre les animaux domestiques et l'homme. Les hommes dévots à des personnalités pourraient plus rapidement transmuer cette dévotion en sa correspondance supérieure : l'amour des principes, s'ils se rendaient compte qu'ils font seulement montre d'une émanation animale.

Le désir de la Déité s'exprime à travers le second rayon, celui de l'amour-sagesse. Désir, est un mot qui a été prostitué pour couvrir la tendance de l'humanité à désirer ardemment des choses matérielles ou ces plaisirs qui apportent la satisfaction à la nature sensuelle. Il est appliqué à ces conditions qui doivent satisfaire la personnalité, mais en dernière analyse, le désir est essentiellement amour. Ce désir s'exprime par l'attraction, par sa capacité d'attirer à soi et dans la sphère magnétique de son influence ce qui est aimé. C'est le lien de cohérence, c'est le principe de cohésion magnétique qui se trouve derrière tout travail créateur et qui produit l'émergence, dans la lumière de la manifestation de ces formes, ou apparences à travers lesquelles il est possible de satisfaire le désir. Ce second rayon est, avant tout, le rayon de la conscience appliquée ; il travaille au moyen de la création et du développement de ces formes qui se trouvent dans l'univers. Celles-ci sont essentiellement des mécanismes pour le développement de la sensibilité ou connaissance consciente ; ce sont des machines sensitives, responsives à un entourage enveloppant.

Ceci est vrai pour toutes les formes, depuis celle d'un cristal jusqu'à celle d'un système solaire. Elles ont été créées dans le grand processus destiné à satisfaire le désir et à procurer les moyens de contact qui garantiront une satisfaction progressive. Dans la famille humaine, l'effet de ce double jeu de Vie (désirant la satisfaction) et de forme (procurant le champ d'expérience) est une conscience qui lutte vers un amour du sans forme au lieu d'un désir pour la forme, et la sage adaptation de toute expérience au processus de transmutation du désir en amour. Ainsi ce rayon est par excellence, le double rayon du Logos solaire Lui-même. De ce fait il colore toutes les formes manifestées, dirigeant toute conscience dans toutes les formes de tous les règnes de la nature, et dans tous les champs de développement ; il mène la vie à travers toutes les espèces de formes, dans cette recherche fondamentale pour l'atteinte de la félicité par la satisfaction du désir. Cette incitation et l'interaction des paires d'opposés ont produit les types variés de réaction consciente à l'expérience que dans leurs étapes principales nous appelons : conscience, conscience animale et par d'autres phrases similaires de différenciation.

Ce second rayon est le rayon de la Déité elle-même, il est coloré par les aspects distinctifs du désir ou de l'amour. Ceux-ci produisent la totalité des apparences manifestées, animées par la Vie Qui détermine la qualité.

Le Père, Esprit ou Vie, "veut" chercher la satisfaction du désir. La Mère ou matière, rencontre le désir et est aussi attirée par le Père. Leur réponse mutuelle engendre le travail créateur et le Fils naît héritant du Père l'impulsion au désir ou amour, et de la Mère la tendance à créer activement des formes. Ainsi en langage symbolique, les mondes de formes ont été créés, et par le travail évolutionnaire, le processus se poursuit, en satisfaisant le désir de l'esprit. De cette façon, dans les deux rayons majeurs de Volonté et d'Amour, nous avons les deux caractères principaux de la nature divine qui se tient, latente, derrière toutes les myriades de formes. Les éons verront ces deux énergies dominant forcément toute apparence et conduisant le monde créé vers un complet témoignage de la nature divine. Ceci est vrai pour les Dieux et pour les hommes.

Mais de la même façon que le Père donne au Fils les divines qualités de volonté et d'amour, de même la Mère donne aussi beaucoup et la dualité initiale est accrue. Les qualités sont rehaussées par l'addition d'une qualité inhérente dans la matière elle-même, la qualité ou rayon de l'activité intelligente. Ceci est le troisième des attributs divins, et complète, si je peux m'exprimer ainsi, l'équipement des formes apparaissant, et prédispose toute création à une appréciation intelligente du vrai but du désir et à un emploi intelligent de la technique de construction de formes, en vue de révéler le dessein divin. Le Connaisseur (l'homme) est le gardien de cette sagesse qui le rendra capable de faire progresser le plan divin et d'amener la Volonté de Dieu à sa fructification. Le champ de la connaissance est ainsi constitué, qu'il vibre selon une réponse intelligente à la volonté qui émerge lentement.

La connaissance elle-même est ce qui connaît ses propres fins et travaille en direction de ces fins par le procédé de l'expérimentation, de l'attente, de l'expérience, de l'examen et de l'exaltation, ce qui amène une issue finale. Des mots tels que ceux-ci sont des symboles synthétiques, communiquant une histoire cosmique en termes d'une brièveté constructive.

Ainsi les trois rayons, de Volonté, d'Amour et d'Intelligence produisent l'apparence, donnent la qualité, et, au moyen du principe de vie qui est l'aspect sous-jacent de l'unité, assurent la continuité de croissance jusqu'à ce que la volonté de Dieu se soit affirmée elle-même comme pouvoir, qu'elle ait attiré à elle ce qui était désiré, qu'elle ait avec sagesse utilisé l'expérience d'une satisfaction graduellement croissante, et qu'elle ait intelligemment appliqué le gain de l'expérience à la production de formes plus sensitives, plus belles et plus pleinement expressives de la qualité et de la vie.

Chacun de ces rayons est double dans le temps et dans l'espace, bien que seul le deuxième rayon soit double lorsque ces rayons sont considérés du point de vue de l'abstraction finale. On peut voir, pour chacun d'eux, l'interaction que nous appelons cause et effet, dans leur dualité temporaire.

Rayon I Volonté dynamiquement appliquée, et émergeant en manifestation comme pouvoir.

Rayon II Amour, fonctionnant magnétiquement, et produisant la sagesse.

Rayon III Intelligence, se trouvant potentiellement dans la substance et étant la cause de l'activité.

Le résultat de l'interaction de ces trois rayons majeurs peut être vu dans l'activité des quatre rayons mineurs. La Doctrine secrète parle des Seigneurs de la Connaissance et de l'Amour, et aussi des Seigneurs de la Dévotion sans fin. Nous pouvons, afin de mieux comprendre la signification mystique de ces noms, faire observer que la volonté dynamique et persistante du Logos s'exprime à travers les Seigneurs de la Dévotion sans fin. Ici, la dévotion n'est pas la qualité à laquelle je faisais allusion précédemment dans ce traité, mais c'est la volonté persistante, focalisée de Dieu, incorporée en une Vie qui est celle du Seigneur du premier rayon. Les Seigneurs de l'Amour et de la Connaissance sont deux grandes Vies qui incorporent ou animent les aspects Amour-Sagesse et Intelligence créatrice des deux rayons majeurs. Ces trois sont la somme totale de toutes les formes ou apparences, les donneurs de toutes les qualités et l'aspect de Vie émergente, derrière les manifestations tangibles.

Ils correspondent dans la famille humaine, aux trois aspects de la Personnalité, de l'Âme, et de la Monade. La Monade est la volonté dynamique ou dessein, mais n'est pas révélée avant la troisième initiation.

La Monade est la Vie, la force qui soutient, un Seigneur de dévotion persévérante et sans fin, à la poursuite d'un objectif vu et déterminé. L'âme est un Seigneur d'Amour et de Sagesse, tandis que la Personnalité est un Seigneur de connaissance et d'activité intelligente. L'emploi de ces termes implique la réalisation d'un but accompli. Il n'est pas exact relativement au stade présent, en ce qui concerne l'expression, car c'est un stade intermédiaire. Personne jusqu'à présent, ne travaille encore avec une activité pleinement intelligente, quoiqu'un jour chacun le fera. Personne encore ne peut manifester les Seigneurs d'Amour, bien qu'on pressente

déjà l'idéal et que l'on s'efforce de l'exprimer. Personne n'est encore un Seigneur de la volonté sans fin et personne ne réalise encore le plan de la monade ni le véritable but que nous nous efforçons d'atteindre. Un moment viendra où tous le pourront. Car potentiellement chaque unité humaine est ces trois, et un jour les apparences qui étaient appelées personnalités, qui masquaient ou voilaient la réalité, révéleront pleinement les qualités de la Déité. Lorsque ce moment sera arrivé, le but que toute la création attend éclatera devant la vision éveillée et nous connaîtrons la véritable signification de la béatitude, nous saurons pourquoi "les étoiles du matin chantaient ensemble". Car la joie est la note fondamentale puissante de notre système solaire.

L'un des sept rayons de fondation incorpore le principe de l'harmonie, c'est le quatrième Rayon d'harmonie, qui donne à toutes les formes leur beauté, et travaille à l'harmonisation de tous les effets émanant du monde des causes, qui est le monde des trois rayons majeurs. Le rayon de la beauté, de l'art et de l'harmonie, est le générateur de la qualité d'organisation par la forme. En dernière analyse c'est le rayon de l'exactitude mathématique et ce n'est pas le rayon de l'artiste, comme beaucoup de gens semblent le penser. L'artiste peut se trouver sur tous les rayons, tout comme l'ingénieur ou le médecin, l'architecte ou le musicien.

J'ai voulu éclaircir ce point, car il est souvent mal compris.

Chacun des grands rayons a une façon propre d'enseigner la vérité à l'humanité, et qui est sa contribution particulière, selon laquelle l'homme se développe par un système ou une technique qui est qualifiée par la qualité du rayon, et qui est de ce fait, spécifique et unique. Voici les modes de cet enseignement de groupe :

Rayon I Expression supérieure : La science du gouvernement.

Expression inférieure : Diplomatie moderne et politique.

Rayon II Expression supérieure : Le processus d'initiation tel qu'il est enseigné par la Hiérarchie des adeptes.

Expression inférieure : La religion.

Rayon III Expression supérieure Moyens de communication ou interaction. Radio, téléphone, télégraphe et pouvoir de voyager.

Expression inférieure : L'usage et la répartition de l'argent et de l'or.

Rayon IV Expression supérieure : Le travail maçonnique basé sur la formation de la Hiérarchie, et relié au deuxième rayon.

Expression inférieure : Construction architecturale, construction des cités modernes.

Rayon V Expression supérieure : Science de l'âme. Psychologie ésotérique.

Expression inférieure : Systèmes d'éducation, modernes et science mentale.

Rayon VI Expression supérieure : Christianisme et religions diversifiées (notez ici la relation avec le deuxième rayon).

Expression inférieure : Églises et religions organisées.

Rayon VII Expression supérieure : Toutes les formes de magie blanche.

Expression inférieure : Spiritisme de "phénomènes".

Le quatrième rayon est essentiellement celui qui affine, qui apporte la perfection dans la forme, c'est le principal manipulateur des énergies de Dieu de façon que le Temple du Seigneur soit vraiment reconnu dans sa nature véritable, ce qui est "habité par la Lumière". C'est ainsi que la Shekinah rayonnera de toute sa gloire dans le lieu secret du Temple. Tel est le travail des sept Constructeurs. Ce rayon s'exprime primitivement sur le premier des plans sans forme, en comptant de bas en haut, et son véritable dessein ne peut émerger avant que l'âme soit éveillée et que la conscience enregistre exactement le connu. Les plans ou sphères manifestés d'expression sont amenés en manifestation en ordre numérique :

Rayon I Volonté ou Pouvoir Plan de la Divinité.

Rayon II Amour-Sagesse Plan de la Monade.

Rayon III Intelligence active Plan de l'esprit, atma.

Rayon IV Harmonie Plan de l'intuition.

Rayon V Connaissance concrète Plan Mental.

Rayon VI Dévotion, idéalisme Plan astral.

Rayon VII Ordre cérémoniel Plan physique.

Le cinquième rayon travaille activement sur le plan le plus important de l'humanité, qui est pour l'homme, le plan de l'âme, du mental supérieur et du mental inférieur. Il incorpore le principe de la connaissance, et, à cause de son activité et de son étroite relation avec le troisième rayon de l'Intelligence active, il peut être considéré comme ayant une relation vitale avec l'homme particulièrement à l'époque actuelle. C'est le rayon qui, lorsqu'il est actif, comme il l'était à l'époque Lémurienne, produit l'individualisation, qui est littéralement le passage de la vie évoluante de Dieu, dans une nouvelle sphère de conscience. Ce transfert particulier dans des formes supérieures de conscience tend, au début, à la séparativité.

Le cinquième rayon a produit ce que nous appelons la science. Dans la science, nous trouvons une condition qui est extrêmement rare. La science est séparative dans son approche des différents aspects de la manifestation divine que nous appelons le monde des phénomènes naturels, mais elle est non séparative dans la réalité parce qu'il y a peu de luttes entre les sciences et peu de compétition entre les savants. C'est en cela que les travailleurs dans le champ scientifique sont si profondément différents des travailleurs dans le champ religieux. La raison de cela doit être recherchée dans le fait que le véritable savant étant une personnalité coordonnée et travaillant donc sur les niveaux mentaux, travaille très près de l'âme. La

personnalité développée présente les caractéristiques d'un mental inférieur dominant, mais (si on peut l'exprimer symboliquement de cette façon) la proximité de l'âme empêche une attitude séparative. L'homme religieux est avant tout astral ou émotionnel, et travaille d'une façon plus séparative, particulièrement dans cet âge des Poissons qui se termine actuellement.

Quand je dis : l'homme religieux, je parle du mystique et de l'homme qui sent la vision béatifique. Je ne parle pas des disciples, ni de ceux que nous appelons initiés, parce que ceux-ci ajoutent à la vision mystique, une compréhension mentale entraînée.

Le sixième Rayon de Dévotion incorpore le principe de reconnaissance, J'entends par là, la capacité de voir la réalité idéale qui se trouve derrière la forme ; ceci implique une application concentrée du désir et de l'intelligence en vue de donner une expression de l'idée ressentie. Il est en grande partie responsable de la formulation des idées qui ont conduit l'homme, ainsi que de l'ampleur de l'apparence qui a voilé et caché ces idéaux. C'est principalement sur ce rayon, tandis qu'il poursuit son cycle de manifestations successives, que le travail de distinction entre l'apparence et la qualité se poursuit ; ce travail a son champ d'activité sur le plan astral. La complexité de ce sujet et l'acuité du sentiment engendré apparaît alors.

Le septième Rayon, celui de l'ordre Cérémoniel ou de la Magie, incorpore une curieuse qualité qui est la caractéristique marquante de la Vie particulière qui anime ce rayon. C'est la qualité ou principe qui constitue le facteur de coordination qui unit la qualité intérieure à la forme tangible extérieure, ou apparence. Ce travail a lieu en ordre principal sur les niveaux éthériques et nécessite l'énergie physique. C'est le véritable travail magique. Je voudrais souligner ici que, lorsque les quatrième et septième rayons s'incarneront en même temps, nous aurons une période toute particulière de révélations et d'apport de lumière. On dit de cette période : "alors le temple du Seigneur verra sa gloire accrue et les Constructeurs se réjouiront ensemble." Ce sera l'apogée du travail maçonnique, dans son sens spirituel. Le Mot Perdu sera alors retrouvé et prononcé afin que chacun puisse l'entendre, le  Maître surviendra et circulera parmi ses constructeurs, dans la pleine lumière de la gloire qui resplendit à l'est.

La spiritualisation des formes peut être considérée comme le travail principal du septième rayon, et c'est le principe de fusion, de coordination et d'alliance, qui est actif sur les niveaux éthériques chaque fois qu'une âme vient en incarnation et qu'un enfant naît sur terre.

D. Elle est le principe de sensibilité

L'âme est le principe sensible, sous-jacent à toutes les manifestations extérieures, imprégnant toutes les formes, et constituant la conscience de Dieu Lui-même. Lorsque l'âme immergée dans la substance, est simplement sensible, grâce au processus évolutionnaire, il se produit une addition, et nous voyons apparaître la capacité de réagir à la vibration et à l'environnement. Ceci est l'âme telle qu'elle s'exprime dans les règnes subhumains de la nature.

Lorsque l'âme, expression à la fois de sensibilité et de qualité, ajoute à cela la capacité de soi-conscience détachée, apparaît cette entité soiidentifiée que nous appelons un être humain.

Lorsque l'âme réunit la sensibilité, la qualité, la soi-conscience et la conscience de groupe, nous avons l'identification avec un groupe-rayon et l'apparition du disciple, de l'initié et du Maître.

Lorsque l'âme cumule la sensibilité, la qualité, la soi-conscience et la conscience de groupe, plus la conscience du divin dessein synthétique (que nous appelons le Plan), nous nous trouvons en présence de cet état d'être et de connaissance, distinctif de tous ceux qui sont sur le Sentier de l'Initiation, comprenant tous les degrés de Vie, depuis le disciple le plus avancé, au Logos planétaire Lui-même.

N'oublions pas que lorsque nous établissons ces distinctions, c'est cependant toujours l'Âme unique qui fonctionne, agit à travers des véhicules de capacités différentes, de raffinements différents, de limitations plus ou moins grandes ; dans le même sens qu'un homme qui est une entité unique, travaille une fois uniquement au moyen d'un corps physique, et d'autres fois à travers le corps émotionnel ou le corps mental, et enfin parfois en se reconnaissant comme le Soi, ce qui est un cas rare et inhabituel pour la majorité des hommes.

Chaque forme en manifestation fait deux choses :

1. Elle approprie ou est imprégnée par une partie aussi grande que sa capacité le permet, de l'âme du monde. Qu'il s'agisse d'un atome de substance, d'une molécule ou d'une cellule, tout a une âme, mais pas au même degré qu'un animal ; et un animal a une âme, mais pas au même degré qu'un Maître, et ainsi tout au long de l'échelle.

2. Deux choses résultent de l'interaction entre l'âme inhérente et la forme :

a. La sensibilité et la qualité s'expriment, selon le type de corps et son point d'évolution.

b. L'âme inhérente pousse la nature corporelle à l'activité, et l'entraîne le long du sentier du développement. L'âme trouve ainsi un champ d'expérience et le corps une opportunité de réagir à l'impulsion supérieure de l'âme : ainsi le champ d'expression est amélioré et l'âme maîtrise la technique de contact, ce qui est son objectif dans chaque forme particulière.

C'est pourquoi l'âme, vue sous un certain angle, est un aspect du corps, parce qu'il y a une âme dans chaque atome, dans tous les atomes formant tous les corps, de tous les règnes de la nature. L'âme subtile cohérente, qui est le résultat de l'union de l'esprit avec la matière, existe comme une entité différente de la nature corporelle et constitue (lorsqu'elle est séparée du corps), le corps éthérique, le double, ainsi qu'on l'appelle quelquefois, ou la contrepartie du corps physique. C'est la somme totale de l'âme des atomes constituant le corps physique. C'est la forme véritable, le principe de cohérence de toute forme.

L'âme en relation avec l'être humain, est le principe mental en deux capacités, ou le mental s'exprimant de deux façons. Ces deux façons sont enregistrées et deviennent une partie de l'équipement organisé du corps humain, lorsque ce dernier est suffisamment raffiné et développé :

1. Le mental concret inférieur, le corps mental, la "chitta" ou substance mentale.

2. Le mental abstrait ou spirituel supérieur.

Ces deux aspects de l'âme, ces deux qualités fondamentales sont à l'origine du règne humain et permettent à l'homme d'entrer en contact, à la fois avec les règnes inférieurs de la nature et avec les réalités spirituelles supérieures. La première, la qualité du mental dans sa manifestation intérieure, est possédée potentiellement par chaque atome, dans toutes formes de tous les règnes de la nature. Elle fait partie de la nature corporelle, inhérente et potentielle et elle est ainsi la base de la fraternité, de l'unité absolue, de la synthèse universelle et de la divine cohérence en manifestation. L'autre, l'aspect supérieur, est le principe de soi-conscience, et lorsqu'il se combine avec l'aspect inférieur, il engendre la soi-conscience de l'être humain. Lorsque l'aspect inférieur a informé et imprégné les formes dans les règnes subhumains, et lorsqu'il a agi sur ces formes, sur leur sensibilité latente, pour amener le raffinement adéquat et la sensibilité, la vibration devient alors si puissante que le supérieur est touché et la fusion s'opère. C'est une sorte de récapitulation supérieure de l'union initiale de l'esprit avec la matière qui engendra le monde. Une âme humaine est ainsi amenée à l'existence et commence sa longue carrière.

Elle est maintenant une entité différenciée.

"Âme" est aussi le terme employé pour désigner la somme totale de la nature psychique, corps vital de la nature émotionnelle et de la substance mentale, mais elle est aussi plus que cela, une fois que le stade humain est atteint. Elle constitue l'entité spirituelle, un être psychique conscient, un fils de Dieu, possédant vie, qualité et apparence, une manifestation unique dans le temps et dans l'espace de ces trois expressions de l'âme telles que nous devons les définir.

1. L'âme de tous les atomes composant l'apparence tangible.

2. L'âme personnelle, ou somme totale subtile cohérente, que nous appelons la Personnalité, composée des corps subtils, éthérique ou vital, astral ou émotionnel, et de l'appareil mental inférieur.L'humanité partage ces trois véhicules avec le règne animal en ce qui concerne la possession de la vitalité, de la sensibilité et du mental potentiel ; avec le règne végétal en ce qui concerne la vitalité et la sensibilité, et avec le règne minéral en ce qui concerne la vitalité et sensibilité potentielle.

3. L'âme est aussi l'être spirituel, ou l'union de la vie et de la qualité. Lorsqu'il y a union des trois âmes, ainsi nommées, nous avons un être humain.Ainsi donc, dans l'homme, vous avez l'union ou la fusion de la vie, de la qualité et de l'apparence ; ou de l'esprit, de l'âme et du corps, par le moyen d'une forme tangible.

Dans le processus de différenciation, ce sont ces différents aspects qui ont attiré l'attention, et la synthèse sous-jacente a été perdue de vue ou méconnue. Quoique toutes ces formes soient des différenciations de l'âme, cependant cette âme reste l'Âme unique, considérée du point de vue spirituel. Mais lorsqu'elle est étudiée sous l'aspect forme, on ne peut distinguer que la différenciation et la séparation. Lorsqu'elle est étudiée sous l'aspect conscience ou sensibilité, l'unité apparaît. Lorsque le stade humain est atteint et que la soi-conscience est unie à la sensibilité des formes, avec la conscience minuscule de l'atome, une faible idée de l'unité subjective possible commence à poindre dans le mental du penseur. Au stade du disciple, l'homme commence à se considérer comme une partie sensible d'un tout sensible, et commence lentement à réagir au dessein et à l'intention de ce tout.

Il saisit ce dessein, peu à peu, à mesure qu'il s'unit consciemment au rythme du tout dont il fait partie. Lorsque des stades plus avancés deviennent possibles, ainsi que des formes plus raréfiées et plus raffinées, la partie se perd dans le tout, le rythme du tout soumet l'individu à une participation uniforme au dessein synthétique. Mais la réalisation de la soiconscience individuelle persiste et enrichit la contribution individuelle qui est maintenant intelligemment et volontairement offerte, de sorte que la forme ne constitue pas seulement un aspect de la somme totale (ce qui est depuis toujours et inévitablement le cas, bien que ce ne soit pas réalisé) mais l'entité pensante consciente connaît le fait de l'unité de conscience et de la synthèse de la vie. Il y a donc trois choses dont nous devons nous pénétrer en lisant et en étudiant :

1. La synthèse de vie l'esprit

2. L'unité de conscience l'âme

3. L'intégration des formes le corps

Ces trois aspects ont toujours été unis, mais la conscience humaine ne le savait pas. C'est la réalisation de ces trois facteurs et leur intégration dans la technique de vie qui est pour l'homme, l'objectif de toute son expérience évolutionnaire.

Parlant nécessairement en symboles, considérons l'âme universelle, ou la conscience du Logos qui créa notre univers. Regardons la Déité imprégnant de vie la forme de Son système solaire, conscient de Son travail, de Son projet et de Son but. Ce système solaire est une apparence, mais Dieu demeure transcendant. Dans toutes les formes Dieu est immanent, et cependant éloigné et retiré. De même, un être humain, pensant et intelligent, fonctionne à travers son corps, mais habite surtout dans sa conscience mentale ou dans ses réactions émotionnelles, ainsi Dieu demeure, retiré dans Sa nature mentale ; le monde qu'Il a créé et imprégné de Sa vie, poursuit sa route vers le but pour lequel il a été créé.

Cependant, dans le rayon de Sa forme apparente, de plus grandes activités se poursuivent ; différents états de conscience apparaissent ; différents degrés de sensibilité se développent ; même dans le symbolisme de la forme humaine nous retrouvons ces différents stades de sensibilité manifestés dans les cheveux, dans les organes internes du corps, dans le système nerveux, le cerveau, et dans cette entité que nous appelons le soi (qui enregistre les émotions et la pensée.) Il en est de même pour la Déité qui, dans le système solaire, exprime une aussi vaste gamme de divergence de conscience.

Il y a une conscience du corps ; il y a un appareil sensoriel enregistrant la réaction à l'entourage ; il y a une conscience des humeurs, de la qualité, des réactions mentales au monde des idées ; il y a une conscience supérieure du plan et du dessein ; il y a une conscience de vie.

Il est intéressant de noter, en connexion avec la Déité que cette réponse sensorielle à l'environnement donne toute la base pour l'astrologie et pour les effets des constellations sur le système solaire et les forces interplanétaires.

En relation avec l'homme, cela peut se résumer de la façon suivante : La nature formelle de l'homme réagit dans sa conscience à la nature formelle de la Déité. Le vêtement extérieur de l'âme (physique, vital et psychique) fait partie du vêtement extérieur de Dieu.

L'âme soi-consciente de l'homme est en rapport avec l'âme de toutes choses. Elle fait partie intégrante de l'Âme universelle, c'est pourquoi elle peut devenir consciente du dessein conscient de la Déité ; c'est pourquoi elle peut coopérer intelligemment avec la volonté de Dieu et travailler ainsi avec le plan de l'Évolution.

L'esprit de l'homme est un avec la vie de Dieu et réside en lui, au plus profond de son âme, comme son âme réside dans le corps.

C'est cet esprit qui, dans un temps plus ou moins éloigné, le mettra en rapport avec l'aspect transcendant de Dieu, et c'est ainsi que tout fils de Dieu trouvera finalement son chemin  vers ce centre, abstrait et caché, où Dieu demeure derrière les confins du système solaire.

Ce qui précède a été dit pour essayer de donner une idée de l'ordre, du plan, de la synthèse universelle, de l'intégration et de l'incorporation du fragment dans le tout, de la partie dans la totalité.

Essayons maintenant de répondre à la seconde question, en nous souvenant toujours qu'il ne nous est pas possible de faire plus que d'entrer symboliquement dans les desseins pratiques de la Déité. Du fait que j'écris pour de simples aspirants je ne puis transmettre l'entière vérité avant qu'ils n'aient établi dans une certaine mesure le rapport avec leur âme. Toutefois l'effort fait pour comprendre ce qui ne peut être exprimé en mots, produit un afflux de forces descendant du mental abstrait ou de l'intuition, ce qui a pour effet ensuite de développer et de stimuler les cellules du cerveau, de stabiliser la faculté de se maintenir dans "l'être spirituel". C'est ainsi qu'il devient peu à peu possible de comprendre l'inexprimable et de vivre par son pouvoir.

Question 2.

Quels sont l'origine, le but, le dessein, et le plan de l'âme ?

Les sept rayons sont la somme totale de la Conscience divine, du Mental universel ; ils peuvent être considérés comme sept Entités intelligentes qui accomplissent le plan. Ils incorporent le dessein divin, expriment les qualités requises pour la matérialisation de ce dessein ; ils créent les formes et sont les formes à travers lesquelles l'idée divine peut être conduite jusqu'à son achèvement. Symboliquement ils peuvent être regardés comme constituant le cerveau du divin Homme Céleste. Ils correspondent aux ventricules du cerveau, aux sept centres du cerveau, aux sept centres de force et aux sept glandes principales qui déterminent la qualité du corps physique. Ils sont les exécuteurs conscients du dessein divin ; ils sont les sept souffles animant toutes les formes qui ont été créées par eux pour exécuter le plan.

Il est peut-être plus facile de comprendre la réalisation entre les sept rayons et la Déité, si nous réalisons que l'homme lui-même (étant fait à l'image de Dieu) est un être septuple, capable de sept états de conscience, expression des sept principes ou qualités fondamentales qui lui permettent de prendre conscience des sept plans sur lesquels il fonctionne (consciemment ou inconsciemment). Il est un septennat en tous temps, mais son objectif est d'être conscient de tous les états de son être, d'exprimer consciemment toutes les qualités et de fonctionner librement sur tous les plans.

Les sept Êtres des Rayons, contrairement à l'homme, sont pleinement conscients et entièrement éveillés au dessein et au Plan. Ils sont toujours en "profonde méditation" et ont atteint le point où, grâce à Leur stade avancé de développement, Ils sont "entraînés vers l'accomplissement". Ils sont pleinement soi-conscients et conscients du groupe. Ils sont la somme totale du mental universel ; Ils sont "éveillés et actifs". Leur but et Leur dessein sont tels qu'il est oiseux pour nous de faire des spéculations à ce sujet, attendu que le plus haut point que l'homme puisse atteindre est pour Eux le plus bas. Ces sept rayons, Souffles et Hommes Célestes ont pour tâche de lutter avec la matière en vue de la soumettre au dessein divin, et pour but, pour autant qu'on puisse en juger, de soumettre les formes matérielles au jeu de l'aspect-vie, produisant ainsi ces qualités qui doivent amener l'accomplissement de la volonté de Dieu. Ils sont la somme totale de toutes les âmes dans le système solaire et Leur activité engendre toutes les formes ; et le degré de conscience variera selon la nature de la forme.

A travers les sept rayons, la vie ou aspect-esprit s'écoule en cycles à travers chaque règne de la nature, produisant ainsi tous les états de conscience dans tous les champs de conscience.

Pour le but que se propose ce traité, les étudiants doivent admettre comme hypothèse que chaque être humain est entraîné en manifestation sous l'impulsion de l'un de ces rayons, et qu'il est coloré par la qualité particulière de ce rayon, qui détermine l'aspect de sa forme, indique le chemin qu'il devrait suivre, et le rend capable (lorsqu'il aura atteint la troisième initiation) d'avoir compris le dessein de son rayon et d'y avoir coopéré. Après la troisième initiation, il commence à pressentir le dessein synthétique en vue duquel travaillent les sept rayons ; mais, comme ce traité est écrit pour les aspirants et les disciples, et non pour des initiés du troisième degré, il est inutile de spéculer sur cette ultime destinée.

L'âme humaine est une synthèse d'énergie matérielle, qualifiée par la conscience intelligente, et d'énergie spirituelle qualifiée par le type de l'un des sept rayons.

Ainsi apparaît l'être humain, comme un fils de Dieu incarné dans une forme, tenant d'une main (ainsi que le dit "le Vieux Commentaire")

fermement le roc de la matière et plongeant avec l'autre dans une mer d'amour. Un texte ancien l'exprime ainsi : "Lorsque la main droite de l'homme matériel saisit la fleur de vie et la cueille pour lui-même, la main gauche reste vide.

"Lorsque la main droite tient fermement le lotus d'or et que la main gauche saisit la fleur de vie, l'homme devient la plante aux sept feuilles qui fleurit sur la terre et fleurit aussi devant le Trône de Dieu."

Le dessein de la Déité, tel qu'il est connu du Créateur, demeure totalement inconnu de tous, sauf des plus hauts initiés. Mais le dessein de chaque Vie de Rayon, peut être pressenti et défini tout en restant sujet aux limitations du mental humain et des mots inadéquats. L'activité planifiée de chaque rayon qualifie chaque forme trouvée dans son corps de manifestation.

Nous arrivons maintenant à une affirmation technique qui doit être acceptée comme argument, car elle ne peut être démontrée.

Chaque Seigneur de Rayon s'est créé un corps d'expression et c'est ainsi que les sept planètes sont nées. Ce sont :

Le Soleil (voilant Vulcain)

Jupiter

Saturne

Mercure

Vénus

Mars

La Lune

Toutefois les énergies de ces sept Vies ne sont pas confinées dans leurs expressions planétaires, mais continuent à circuler jusqu'aux confins du système solaire, de même que les impulsions de vie d'un être humain ; ses forces vitales, ses élans de désir et ses énergies mentales, circulent à travers tout son corps, amenant l'activité de ses divers organes et lui permettant de réaliser son intention, de vivre sa vie, et d'atteindre l'objectif pour lequel il créa son corps de manifestation.

Chacun des sept règnes de la nature réagit à l'énergie de l'un des rayons. Chacun des sept plans réagit de façon similaire, chaque septénaire de la nature vibre avec l'un ou l'autre des septénaires initiaux parce que les sept rayons établissent ce processus qui assigne les limites d'influence de toutes les formes. Ils sont ce qui détermine toutes choses, et en utilisant ces mots, j'indique la nécessité de la loi. La loi est la volonté des sept Déités, faisant leur impression sur la substance en vue d'une intention spécifique, au moyen du processus évolutionnaire.

A. Les Trois Rayons d'Aspect

Nous allons maintenant exprimer le dessein du rayon sous la forme d'un enseignement ancien conservé sur des feuilles si vieilles que l'écriture s'y efface lentement. Je le traduis en langage actuel, ce qui lui fait perdre beaucoup.

LE PREMIER DESSEIN DE LA DÉITÉ

Rayon I. Volonté ou Pouvoir.

Derrière le soleil central sacré, caché dans ses rayons, se trouve une forme. Dans cette forme resplendit un point de pouvoir qui ne vibre pas encore, mais brille comme une lumière électrique.

Ses rayons sont ardents. Il brûle toutes les formes, mais ne touche pas la vie de Dieu incarné.

De l'Un qui est sept, émane un mot. Ce mot se répercute le long d'une ligne d'essence de feu, et lorsqu'il résonne dans le cercle des vies humaines, il prend la forme d'une affirmation, ou d'un mot de pouvoir. Ainsi se trouve imprimé sur le moule vivant la pensée de ………. (nom caché et inexprimable du rayon).

Que le pouvoir dynamique, la lumière électrique révèle le passé, détruise la forme qui est, et ouvre la porte d'or.

Cette porte révèle le chemin qui conduit au centre où Demeure Celui dont le nom ne peut être entendu à l'intérieur des limites de notre sphère solaire.

Sa robe bleue voile son dessein éternel, mais au moment du soleil levant et du soleil couchant, on voit son orbe rouge.

Son mot est pouvoir. Sa lumière est électrique. L'éclair de la foudre est son symbole. Sa volonté est cachée dans le dessein de sa pensée. Rien n'est révélé.

Son pouvoir se fait sentir, Les fils des hommes, réagissant à son pouvoir, envoient jusqu'aux extrêmes limites de la lumière, une question :

Pourquoi ce pouvoir aveugle ?

Pourquoi la mort ?

Pourquoi cette destruction des formes ?

Pourquoi la négation du pouvoir de subsister ?

Pourquoi la mort, ô puissant Fils de Dieu ?

Faiblement arrive la réponse : Je détiens les clefs de la vie et de la mort. Je lie et dénoue. Je suis le Destructeur.

Le Seigneur de ce Rayon n'est pas actuellement dans sa pleine expression, sauf lorsqu'Il cause la destruction et amène la fin des cycles.

Les Monades de pouvoir sont en nombre beaucoup moins grand que toutes les autres. Les Egos ne sont relativement pas aussi rares sur le rayon du pouvoir. Leur caractéristique est la volonté dynamique, et dans la famille humaine, leur pouvoir agit comme une force destructive, mais en dernière analyse il s'agit d'une destruction qui doit amener une libération. Nous verrons, en poursuivant l'étude des égos et des personnalités du premier rayon que l'on trouve toujours la mort et la destruction dans leur travail, d'où l'apparente cruauté et impersonnalité de leurs réactions. La forme ne compte pas pour les types premier rayon ; leur énergie provoque la mort de la forme et amène les grandes périodes de pralaya cyclique ; le premier rayon est le contrôleur du drame de la mort dans tous les règnes, une destruction des formes qui aboutit à la libération du pouvoir et permet "l'entrée dans la lumière par la porte de la mort". L'intention du Seigneur du premier Rayon est de se tenir derrière Ses six Frères, et lorsque ces derniers ont accompli leur dessein, de briser les formes qu'Ils ont construites. C'est ce qu'Il fait en faisant passer Son pouvoir à travers Leurs corps, et de leurs efforts réunis, résulte l'abstraction et le retour au centre d'où vint l'impulsion initiale. Le but du premier rayon est donc de provoquer la mort, et cette idée se retrouve dans les noms que l'on donne au Seigneur de ce rayon :

Le Seigneur de la Mort

Celui qui ouvre la Porte

Le Libérateur des Formes

Le Grand Abstracteur

L'Elément de Feu, engendrant la Destruction

Le Cristallisateur de la Forme

Le Pouvoir qui touche et retire

Le Seigneur du Sol brûlant

La Volonté qui fait irruption dans le jardin

Le Ravisseur des Âmes

Le Doigt de Dieu

Le Souffle qui foudroie

L'Eclair qui annihile

Le très Haut

Les qualités et caractéristiques de ce Seigneur Qui libère, peuvent être retirées de ces six aphorismes que, selon une ancienne légende, Ses six Frères lui adressèrent en le priant de retenir Sa main jusqu'à ce qu'Ils aient eu le temps d'accomplir Leurs desseins :

1. Tue le désir lorsque le désir a terminé sa tâche. Tu es celui qui indique l'accomplissement.

Qualité la vision claire.

2. Cherche le bon chemin, ô Seigneur du pouvoir. Attends ton frère sur le sentier de l'Amour. Il construit les formes qui peuvent supporter ton pouvoir.

Qualité le pouvoir dynamique.

3. Retiens ta main jusqu'à ce que le temps soit venu. Ensuite donne le don de la mort, ô Toi qui ouvre la Porte.

Qualité le sens du temps.

4. Ne reste pas seul, mais sois avec tous ceux qui te rejoignent. Tu es l'Unique, l'Isolé. Entre dans ton bien.

Qualité la solitude.

5. Conduis ton bien, mais apprends à connaître ton bien. Ne déteste pas l'attachement, mais considère son plan et son dessein.

Qualité le détachement.

6. A travers toi la vie palpite et le rythme est imposé par toi. La vie est tout. Aime la vie dans toutes ses formes.

Qualité Unité de dessein.

Les six qualités énumérées ci-dessus expriment la force de ce rayon lorsqu'il fait sentir sa présence dans le quatrième règne de la nature. Les effets sont différents dans les autres règnes, mais nous ne nous occuperons que de l'humanité. Le but du premier rayon et son action principale, est de provoquer la cessation et la mort de toutes les formes dans tous les règnes de la nature et sur tous les plans. L'énergie du Seigneur de ce rayon provoque aussi bien la mort d'une fourmi que d'un système solaire, d'une organisation, d'une religion, d'un gouvernement, d'un type de race ou d'une planète. Sa volonté ou Son dessein s'exprime par la loi de périodicité.

LE DEUXIÈME DESSEIN DE LA DÉITÉ

Rayon II. Amour-Sagesse.

Le Mot émane du coeur de Dieu, émergeant d'un point central d'amour. Ce Mot est l'amour lui-même. Le désir divin colore toute cette vie d'amour. A l'intérieur de la hiérarchie humaine, l'affirmation acquiert pouvoir et son.

Le Mot existait au commencement. Le Mot était, et est avec Dieu. En Lui était la Lumière. En Lui était la Vie. C'est dans Sa Lumière que nous marchons.

Son symbole est le tonnerre, le Mot qui parcourt les cycles au cours des âges.

Voici certains des noms donnés à ce Seigneur de Rayon, qui expriment Son dessein :

Le Dispensateur de la Gloire

Le Seigneur de l'Éternel Amour

L'Aimant cosmique

Le Donneur de Sagesse

La Radiance dans la Forme

Le Maître Constructeur

Celui Qui Confère les Noms

Le Grand Géomètre

L'Unique Qui cache la Vie

Le Mystère Cosmique

Celui qui apporte la Lumière

Le Fils de Dieu Incarné

Le Christ Cosmique.

La légende nous raconte que les six Frères résument ces qualités dans les aphorismes suivants :

1. Lance le Mot et exprime le radiant amour de Dieu. Fais le entendre à tous les hommes.

Qualité l'amour divin.

2. Fais que la gloire du Seigneur rayonne. Qu'il y ait de la Lumière radiante, comme de l'amour radiant.

Qualité la radiance.

3. Attire à toi l'objet de ta recherche. Hors de la nuit du temps, projette dans la lumière du jour celui que tu aimes.

Qualité l'attraction.

4. Lorsque la lumière et l'amour se seront révélés, que le pouvoir intérieur produise la fleur parfaite. Que le mot qui guérit la forme prenne son essor ; ce mot secret qui doit alors être révélé.

Qualité le pouvoir de sauver.

5. Le salut, la lumière et l'amour, avec le pouvoir magnétique de Dieu, engendrent le mot de sagesse. Énonce ce mot et guide les Fils des hommes, du sentier de la connaissance vers le sentier de la compréhension.

Qualité la sagesse.

6. Dans le rayon de l'amour de Dieu, dans le cercle du système solaire, toutes les formes, toutes les âmes, toutes les vies font leur révolution. Que chaque fils de Dieu entre dans cette sagesse, révèle à chacun l'unité des vies multiples.

Qualité expansion ou inclusivité.

Le troisième rayon a un très long cycle, ayant été en manifestation depuis 1425. Il a un effet direct sur la cinquième race-racine, l'Aryenne, et il y a toute une série d'expressions intéressantes qui expriment son dessein.

LE TROISIÈME DESSEIN DE LA DÉITÉ

Rayon III. Intelligence Active ou Adaptabilité.

Que le Gardien du Sud poursuive la construction. Qu'il applique la force qui doit produire la rayonnante pierre vivante qui s'adapte avec la juste exactitude dans le plan du temple. Qu'il prépare la pierre d'angle et la place avec sagesse au Nord, assujettie à l'équilibre du triangle sous l'oeil de Dieu lui-même.

Que le Chercheur du passé dévoile la pensée de Dieu, profondément cachée dans l'esprit des Kumaras de l'Amour et qu'il conduise les Agnishvattvas, attendant dans l'obscurité, vers le lieu de la Lumière.

Que le Conservateur des étincelles souffle avec la respiration divine sur les points de feu, qu'il allume au brasier ce qui est caché, ce qui n'est pas visible, et illumine ainsi toutes les sphères sur lesquelles Dieu travaille.

Je voudrais attirer votre attention sur le fait que, tout ce que je peux faire ici est de traduire en mots, certains anciens symboles, d'employer le procédé (utilisé par les premiers instructeurs-initiés) d'énoncer un mot ou son, produisant une forme symbolique, laquelle à son tour peut être traduite en mots. Ces mots doivent ensuite être compris intuitivement et adaptés au besoin individuel, afin d'être assimilés à la pratique. Autrement, ces intéressantes idées anciennes, ces interprétations et ces aphorismes, capables de communiquer le "pouvoir des qualités" sont plus nuisibles qu'utiles et ne servent qu'à augmenter la responsabilité. La capacité de voir les significations objectives et de les appliquer ensuite à la vie, est une expression du véritable sens ésotérique. Si l'on étudie avec soin ces tableaux et ces textes, on peut y trouver des indications en ce qui concerne le rayon individuel, les tendances et le but de la vie ; et si les différentes indications données à propos d'un rayon particulier évoquent une compréhension intuitive de la part de l'étudiant, de sorte qu'il se reconnaisse lui-même, qu'il trouve son rayon d'énergie et les aspects de sa nature spirituelle latente, alors les communications que je fais ici quant au Dessein, au Nom et à la Qualité seront profitables et utiles.

Certains noms donnés au Seigneur du troisième rayon indiquent l'usage qu'Il fait de sa force et de Sa réelle nature. Ce sont les suivants :

Le Conservateur des Annales

Le Seigneur de la Mémoire

Celui qui unifie le Quaternaire inférieur

L'Interprète de ce qui est vu

Le Seigneur de l'Équilibre

Le Divin Séparateur

La Vie Essentielle de Discrimination

Celui qui produit l'Alliance

Le Triangle aux trois côtés

L'Illuminateur du Lotus

Le Constructeur de la Fondation

L'Avant-coureur de la Lumière

Celui Qui voile et cependant révèle

Le Dispensateur du Temps

Le Seigneur de l'Espace

Le Mental Universel

La Mèche Triple

Le Grand Architecte de l'Univers

Il y a beaucoup d'autres termes encore qui indiquent sa relation avec la Lumière, avec le temps, avec l'espace, avec le Logos manifeste, avec la matière et avec "le pouvoir qui évoque la forme".

Si l'on étudie ces noms en connexion avec les développements de la science et de la culture moderne, on se rend compte combien cette vie particulière de Rayon est importante et puissante à notre époque et comment ses énergies (ayant produit les mondes objectifs tangibles) s'appliquent aux manifestations de notre civilisation actuelle, avec sa prépondérance matérielle, sa recherche de la nature du temps et de l'espace, et ce développement mental qui est la gloire de notre race et qu'elle a pour destin de démontrer.

Les qualités qui caractérisent ce Seigneur de Rayon peuvent être énumérées dans les phrases suivantes. Souvenons-nous que la septième caractéristique ou caractéristique synthétique de chacun des sept rayons est définie par le nom du rayon et n'est pas spécifiquement établie dans les six autres qualités. Ses six Frères, Fils du Père Unique, lui chantaient ces injonctions le jour où Il reprit Son activité (et que nous appelons le jour de la création).

1. Produis la forme double et voile la vie. Que la forme apparaisse et prouve elle-même sa divinité. Tout est de Dieu.

Qualité le Pouvoir de Manifester.

2. Conforme l'enveloppe à ce qui habite au-dedans. Que l'oeuf du monde apparaisse. Que les âges passent et qu'ensuite l'âme apparaisse. Que la vie émerge à l'heure prévue.

Qualité le Pouvoir d'Évoluer

3. Que le mental contrôle. Que le clair rayonnement du soleil de la vie révèle le mental de Dieu, et mette celui qui rayonne sur son chemin. Conduis-le vers le point central où tout se perd dans la lumière supérieure.

Qualité Illumination Mentale.

4. Dieu et Sa forme sont Un. Révèle ce fait, ô souverain Seigneur de la forme. Dieu et Sa forme sont Un. Nie la conception de la dualité. Prête la couleur à la forme. La vie est une ; l'harmonie est complète. Prouve que les deux sont un.

Qualité le Pouvoir de Produire la Synthèse Sur le Plan Physique.

5. Produit le vêtement du Seigneur ; expose la robe aux multiples couleurs. Ensuite sépare cette robe de Ce Qui est caché derrière les nombreux plis. Enlève les enveloppes qui voilent. Que Dieu soit vu. Retire le Christ de la croix.

Qualité Investigation Scientifique.

6. Que les deux sentiers convergent. Équilibre les paires d'opposés et que le sentier apparaisse entre les deux. Dieu, le Sentier et l'homme sont Un.

Qualité l'Equilibre.

Ainsi les trois rayons majeurs résument en eux-mêmes le processus de la création de stimulation, sous l'impulsion de la volonté divine ; et le travail des quatre rayons mineurs (ainsi appelés, quoique sans l'idée qu'ils soient plus petits ou plus grands), est d'élaborer ou de différencier les qualités de la vie et de produire ainsi la multiplicité infinie des formes qui doit permettre à la vie d'occuper ses multiples points focaux et d'exprimer, au moyen de la manifestation évolutive, ses diverses caractéristiques.

B. Les Quatre Rayons d'Attribut

LE QUATRIÈME DESSEIN DE LA DÉITÉ

Quatrième Rayon : Harmonie, Beauté, Art.

La couleur, et cependant aucune couleur n'est vue. Le son et l'Un, sans son se rencontrent en un point infini de paix. Le Temps et l'Un sans temps nient les pensées des hommes. Mais le temps n'est pas.

On trouve là, la forme, et cependant le sens psychique révèle ce que la forme n'a pas le pouvoir de cacher, la synthèse intérieure, le prisme qui embrasse tout, ce point d'unité qui, lorsqu'il est réellement atteint, révèle un autre point où les trois sont un, et pas seulement les deux.

La forme et son âme sont amalgamées. La vision intérieure veille sur la fusion, connaît la relation divine et voit les deux comme un. Mais de ce point de haute réalisation, une vision plus haute s'offre à l'oeil intérieur ouvert. Les trois sont un, et non pas seulement les deux.

Passe au-delà, ô Pèlerin sur le chemin.

En lisant ces mots, l'étudiant doit garder à l'esprit que l'antichambre a été dépassée et que l'homme (quand il a permis au quatrième rayon d'accomplir son travail et qu'il peut de ce fait fonctionner sur le quatrième plan ou plan bouddhique) se tient maintenant à l'intérieur du temple du Seigneur. Il a trouvé une part de lumière, mais dans cette lumière il voit maintenant la lumière, une révélation plus grande et d'un plus grand éclat. C'est ce qui devient maintenant l'objet de sa recherche. Il a maîtrisé les emplois de la dualité et il a appris à fusionner l'âme et le corps en un instrument unique au service de l'esprit. Il poursuit son chemin en vue de réaliser une synthèse plus grande.

Le Seigneur du quatrième Rayon a de nombreux noms, et ceux-ci méritent une considération et une étude soigneuse. Dans moins d'une centaine d'années ce Seigneur qui a le pouvoir d'harmoniser aura plus d'influence et s'opposera quelque peu aux bouleversements de Saturne dans le premier décan du Verseau. D'ici là une étude de ses dénominations pourrait aider ses efforts et édifier un corps de pensée constructive qui faciliterait Son travail lorsqu'il entrera de nouveau en manifestation active.

Toutefois il demeure toujours plus ou moins actif en ce qui concerne la famille humaine parce qu'il existe un rapport numérique entre le quatrième rayon, la quatrième Hiérarchie créatrice, laquelle est constituée par les monades humaines, et le quatrième règne de la nature. Son pouvoir est par conséquent toujours actif.

Celui qui Perçoit sur le Chemin

Le Lien entre les Trois et Trois

Le Divin Intermédiaire

La Main de Dieu

Celui qui est Caché

La Semence qui est la Fleur

La Montagne sur laquelle la Forme meurt

La Lumière à l'intérieur de la Lumière

Le Correcteur de la Forme

Celui Qui marque la séparation du Chemin

Le Maître

L'Habitant du Lieu Saint

Celui Qui est plus bas que le Trois, et le plus élevé des Quatre

La Trompette du Seigneur

Les aphorismes qui sont en connexion avec ce quatrième rayon ne sont pas faciles à comprendre. Ils réclament un exercice d'intuition et sont transmis en six ordres, courts, extrêmement brefs qui, de façon assez curieuse, furent émis tardivement au cours de la période créatrice, au moment où la quatrième Hiérarchie créatrice vint en incarnation.

1. Dites le Mot à voix basse, Parlez bas.

Qualité le pouvoir de pénétrer les profondeurs de la matière.

2. Soutenez le désir. Donnez ce qui est nécessaire au chercheur.

Qualité les aspects doubles du désir.

3. Abaissez le fil. Déroulez le Chemin. Unissez l'homme à Dieu.

Élevez-vous.

Qualité le pouvoir de révéler le Sentier.

4. Toutes les fleurs sont vôtres. Établissez les racines dans la boue, et les fleurs au soleil. Prouvez que la boue et le soleil, les racines et les fleurs ne font qu'un.

Qualité le pouvoir d'exprimer la divinité. Croissance.

5. Roulez et retournez et roulez encore. Faites le cycle autour du cercle des Cieux. Prouvez que tout est un.

Qualité l'harmonie des sphères.

6. Colorez le son. Proclamez la couleur. Produisez les notes et voyez-les passer dans les ombres qui, à leur tour, produiront les sons. Ainsi tout est vu comme un.

Qualité la synthèse de la véritable beauté.

Cette instruction sur les rayons a une signification plus profonde que celle qui peut être comprise actuellement. Le meilleur moyen de la considérer est d'en faire une soigneuse étude systématique en évitant de se livrer à de trop rapides déductions. Il ne m'est pas possible, à son début, d'envisager ses applications précises à la psychologie humaine. Je ne fais qu'un aperçu général, livrant les idées, ancrant quelques concepts fondamentaux dans la conscience du lecteur, dans le but d'essayer de présenter ce sujet qui est parmi les plus abstrus et les plus difficiles, sous une forme capable de susciter un nouveau rythme de pensée et de faire saisir de nouvelles réalisations. Il s'agit d'un processus cosmique prototypal qui doit conduire à la compréhension du rôle qu'un individu peut jouer dans le prodigieux Tout cosmique. Nous commençons par l'universel et nous terminons par le particulier, ce qui est toujours la véritable méthode occulte.

Bien que tout ce que j'expose au sujet de la Vie d'un rayon puisseaussi bien être appliqué à une vie humaine, il faut se souvenir que le type pur d'un rayon n'existe pas encore pour la raison qu'on ne peut encore trouver une forme, un mécanisme ou expression parfaite de la qualité d'un rayon, ni dans la famille humaine, une apparence absolument purifiée, sauf dans les rares cas d'un Bouddha ou d'un Christ, et (dans un autre champ d'expression) d'un Alexandre ou d'un Jules César. Léonard de Vinci était aussi une expression analogue. Les rayons concernent l'énergie et la conscience et déterminent l'expression, mais lorsque la matière utilisée et le véhicule en question est imparfaitement évolué, il y a une limitation et perte automatique de beaucoup d'énergie. L'effet de la force du rayon, travaillant à travers des formes imparfaites, doit forcément être altéré, diminué et mal appliqué. En voici une illustration.

J'ai dit que l'énergie du premier rayon travaille comme "destructeur des formes", il faut se rappeler qu'un "destructeur" à l'état pur est absolument inconnu, et il est heureux pour la race qu'il en soit ainsi. Cela constitue actuellement une fort heureuse condition qu'un égo du premier rayon soit ainsi handicapé et limité par la nature formelle et par la qualité de cette nature formelle, de sorte qu'il lui soit impossible de faire un usage adéquat ou intelligent de sa force destructive. Les personnalités du premier rayon sont souvent destructrices, ainsi que vous le savez, mais l'énergie engendrée est insuffisante pour faire trop de mal, De même l'amour pur ne trouve pas d'expression aujourd'hui parce que son influx est entravé par la nature formelle. Ces deux exemples aideront le lecteur à comprendre, mais le temps est proche où l'apparition d'une meilleure expression du dessein, du type ou de la qualité du rayon deviendra possible, et donnera alors une apparence plus vraie.

Ceci est dû au fait de l'apparition en manifestation imminente de certaines grandes Vies qui incorporeront l'énergie des rayons, deux, trois, cinq et sept. Ils constitueront alors un point focal pour l'influx de ces quatre types d'énergie divine et ils produiront une stimulation formidable dans leurs unités de vie correspondantes et responsives. Ces quatre Êtres, qui apparaîtront sous la forme d'êtres humains dans le champ du monde moderne, peuvent être attendus avant la fin de ce siècle ; l'union de leurs efforts inaugurera définitivement l'Âge Nouveau et annoncera la période de l'histoire qui sera considérée comme le moment de gloire de la cinquième race-racine. Chacun de ces quatre Maîtres (car c'est ce qu'ils seront) sera aussi subjectivement, le point focal pour un triple influx d'énergie venant de ce centre du Corps de Dieu symboliquement appelé "le coeur du Soleil". Car chaque rayon est, à son tour, une entité se manifestant de façon triple, comme la Déité solaire elle-même. L'amour sera leurcaractéristique principale, et c'est sous l'influence de cette force attractive et magnétique que les formes nouvelles apparaîtront, donnant des types de rayons plus purs et des apparences plus exactement expressives. Une grande partie de l'énergie destructive qui se manifeste dans le monde d'aujourd'hui est due à la présence sur le plan astral, d'un disciple de premier rayon du Logos planétaire. Son travail est de préparer la voie à la manifestation des quatre autres Disciples, qui sont essentiellement des Constructeurs. Ces derniers ne pourront commencer leur travail que lorsque la tâche des destructeurs de la forme sera accomplie.

Je voudrais faire ici une suggestion, car il est nécessaire que certaines méthodes employées par la Hiérarchie commencent à être comprises.

L'oeuvre de ce qui est appelé en Occident "Le Principe Christique" est d'édifier les formes pour l'expression de la qualité et de la vie. C'est le travail caractéristique du second aspect de la divinité.

Mais le travail du destructeur n'est pas un fait de magie noire, et lorsque l'humanité ignorante considère l'Antéchrist comme travaillant du côté noir, son erreur est grande. Son travail est aussi bienfaisant que celui de l'aspect constructeur, mais c'est l'horreur qu'a l'homme pour la mort des formes qui lui fait considérer le "destructeur" comme "noir" comme opposé à la volonté divine, et comme subversif quant au plan divin. Le travail des représentants de ce mystérieux pouvoir que nous appelons le mal cosmique et ses représentants répondants, mérite en vérité le qualificatif de "noir", mais ce mot n'est pas applicable au travail de l'Antéchrist. On peut ajouter que le travail des forces noires jaillit d'en bas, tandis que le travail des destructeurs trouve son impulsion en haut. Les symboles de ces deux voies sont l'épée et la croix.

LE CINQUIÈME DESSEIN DE LA DÉITÉ

Rayon V. Connaissance concrète ou Science.

Les orages éclatent sur le sommet de la montagne ; de sombres nuages cachent la forme. Les brouillards s'élevant de la sphère aqueuse servent à voiler le merveilleux (...) qui se trouve dans le lieu secret. La forme est là. Sa note retentit.

Une flèche de Lumière illumine la forme ; ce qui était caché apparaît maintenant. La Connaissance de Dieu et la façon dont Il se voile trouve sa consommation dans les pensées de l'homme. Les énergies et les forces reçoivent leur nom secret, révèlent leur dessein interne, et tout est vu comme rythme, un retour sur soi-même. Le grand parchemin peut maintenant être lu. Le dessein de Dieu et Ses plans sont fixés, et l'homme peut lire la forme.

Le plan prend forme. Le plan est forme. Son but est la révélation de la pensée de Dieu. Le passé révèle la forme, mais le présent indique l'influx de l'énergie.

Ce qui est en route arrive comme un nuage qui voile le soleil. Mais caché derrière ce nuage d'immanence il y a l'amour, et sur la terre il y a l'amour, et dans les cieux il y a l'amour et ceci, l'amour qui renouvelle toutes choses, doit être révélé. Ceci est le dessein qui se trouve derrière tous les actes de ce grand Seigneur de la Connaissance.

Avant d'énumérer les noms de cette grande Vie, je voudrais insister sur le fait que le cinquième rayon a une puissance unique et particulière pour le règne humain. Cela est dû à ce que le cinquième plan du mental est la sphère de son activité majeure, et c'est sur ce plan que nous trouvons le triple aspect du mental :

1. Le mental abstrait ou supérieur, incarnant une triade supérieure.

2. Le mental concret ou inférieur, aspect le plus élevé du soi inférieur.

3. L'égo ou Ange solaire, le pur Fils du Mental, qui exprime l'intelligence, tant de façon abstraite que concrète et qui est le point d'unification. Cette Vie a aussi beaucoup de pouvoir aujourd'hui, en connexion avec la cinquième race-racine et avec le transfert de la conscience de l'humanité dans le cinquième règne ou règne spirituel. Les étudiants apprendraient beaucoup en étudiant le contraste entre le pouvoir constructif du mental supérieur et le pouvoir destructeur de l'inférieur. De même que la personnalité n'a d'autre fonction dans le plan divin que d'être un canal et un moyen d'expression pour l'âme, de même le mental inférieur doit être un canal pour le pur influx de l'énergie du mental supérieur.

Le cinquième Rayon est un Être de la plus intense lumière spirituelle, et dans sa manifestation sur ce cinquième plan, qui est particulièrement le Sien, Il symbolise les trois aspects d'une manière dont aucun autre rayon n'est capable. De par Sa qualité de mental supérieur, ce rayon est un canal pur pour la volonté divine. Au moyen du regroupement septénaire des vies solaires sur les niveaux mentaux où elles apparaissent, Il engendra l'activité fonctionnante des sept réflexions correspondantes des sept centres de la Déité, en ce qui concerne notre planète, ce que ne faisait aucun de Ses six Frères. Cette affirmation a peu de signification pour vous, mais il faut savoir que l'immense sacrifice et l'effort que cela demande n'a d'égal que la vie du Bouddha et que ceci est l'une des raisons pour lesquelles dans cette cinquième race, l'amour et le mental doivent finalement et mutuellement se révéler l'un à l'autre.

Voici quelques noms donnés au Seigneur de ce rayon.

Le Révélateur de Vérité

Le Grand Connecteur

Le Divin Intermédiaire

Le Cristallisateur des Formes

Le Penseur Triple

Le Nuage sur le sommet de la Montagne

Le précipitant de la Croix

L'Epée qui Divise

Le Vanneur de la Paille

Le Cinquième Grand Juge

La Rose de Dieu

L'Un Céleste

La Porte vers la Pensée de Dieu

L'Energie Initiante

Le Gouverneur du troisième Ciel

Le Gardien de la Porte

Le Dispensateur de la Connaissance

L'Ange de l'Épée Flamboyante

Le Gardien du Secret

Le Bien-Aimé du Logos

Le Frère de Sirius

Le Maître des Hiérophantes

Ce cinquième Rayon a tellement de noms, à cause de son étroite connexion avec l'homme (depuis l'origine de la création de l'homme) qu'il n'est pas facile de choisir ceux qui seront le plus utile à l'étudiant pour se faire une idée des caractéristiques et de la mission du cinquième rayon ; mais l'étude des six aphorismes, et les qualités qu'ils indiquent, montreront l'importance et la puissance du Seigneur de ce Rayon. Ces six aphorismes furent chantés par ses six Frères lors de la crise prodigieuse en laquelle la famille humaine vint à l'existence et que les Anges Solaires se sacrifiaient.

En langage ésotérique : "ils descendirent en enfer et prirent leur place en prison." C'est ainsi que naquirent les âmes. Un nouveau règne d'expression fut créé et les trois plans supérieurs furent amenés à un scintillant échange avec les trois plans inférieurs.

1. Dieu et Ses Anges se lèvent maintenant et voient. Que les sommets de la montagne émergent de l'épais brouillard humide.

Que le soleil touche leurs sommets et qu'ils se tiennent dans la lumière. Rayonnez.

Qualité l'émergence dans la forme et hors de la forme.

2. Dieu et Ses Anges se lèvent maintenant et entendent. Qu'un profond murmure s'élève et que le cri de l'homme qui cherche pénètre leurs oreilles. Que l'homme appelle. Parlez haut.

Qualité le pouvoir de faire entendre la voix du silence.

3. Dieu et Ses Anges se lèvent maintenant et touchent. Apportez le sceptre du pouvoir. Étendez-le vers les fils des hommes ; touchez les avec le feu et qu'ils s'approchent. Apportez.

Qualité l'activité initiatrice.

4. Dieu et ses Anges se lèvent maintenant et goûtent. Que toute expérience arrive. Que tous les chemins apparaissent. Discernez et choisissez, disséquez et analysez. Tous les chemins sont Un.

Qualité la révélation du chemin.

5. Dieu et Ses Anges se lèvent maintenant et perçoivent l'odeur s'élevant du terrain brûlant de l'homme. Que le feu accomplisse son oeuvre. Attirez l'homme dans la fournaise et qu'il laisse tomber dans le centre rouge-rose, la nature qui retarde. Laissez brûler le feu.

Qualité la purification par le feu.

6. Dieu et Ses Anges se lèvent maintenant et fusionnent la pluralité en l'Un. Que le travail de mélange se poursuive. Que, ce qui est la cause de tout, engendre la cause de leur cessation. Qu'un seul temple émerge maintenant. Produisez la gloire qui couronne. Qu'il en soit ainsi.

Qualité la manifestation de la grande lumière blanche.

(la Shekinah. A.A.B.)

Il y a beaucoup d'utilité pratique pour le lecteur, dans l'étude de ces qualités. S'il croit être sur un certain rayon, elles peuvent lui indiquer les qualités qu'il doit rechercher et peut-être lui indiquer ce qu'il a à faire, ce qu'il doit exprimer et ce qu'il a à surmonter. Ces qualités devraient être étudiées sous deux angles : leur aspect divin d'une part et de l'autre leur aspect inverse ou le côté forme. Ce rayon, par exemple, est indiqué comme étant le révélateur du chemin, et il faut avoir à l'esprit à ce sujet que ce cinquième rayon révèle le chemin vers la mort ou vers l'incarnation (laquelle est semblable à une prison mortelle pour l'âme), ou bien il révèle le chemin qui conduit hors de l'obscurité dans la pure lumière du jour de Dieu. Je fais remarquer cela parce que mon plus grand désir est que tous ceux qui lisent ce traité puissent appliquer les données de son enseignement à leur vie journalière. Mon intention n'est pas de fournir du surnaturel et des informations mystérieuses relatives à ces sujets, ni à la délectation de l'appétit d'un mental malsain. Le bourrage de la mémoire avec des détails occultes ne sert aucun but utile, il ne provoque qu'une tension du cerveau et nourrit l'orgueil.

LE SIXIÈME DESSEIN DE LA DÉITÉ

Rayon VI. De la Dévotion ou Idéalisme

Ce rayon, qui précisément, sort de la manifestation, est d'un intérêt vital pour nous, du fait qu'il a imprimé sa marque d'une façon plus définitive que les autres sur notre civilisation occidentale. Il est pour nous le plus familier et le mieux connu des rayons. Le mantram qui définit son dessein est différent des autres et peut, à peu près, s'exprimer comme suit :

La croisade a lieu. Les guerriers sont en route. Ils écrasent et tuent tout ce qui leur fait obstacle et quoi que ce soit qui s'élève sur leur chemin est piétiné. C'est la marche vers la lumière.

Le travail se poursuit. Les travailleurs se voilent les yeux, tant pour la piété que pour la crainte. Le travail est tout ce qui compte pour eux. La forme doit disparaître afin que l'esprit aimant puisse entrer dans le repos. Rien ne doit arrêter les progrès des travailleurs du Plan. Ils entreprennent le travail assigné avec des choeurs et des chants.

La croix est élevée vers le haut ; la forme est déposée dessus et sur cette croix elle doit rendre sa vie. Chacun construit une croix qui forme la croix. Ils montent sur la croix. Par la guerre, par le travail, par la souffrance et le labeur, le dessein est accompli. Ainsi parle le symbole.

Il faut remarquer comment ce dessein, lorsque l'homme l'applique à lui-même, travaille à sa libération. Lorsqu'il est appliqué par l'homme à l'homme, c'est l'histoire horrible et corrompue de la cruauté de l'homme envers l'homme. Dans le mantram ci-dessus, vous trouverez la clé pour le dessein du sixième rayon tel qu'il apparaît dans le règne humain, et une étude serrée et élargie (notez le paradoxe) des idées sous-jacentes peut révéler quelque chose du dessein plus vaste. L'âme est, et elle est obligée d'être, sans pitié pour sa forme et pour son problème. L'âme peut cependant comprendre la nécessité de la souffrance et de la difficulté dans le monde, parce qu'elle peut étendre une connaissance de sa propre technique envers elle-même, à la technique de Dieu avec son monde ; mais elle ne fait sciemment rien qui pourrait augmenter la peine ou le chagrin du monde.

Voici quelques-uns des noms de ce Seigneur de Rayon, bénéfique bien qu'assez violent dans son énergie :

Le Négateur du Désir

Celui Qui voit ce qui est Juste

Celui Qui a la Vision de la Réalité

Le Divin Voleur

Le Dévot de la Vie Celui qui hait les Formes

Le Guerrier en Marche

Celui qui porte le Glaive du Logos

Le Défenseur de la Vérité

Le Crucificateur et le Crucifié

Le Briseur de Pierres

La Flamme Impérissable

Celui que personne ne peut Tourner

Le Législateur implacable

Le Général sur le Chemin Parfait

Celui qui conduit les Douze

Chose curieuse, ce Seigneur du sixième rayon a toujours  été une énigme aimée pour ses six Frères. Ce fait apparaît dans les questions qu'Ils Lui posent à l'occasion d'une rencontre "sous les regards du Seigneur" pour l'échange de leurs plans relatifs à une action unie, divine et harmonieuse. Ils adressent ces questions dans un esprit de joie céleste et d'amour, mais avec l'intention de jeter quelque lumière sur les qualités quelque peu obscures de leur Frère aimé :

1. Pourquoi le désir est-il rouge ? Pourquoi rouge comme le sang ?

Dis-nous, ô Fils de Dieu pourquoi ta route est rouge de sang ?

Qualité le pouvoir de tuer le désir.

2. Pourquoi tournez-vous le dos à la sphère de la terre ? Est-elle trop petite, trop pauvre ?

Pourquoi l'envoyez-vous comme une balle sur un terrain de jeu ?

Qualité repousser ce qui est indésirable.

3. Pourquoi élever la croix de la terre vers le ciel ?

La terre peut être un ciel. Pourquoi monter sur la croix et mourir ?

Qualité l'immolation de soi-même.

4. Pourquoi se battre ainsi avec tout l'entourage ?

Ne cherchez-vous pas la paix ?

Pourquoi se tenir entre les forces de la nuit et celles du jour ?

Comment pouvez-vous vous tenir ainsi impassible et calme, sans fatigue et sans crainte ?

Qualité l'endurance et l'absence de peur.

5. Ne voyez-vous pas Dieu en tout, la vie en tout et l'amour en tout ?

Pourquoi vous séparer vous-même et laisser derrière vous ce qui est aimé et bien connu ?

Qualité le pouvoir de se détacher.

6. Pouvez-vous arrêter les eaux de la sixième grande sphère ?

Pouvez-vous endiguer le flot ? Pouvez-vous attraper à la fois le corbeau et la colombe ?

Vous, le Poisson, savez-vous nager librement ?

Qualité Vaincre les eaux de la nature émotionnelle.

Ce rayon de dévotion à l'idéal qui est en voie de disparition, et le rayon de l'ordre magique ou organisation, qui apparaît, sont largement responsables du type de conscience de l'homme d'aujourd'hui. L'homme est essentiellement dévot (jusqu'au fanatisme) quel que soit le but de l'attention de sa vie. Ce but peut être d'atteindre l'état de disciple, de fonder une famille, de gagner de l'argent, de devenir populaire ou viser d'autres objectifs auxquels il consacre son temps et son énergie, mais quoi que ce soit, il y consacre tout ce qu'il est ou tout ce qu'il a. L'homme est aussi, essentiellement et de façon inhérente, celui qui crée les lois et l'ordre, bien que cette qualité commence seulement à se manifester. Cela tient à ce que l'humanité commence enfin à être mentalement polarisée, et c'est pourquoi nous voyons actuellement dans le monde, ces efforts multiples et variés pour mettre de l'ordre dans les affaires, qui concernent le commerce, l'ordre national, économique, social et d'autres encore, ou pour créer des systèmes et des méthodes. En somme pour établir un nouvel arrangement de toutes les énergies, selon l'objectif (qui n'est pas encore consciemment réalisé) d'inaugurer l'âge nouveau. Cependant, à cause du manque de contrôle mental et de l'ignorance quasi universelle des lois de la pensée, et en plus, à cause du manque de connaissance de sa propre nature, l'homme travaille en aveugle. Les idéaux auxquels il est sensible ne sont pas correctement interprétés par son mental, ni appliqués de telle sorte que leur portée soit générale et appropriée. Il en résulte la confusion et l'expérimentation chaotique à laquelle nous assistons, ainsi que l'imposition de l'autorité personnelle pour faire valoir l'idée personnelle, qu'a de l'idéal, un individu.

Ce qui est nécessaire aujourd'hui, c'est un enseignement sain quant aux lois de la pensée et aux règles qui gouvernent la construction des formes pensées destinées à incarner les idées provenant du Mental divin universel. C'est sur les plans subjectifs de la vie que les hommes doivent commencer à établir l'ordre désiré et nécessaire. Lorsque cela sera réalisé, chaque groupe important d'hommes engagés dans les affaires mondiales, et dans toutes les branches du gouvernement sera aidé par des penseurs entraînés à travailler sur le plan mental, et il y aura de cette façon, application juste et correcte du Plan. Ce temps est encore lointain, et en attendant nous voyons sur terre les distorsions et les mauvaises représentations du Plan qui existe aux Cieux (pour employer la phraséologie chrétienne).

C'était la réalisation de la nécessité mondiale actuelle, d'avoir des penseurs illuminés et des travailleurs subjectifs qui engagent Ceux Qui guident, à diriger les énergies spirituelles affluentes vers la formation de nombreux groupes ésotériques, et aussi à la publication de toute la littérature mystique et orientale relative à la méditation et des thèmes associés, si abondante dans le monde d'aujourd'hui. C'est aussi l'origine de l'effort que, en tant que travailleur sur le côté intérieur de la vie, je tente, en enseignant dans ce traité une psychologie nouvelle, destinée à démontrer à l'homme quel est son équipement, combien cet équipement est bien adapté au travail pour lequel il a été créé, chose qu'il n'a pas encore comprise jusqu'à présent. La force et les effets de l'influence du septième rayon lui révéleront cependant la nature du travail magique, et les deux mille cinq cents prochaines années amèneront de tels changements, par la possibilité d'accomplir ce qui est considéré comme des "miracles" que l'apparence extérieure du monde en sera profondément modifiée : la végétation et la vie animale seront modifiées et développées, de nombreuses possibilités latentes dans les formes de ces deux règnes seront amenées à l'expression, grâce à un plus libre influx et à une plus intelligente manipulation des énergies qui créent et constituent toutes les formes. Le monde s'est modifié au-delà de toute imagination au cours des cinq cents dernières années, et au cours des deux cents années prochaines les changements seront encore plus rapides et plus profonds, grâce à la croissance extraordinaire des pouvoirs intellectuels de l'homme et à la prise de possession de Ses Pouvoirs en tant que Créateur.

LE SEPTIÈME DESSEIN DE LA DÉITÉ

Rayon VII. Celui de l'Ordre Cérémoniel ou de la Magie.

"Que le Temple du Seigneur s'édifie" s'écria le septième grand Ange. Alors les sept grands Fils de Dieu se dirigèrent en pas mesurés vers leurs places, au nord, au sud, à l'ouest et à l'est, et prirent leurs sièges. Le travail de construction commença.

Les portes furent fermées. La lumière luisait faiblement.

On ne pouvait voir les murs du temple. Les sept étaient silencieux et leurs formes étaient voilées. Le moment de faire jaillir la lumière n'était pas venu. Le Mot ne pouvait pas encore être prononcé. Ce n'est que parmi les sept Formes que le travail se poursuivait. Un appel silencieux allait de l'un à l'autre. Et la porte du temple demeurait fermée.

Après qu'un temps se fut écoulé, les sons de la vie se firent entendre. La porte fut ouverte et la porte fut refermée. Chaque fois qu'elle s'ouvrait, le pouvoir à l'intérieur du temple grandissait, chaque fois la lumière croissait, parce que un à un, les fils des hommes entraient dans le temple, passaient du nord au sud, de l'ouest à l'est, et dans le centre du choeur trouvaient la lumière, la compréhension, et le pouvoir de travailler. Ils entraient par la porte, ils passaient devant les sept ; ils levaient le voile du temple et entraient dans la vie.

Le temple croissait en beauté. Ses lignes, ses murs, sa décoration, sa hauteur, sa profondeur et sa largeur émergeaient lentement et entraient dans la lumière.

De l'est, vint le Mot : Ouvrez la porte à tous les fils des hommes qui viennent de toutes les sombres vallées du pays et qui cherchent le temple du Seigneur. Donnez-leur la lumière. Dévoilez l'autel intérieur, et par le travail de tous les artisans du Seigneur étendez les murs du temple afin d'irradier le monde. Faîtes résonner le Mot créateur et élevez les morts à la vie.

Ainsi le temple de la lumière sera amené des cieux à la terre. Ainsi ses murs seront élevés sur les grandes plaines du monde des hommes. Ainsi la lumière révélera et nourrira tous les rêves des hommes.

Alors, à l'est, le Maître éveillera tous ceux qui sont endormis. Alors, à l'ouest, le guide testera et éprouvera tous les véritables chercheurs de lumière. Alors, dans le sud, le guide instruira et aidera l'aveugle. Alors, dans le nord, la porte restera large ouverte, car c'est là que se tient le Maître qu'on ne voit pas, avec la main accueillante et le coeur compréhensif, pour conduire les pèlerins vers l'est où luit la vraie lumière.

"Pourquoi cette ouverture du temple ?

" demandent les Sept. "Parce que le travail est prêt ; les artisans sont préparés. Dieu a créé dans la lumière. Ses fils savent maintenant créer.

Que peut-on faire d'autre ?." "Rien" fut la réponse des Sept. "Que le travail se poursuive. Que les fils de Dieu créent." Beaucoup verront dans ces mots, une signification profonde et une indication de la vaste intention (au cours du cycle qui commence)

d'ouvrir largement à l'homme la porte du temple du mystère caché. Un à un nous subirons l'épreuve de la contrepartie ésotérique et spirituelle du facteur psychologique appelé : "test mental". Ce test doit démontrer l'utilité de l'homme quant au pouvoir et au travail mental, il montrera sa capacité de construire des formes pensées et de les vitaliser. J'ai parlé de cela dans le Traité sur la Magie Blanche et la relation de ce traité au travail magique du septième rayon et à son cycle d'activité, deviendra de plus en plus apparent. Ce Traité sur la Magie Blanche représente un essai de révélation des règles de l'entraînement, et du travail qui doit donner au candidat aux mystères, la possibilité d'entrer dans le temple et d'y prendre sa place en tant que travailleur créateur, collaborant ainsi au travail magique du Seigneur du Temple.

Les noms sous lesquels ce Seigneur de Rayon est connu sont nombreux et leur signification a une grande valeur aujourd'hui. On peut discerner le travail de l'avenir en étudiant ces noms :

Le Magicien Dévoilé

Le Travailleur dans l'Art Magique

Le Créateur de la Forme

Le Dispensateur de Lumière du Second Seigneur

Le Manipulateur de la Baguette

Le Veilleur de l'Est

Le Gardien du Septième Plan

L'Invocateur du Courroux

Le Conservateur du Mot Magique

Le Gardien du Temple

Le Représentant de Dieu

Celui Qui élève à la vie

Le Seigneur de la Mort

Celui Qui nourrit le Feu Sacré

La Sphère Tourbillonnante

Le Glaive de l'Initiateur

Le Travailleur dans la Divine Alchimie

Le Constructeur du Carré

La Force Qui Oriente

L'Unificateur ardent

La Clef du Mystère

L'expression de la Volonté

Le Révélateur de la Beauté

Ce Seigneur de rayon possède un pouvoir particulier sur la terre et sur le plan physique de la manifestation divine. Son rôle vis-à-vis de Ses Six Frères se comprend alors. Il met Leur travail en valeur. Il est le plus actif de tous les rayons dans la période actuelle et il n'est jamais hors de manifestation pour plus de mille cinq cents ans. C'est presque comme s'Il tourbillonnait, entrant et sortant du travail actif selon un cycle très rapide.

Symboliquement Ses relations les plus étroites sont avec Ses Frères des deuxième et cinquième rayons, ceci pour la période mondiale actuelle.

Utilisant la coopération du deuxième rayon, il construit par le pouvoir de la pensée, et utilisant la coopération du Seigneur du cinquième rayon, il agit sur le plan physique, qui est sa sphère d'influence essentielle et particulière. Dans une autre période mondiale, ses relations avec les autres Seigneurs de Rayon pourraient être différentes, mais actuellement son travail sera plus facilement compris, s'Il est reconnu comme assistant le Seigneur Constructeur du deuxième rayon et utilisant les énergies du Seigneur de la pensée concrète.

Voici les aphorismes symbolisant Ses qualités ; ils lui furent ésotériquement murmurés à l'oreille "lorsqu'Il quitta le lieu le plus élevé, et descendit dans la septième sphère pour y accomplir le travail assigné".

1. Emporte tes outils, frère de la lumière constructrice. Taille profondément. Construis et sculpte la pierre vivante.

Qualité le pouvoir de créer.

2. Choisis bien tes travailleurs. Aime-les tous. Prends-en six pour faire ta volonté. Reste le septième à l'est. Cependant invite le monde à entrer dans ce que tu vas construire. Unis tout dans la volonté de Dieu.

Qualité le pouvoir de coopérer.

3. Siège dans le centre, aussi bien qu'à l'est. Ne bouge pas de là.

Envoie ta force au dehors pour accomplir ta volonté et puis ramène tes forces. Use bien du pouvoir de la pensée.

Demeure tranquille.

Qualité le pouvoir de penser.

4. Vois toutes les parties entrant dans le dessein. Construis en vue de la beauté, frère Seigneur. Rends toutes les couleurs brillantes et claires. Aie en vue la gloire intérieure. Construis bien l'autel.

Prends soin.

Qualité révélation de la beauté de Dieu.

5. Surveille bien ta pensée. Entre à volonté dans le mental de Dieu.

Cueille là le pouvoir, le plan, le rôle à jouer. Révèle le mental de Dieu.

Qualité le pouvoir mental.

6. Demeure à l'est. Les cinq t'ont donné un Mot aimable, moi le sixième, je te dis de l'employer sur ce qui est mort. Ravive les morts. Construis les formes à nouveau. Garde bien ce Mot. Et fais que tous les hommes le cherchent par eux-mêmes.

Qualité le pouvoir de vivifier.

Nous avons ainsi étudié quelque peu le travail des sept rayons.

L'enseignement devait être donné sous forme symbolique, et sa compréhension nécessite un sens ésotérique éveillé, le comprendre entièrement n'est pas encore possible actuellement.

Les Choans de la sixième initiation doivent guider ces unités de conscience en lesquelles prédomine leur vibration de rayon particulier et leur couleur. La grande importance de ce fait est souvent négligée, même lorsqu'elle est théoriquement admise par les aspirants à l'initiation. D'où l'importance de la détermination du rayon de l'égo et de la Monade, ce qui est d'importance vitale après la troisième initiation. Dans chaque département de la vie il y a toujours une majorité et une minorité. Il en est de même dans le travail du Logos : à la fin du grand cycle (le manvantara), la majorité se dirigera vers le rayon synthétique d'amour, et une petite minorité trouvera son chemin vers le rayon du pouvoir. Cette minorité est destinée à une fonction importante. Elle constituera le noyau qui (dans le prochain système solaire) formera la majorité trouvant sa synthèse sur le premier rayon. Ceci est un grand mystère et n'est pas facile à comprendre.

Une indication relative à sa solution se trouve cachée dans la véritable signification des mots "exotérique et ésotérique".

Il faut se souvenir du fait qu'il n'y a jamais que cinq rayons qui dominent, à n'importe quel moment. Tous se manifestent, mais cinq dominent. Il faut aussi faire la distinction entre les rayons dominants dans un système solaire, et ceux qui sont dominants dans une chaîne. Il a été question de cela dans le Traité sur le Feu cosmique. Parmi les sept rayons, il y en a trois qui synthétisent. Parmi ces trois il y en aura un qui synthétisera au point culminant. Pour le premier système solaire, le troisième rayon fut le rayon synthétique, mais pour le système solaire actuel c'est le second rayon qui est le rayon synthétique et pour le prochain système ce sera le premier rayon qui aura cette fonction.

Le premier et le second rayons constituent le but de l'effort humain.

Le troisième rayon est le but de l'évolution des dévas ou anges. Ces trois rayons contactent les deux pôles et l'atteinte du but à la fin du cycle, marque l'accomplissement du Logos solaire. Ceci aussi est voilé de mystère. Le septième et le premier rayons sont en relation étroite, et lorsque le troisième rayon les unit nous avons l'expression 1. 3. 7. de cette relation. Il y a de même une étroite association entre les deuxième, quatrième et sixième rayons, et avec le cinquième rayon dans une position particulière comme point central d'accomplissement, nous avons le foyer de l'égo ou âme, le plan incorporé du mental, le point de consommation pour la personnalité et la réflexion dans les trois mondes, de la monade triple.

Rayon I Volonté, se démontrant comme pouvoir, dans le développement du Plan du Logos.

Rayon III Adaptabilité de l'activité, avec intelligence. Ce rayon fut le rayon dominant dans le système solaire précédent ; il est le fondement de base du système actuel et il est contrôlé par le Mahachohan.

Rayon VII Cérémonial rituel ou organisation. Il est la réflexion, sur le plan physique, des deux précédents et, il est aussi en connexion avec le Mahachohan. Il contrôle les forces élémentales, le processus de l'involution, et le côté forme des trois règnes de la nature. Il détient le secret de la couleur et du son physiques. Il est la loi.

Ensemble ces trois rayons embrassent et incorporent tout. Ils sont le Pouvoir, l'Activité et la Loi, en manifestation.

Rayon II Amour et Sagesse, le rayon synthétique qui est le but pour ce système, maintenant tout, en relation et en harmonie étroite.

Rayon IV L'expression de l'harmonie, de la beauté, de la musique et de l'unité.

Rayon VI Le rayon de la Dévotion à l'ardeur de l'aspiration et du sacrifice du soi personnel pour le bien de tous, avec l'objectif de l'harmonie et de la beauté, par l'amour.

Ces deux groupes de rayons peuvent être reliés l'un à l'autre de la façon suivante :

Rayons 1. 3. 7. sont les grands rayons en connexion avec la forme, avec le processus évolutionnaire, avec le fonctionnement intelligent du système, et avec les lois contrôlant la vie dans toutes les formes de tous les règnes de la nature.

Rayons 2. 4. 6. sont les rayons en connexion avec la vie intérieure, s'épanchant à travers ces formes, les rayons d'intention, d'aspiration et de sacrifice. Ce sont surtout des rayons de qualité.

Rayons 1. 3. 7. ont à faire avec les choses concrètes et avec le fonctionnement de la matière et de la forme, depuis le plan le plus inférieur jusqu'au plus élevé.

Rayons 2. 4. 6. ont à faire avec les choses abstraites, avec l'expression spirituelle par le moyen de la forme.

Rayon 5 constitue le lien de connexion de l'intelligence.

Notre troisième question est la suivante :

Question 3.

Le fait de l'âme peut-il être prouvé ?

L'âme a été niée avec satisfaction par la science académique. Pendant des siècles les recherches se sont poursuivies selon cet objectif, scientifiquement parlant, de démontrer l'emplacement de l'âme dans le corps humain. Tel était le facteur d'importance pour la mentalité scientifique, si différente de l'attitude mystique.

Toutes les recherches, et notamment les plus récentes, menées par les écoles matérialistes modernes, et selon la connaissance plus complète du mécanisme du corps humain, ont tendu à prouver que l'âme est une superstition, un mécanisme de défense, et que la pensée consciente avec toutes les manifestations supérieures du mental humain (et par conséquent aussi avec les expressions inférieures de la personnalité, du soi, et d'intégration consciente) trouve des preuves et une base suffisante dans l'équipement actuel de l'homme : son cerveau, son système nerveux et son système endocrinien. Ces derniers sont considérés comme étant le résultat d'un long processus d'évolution sélective. La merveille de la machine elle même est divine dans son achèvement et dans son étendue. A partir d'un germe primordial, se développant sous la pression des lois de la nature et des conditions environnantes, selon une adaptation constante aux nécessités et en vertu de la plus soigneuse sélection, l'homme s'est développé ; et il possède maintenant un organisme qui est responsif au monde naturel, à la sensation et à la pensée.

Ce qu'on appelle l'âme est souvent regardé comme le résultat de ce processus sélectif, et comme étant la somme totale des pouvoirs responsifs et discriminateurs des cellules et des organes du corps, plus le principe de vie. Tout, nous dit-on, est inhérent dans le germe des parents, et les conditions du milieu, ajoutées à l'hérédité et à l'éducation suffisent à expliquer les phénomènes de la conscience humaine. L'homme est une machine, faisant partie d'une machine plus vaste que nous appelons la nature, et toutes deux sont régies par des lois immuables. Il n'y a pas de libre volonté, excepté dans des limites bien précises, qui sont déterminées par l'équipement et les circonstances. Il ne peut y avoir d'immortalité, puisque lorsque la machine est détruite et désintégrée, il ne reste rien d'autre que les cellules et les atomes dissociés, dont elle était composée. Lorsque le principe de cohérence ou d'intégration cesse de fonctionner, ce qu'il engendrait, c'est-à-dire le corps fonctionnant de façon cohérente, cesse aussi de fonctionner. La conscience et la faculté de choisir, l'intelligence et l'affection, la pensée et le tempérament, la vie et l'amour, le caractère et les capacités, tout disparaît, il ne reste rien que les atomes dont le corps était composé. Ceux-ci à leur tour sont dispersés et disparaissent, et tout est finalement réabsorbé dans le grand réservoir général de forces et d'atomes.

Des innombrables millions d'êtres humains qui ont vécu et aimé, qui ont souffert et se sont réjouis sur notre planète, que reste-t-il aujourd'hui pour attester de leur existence dans le passé, sans même parler de la continuité de leur existence dans le présent ? Quelques os, quelques monuments et plus tard, quelques traces de leur influence historique ; et plus tard encore, nous notons ce qu'ils ont laissé comme beauté dans le domaine de la littérature, de l'architecture, de la peinture, en un mot dans ces formes dans lesquelles ils ont incorporé leurs pensées, leurs aspirations, leurs visions et leurs idéaux. Aujourd'hui nous pouvons voir sur la planète, une humanité dans tous ses stades de développement, avec ses mécanismes de diverses natures, adéquats ou non. Nous constatons que, pour tous sans exception, brisés ou limités par la maladie, ou cachant des germes de maladie, le parfait équipement est une chose tout à fait inconnue et chaque homme abrite des germes de troubles.

Aucun homme ne possède un mécanisme parfait ; celui qu'il a, devra inévitablement céder à un certain point qui dépendra d'une déficience ou d'une pléthore dans le système glandulaire, en un point où se trouve cachée une maladie héréditaire ou une faiblesse raciale, ou dans telle partie du mécanisme qui faillira devant les nécessités ou exigences (physiques, émotionnelles ou mentales) du jour et de l'heure. Et de quoi parlons-nous ?

De la somme totale de la vie cellulaire unifiée ; du groupe environnant dans lequel se trouve une forme particulière ; de la vie, impersonnelle et de nature abstraite qui l'occupe ; ou d'un vague esprit de groupe qui s'exprime dans le quatrième règne de la nature ; d'un soi temporaire et impermanent ou d'une entité immortelle qui est l'habitant du corps ?

Telles sont quelques-unes des questions qui se posent aujourd'hui. En dernière analyse, la croyance de l'âme, peut être considérée comme étant surtout une question de tempérament, ou l'expression des voeux et désirs accumulés au cours des âges de l'homme luttant et souffrant. Ou bien s'imaginant devenir un jour un être immortel et heureux, finalement délivré des difficultés de l'existence physique. L'âme pourrait donc être considérée comme une belle vision, ou comme une hallucination puisque tout ce qui essaie de prouver son existence provient du témoignage des mystiques et a rapport à des contacts et à des expériences qui s'expriment en termes de rêve et qui peuvent passer pour des lésions mentales, ou tout au moins, en tentative d'échapper au réel et qui, de toute façon n'ont pas de fondement certain. Ainsi parlent les matérialistes et ceux qui ne veulent tenir compte que des faits scientifiquement prouvés. Croyance, témoignage verbal, espoir, événements psychiques curieux et inexplicables, la masse des opinions insuffisamment formées et les découvertes des visionnaires (qui étaient probablement des cas psychopathiques) tout cela n'est pas suffisant pour prouver le fait de l'âme.

Ils ne sont que la preuve de la capacité de l'homme, d'imaginer, de construire des images et des scènes, et du besoin de se perdre lui-même et son terrible présent dans un monde de rêves, dans un avenir possible et ardemment désiré dans lequel toute frustration prendra fin, dans lequel il trouvera sa pleine expression et dans lequel chaque homme entrera en possession de cet impossible héritage qu'il a lui-même amassé, avec ses espérances non réalisées et tous les désirs inexprimés de sa vie intérieure profondément cachée. La croyance en Dieu, au Ciel et en un avenir immortel est sortie des anciennes angoisses et des terreurs ignorantes de l'humanité dans son enfance. Les hommes d'alors voyaient dans tous les phénomènes de la nature (incompréhensibles et terrifiants) l'activité d'un homme gigantesque, conçu selon la projection de leur propre conscience et que leur propre comportement pouvait irriter ou apaiser. C'est le résultat de cette action de l'homme sur la Déité qui faisait la destinée de l'homme bonne ou mauvaise, selon les réactions de ce Dieu à ses actions. Nous trouvons là l'origine des notions de ciel et d'enfer des croyances religieuses actuelles. De là grandit automatiquement l'idée d'une entité permanente appelée âme, nécessaire à la jouissance de ce ciel ou au tourment de cet enfer, selon la volonté de Dieu et comme résultat de ses actions accomplies pendant son existence dans la forme humaine.

A mesure que la forme de l'homme croissait en sensibilité et s'affinait sous l'influence des lois de sélection et d'adaptation, tandis que la vie de groupe se consolidait et que l'intégration s'affirmait ; à mesure que l'héritage de l'histoire, des arts et de la tradition s'enrichissait et faisait son impression de sorte que les idées sur Dieu croissaient ainsi que les idées sur l'âme et le monde, les conceptions de l'homme relatives à la réalité s'enrichissaient et s'approfondissaient ; de sorte que nous nous trouvons aujourd'hui en face du problème d'une pensée héritée, qui témoigne d'un monde de conceptions d'idées et d'intuitions qui traite de l'immatériel et de l'intangible, c'est le résultat d'une longue croyance en une âme et en son immortalité, mais qui ne possède aucune véritable justification.

En même temps la science nous affirme que tout ce que nous pouvons connaître avec certitude, c'est le monde tangible des phénomènes, avec ses formes, ses mécanismes, ses tubes à essais, et ses laboratoires, ainsi que les corps des hommes "terriblement et merveilleusement bien faits", divers et différents. Ce sont ces corps qui, de quelque manière mystérieuse, produisent les pensées, les rêves et les imaginations qui, à leur tour s'expriment dans les schémas formulés du passé, du présent et du futur, ou dans les domaines de la littérature, de l'art ou de la science, tout comme dans la simple vie journalière de l'homme ordinaire qui vit, aime, travaille et joue, élève des enfants, se nourrit, gagne de l'argent et dort.

Et alors quoi ? L'homme disparaît-il dans le néant, ou une partie de lui-même vit-elle, quelque part et invisible ? Cet aspect survit-il pendant un certain temps et puis disparaît-il aussi, ou bien y a-t-il un principe immortel, une entité subtile intangible, qui a une existence soit dans le corps ou en dehors de lui et qui est cet Être immuable, qui ne peut mourir, selon la croyance qu'ont entretenu d'innombrables millions d'hommes au cours des âges ? L'âme est-elle une fiction de l'imagination et la science at-elle, de façon satisfaisante nié son existence ? La conscience est-elle une fonction du cerveau et du système nerveux qui y est associé, ou accepterons-nous l'idée d'un habitant conscient dans la forme ? Notre pouvoir d'être conscient de l'entourage et d'y réagir a-t-il sa source dans le corps ou bien y a-t-il une entité qui voit et agit ? Cette entité est-elle différente et séparable du corps, ou est-elle le résultat du type de corps et de vie, et par conséquent persiste-t-elle après la disparition du corps ou disparaît-elle avec lui ? N'y a-t-il rien d'autre que de la matière, ou des énergies en perpétuel mouvement, engendrant les apparences des hommes, lesquels à leur tour, expriment l'énergie qui les traverse, aveuglément et inconsciemment, n'ayant pas d'existence individuelle ? Ou bien encore, toutes ces théories sont-elles partiellement vraies et pourrons-nous comprendre la nature et l'être de l'homme en opérant leur synthèse et en acceptant leur prémisse générale ? Ne serait-il pas possible que les partisans du "mécanisme" et les investigateurs scientifiques aient raison dans leur conclusion relative au mécanisme et à la nature de la forme, et que les penseurs spirituels aient également raison en affirmant le fait d'une entité immortelle ? Cependant il manque quelque chose qui puisse combler le fossé entre les deux positions. Pourrions-nous découvrir ce quelque chose, qui serait en même temps le lien entre le monde intangible de l'être réel et le monde appelé tangible de la vie formelle.

Lorsque l'humanité aura l'assurance de la divinité et de l'immortalité, lorsqu'elle aura acquis la connaissance de la nature de l'âme et du royaume dans lequel cette âme fonctionne, son attitude vis-à-vis de la vie journalière et des affaires courantes subira une telle transformation que nous assisterons vraiment à l'apparition d'un nouveau ciel et d'une nouvelle terre. Une fois que l'entité centrale qui occupe chaque forme humaine sera reconnue et connue pour ce qu'elle est dans son essence, lorsque sa divine persistance sera établie, alors nous verrons nécessairement le commencement du règne de la loi divine sur la terre, une loi qui s'imposera sans heurt et sans opposition. Cette réaction bénéfique aura lieu parce que les penseurs de la race seront unis dans une conscience générale de l'âme, et qu'une conscience de groupe conséquente leur permettra de voir le but sous-jacent à l'action de la loi.

Exprimons cela plus simplement. On nous dit dans le Nouveau Testament que nous devons nous efforcer de permettre au mental qui habitait le Christ, de se manifester aussi en nous. Nous travaillons à perfectionner la loi du Christ, sur terre ; nous essayons de développer la conscience christique et d'instaurer la loi christique qui est l'amour. Tout cela doit se réaliser dans l'âge du Verseau, où nous verrons la fraternité établie sur la terre. La loi du Christ est la domination des lois spirituelles fondamentales. Le mental du Christ est une phrase exprimant un concept de la loi de l'amour divin intelligent qui stimule la loi de l'âme à l'intérieur de toutes les formes et amène le règne de l'Esprit. Il n'est pas facile d'exprimer la nature de la révélation qui s'annonce. Elle implique la reconnaissance de la part de tous les hommes du fait que la "substance mentale" ("mind-stuff"), ainsi que l'appellent les Hindous, à laquelle leur mental est relié, et dont leur corps mental est partie intégrante fait aussi partie du mental du Christ, du Christ cosmique, dont le Christ historique est, sur notre planète, le représentant destiné. Lorsque les hommes, par la méditation et le service de groupe, auront développé une reconnaissance consciente de leur propre mental contrôlé et illuminé, ils seront initiés à la conscience de l'être véritable, et auront de ce fait un savoir qui leur prouvera le fait de l'âme, sans aucun doute possible.

Le Mystère des Ages est sur le point d'être révélé, et c'est par la révélation de l'âme, que ce mystère, caché derrière elle sera révélé. Nous savons que les écritures du monde ont toujours prophétisé qu'à la fin de l'âge, nous aurions la révélation de ce qui est secret, et que nous verrions apparaître dans la lumière du jour ce qui, jusque-là, avait été caché et voilé. Or, le cycle actuel est la fin de l'âge, et au cours des deux cents prochaines années nous verrons l'abolition de l'idée de la mort, telle que nous comprenons maintenant cette grande transition, et la démonstration du fait de l'âme.

L'âme sera reconnue comme étant une entité, comme étant l'impulsion motivante, et comme centre spirituel se trouvant derrière toutes les formes manifestées. Au cours des prochaines décades, nous assisterons à l'affirmation de certaines croyances. Le travail du Christ et sa principale mission il y a deux mille ans, était de démontrer les possibilités divines et les pouvoirs latents existant en chaque homme. La proclamation qu'Il fit, disant que nous étions tous les fils de Dieu et que nous avions tous un Père universel, ne sera plus dans l'avenir, considérée comme une belle phrase, symbolique et mystique, mais sera reconnue comme un fait scientifique.

Notre fraternité universelle et notre immortalité essentielle seront démontrées et comprises comme des faits de la nature. Lorsqu'Il vint, Il dit que ce n'était pas la paix qu'Il apportait, mais un glaive, et ésotériquement Il fut en effet le "Diviseur Cosmique" Pourquoi ? Parce que, en établissant l'unité, Il fit aussi la distinction entre le corps et l'âme. Le corps et l'âme ne sont cependant que les deux parties d'un seul tout, ceci ne doit pas être oublié. C'est en établissant le fait de l'âme et de son expression, le corps, que la totalité apparaît dans son entier.

Comment cette révélation aura-t-elle lieu ? Nous entrons ici dans le domaine de la prophétie et de la prévision, contre lesquelles beaucoup de gens ont une prévention. Ils disent que la seule chose qui importe est d'aider la vie spirituelle de l'âme, et il leur semble que le fait de promettre une aide et une révélation dans le futur, de faire miroiter devant l'aspirant de belles spéculations, porte en lui les germes du danger d'entraîner pour le présent une attente paresseuse, d'encourager l'inertie statique et d'inutiles imaginations. Mais "où il n'y a pas de vision, le peuple périt" et d'autre part, tant de choses sont advenues depuis les derniers deux siècles, tant de choses ont déjà été révélées, que nous pouvons considérer que nous avons en elles une base ferme pour tabler sur l'avenir. Si au seizième siècle, on avait prédit aux penseurs du monde, les développements qui ont lieu aux dix-neuvième et vingtième siècles ne fûtce que dans les domaines de la science et de la psychologie, tout cela leur eut semblé étrange et impossible ! De même, je peux vous prédire des choses beaucoup plus étranges encore, tant de choses sont déjà arrivées, les témoignages de véracité s'accumulent avec une telle rapidité dans le monde, qu'en vérité nous ne devons plus nous étonner de rien.

Le fait de l'âme sera apporté à la reconnaissance de la race par diverses voies, et la révélation se fera de tant de manières différentes que tous les genres de mentalité seront satisfaits. Je ne vous en indiquerai que quelques-unes.

Les types psychiques augmentent rapidement en nombre dans le monde, et la sensibilité grandissante à l'impression qui se marque dans toute la race est à la fois un sujet de satisfaction et de danger. Partout dans le monde, les aspirants enregistrent des contacts jusqu'alors insoupçonnés, voient un monde phénoménal qui leur était jusqu'à présent caché, et se rendent compte en général d'une expansion de conscience. Ils enregistrent  des phénomènes, dans un monde qui est le plus souvent l'astral, parfois le mental, et occasionnellement l'égoïque, qui les initient à une nouvelle dimension de conscience et à un nouvel et différent état d'être. Cette expansion de conscience, d'une part les encourage dans leur effort et d'autre part augmente la complication de leur voie d'aspirant. Cette sensibilité croissante est un fait universel ; elle est la cause de l'augmentation du spiritisme et des sciences psychiques, et aussi de l'augmentation de la tension nerveuse, des mauvaises conditions nerveuses, et des problèmes de plus en plus compliqués qui se présentent au psychiatre ; de nouvelles affections nerveuses et de nouvelles maladies mentales se répandent. Cette sensibilité est la réponse du mécanisme de l'homme aux développements qui s'approchent, et la race considérée dans son ensemble acquiert peu à peu une condition dans laquelle elle sera capable de "voir et d'entendre" ce qui jusqu'à présent n'était pas révélé.

Le développement du sens de la couleur et la capacité, en musique, de répondre aux quarts de tons et aux nuances subtiles, indiquent un amincissement du voile qui sépare le monde des phénomènes tangibles et extérieurs, de celui de l'existence subjective et de la matière plus subtile.

De même, le développement de la vision éthérique et le nombre de plus en plus grand d'individus clairvoyants et clairaudients révèle l'existence du plan astral et de la contrepartie éthérique du monde physique. De plus en plus de gens deviennent conscients de ce domaine subjectif, ils "voient" des êtres qui sont, soit ceux qu'on appelle les "morts" soit d'autres qui, dans le sommeil ont abandonné leur enveloppe physique. Ils deviennent sensibles à des couleurs et à des teintes particulières, à des courants de lumière qui n'appartiennent pas au monde physique ; ils entendent des voix et des sons qui émanent d'êtres qui n'emploient pas l'appareil vocal physique ainsi que des formes d'existence non corporelle.

Le premier pas pour établir le fait de l'âme est de prouver celui de la survivance, bien que cette dernière ne prouve pas nécessairement l'immortalité. C'est cependant un pas dans la bonne direction. Que quelque chose survive au processus de la mort, et que quelque chose persiste après la désintégration du corps physique est déjà solidement prouvé. Car si cela n'était pas, nous serions les victimes d'une hallucination collective, les perceptions du cerveau et du mental de milliers de gens seraient fausses et décevantes, maladives et déformées. Une aussi grande folie collective est plus difficile à admettre que l'alternative d'une expansion de conscience. Toutefois, ce développement psychique ne prouve pas le fait de l'âme, mais il sert à ébranler le point de vue matérialiste.

C'est parmi les penseurs de la race que surgira la première reconnaissance certaine de l'âme ; cet événement sera le résultat de l'étude et de l'analyse, par les psychologues, de la nature du génie et de la signification du travail créateur.

Certains hommes et certaines femmes, dominent de haut leurs semblables, en produisant ce qui est superlatif dans leur domaine ; leur travail contient un élément de divinité et d'immortalité. Le travail des artistes créateurs, les perceptions intuitives des grands chercheurs scientifiques, l'imagination inspirée des poètes, et la vision des idéalistes illuminés, tout cela doit encore être justifié et expliqué, car les lois sous lesquelles travaillent ces individus ne sont pas découvertes.

Les psychologues ont accordé trop d'importance à l'étude des cas anormaux, des mentalités perverties et faussées et des équipements défectueux, et l'attention voulue n'a pas été donnée à ces cas divinement anormaux et à ces types de conscience qui dépassent le stade ordinaire de l'intelligence consciente humaine. On trouve ces états super-normaux chez les grands artistes, musiciens, dramaturges, écrivains et multiples autres types de créateurs qui ont été la gloire du règne humain au cours des âges et qui brilleront d'une plus grande gloire encore au cours des siècles futurs.

Lorsque l'hypothèse de l'âme sera acceptée, lorsque la nature de l'énergie spirituelle qui s'épanche à travers l'âme sera admise, et lorsque le mécanisme des centres de force sera étudié, de rapides progrès vers la connaissance seront possibles. Lorsque par la méditation, on fera des expériences pour produire créativement soit une beauté contactée, soit une idée révélée, ou un prototype aperçu, on pourra apprendre à cultiver le génie et on saura comment entraîner les individus à travailler de façon créatrice. Alors on découvrira beaucoup de choses au sujet des centres de l'homme, ces centres où habite le principe divin et à partir desquels le Christ intérieur peut agir. C'est pourquoi l'étude de la super conscience doit être entreprise et pas simplement celle de la soi-conscience ou de la subconscience. C'est par cette étude, menée avec un esprit ouvert, que la psychologie moderne arrivera à la reconnaissance de l'âme.

Le domaine d'investigation est tellement vaste que je ne puis faire qu'indiquer quelques-uns des champs de recherches possibles :

1. L'investigation de la nature du génie, et ensuite sa culture définie et spécialisée.

2. L'entraînement au travail créateur, et une étude sur la différence entre ce genre d'entraînement, et l'entraînement au travail professionnel. Le travail créateur est une preuve du fait de l'âme ; l'entraînement professionnel est une démonstration du type de la personnalité.

3. L'investigation scientifique des pouvoirs dans l'homme, en portant spécialement l'attention sur la télépathie. On se rendra compte que la télépathie agit de mental à mental, de l'âme au mental, et pas seulement par communication de cerveau. Ce domaine de recherche est l'un des plus prometteurs, bien que présentant encore beaucoup de difficultés. Le fait de l'existence de l'âme ne sera prouvé au moyen de la télépathie qu'après l'année 1945. A ce moment, un événement aura lieu dans le monde et un enseignement nouveau et particulier aura été donné, qui jettera une lumière nouvelle sur tout le sujet du phénomène télépathique.

4. L'entraînement scientifique de clairvoyants et le développement intelligent des pouvoirs de clairvoyance par l'intelligence du monde, laisse encore beaucoup à désirer pour le moment, mais constituera le résultat du contrôle mental et de l'illumination. Les hommes apprendront comment soumettre le mécanisme du corps à un courant d'énergie spirituelle stimulante qui mettra en activité les pouvoirs de la nature psychique ; les anciennes méthodes, dites de développement des centres, seront alors abandonnées parce que reconnues dangereuses et inutiles.

Nous pourrons observer une reconnaissance progressive du fait du "soi" dans le champ de la psychologie moderne. Le problème des psychologues est de comprendre la relation ou l'identité entre ce "soi" et l'âme.

Toutefois, c'est du domaine de la science que viendra la plus grande contribution. Le fait de l'âme sera finalement prouvé par l'étude de la lumière, des radiations et d'une prochaine évolution dans les particules de lumière. Grâce à ce développement imminent, nous-mêmes verrons mieux et plus profondément dans ce que nous voyons aujourd'hui. Le changement cyclique dans la faune et la flore de notre planète est un fait reconnu par la science naturelle. Certains animaux dont l'espèce était abondante et familière il y a quelques milliers d'années, ont maintenant disparu ; c'est au moyen de leurs os que nous essayons de reconstruire leur forme. Il y a des arbres et des fleurs qui, à un moment donné, ont recouvert la terre, et qui ont aussi complètement disparu ; seuls leurs restes fossilisés nous indiquent qu'il y eut une végétation profondément différente de celle dont nous jouissons actuellement. L'homme lui-même a tellement changé qu'il nous est difficile de reconnaître "l'homo sapiens" dans les races primitives du lointain passé. Cette mutabilité et cette disparition de certains types sont dues à plusieurs facteurs dont l'un est prédominant. C'est la qualité de la lumière engendrant la croissance, la vitalité et la fertilité dans les règnes de la nature, qui a changé plusieurs fois au cours des âges, et qui en se modifiant a entraîné des mutations correspondantes dans le monde phénoménal. Du point de vue ésotérique, toutes les formes de vie sur notre planète sont affectées par trois types de substance lumineuse et actuellement un quatrième type fait graduellement sentir sa présence. Ces types de lumière sont :

1. La lumière du soleil.

2. La lumière de la planète elle-même, non pas la lumière réfléchie du soleil, mais sa propre radiance inhérente.

3. La lumière émanant du plan astral ; "lumière astrale" qui s'infiltre et pénètre de plus en plus et fusionne avec les deux autres types de radiance.

4. La lumière qui commence aussi à se mélanger aux trois précédentes, qui émane d'un état de matière que nous appelons le plan mental, lumière qui est un reflet du domaine de l'âme.

Une intensification de la lumière va en se poursuivant continuellement, cette intensification débuta à peu près au moment où l'homme découvrit l'usage de l'électricité, et cette découverte est le résultat de cet accroissement. L'électrification de la planète, par l'usage largement répandu de l'électricité est l'un des faits qui marquent l'inauguration de l'âge nouveau, et qui apportera son aide à la révélation de la présence de l'âme. Il ne faudra plus longtemps pour l'intensification de la lumière, devenant si grande qu'elle apportera une assistance matérielle au déchirement du voile qui sépare le plan astral du plan physique ; le réseau séparateur éthérique sera aussi prochainement dissipé, et ceci permettra un influx plus rapide du troisième aspect de la lumière. La lumière du plan astral (une radiance semblable à celle des étoiles) et la lumière de la planète elle-même seront ainsi plus intimement mélangées, et les résultats sur l'humanité, ainsi que les autres trois règnes de la nature seront extrêmement importants.

Par exemple, l'effet sera remarquable sur l'oeil humain, et de sporadique qu'elle est actuellement, la vision éthérique deviendra courante et universelle. Il nous deviendra possible de voir les couleurs dans les gammes infrarouge et ultraviolette du spectre, et nous verrons ce qui nous est actuellement caché. Toutes ces découvertes détruiront peu à peu l'assise des matérialistes et ouvriront la voie, d'abord à l'admission de l'âme comme hypothèse valable, et ensuite à la démonstration de son existence. Tout ce qui nous est donc nécessaire c'est plus de lumière dans le sens ésotérique, pour voir l'âme. Cette lumière nous sera bientôt dispensée et nous comprendrons alors le sens de ces mots : "et dans Ta lumière, nous verrons la lumière."

Cette intensification de la lumière se poursuivra jusqu'en 2025, époque à laquelle succédera un cycle de stabilité relative, c'est-à-dire d'éclat constant, sans grand accroissement. Au cours du second décan du Verseau, les trois aspects seront de nouveau fortifiés par l'accroissement de lumière du quatrième aspect, cette lumière qui émane du domaine de l'âme et nous atteint par la "chitta" ou substance mentale universelle. Celle-ci inondera le monde. Vers cette époque, l'âme sera reconnue comme un fait, et en conséquence de cette reconnaissance, notre civilisation entière subira une modification telle, que nous ne pouvons même pas en deviner l'aspect. Au cours des dix prochaines années, il se fera un grand accroissement dans la fusion des trois premières formes de lumière, et ceux d'entre vous qui sont prévenus de ces événements, trouveront intéressant de les observer.

L'unanimité d'opinion dans les domaines religieux et spiritualistes, dans celui de la prophétie biblique, de même qu'une étude du symbolisme de la Pyramide, conduit les étudiants à croire que, dans le futur rapproché, aura lieu un grand événement spirituel, jusqu'à présent imprévu. Ceci devrait être prévu et il faudrait s'y préparer. Je ne fais pas allusion ici à la venue d'un individu. Je parle d'un processus naturel qui aura des effets à longue portée.

Il y a encore d'autres champs d'activité qui apporteront aussi leur quote-part dans la démonstration du fait de l'âme. Il y a un aspect de la conscience humaine qui a toujours déconcerté le psychologue matérialiste, c'est le curieux pouvoir de prévision, la capacité de prévoir et de prédire avec exactitude des événements futurs, proches ou lointains. Il y a par exemple des avertissements donnés par quelque moniteur intérieur, qui maintes fois ont sauvé l'homme de la mort ou de désastres ; il y a des apparitions, à leurs amis et parents, d'hommes ou de femmes qui venaient de mourir et cela avant que leur mort soit connue. Il ne s'agit pas de connaissance télépathique de cette mort, mais d'apparition de la personne elle-même. Il y a ce pouvoir de participer à des événements qui se passent en des lieux éloignés et de se souvenir de tous les détails relatifs à l'endroit, aux personnes, etc.

Ces pouvoirs et d'autres similaires ont longtemps troublé les investigateurs et doivent maintenant être correctement expliqués. En les étudiant avec sagesse, en collationnant les évidences et en recherchant les preuves, on commence à comprendre qu'il existe dans l'homme un certain facteur qui n'est limité ni par le temps ni par l'espace et qui transcende la conscience normale humaine. Les recherches et explications actuelles sont inadéquates et ne s'accordent pas de façon satisfaisante à tous les faits. Ce n'est que lorsque l'on considérera ces derniers du point de vue de l'âme, avec sa faculté d'omniscience et sa liberté en ce qui regarde le passé, le présent et l'avenir (car ceux-ci se confondent dans la conscience de l'Éternel Présent), que nous pourrons commencer à comprendre plus clairement le processus. Lorsque le véritable Habitant du corps sera reconnu, et lorsque les lois de la prévision seront découvertes, et lorsque ce pouvoir de prévoir sera devenu plus courant, alors nous découvrirons de nombreuses preuves de l'existence de l'âme. Il sera impossible d'admettre des phénomènes qui seront devenus ordinaires et courants, sans admettre en même temps son existence.

C'est donc selon ces lignes très diverses que les preuves de l'âme s'accumuleront. L'accumulation des témoignages et des évidences peut constituer un champ d'activité fructueux. L'évidence de l'âme, prouvée par l'entraînement des hommes de type supérieur à l'usage de leurs forces d'âme, de leurs pouvoirs d'âme et dans le contrôle entraîné du mécanisme sera d'un ordre si élevé et si scientifiquement présentée, qu'elle sera considérée comme aussi importante et aussi justifiable que n'importe quel résultat de recherche dans les autres domaines scientifiques.

L'étude de l'âme sera, d'ici peu, aussi légitime et respectable que la recherche des problèmes scientifiques, comme par exemple la nature de l'atome. L'investigation sur l'âme et sur les lois qui la gouvernent occupera bientôt l'attention des esprits les plus fins. La nouvelle psychologie réussira finalement à prouver son existence, et parallèlement, la réponse intuitive et instinctive de l'humanité à la nourriture de l'âme, émanant du côté invisible de la vie démontrera avec succès l'existence d'une entité spirituelle dans l'homme, une entité parfaitement sage, immortelle, divine et créatrice.

Mais ce processus continuerait à être lent, s'il n'y avait pas le travail effectué actuellement par un groupe de disciples et d'initiés, collaborant avec le Maître P., Qui a Son quartier général en Amérique et Qui avec Ses disciples fait énormément pour stimuler les différentes écoles psychologiques dans le monde. Il est inutile, pour les étudiants, de chercher à découvrir l'identité de ce Maître. Il agit par le truchement de mouvements et d'écoles de pensée et ne travaille pas en particulier avec des individus. Il oeuvre pratiquement entièrement sur le plan mental, au moyen du pouvoir de la pensée et Il est totalement inconnu, sauf de Ses coopérateurs, dans les divers pays du monde et des disciples de Son rayon, le quatrième Rayon. Beaucoup de ce qui apparaît actuellement dans le domaine de la psychologie est dû à Son action de stimulation sur le mental des chefs de mouvements. Il agit sur eux, sur le plan mental, mais ne les contacte pas en tant qu'individus du plan physique.

L'urgence des temps est grande, les Maîtres sont extrêmement actifs et profondément préoccupés actuellement par le sauvetage du monde. Ils n'ont pas le temps de faire du travail personnel, sauf avec leurs propres groupes de chélas acceptés, qui tous aussi s'occupent activement du travail mondial (sinon ils ne seraient pas dans de tels groupes). Les Maîtres s'occupent aussi, de façon intermittente, de petits groupes d'élèves en probation, afin de leur offrir une opportunité en leur donnant des directives de temps en temps. Chacun d'Eux a un petit, très petit nombre d'aspirants, qu'Ils entraînent, en vue de remplacer à mesure les chélas qui passent à l'initiation ; mais en dehors de ces deux groupements, Ils ne font pas de travail personnel au cours de ce siècle, abandonnant la direction des nombreux aspirants aux soins d'initiés et de chélas de grade moindre.

Même Leur travail avec Leurs chélas personnels est en ce moment très restreint, et le mot d'ordre a été passé aux disciples travaillant dans le monde de "se tenir sur leurs propres pieds", de faire appel à leur propre jugement, et en un mot, de ne pas handicaper les Maîtres à cette époque difficile et dangereuse, en invoquant inutilement Leur attention.

Ce qui peut advenir dans le monde en ce moment est tellement important, l'humanité se trouve devant de telles opportunités, les Maîtres sont tellement accaparés par les affaires mondiales et par les personnages marquants qui se trouvent à la tête des nations, que les instructions pour les individus moyens dans les divers petits groupes occultes et sociétés, sont temporairement suspendues. Le temps pendant lequel certains aspects du Plan doivent être mis en mouvement, selon les directives des Grands Êtres, est relativement si court que tous les véritables chélas accomplissent seuls leur travail, et s'efforcent de résoudre leurs problèmes sans faire appel à l'aide du Maître, laissant à ce dernier toute Sa liberté pour un travail beaucoup plus important. Plus un disciple est proche d'un Maître, mieux il comprend cela, et plus il s'efforce de faire son devoir, d'apprendre ses leçons, d'aider l'humanité, tentant ainsi d'alléger un peu le poids du travail qui pèse sur les épaules du Maître.

Le monde actuel est rempli de disciples de divers degrés, dont chacun, à sa place, est capable de guider et d'aider quelques aspirants.

Le monde est plein d'enseignements et de livres aptes à inspirer et à aider les véritables chercheurs de connaissance spirituelle. Au cours de ces cinquante dernières années, de nombreux enseignements ont été dispensés, beaucoup d'entraînement ésotérique a été révélé, tout cela est à la disposition de ceux qui cherchent sérieusement. Les aspirants ont un vaste matériel d'étude, beaucoup de théorie à faire passer dans la pratique et ceci laisse aux Maîtres les mains libres pour un travail plus important.

L'un des faits intéressants actuel et l'un des facteurs qui servira finalement le travail de démonstration du fait de l'âme, est la masse des communications, d'écrits inspirés et de messages télépathiques qui inondent le monde. Ainsi que vous le savez, le mouvement spiritualiste accumule une littérature abondante d'écrits inspirés ou pseudo-inspirés, les uns d'un ordre très élevé et émanant incontestablement de disciples hautement évolués, d'autres de qualité très médiocre. On en trouve dans les différentes sociétés théosophiques et dans les groupes d'occultisme. Les véritables communications qui ont fréquemment une profonde valeur spirituelle, contiennent un enseignement et une aide valable pour l'aspirant.

Les étudiants feront bien de se souvenir que, ce qui a de l'importance, c'est la teneur de l'enseignement et non sa source supposée : ce n'est donc que sur leur valeur intrinsèque que ces écrits et communications doivent être jugés. Ces communications émanent le plus souvent du plan de l'âme, et celui qui les reçoit est, soit inspiré par sa propre âme, ou bien il a puisé au niveau de pensée et de connaissance du groupe de rayon auquel appartient son âme. Il se met en rapport avec un réservoir de pensée et il fait usage de son mental et de son cerveau pour traduire ces pensées en paroles.

Dans des cas plus rares, l'homme qui reçoit un message dicté, est en rapport télépathique avec un disciple plus avancé que luimême, et un chéla de son groupe "impressionne" son mental. Ce chéla, qui est plus proche du Maître que lui, lui transmet certaines connaissances qu'il a acquises du fait qu'il est capable de vivre dans l'aura du Maître. Mais le Maître n'intervient en rien dans ce processus qui se passe donc entièrement entre le chéla et l'aspirant. Dans ces cas il arrive fréquemment que le récepteur de la communication commette l'erreur de croire que c'est le Maître lui-même qui lui a dicté quelque chose, alors qu'en réalité, par l'intermédiaire d'un chéla plus avancé que lui, il n'a fait que contacter l'atmosphère de pensée du Maître.

Aucun des Maîtres de la sixième initiation (tels que le Maître M. et le Maître K.H.) ne s'occupent, à l'époque actuelle, de travail de dictée avec Leurs disciples. Ils sont trop occupés par les problèmes mondiaux, et le travail de surveillance des destinées des grands chefs des diverses nations, pour trouver le temps de dicter des enseignements en particulier à un disciple, dans un champ d'activité restreint, et relativement sur des sujets qui sont déjà suffisamment connus pour que le disciple puisse les étudier seul et sans aide. Deux Maîtres travaillent télépathiquement et par dictée, avec de nombreux disciples acceptés. Leur objectif est d'inspirer ces disciples, qui s'occupent de travail mondial, relativement à une plus grande utilité pour le Plan. Ils agissent ainsi dans le but d'influencer quelques savants de valeur oeuvrant dans le domaine des sciences et du bien-être social, avec les connaissances qui les rendront capables de prendre les mesures nécessaires pour l'avancement de l'humanité dans une plus grande liberté. Mais, à part ces deux Maîtres je n'en connais pas d'autres, dans cette génération, qui fassent ce genre de travail, en grande partie confié à Leurs disciples et initiés. La majorité des "communicateurs" actuels (travaillant avec les aspirants sur le plan physique) sont des chélas actifs, acceptés qui vivent dans l'aura de pensée d'un Maître et de Son groupe, et s'efforcent alors d'influencer des individus, dans les différents groupes disséminés dans le monde. C'est de là que provient le nombre croissant de communications, d'écrits inspirés, d'enseignements et de messages personnels. Ajoutez à cela une quantité équivalente de communications qui proviennent de la propre âme des transmetteurs et du domaine du subconscient et vous comprendrez pourquoi ce matériel est si volumineux. On peut être reconnaissant pour la réaction et la sensibilité grandissantes de l'homme.

La première réaction et effet de la réception de ces communications est souvent une recrudescence de l'orgueil spirituel et de l'ambition ; la "descente" de cet enseignement, du mental dans le cerveau, et du cerveau en mots et phrases est souvent lamentablement inadéquate ; il y a fréquemment erreur quant à la source de ces instructions, et tout cela est dû au manque d'humilité de l'homme et à son manque du sens des proportions. Malgré cela, le résultat de cet influx venant du côté subjectif de la vie est : l'acquisition de nouvelles connaissances, un plus grand dévouement au Plan, et des indications qui nous conduiront finalement à une assurance. Les hommes sauront et ils sauront bientôt que l'âme n'est pas une fiction imaginaire, que ce n'est pas simplement une manière symbolique d'exprimer une espérance profondément ancrée, que ce n'est pas un mécanisme de défense construit par l'homme, et que ce n'est pas non plus un moyen illusoire d'échapper à la détresse présente. Ils sauront que l'âme est un Être, un Être responsable de tout ce qui apparaît sur le plan phénoménal.

Il nous reste à considérer les deux questions suivantes :

Question 4. Quelle est la valeur des connaissances relatives aux sept rayons ?

Question 5. Quelle est la signification de ces importantes qualités de l'âme que sont la sensibilité, la conscience, la connaissance consciente et la lumière ?

Question 4.

Quelle est la valeur des connaissances relatives aux sept rayons ?

La question quatre est importante parce que sa valeur pratique est vitale. En dernière analyse, une définition donne une satisfaction mentale mais n'est pas un critère quant à l'application de la connaissance.

Par-dessus tout, il faut que l'aspirant soit pratique. L'époque de la conscience mystique et rêveuse est presque révolue. Lorsque l'homme, par l'étude de la psychologie, sera arrivé à une plus exacte connaissance de luimême, il pourra commencer à agir avec précision et intelligence ; il saura avec certitude quel est le chemin à suivre, il comprendra les forces de sa propre nature et comment ces forces le conduiront à l'action juste en rapport avec les forces de son milieu environnant. Les aspirants doivent s'efforcer de mettre en application pratique les vérités qu'ils ont saisies, ce qui réduira leur responsabilité. Car où il y a connaissance acquise et nonusage de cette connaissance, il y a danger et possibilité de pénalité subséquente.

Il y a dans les livres précédents, quantité de choses qui attendent d'être adaptées par vous au service. Beaucoup de choses seront imparties dans le présent volume, mais les étudiants doivent se souvenir que la connaissance qu'ils recevront dépendra de leur propre appel et invocation. Le rapport entre moi et ceux qui lisent ce traité, n'est pas celui d'un professeur qui impose un système de connaissance à un groupe d'élèves dociles. Le groupe est simplement un canal par lequel un aspect particulier de la sagesse sans âge peut atteindre un monde dans l'attente. Je ne vous considère pas comme un groupe de bonnes gens qui, à cause de leur degré d'évolution, ont mérité de recevoir quelque chose d'ésotérique et d'exceptionnel qui doit demeurer caché au restant de l'humanité.

Je vous considère comme des individus sincèrement intéressés par la vie spirituelle, essayant de manifester l'intelligence et ayant la volonté (plus ou moins forte) d'essayer de vivre comme des âmes, et d'utiliser l'enseignement donné dans toute la mesure où il peut être compris. L'usage que peuvent en faire les étudiants est entièrement laissé à leur choix. Mais la valeur de n'importe quel groupe d'aspirants et de disciples consiste en ceci : ils peuvent, si tel est leur désir, et si leur aspiration est suffisamment puissante, évoquer cet enseignement et créer ainsi un centre à travers lequel cet enseignement pourra commencer à façonner la pensée humaine, à jeter une lumière sur les problèmes de la psychologie, à augmenter la somme de vérité relative aux sept rayons (ce septennat ancien si peu compris), ce qui amènera une nouvelle réalisation et la mise en route d'une nouvelle science dans le domaine de la psychologie.

Vous posez la question : En tant que groupe, que pouvons-nous faire d'utile et comment constituer un bon canal pour l'assistance de l'humanité ?

Avant tout, veillez à ce que votre attitude envers tout enseignement soit celle d'une volonté de servir, sans pensée personnelle. Ce qui est important c'est l'accroissement de la réalisation spirituelle et l'élévation de l'humanité, et non votre croissance ou votre développement personnel, ni votre propre satisfaction de recevoir des informations nouvelles et spéciales. Votre croissance est assurée et votre âme resserrera son empire sur son instrument lorsque votre mental et votre effort seront orientés vers le service de groupe, lorsque votre langue aura appris l'inoffensivité, sous l'influence de l'influx de l'Amour.

Deuxièmement, ne permettez pas à votre mental de s'occuper d'inutiles spéculations quant à l'identité de l'instructeur. Qu'importe son identité.

Pouvez-vous prouver son identité de quelque manière ? Et de quelle valeur sont les dires d'un étudiant qui prétend en être informé ? Vous ne pouvez savoir s'il a tort ou raison, c'est pourquoi ces discussions sont une perte de temps, un temps que vous pourriez consacrer à un service utile, à l'étude des choses essentielles de la vie, ou à la méditation.

Ce qui importe, c'est ce qui est enseigné. Ce qui compte, ce sont ces aspects de la vérité que je présente à votre considération, l'aide que je peux vous donner, la stimulation spirituelle et mentale à laquelle je peux vous soumettre. L'entraînement de l'intuition à reconnaître la vérité spirituelle devrait être l'objet de vos efforts. La seule autorité est l'enseignement et non celui qui enseigne ; c'est sur le roc de l'autorité que beaucoup d'écoles ont sombré. Il n'y a qu'une seule autorité : celle de l'âme immortelle de chaque homme ; c'est la seule autorité qui doive être reconnue.

Apprenez à saisir correctement l'enseignement et à le considérer pour ce qu'il est. Une partie de cet enseignement ne servira que plus tard, la véritable signification de ce Traité sur les sept Rayons n'apparaîtra dans les connaissances générales de l'humanité que vers la fin de ce siècle, à moins que, ce qui est révélé maintenant, n'évoque des changements plus grands que ceux qu'escompte la Hiérarchie. Certains enseignements sont d'une utilité immédiate pour chacun de vous. D'autres jetteront une lumière sur les problèmes de la psychologie moderne, et serviront de lien entre les divers aspects de la science de l'âme. La croissance des disciples se fait de nos jours par la découverte du réservoir de nourriture qu'est leur âme, et par cette constatation que la source de leur force se trouve dans l'enseignement de groupe et dans l'effort de groupe. Nous entraînons des  hommes à vivre comme âmes et non comme des enfants qui doivent encore être élevés et protégés par des règles et des ordres. Comme âmes, les hommes puisent leur vie dans l'océan de l'universel et non plus dans le petit puits du particulier. Portant leurs petites amphores ils trouvent leur chemin vers cet océan et puisent ce dont ils ont besoin pour eux-mêmes.

Dans la lumière de votre propre intuition et de votre mental illuminé (développé et amené au point voulu par la méditation) choisissez cet aspect de l'enseignement qui vous convient et qui peut vous aider, et appliquez-le selon vos nécessités et votre degré de développement.

L'époque des contacts avec la personnalité, de l'attention accordée à la personnalité et des messages personnels est passée, elle est passée depuis assez longtemps déjà, sauf dans la vallée de l'illusion, sur le plan astral.

Ceci peut sembler dur, mais les véritables disciples le comprendront. Du fond de leur propre expérience et lutte, ils savent qu'il en est ainsi. Ce qui importe, c'est le groupe des Maîtres, la Hiérarchie dans son ensemble, et son interaction avec l'humanité. Ce qui compte c'est le groupe de disciples d'un Maître, et ses relations avec les disciples en probation sur le plan physique, lesquels forment des groupes sur toute la surface du monde, peu importe ou ces unités se trouvent. Ce qui a une importance vitale, c'est le corps d'enseignement dont on peut disposer et ses effets sur le mental collectif des penseurs de la race ; ce qui nous apparaît à nous, instructeurs, comme d'importance suprême c'est l'interaction entre le groupe subjectif de travailleurs mondiaux et, sur le plan extérieur objectif, ceux qui aiment l'humanité. La satisfaction de l'aspiration individuelle, la réponse aux désirs des aspirants et la stimulation de l'ambition spirituelle ne nous intéressent pas. Les temps sont trop graves et la crise trop aiguë.

Il est cependant de fait qu'il y a aujourd'hui des groupes d'aspirants qui reçoivent des instructions particulières, et des disciples qui sont soumis à un entraînement bien déterminé. Mais il faut bien spécifier que (en dépit de toutes les affirmations contraires de tous les dévots du monde) rien, dans ces cas, n'est donné en ce qui concerne les détails de la vie de la personnalité. Les problèmes spécifiques relatifs à la santé, aux finances, à la famille ne sont ni traités, ni considérés ; rien n'est fait pour, et aucun temps n'est donné à l'instable personnalité quant à son confort ou sa satisfaction. Ce qui est entrepris c'est l'entraînement des aspirants à la technique du développement spirituel ; des suggestions peuvent être faites pour corriger des facteurs cachés produisant des conditions émotionnelles ; des méditations peuvent être arrangées pour obtenir certains résultats ; des instructions sur les lois gouvernant l'union avec l'âme peuvent être offertes ; mais aucun travail relatif à la personnalité n'est tenté. Les disciples doivent manoeuvrer eux-mêmes leur propre personnalité. Sous le fardeau du travail mondial, les Maîtres trouvent de moins en moins de temps à consacrer même à Leurs disciples. Comment alors en donner à ceux qui ne sont pas des disciples acceptés, pour s'occuper de leurs petites affaires ?

Cependant, plus tard, de plus en plus de groupes seront formés, qui fonctionneront sur une base nouvelle, et même quelques-uns de ces nouveaux "organismes de groupe" sont déjà en formation dans le monde actuel. Ils ne sont encore que des "expériences" et il se peut que ces dernières s'avèrent prématurées ou indésirables. L'enseignement donné dans ces nouveaux groupes, les suggestions faites, les expériences d'entraînement proposées et la technique impartie ne seront pas donnés personnellement et de façon privée à un membre individuel du groupe, mais tout est fait ouvertement et peut être lu, connu et considéré par tous les autres membres du groupe. Ces groupes sont forcément encore très peu nombreux et très restreints. Ils sont un essai, afin de voir s'il est possible d'extérioriser les groupes rassemblés autour d'un Maître sur les plans intérieurs. Ces groupes de disciples, acceptés sur le côté intérieur, sont des organismes sensibles ; chaque membre de ces cercles rassemblés autour d'un Maître est informé de ce qui concerne le développement spirituel de ses compagnons disciples, dans le rayon du cercle où il se trouve luimême.

Ces petites tentatives de "dédoublement" sont encore à l'état embryonnaire.

C'est un test, une épreuve, et il se peut que ce soit un échec. Les membres de ces tout petits groupes extérieurs (dont la qualité de membre et la relation de groupe n'est connue que par ceux qui en font partie) doivent manifester la volonté d'être instruits et développés en tant qu'unités de groupe ; conscients entre eux de leurs échecs et de leurs succès. Ils doivent aussi observer un silence complet quant à l'existence du groupe ; un manquement à ce silence entraîne l'élimination hors du groupe. Ce qui est personnel doit être oublié et fondu dans la vie de l'entité de groupe. Les membres sont entraînés dans le groupe, le groupe est entraîné comme un tout ; il n'y a pas d'intérêt accordé à l'individu, mais seulement à l'interaction de groupe, à son intégration et à son développement.

Seuls sont pris en considération et traités, dans la vie de l'individu, ces facteurs qui pourraient empêcher le développement de la vie du groupe et son expression. Ce qui compte pour les dirigeants, c'est la note du groupe, la couleur du groupe et le développement du groupe, et l'individu n'est jamais considéré en tant qu'individu, mais uniquement dans sa relation au groupe.

Tout ce qu'on lui demande de faire, toute la discipline appliquée, tout est basé sur le désir de préserver l'équilibre du groupe, et non sur aucun intérêt personnel dans l'individu. Dans cette expérience, un homme est mis à l'épreuve pour voir quelles sont ses aptitudes. Tout d'abord il sera testé sur sa valeur comme unité de groupe, s'il satisfait à ce test, le groupe est enrichi et augmenté. S'il ne réussit pas, il est éliminé, et d'autres prennent sa place jusqu'à ce que l'unité du groupe soit atteinte et complétée ; et jusqu'à ce que ceux qui sont sincères, vrais, impersonnels et mentalement équilibrés, oublieux d'eux-mêmes et aimants, puissent travailler harmonieusement ensemble. Ils peuvent alors, comme entité de groupe, former un point focal pour la transmission de force spirituelle au monde qui en a besoin et qui attend.

Il est important de toujours se rappeler que l'attitude de l'initié qui procède à l'entraînement, ou de l'instructeur, est celle d'un complet détachement et d'une parfaite impersonnalité ; il connaît le degré de lumière de l'âme et la condition de l'aspirant, son état mental, mais il n'accorde aucune attention aux affaires de cet aspirant sur le plan physique, ni ne s'occupe de l'entraînement de sa nature émotionnelle et de son développement astral. Les aspirants apprennent à devenir des maîtres et adeptes, en traitant eux-mêmes leurs propres affaires sur le plan physique et leurs idiosyncrasies astrales. Ils doivent le faire dans la lumière et la force de leur propre âme. Nous, qui enseignons, enfreindrions une loi et contrarierions leur développement en essayant d'imposer des conditions qui ne se présentent pas naturellement. Nous risquerions aussi de provoquer une hyperstimulation dans leurs natures inférieures. Quand donc les aspirants sauront-ils que les instructeurs et les disciples avancés qui s'occupent d'eux ne travaillent que sur les niveaux mentaux et avec l'âme ? Quand donc saisiront-ils ce fait que, avant qu'un homme soit entré en contact avec sa propre âme et ait appris à fonctionner comme un mental contrôlé, il y a peu de choses que nous puissions faire pour lui ? Je le répète : nous ne nous intéressons pas aux personnalités et à leurs petites affaires. Nous n'avons ni le temps, ni le désir de nous occuper de la vie courante d'un homme. Et pourquoi le ferions-nous, alors que suffisamment de choses ont été enseignées et imprimées pour retenir l'attention de l'aspirant pendant bien des jours ? Ce n'est que lorsqu'un homme a commencé à vivre comme âme, et lorsque sa conscience s'est élevée au-dessus du monde de l'illusion, qu'il peut devenir utile. La première leçon qu'il doit apprendre est un sens des valeurs dans le temps et dans l'espace, et encore une fois, de comprendre que nous travaillons avec des âmes et que nous ne soignons pas la personnalité.

Cela vous semble-t-il trop sévère ? Si oui, cela signifie que vous êtes encore centré sur vous-même, que, si vous êtes à la recherche de votre âme, vous ne l'avez pas encore réellement contactée, que vous avez simplement senti sa vibration, sans plus. C'est que vous n'avez pas encore saisi le véritable tableau des besoins du monde, ce qui vous aurait délivré de votre propre ambition et libéré, pour travailler, comme nous travaillons (du côté subjectif) sans pensée pour soi-même, sans recherche de satisfaction spirituelle, sans aucun désir pour une tâche choisie par soimême, sans espoir de brillantes promesses pour de futurs succès, et sans ce mal de revendication pour d'agréables contacts avec ceux dont la conscience est plus étendue que la vôtre. Si tout cela est encore irréalisable pour vous, reconnaissez-le, et sachez que vous n'en serez pas blâmé. Cela indique simplement le terrain où vous vous trouvez, et le fait que l'illusion du plan astral vous domine encore et vous fait placer les réactions de la personnalité avant la réalisation de groupe.

Aussi longtemps que vous marcherez sur ce plan et fonctionnerez sur ce niveau de conscience, il n'est pas possible de vous attirer consciemment dans l'un des groupes du Maître sur les niveaux mentaux. Vous êtes encore trop destructif et personnel, vous pourriez faire du tort au groupe, y causer des troubles ; vous pourriez à cause de la stimulation de groupe, voir les choses dans une clarté pour laquelle vous n'êtes pas préparé, ce qui pourrait vous briser. Vous devez encore apprendre à accepter la direction de votre âme, à travailler harmonieusement et avec impersonnalité sur le plan physique avec le groupe, ou les groupes où votre destinée vous pousse. Lorsque vous aurez assimilé la leçon d'oubli de soi-même, lorsque vous ne rechercherez plus rien pour le soi séparé, lorsque vous vous tiendrez fermement sur vos propres pieds et serez capable de trouver l'aide en vous-même, lorsque la tendance de votre vie sera orientée vers la coopération, alors vous pourrez passer du stade de l'Observateur à celui du Communicateur. Il en sera ainsi parce que l'on pourra se fier à vous pour ne communiquer que ce qui est impersonnel et vraiment constructif, ce qui ne nourrira pas la nature émotionnelle et ne satisfera pas les désirs du soi.

On peut noter ici un point intéressant et répondre à une question. Dans le Traité sur la Magie Blanche, je faisais allusion à ces deux groupes, celui des Observateurs et celui des Communicateurs (le troisième groupe n'intéresse pas la présente discussion) et une question fut posée à leur sujet. Qui entraîne ces Observateurs et ces Communicateurs ? Je voudrais vous faire clairement comprendre que les observateurs s'entraînent euxmêmes, ou plus exactement, que l'âme de chacun d'eux entraîne la personnalité à une correcte observation. Dans le cas des communicateurs, ceux-ci sont lentement et progressivement entraînés par des disciples plus avancés, travaillant à partir du côté subjectif de la vie. Cet entraînement n'est jamais organisé ni arrangé à partir du plan physique, et aucun disciple travaillant sur le plan physique n'est engagé dans l'entraînement de communicateurs pour être employé plus tard par la Hiérarchie. En ces matières (comme en toutes les autres dans la vie spirituelle) le disciple s'entraîne d'abord lui-même à être responsif à sa propre âme, et ensuite il s'entraîne, toujours lui-même, à être responsif à ce groupe intérieur de travailleurs qui, plus tard, et en conséquence de son effort personnel (initié par lui-même) lui apprendra à être un Communicateur, ou un intermédiaire.

La marque distinctive de ces communicateurs est la clarté mentale, la véritable impersonnalité, la tolérance spirituelle, la sobriété dans l'emploi des mots habillant les conceptions.

Il faut aussi se souvenir que dans l'amas d'écrits psychiques déversés sur le monde d'aujourd'hui, le travail des vrais communicateurs ne s'occupe que du Plan et non des personnalités ; des principes et non des buts individuels ; et que tous ces communicateurs sont du type mental ; ils sont des canaux pour l'amour de Dieu et ont la conscience de groupe. Il n'y a rien dans leur travail qui puisse engendrer la séparativité, et rien qui puisse alimenter les feux de la controverse, des antagonismes et de l'esprit de parti. Beaucoup de données importantes viendront par d'autres voies que celle de ce groupe de communicateurs et vous pouvez vous attendre à un afflux plus grand encore d'écrits inspirés d'un ordre élevé, et à un afflux de sagesse, provenant du monde des âmes, par l'intermédiaire de ces centaines d'individus qui sont en contact avec leur propre âme. Beaucoup de notions émaneront aussi du niveau le plus élevé du plan astral, qui seront aussi d'une haute teneur au point de vue dévotionnel, mais de cela, rien ne proviendra de ce groupe de communicateurs actuellement en formation. Ils sont à peine une poignée à faire ce travail jusqu'à présent, et le nombre de ces communicateurs ne s'accroîtra pas avant une quinzaine d'années.

Revenons maintenant à nos deux questions, et particulièrement à celle qui a trait à la valeur de l'étude des rayons. Il est nécessaire que j'en parle, pour les raisons suivantes : 

1. La psychologie moderne est engagée dans une impasse. Les diverses psychologies ont apporté leur contribution au sujet, et chacune d'elles a sa valeur, parce que chacune a représenté un aspect de la vérité. C'est par elles que nous sommes arrivés à une importante connaissance de l'homme, de ses instincts, de ses mécanismes animaux, de ses réactions à son entourage et de son appareil sensible ; nous avons beaucoup appris sur le subconscient, et pourquoi les anciens péchés raciaux, les connaissances, les complexes supprimés et les désirs latents, aussi bien que les réactions psychiques hautement organisées, font irruption dans la conscience, de façon si désastreuse. Nous savons beaucoup de choses au sujet de l'homme en tant qu'unité fonctionnante, dans son ensemble, et sur les interactions existant entre le système nerveux, le système glandulaire, les muscles et leurs expressions sous forme de qualité, de caractère, de personnalité et d'entourage. Nous avons ainsi appris beaucoup de choses sur cet être composite appelé Homme, et l'homme, en tant qu'entité psychique est un fait établi, comme l'est l'homme, l'animal. Mais l'homme en tant qu'âme, demeure encore une spéculation, un espoir, une croyance. Le fait de l'âme n'est pas encore établi, et c'est pour amener cette vérité à la lumière que je veux faire connaître le sujet des sept rayons aux penseurs des temps modernes, afin que la lumière de cette connaissance ésotérique puisse jeter sa clarté sur la science de la psychologie. Le travail de révélation peut ainsi être aidé.

1. S'il y a une chose qui a frappé l'esprit des chercheurs lorsqu'ils étudiaient l'homme, c'est le fait qu'il est essentiellement double.

La psychologie a démontré que dans la conscience de chaque être humain il existe un sens de dualité ; que l'homme, est de quelque façon mystérieuse, constitué par deux êtres et que c'est l'état de guerre entre ces deux êtres qui est à l'origine de toutes les névroses et complexes que les psychologues ont à traiter. L'initié Saint Paul y faisait allusion en parlant de l'éternel combat entre la chair et la nature divine, et tous les aspirants qui luttent pour la libération en sont la preuve. Saint Paul affirme que la victoire s'obtient par le Christ, et je révèle l'importance de cette étude des rayons lorsque j'affirme que, ésotériquement, les sept rayons sont la septuple expression du Christ cosmique, seconde Personne de la Trinité. C'est par milliers que des hommes et des femmes  tourmentés vont trouver les psychologues, portant le fardeau de leur double nature ; et d'autre part, des milliers de psychologues reconnaissent cette dualité et cherchent à en unifier les aspects dissociés. Lorsque la véritable nature des sept rayons sera comprise ; lorsque l'on comprendra que son effet sur l'humanité est de diviser les hommes en sept types, nous pourrons approcher le sujet de la dualité de l'homme avec plus d'intelligence. Nous comprendrons mieux la nature des forces qui constituent l'une ou l'autre de ces dualités. C'est la véritable science ésotérique. La science des sept qualités ou rayons, et leurs effets sur les myriades de formes qu'elles façonnent et auxquelles les rayons donnent leur énergie, est l'approche nouvelle vers la méthode correcte d'entraînement et de développement de la famille humaine. La science exotérique moderne connaît beaucoup de choses sur la forme extérieure, ou aspect matière, et sur sa nature électrique. La science ésotérique sait beaucoup de choses sur la nature des énergies subjectives, et sur les qualités qui colorent et conditionnent la forme. Lorsque ces deux genres de connaissance seront intelligemment ajustées et réunies, nous pourrons commencer une psychologie plus vraie et plus exacte et une nouvelle science de culture humaine. Alors le travail de l'unification de l'homme, l'entité psychique et l'âme qui conditionne feront de rapides progrès.

2. La connaissance des rayons, de leurs tendances et de leurs énergies apportera l'illumination à des travailleurs dans des sciences diverses. Toutes les sciences se trouvent elles-mêmes sur l'un ou l'autre rayon, et littéralement, une science est la lumière jetée par un rayon dans un champ particulier de manifestation divine. Les quatre règnes de la nature sont les incorporations de quatre grandes vies qui se trouvent chacune sur l'un des quatre rayons mineurs. L'Etre qui est la vie du quatrième règne de la nature, le règne humain (considérant ce règne comme un organisme distinct, comme la nature corporelle de l'homme ou personnalité est un organisme distinct, qui peut être séparé de lui en tant qu'âme) se trouve sur le cinquième rayon. L'Etre qui, de même, anime le troisième règne ou règne animal, vibre avec le sixième rayon. L'Etre qui est l'expression et la force active de tout le règne végétal, est sur le quatrième rayon.

Résumons donc :

Humanité 4ème règne 5ème rayon Connaissance concrète

Animaux 3ème règne 6ème rayon Dévotion vers le haut

ou en avant

Végétaux 2ème règne 4ème rayon Harmonie et Beauté

Minéraux 1er règne 7ème rayon Organisation et Rituel.

Ces énoncés ont peu de signification pour vous à présent, mais nous les expliquerons plus tard, lorsque nous étudierons les rayons en détail. Ce que je donne ici est une simple impression générale, qui montre cependant que, lorsque la nature de l'énergie qui sature et anime un règne de la nature est reconnue et acceptée (même comme hypothèse) par les savants, beaucoup de lumière peut être jetée sur la forme extérieure, qualifiée par une force et une vie particulières.

Il y a, par exemple, une raison bien déterminée pour laquelle la majorité des fleurs sauvages et des fleurs de jardin en occident, et aussi celles que l'on trouve en automne, revêtent des teintes jaunes et oranges ; et le calibre mental des sous-races ultérieures de la race Aryenne, aussi bien que leur ton général à travers l'âge aryen, sont aussi liés à la même raison. L'influence du quatrième rayon, d'Harmonie et de Beauté, et le pouvoir grandissant du cinquième rayon de Connaissance (synonyme du mélange de l'intuition et de l'intellect chez l'homme hautement évolué) ont un effet défini sur le règne végétal et sur l'aura humaine. Le jauneorange apparaît dans chacun. Je mentionne ceci comme illustration d'une extériorisation de la force d'un rayon, et comme indication de la valeur de la science ésotérique lorsqu'elle sera appliquée à l'exotérique.

Le rayon bleu de la dévotion fait place actuellement au violet de ce que nous appelons le rayon cérémoniel. Qu'entendons-nous par là ? Simplement que le grand Musicien de l'univers change les tons, fait résonner une autre note, amenant ainsi un  autre tour de la roue, et produit dans l'arc de manifestation le rayon violet, la grande note G. Ces rayons apportent avec eux, dans chaque règne de la nature, tout ce qui est en accord avec eux.

Des êtres humains, des Dévas d'ordre élevé et d'ordre inférieur, des élémentals de nature désirable aussi bien qu'indésirable, des fleurs, des fruits, une vie végétale d'un certain genre, des animaux et des formes de diverses espèces. C'est la disparition d'un rayon qui amène l'extinction de telle forme particulière, de tel type de vie animale, de telle espèce végétale. Ces disparitions sont une cause de confusion chez les savants de notre époque. Inversement, le processus d'apparition est lent, comme tout le travail de la nature. Le processus de disparition l'est aussi. Simultanément à la naissance cyclique et à l'émergence d'un nouveau rayon, nous voyons le lent retour à sa source, du rayon précédent, encore présent à l'apparition du nouveau.

Actuellement, le sixième rayon se retire et il emmène dans son retrait toutes les formes dont la note-clé est le bleu ; par exemple, ces individus qui, avec dévotion (mal placée ou non) se mettent à la suite d'un objet particulier, d'une personne ou d'une idée. Avec ce rayon disparaissent par conséquent ceux que nous appelons des fanatiques, ceux qui, avec un zèle unilatéral, tendent vers leur objectif choisi. Beaucoup de fleurs qui nous plaisaient disparaîtront aussi : la campanule, la jacinthe, l'olivier, par exemple ; le saphir deviendra rare et la turquoise perdra sa couleur. Par contre, les fleurs de couleur pourpre et violette, telles que la lavande, se développeront. Derrière tout cela, il y a un dessein très profond.

Le plan physique, dans son aspect le plus dense, n'a presque plus de mystère pour l'homme d'aujourd'hui ; ce dernier a beaucoup de connaissances sur ces matières. Mais les niveaux plus subtils du plan physique lui demeurent cachés ; ils constituent son prochain champ de découverte. Le rayon cérémoniel apporte avec lui les moyens par lesquels cette connaissance peut être acquise et révélée à tous ; elle ne sera donc pas la propriété seulement des sages et des occultistes. Les trois niveaux éthériques supérieurs, avec leurs hôtes, attendent de devenir la propriété de tous ; le prochain rapprochement se fera avec ses habitants.

Il est actuellement possible de prévoir certains événements qui auront lieu au cours des cent prochaines années.

Premièrement, dans une dizaine d'années, le premier éther, avec tout ce qui est composé de cette matière, sera reconnu comme fait scientifique, et les savants qui travaillent intuitivement arriveront à reconnaître les dévas de ce plan. Les individus venant en incarnation sur ce septième rayon auront des yeux capables de voir les dévas violets et les dévas mineurs du plan éthérique.

Deuxièmement, lorsque Celui que les anges et les hommes attendent se rapprochera davantage du plan physique, Il sera accompagné, non seulement des Grands Êtres et des Maîtres, mais aussi de certains Dévas qui occupent dans l'évolution des dévas une position analogue à celle des Maîtres dans l'évolution humaine. N'oubliez pas que l'évolution humaine n'est qu'une parmi beaucoup d'autres, et que ceci est aussi une période de crise pour les dévas. L'appel a résonné pour eux afin qu'ils se rapprochent de l'humanité, et avec leurs vibrations plus élevées et leurs connaissances supérieures, d'unir leurs forces à celles de l'humanité afin de faire progresser les deux évolutions. Ils ont beaucoup de choses à nous apprendre au sujet de la couleur et du son, et de leurs effets sur le corps éthérique des hommes et des animaux. Lorsque ces notions qu'ils ont à donner seront assimilées par les hommes, les maux physiques disparaîtront et l'attention pourra se porter sur les infirmités du corps astral.

Les dévas violets des quatre éthers forment, comme vous pouvez le supposer, quatre grands groupes avec sept divisions subsidiaires. Ces quatre groupes travaillent avec les quatre types d'hommes actuellement en incarnation ; rappelons à ce propos qu'à n'importe quel moment de cette ronde, il n'y a pas plus de quatre types d'hommes en incarnation à la fois. Quatre rayons dominent à chaque période, l'un prédominant sur les trois autres.

Je veux dire par là qu'il n'y a jamais que quatre rayons en incarnation physique ; car sur le plan de l'âme, les sept types sont évidemment présents. On retrouve cette idée dans les quatre castes des Indes et dans d'autres domaines universels. Les quatre groupes de dévas sont des serviteurs du Seigneur et leur tâche spéciale est d'entrer en contact avec les hommes et de leur donner un certain enseignement expérimental.

Ils donneront des instructions relatives aux effets de la couleur dans la guérison des maladies, spécialement l'effet de la lumière violette pour l'atténuation des maux humains et dans les soins de ces affections du plan physique qui ont leur origine dans le corps éthérique ou double.

Ils apprendront aux hommes à voir éthériquement, en élevant la vibration humaine.

Ils démontreront aux penseurs matérialistes du monde que les états superconscients existent, non pas seulement les superhumains, mais ils feront également reconnaître que d'autres êtres habitent la terre, à côté des humains.

Ils enseigneront aussi la façon de faire résonner les tons qui correspondent aux graduations du violet, ce qui permettra à l'homme d'utiliser les éthers, tout comme il utilise maintenant la matière du plan physique pour ses besoins variés.

Ils rendront les êtres humains capables de contrôler les éthers de telle sorte qu'ils puissent modifier le poids et intensifier les déplacements, tout en rendant ces derniers plus rapides, plus doux, moins bruyants et par conséquent moins fatigants. C'est dans le contrôle des niveaux éthériques que se trouve la diminution de la fatigue, la rapidité plus grande des transits et la capacité de transcender le temps. Mais, avant que cette prophétie ne soit réalisée, sa signification est obscure.

Ils enseigneront encore aux hommes la façon correcte de nourrir le corps, et comment retirer des éthers environnants la nourriture requise. Plus tard, les hommes porteront beaucoup plus leur attention sur la santé du corps éthérique, et le fonctionnement du corps physique dense deviendra pratiquement automatique.

Ils donneront aux êtres humains, c'est-à-dire à la race dans son ensemble, non aux individus, la capacité d'étendre leur conscience de façon à embrasser le superphysique. N'oubliez pas ce fait important que dans cet accomplissement, le tissu ou lamembrane qui sépare le plan physique du plan astral sera découverte par les savants et sa destination sera reconnue. Avec cette découverte viendra le pouvoir de traverser ce tissu et de s'unir ainsi consciemment au corps astral. Ainsi, une nouvelle unification matérielle aura été accomplie.

Qu'arrivera-t-il d'autre ? Et comment se fera l'approche de ces dévas ?

De plus en plus, au cours des quinze prochaines années, les hommes seront instruits, souvent de façon subconsciente, par les dévas avec lesquels ils sont liés. Ceci se fera d'abord télépathiquement. Déjà aujourd'hui, les docteurs obtiennent de certains dévas beaucoup d'informations. Il y a deux grands dévas appartenant au groupe vert sur les niveaux mentaux qui s'occupent de ce travail, et certains médecins obtiennent beaucoup de renseignements, subjectivement, d'un déva violet travaillant sur le sous-plan atomique du plan physique, aidé par un déva du niveau causal qui agit par l'intermédiaire de leurs égos. Plus les hommes apprendront à entrer en contact avec, et à reconnaître ces dévas, plus abondant sera l'enseignement dispensé. Les dévas enseignent de trois manières :

a. Par intuition télépathique.

b. Par la démonstration de couleurs, prouvant l'accomplissement de certaines choses de cette façon.

c. Par des sons musicaux, produisant des vibrations dans les éthers, lesquels à leur tour produiront des formes.

L'éther apparaîtra finalement à la vision accrue de l'humanité beaucoup plus substantiel que maintenant, et à mesure que la vision éthérique s'accroîtra, les éthers seront reconnus comme étant strictement de la matière du plan physique. Lorsque dans la maladie, les hommes appelleront un déva, lorsque ce déva pourra détruire les tissus malades en émettant une note qui provoquera l'élimination des tissus corrompus, et quand par l'action de la vibration, du tissu nouveau sera visiblement édifié, alors la présence de ces dévas sera vraiment reconnue et leur pouvoir sera utilisé.

Comment leur présence sera-t-elle conçue et comment leurs pouvoirs seront-ils employés ?

Premièrement, grâce à un développement déterminé de l'oeil humain qui permettra à ce dernier de voir ce qui maintenant est invisible. Il s'agit d'une modification dans l'oeil même et non d'une forme de clairvoyance.

Ensuite, les dévas seront découverts par l'expérimentation continue, accompagnée d'invocations, et par l'usage d'une méthode d'appel. Ceci ne peut être entrepris qu'avec précaution, car pour celui qui n'est pas protégé, il peut en résulter des désastres. D'où la nécessité de préconiser une vie pure, d'enseigner les invocations et formules de protection, et d'utiliser le pouvoir de protection de l'Église et de la Maçonnerie. Car il ne faut pas perdre de vue que de mauvaises entités existent aussi sur d'autres plans que sur le plan physique, qu'elles peuvent répondre à des vibrations analogues et que l'invocation qui doit appeler un déva peut, si elle est prononcée de façon incorrecte, attirer un être qui provoquera des dégâts. La protection se trouve dans le rituel.

De là vient l'importance donnée aux rites de l'Église et de la Maçonnerie, importance qui ne fera que grandir. La force des invocations ne sera reconnue que plus tard.

Chaque individu vibre selon une fréquence particulière. Ceux qui possèdent la connaissance, qui possèdent les facultés de clairvoyance et de clairaudience, savent que toute matière possède un son, que toute matière vibre et que toute matière a sa couleur propre. Chaque être humain peut émettre un son spécifique ; en émettant ce son, il prend une certaine couleur ; la combinaison des deux est une indication (dans une certaine mesure) de ce qui lui est particulièrement propre.

Chaque unité de la race humaine se trouve sur l'un des sept rayons ; c'est la raison pour laquelle une certaine couleur prédomine en elle et pourquoi elle émet un certain son : mais les gradations sont infinies en ce qui concerne les teintes et les tons.

Chaque rayon a ses rayons subsidiaires qu'il domine, agissant comme rayon synthétique. Les sept rayons sont en rapport avec les couleurs du spectre. Il y a le rayon rouge, le bleu, le jaune, l'orange, le vert et le violet ; et le rayon qui synthétise tous les précédents est le rayon indigo. Les rouge, bleu et jaune sont les trois rayons majeurs, les couleurs subsidiaires sont celles des quatre autres ; dans la Monade évoluante, elles trouvent leur correspondance dans la Triade spirituelle et le quaternaire inférieur. Le Logos de notre système est concentré sur l'amour, dont la couleur est bleue. Comme synthèse, c'est l'indigo qui se manifeste. Cette question des rayons et de leurs couleurs est très compliquée pour le néophyte.

Je ne peux que donner des indications, la lumière doit jaillir des suggestions accumulées. La clé se trouve dans la similitude de couleur qui comporte une ressemblance avec la note et le rythme.

C'est ainsi que, dans le cas d'un homme qui se trouve sur les rayons rouge et jaune, le rouge étant son rayon primaire, et qui rencontre un autre être humain qui se trouve sur les rayons bleu et jaune, avec une ressemblance secondaire quant au jaune, dans ce cas il peut y avoir reconnaissance. Mais quand un homme appartenant aux rayons jaune et bleu, le jaune étant sa couleur primaire, rencontre un frère sur les rayons jaune et rouge, la reconnaissance est immédiate et mutuelle, parce que la couleur primaire est la même. Lorsque cette cause fondamentale d'association ou de dissociation sera mieux comprise, les couleurs secondaires seront utilisées comme terrain de rencontre, pour le bénéfice mutuel des deux parties en cause.

Parmi les couleurs, le rouge, le bleu et le jaune sont primaires et irréductibles.

Ce sont les couleurs des rayons majeurs :

a. Volonté ou Pouvoir rouge.

b. Amour, Sagesse bleu.

c. Intelligence active jaune.

Pour les rayons subsidiaires, nous avons :

a. l'Orange.

b. le Vert.

c. le Violet.

et pour le rayon de synthèse : l'Indigo.

3. C'est pour tout ce qui intéresse l'homme que l'étude des rayons est surtout importante. C'est cette étude qui éveillera et vivifiera chez les psychologues la véritable compréhension de l'homme. Chaque être humain se trouve sur l'un des sept rayons. Sa personnalité se trouve, dans chaque vie, sur l'un d'eux, selon une rotation variable d'après le rayon de l'égo ou âme. Après la troisième initiation, l'âme se logera sur l'un des trois rayons majeurs, mais avant ce moment elle peut se trouver dans un des sept groupes de rayons.

C'est de cette attitude exaltée que l'homme s'élance vers l'unité essentielle de la Monade. Le fait qu'il y a sept types de rayons comporte de vastes implications, et la complexité du sujet est déconcertante pour le néophyte.

Un rayon confère, par son énergie, les conditions physiques particulières et détermine la qualité de la nature astraleémotionnelle ; il colore le corps mental ; il contrôle la distribution de l'énergie, car les rayons ont des taux vibratoires différents et gouvernent un centre particulier dans le corps (différent selon chaque rayon) à travers lequel se fait cette distribution d'énergie.

Chaque rayon travaille principalement à travers l'un des centres selon un ordre spécifique à travers les six autres. C'est son rayon qui prédispose un homme à certaines possibilités ou pouvoirs et à certaines faiblesses, qui constitue son principe de limitation et le dote de ses capacités. Le rayon gouverne ses relations avec les autres types humains et il est responsable de ses réactions dans la forme envers les autres formes. Il lui donne sa coloration et sa qualité, son ton général sur les trois plans de la personnalité ; il façonne son apparence physique. Certaines attitudes mentales sont faciles pour tel type de rayon et difficiles pour tel autre, c'est pourquoi la personnalité changeante passe d'un rayon à l'autre, vie après vie, jusqu'à ce que toutes les qualités soient développées et exprimées. Certaines âmes, de par la destinée de leur rayon, se trouvent dans certains champs d'activité, et un certain domaine d'efforts peut rester relativement le même pendant plusieurs vies. Un gouverneur ou un homme d'état a acquis la maîtrise dans sa profession par une longue expérience dans ce domaine. Un Instructeur mondial a enseigné pendant de longs cycles. Un Sauveur mondial a été, pendant de nombreuses vies, attaché à cette tâche de salut. Lorsqu'un homme a atteint les deux tiers de sa route le long du sentier de l'évolution, le type de rayon de son âme commence à dominer le type de rayon de sa personnalité et gouvernera de ce fait le cours de son expression sur la terre, pas dans le sens dit spirituel, mais dans le sens d'une prédisposition de la personnalité pour certaines activités.

La connaissance des rayons, de leurs qualités et activités, a donc une grande importance du point de vue psychologique ; c'est la raison de ce traité.

1. Les groupes de gens, les organisations, les nations et les groupes de nations, tous sont les résultantes de l'activité des rayons et du magnétisme. C'est pourquoi la compréhension des forces qui affluent du centre divin créateur, et que nous appelons les rayons, est importante pour la compréhension de la qualité, de la nature et de la destinée des vastes groupements humains. Les sept planètes sont gouvernées par l'un ou l'autre des rayons. Les pays (considérés indépendamment de leurs nationaux) sont, de même, le résultat de l'activité des rayons. L'importance du sujet ne peut donc être sous-estimée.

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