La Porte de l'Evolution Supérieure

La Porte de l'Evolution Supérieure

J'écris maintenant pour les initiés qui ont pris la troisième initiation, dont la personnalité est dominée par l'âme et qui "marchent toujours dans la lumière". Il est donc évident que je pourrai dire ici relativement peu de chose qui soit compréhensible dans son véritable sens par ceux qui n'ont pas encore atteint ce stade. La clé de la compréhension consiste pour vous à saisir que nos sept plans ne sont que les sept sous-plans du plan cosmique physique, et que tout ce qui survient maintenant dans la vie de l'initié le libère simplement de l'expérience physique (techniquement physique même sur les plans atmique, monadique et logoïque), et le font entrer dans le tourbillon de force que nous connaissons et comprenons comme étant l'AMOUR, ou plan astral cosmique. La note, la qualité et l'influence du plan astral cosmique est l'amour – correspondance supérieure de l'émotion ressentie sur le plan astral de la manifestation planétaire ou solaire. Il y a donc lieu de se rendre compte que la Hiérarchie se trouve nettement sous l'impact d'énergies émanant du plan astral cosmique, tandis que Shamballa réagit à l'influence issue du plan mental cosmique. On voit donc le courant d'énergie reliant :

1. Le plan astral cosmique.

2. Le plan bouddhique solaire, reflété par notre plan bouddhique planétaire.

3. Le plan astral, le plan du mirage dans les trois mondes.

Par rapport au mental, vous avez :

1. Le plan mental cosmique.

2. Le plan atmique solaire reflété par notre plan atmique planétaire.

3. Le plan mental, le plan de l'illusion.

En ce qui concerne les indications quant au mirage et à l'illusion (voir  Le Mirage, problème mondial ) il faut se souvenir que la raison pour laquelle le mirage prédomine et que l'illusion règne dans les trois mondes est le fait que les hommes s'identifient avec le cerveau physique dense, et interprètent la vie en termes d'expérience dans les trois mondes. Il n'y a pas de véritable plan astral, du point de vue de l'identification personnelle, mais seulement ce qu'on pourrait considérer comme des inventions dues à l'imagination. Cependant, de manière fondamentale, et qui sous-tend ce que nous connaissons comme plan astral, il existe le reflet du principe cosmique d'amour. Mais, vu qu'il s'agit essentiellement d'un reflet, il n'a pas de réalité de base  du point de vue du vrai disciple ; il doit être délibérément ignoré en tant qu'expression de la vérité fondamentale ; par ailleurs, le plan astral existe  du point de vue du Maître, car c'est une expression de l'amour cosmique dans la substance cosmique physique dense. Sa puissance est néanmoins si grande qu'elle produit le mirage chez ceux qui ne sont pas encore libérés. Les étudiants devraient se souvenir que le pouvoir focalisé produit le mirage, lorsqu'est impliquée une identification fausse, mais seulement la réalité et la vérité pour ceux qui sont libérés de la vie dans la forme. Donc, temporairement, il n'y a pas de plan  astral pour le disciple qui retire son identification. Il y a un champ de service pour le Maître qui n'a plus le pouvoir d'identifier sa conscience avec quoi que ce soit appartenant aux trois mondes ; Il peut, néanmoins, relier les sources cosmiques avec les expressions planétaire et solaire d'énergie.

En étudiant toute la question de l'initiation et des initiations avancées, il apparaîtra nécessaire de toujours se rappeler la relation de nos sept plans avec l'éventail des plans cosmiques. Il est nécessaire aussi de garder à l'esprit un fait souvent oublié, mais qui est connu et enseigné depuis que l'occultisme moderne a commencé à influencer la pensée humaine : les quatre plans qui correspondent aux influences spirituelles les plus hautes, en ce qui concerne l'humanité, ne sont – en dernière analyse – que les quatre sous-plans éthériques du plan physique cosmique.

Les plans les plus élevés de notre vie planétaire sont donc la source de toute l'énergie et l'origine de toute l'activité de toute notre expression et de toute notre expérience planétaire. Ces quatre plans sont (comme vous le savez déjà)  :

1. Le plan le plus élevé Plan logoïque Volonté (Adi) Vie 1er aspect

2. Le plan monadique Universel Amour Monades humaines 2ème aspect

3. Le plan atmique 3ème aspect Intelligence

4. Le plan bouddhique Raison pure Intuition

Ce plan bouddhique ou quatrième plan est une fusion des plans 2 et de l'amour et de l'intelligence, et produit la perception compréhensive et intuitive.

Donc, toutes les influences et toutes les énergies qui dominent notre existence planétaire se déversent par les quatre plans sus-mentionnés et les créent, déterminant ainsi le processus de l'évolution, à tel ou tel moment, dans les trois mondes. Du point de vue du Maître, ces quatre plans sont composés de forces fondamentalement réceptives aux énergies maniées par la Hiérarchie, dirigées par Shamballa et, finalement conditionnées par ces énergies. D'une manière particulière, et selon la loi des Correspondances, les trois plans inférieurs – mental, émotionnel et physique – constituent les trois sous-plans physiques denses du plan physique cosmique et, en conséquence, ne sont pas considérés comme incarnant des principes. H.P.B. dit, en ce qui concerne notre plan physique (le sous-plan le plus bas du plan physique cosmique), que ce n'est pas un principe, et ceci vaut aussi pour le plus grand tout. Le plan physique dense est de la matière conditionnée par un système solaire précédent, et sa réponse aux énergies éthériques est presque automatique ; celles-ci constituent le corps éthérique de toutes les formes créées à partir de cette "substance sans principe", son appellation occulte.

Les trois plans inférieurs de nos sept plans sont également, du point de vue de l'ésotériste, de la substance cosmique dense sans principe ; la marque du vrai initié est le transfert de sa vie et de son point d'identification, de la substance sans principe et des formes substantielles, à la substance douée de principe et aux formes éthériques. La tendance de l'étudiant de l'occultisme, à penser toujours en termes d'abstraction spirituelle, peut aller (et va souvent) à l'encontre de sa compréhension  de la vérité, et offre à l'intelligence une image fausse. Les faits sur lesquels je viens d'insister ont beaucoup de rapports avec la nature des initiations supérieures. Je vous demande de vous en souvenir.

La troisième initiation libère donc l'initié des plans de la substance sans principe (les plans inférieurs du plan cosmique physique), tandis que les deux initiations suivantes lui permettent de travailler avec intelligence et amour sur les deux niveaux inférieurs du plan éthérique cosmique – le plan bouddhique et le plan atmique, plan de l'amour spirituel et plan de la volonté intelligente. La Voie de l'Evolution Supérieure les fait passer par les plans monadique et éthérique (les deux niveaux supérieurs du plan physique cosmique).

Quand les quatre plans du plan éthérique cosmique sont complètement maîtrisés, et sous direction occulte, l'initié se trouve devant les Sept Sentiers et doit choisir de parcourir l'un d'entre eux. Son choix dépend naturellement de décisions de rayon et de son activité passée, mais c'est néanmoins un choix libre, car toute limitation a été rejetée, toute identification fausse avec les formes physiques est maintenant  impossible, et la seule limitation de l'initié est celle qu'impose l'entrée dans desniveaux de conscience cosmique avec lesquels il n'est pas encore familiarisé.

Souvenez-vous donc toujours que la réalisation spirituelle la plus élevée sur les sept plans de notre vie planétaire reconnue, et en leur sein, est entièrement conditionnée par le fait que ce sont les sept sous-plans du plan physique cosmique et qu'ils sont composés des trois plans physiques denses (nos trois mondes de l'évolution humaine) et de quatre plans éthériques cosmiques (les quatre niveaux du prétendu développement spirituel). Ils sont conditionnés par trois forces et quatre énergies.

J'ai insisté sur ce point par une répétition constante, à cause de la grande importance qu'aura la reconnaissance de ces faits sur la compréhension à laquelle vous pourrez parvenir, en ce qui concerne la Voie de l'Evolution Supérieure.

Lorsque le Maître a pris la cinquième initiation, il a, comme vous le savez, couvert et maîtrisé le champ ordinaire de l'évolution humaine. Cela désigne les trois mondes de l'expérience humaine ordinaire et les deux mondes de l'effort suprahumain, c'est-à-dire les cinq champs de l'activité spirituelle de l'homme. L'amour et l'intelligence sont maintenant parfaitement développés chez lui bien que leur expression et l'importance qu'Il leur donne puissent varier selon ses rayons. Il perçoit le fait de la Volonté ou premier aspect divin, avec ses deux caractéristiques (qui en voilent une troisième), la destruction et le dessein. Il devient actif sur le second plan de notre vie planétaire, le plan monadique, et le grand centre de vie, Shamballa, a un net effet vibratoire sur lui. De plus (et ceci vous ne le comprendrez pas), Il devient sensible à une gamme d'énergies et d'influences qu'Il lui est maintenant possible d'enregistrer, grâce à sa polarisation monadique croissante et à son contact avec Shamballa.

Le plan astral cosmique devient, pour le Maître, un objectif précis. Il commence à développer une grande sensibilité à ce niveau de perception, mais la conscience de cela dans la vie planétaire – telle qu'Il la connaît – l'empêche d'enregistrer cette énergie de pur amour cosmique, comme Il le fera plus tard. C'est cette impression de limitation qui provoque sa reconnaissance de la Porte conduisant à l'Evolution Supérieure, car la cinquième et la sixième initiation apportent une libération qui lui permet d'accéder aux états de conscience atmique et monadique. A ce stade de développement, ces initiations sont pour l'initié, ce que la première et la deuxième initiation sont pour le disciple qui cherche à parcourir les stades initiaux du Sentier de l'Initiation. On pourrait donc les considérer comme des initiations du seuil ; l'une conduit à la perception des niveaux supérieurs du développement de la conscience, qu'inaugure la troisième initiation (la première initiation majeure) ; et l'autre conduit aux niveaux d'impression, de contact et de future ascension qui sont le but septuple placé devant le Maître quand la sixième initiation (la véritable ascension) est consommée.

C'est pour cette raison que cette initiation particulière est appelée initiation de la Décision. Le Maître choisit alors celui des sept Sentiers qu'Il suivra, car son expérience, s'étendant sur des ères entières, l'a rendu capable  de choisir n'importe lequel d'entre eux  et de savoir qu'il a judicieusement choisi. Bien que ces sept Sentiers, étant l'un des septénaires, soient nécessairement reliés aux sept rayons, ce ne sont  pas des sentiers de rayon, et ils ne sont pas gouvernés par les sept rayons.

N'importe lequel d'entre eux est ouvert au Maître de Sagesse, et son choix ne dépendra pas de son type de rayon, bien qu'Il tienne compte de ce facteur. Ils sont plus précisément reliés aux sept plans cosmiques qu'aux sept rayons. Nous examinerons cela davantage en détail quand nous traiterons du facteur des sept ashrams qui sont les "terrains d'épreuve" de tous les Maîtres, affrontant l'Initiation de la Décision.

Les disciples s'intéressent davantage aux ashrams sous l'angle de leur propre développement ; ils ne sont pas portés à se souvenir que le progrès et le dessein de vie du Maître ne déterminent pas seulement le caractère de l'ashram, mais que son propre développement et ses décisions finales sont étroitement liés à l'ashram qu'Il gouverne. Il n'est pas facile aux étudiants de déplacer leur attention de la relation de l'ashram avec l'humanité tout entière, ou de se rendre compte que cette relation est secondaire pour le Maître dont la préoccupation principale est la réalisation des desseins de Sanat Kumara, et l'obtention de l'état d'Existence qui est la caractéristique de Shamballa. Les étudiants doivent se rappeler que l'une des phases de préparation au futur travail est celle qui succédera à l'Initiation de la Décision, et qu'elle dépend du type et de la qualité du Maître, ainsi que du service qu'Il rend lorsqu'Il modèle et gouverne son ashram. J'essaierai de développer cette question dans notre prochain chapitre. Il est utile, néanmoins, pour les aspirants au discipulat, et par-dessus tout pour ceux qui préparent une initiation et travaillent donc déjà dans un ashram, d'acquérir ce point de vue différent et de commencer à cultiver en eux-mêmes une sensibilité nouvelle à l'impression venant de plus haut que la Hiérarchie. Ceci implique chez eux un genre d'orientation nouveau et plus élevé ; bien que le but soit encore impossible à atteindre, l'effort du mental abstrait et de la perception intuitive pour saisir un concept entièrement nouveau et étranger, et y réfléchir a une nette valeur de développement. Ce processus supérieur de réflexion est, pour le disciple qui travaille dans un ashram, ce que l'aspiration est pour l'étudiant sur le Sentier de Probation et les premiers stades sur le Sentier du Disciple.

Dans ce dernier cas, le corps émotionnel de l'aspirant devient réceptif au principe de buddhi, qui l'atteint via les pétales d'amour du lotus égoïque ; dans la situation plus élevée, le disciple commence à percevoir (ce n'est rien de plus) la possibilité qu'une impression lui parvienne du plan astral cosmique, via les niveaux monadiques de conscience. Notez ce que je dis : rien de plus qu'une possibilité ; car, à ce stade, il n'existe pas de reconnaissance sûre de cet objectif; c'est une impression qui, pour le disciple se préparant à l'une des initiations supérieures, est ce qu'une théorie de l'occultisme est pour l'aspirant se situant à des niveaux très inférieurs. La seule manière de donner une idée, même très faible, des régions supérieures de la conscience de l'initié, est de faire référence à des capacités inférieures  comprises, et de présenter des vérités indéfinissables en termes de ce qui a été défini et qui a (comparé à ces états supérieurs de conscience) la nature de pensées semence.

La nature de la conscience de Shamballa sera quelque peu saisie et se dégagera lorsque nous étudierons cette section-là de notre Traité, car les niveaux supérieurs du plan éthérique cosmique sont pénétrés d'énergies émanant des plans cosmiques, astral et mental. Ces énergies, dirigées et agissant par l'intermédiaire des grandes Vies formant le noyau permanent de la Chambre du Conseil de Shamballa, conditionnent véritablement tous les processus évolutifs des niveaux inférieurs, et sont le pouvoir moteur qui les motive et les  relie.

Cependant, la vie et la conscience de la Hiérarchie sont très différentes de la vie et de la conscience de Ceux qui constituent le grand centre appelé Shamballa.

Le développement de la sensibilité à une impression de plus en plus élevée, qui est le résultat de chaque stade du processus initiatique final, est la seule manière dont cette distinction et ce but se font jour. De même que ceux qui lisent et étudient ces idées sont préoccupés de concepts et de pensées totalement ignorés, entièrement inexplicables et quelquefois dépourvus de sens pour l'homme d'affaires ordinaire, de même il existe des gammes de pensées et de concepts éternels extra-planétaires qui sont également inconnus et temporairement inexplicables à l'initié qui travaille dans un ashram sous les ordres d'un Maître. Quand l'étudiant s'apercevra que la grande Unité universelle, qu'il associe à la conscience monadique, n'est que l'enregistrement d'impressions situées (donc limitées) et définies à l'intérieur des niveaux éthériques du plan physique cosmique, il pourra peut-être saisir les implications et la merveille qui seront révélées à l'initié capable de transcender tout le plan physique cosmique (nos sept plans des mondes humain, suprahumain et divin) et de fonctionner sur un autre niveau cosmique. C'est en foulant la Voie de l'Evolution Supérieure que le Maître y parvient finalement.

Un fait intéressant se dégage de tout ce travail comparatif et de ce mode d'enseignement analogique : c'est que le mot "spirituel" ne se rapporte ni à des questions religieuses (prétendues telles) ni au Sentier du Disciple, ni au Sentier des Initiations majeures, mais aux  relations qui existent sur chaque niveau du plan physique cosmique, du plus bas au plus élevé. Le mot "spirituel" se rapporte à des attitudes, à des relations, au mouvement en avant, allant d'un niveau de conscience (si bas soit-il du point de vue d'un plan supérieur de contact) au niveau suivant. Il se rapporte à la faculté de voir la vision, même si cette vision est matérialiste, vue sous l'angle de la perception supérieure de ce qui est possible ; le mot "spirituel" se rapporte à tous les effets du processus évolutif poussant l'homme en avant, d'un domaine de sensibilité et de réceptivité à l'impression, à un autre domaine ; il se rapporte à l'expansion de la conscience, de sorte que le développement des organes de la perception sensorielle, chez l'homme primitif ou chez le nourrisson qui s'éveille, est autant un fait spirituel que la participation à un processus initiatique.

La transformation de l'homme prétendu irréligieux, en homme d'affaires solide et efficace, avec toute la perception et le bagage nécessaire au succès, est tout autant un développement spirituel – dans l'expérience de cet individu – que la prise d'une initiation par un disciple dans un ashram.

Supposer, comme le font les croyants orthodoxes, que le mot "spirituel" implique un intérêt profond et réel pour la religion orthodoxe n'est  pas justifié par les faits de la vie spirituelle. Un jour, quand le monde sera de plus en plus guidé par ses initiés, cette supposition erronée sera écartée, et on s'apercevra que toute activité faisant progresser l'homme vers quelque forme de développement (physique, émotionnel, intuitionnel, etc.) est essentiellement de nature spirituelle et indique la vitalité de l'entité divine intérieure.

J'ai cru nécessaire de le signaler, car il va devenir évident, à mesure que nous lirons et étudierons cette section du Traité, que le Maître – avançant dans des zones supérieures d'impressionnabilité – ne pourra pas exprimer, et fréquemment n'exprimera pas ce développement en termes actuellement considérés comme "spirituels" par les dévots et par l'homme habitué à la terminologie des gens d'église de toute croyance. Les découvertes de la science, mon frère, ou la production de quelque grand ouvrage littéraire ou artistique, sont tout autant des preuves de développement "spirituel" que les "rhapsodies" du mystique ou la perception par le prétendu occultiste d'un contact avec la Hiérarchie.

Il surviendra cependant un moment, dans l'expérience de tous ceux qui abordent la spiritualité selon une ligne spécialisée, où un lieu de rencontre apparaîtra, où un but commun sera reconnu unanimement, où l'unité essentielle se fera jour sous la diversité des formes, des méthodes et des techniques, et où les pèlerins venus de toutes les voies d'approche se rendront compte qu'ils forment un seul groupe témoignant du divin.

Un tel lieu de rencontre existe à la périphérie de la Hiérarchie pendant le stade précédant immédiatement l'acceptation dans un ashram. Il est intéressant de noter que – à l'échelle mondiale – l'humanité, le disciple mondial, est aujourd'hui au bord de cet éveil majeur et de l'enregistrement conjoint d'une unité non encore atteinte.

La croissance de l'esprit d'internationalisme, l'inclusivité de l'attitude scientifique et la généralisation d'un mouvement humanitaire universel d'intérêt social, indiquent tous ce lieu de rencontre.

On entre (symboliquement) dans un autre lieu de rencontre du même genre et on l'enregistre, quand on prend la troisième initiation, et on en perçoit encore un autre au moment de la septième initiation. Tous enregistrent le développement de la conscience de groupe, en même temps que la reconnaissance de l'initié, quant à ce qui se produit dans l'aspect conscience de l'humanité.

La porte conduisant à la Voie de l'Evolution Supérieure permet simplement à l'initié très sensible de pénétrer dans des "sphères d'intimité" (ainsi appelées parfois) qui ont des implications cosmiques et des effets planétaires et qui donnent à l'initié ce que l'on appelle "la clé du Soleil" – conditionnant le système solaire – de même que l'initiation donne à l'aspirant la "clé du royaume de Dieu".

Dans les pages précédentes, nous avons traité de questions profondes, et nous avons abordé des sujets trop élevés pour qu'ils puissent être compris de l'étudiant moyen ou du disciple en probation. Des reconnaissances confuses, basées sur des acceptations passées, sont néanmoins possibles pour certains d'entre vous. Nous avons vu, parmi d'autres choses, que la prétendue "porte de l'initiation" présente des obstacles dont le but est de barrer l'entrée et de faire surgir la volonté latente du postulant ; l'initié est celui qui réussit à pénétrer de l'autre côté de la porte, où la reconnaissance l'attend. Nous allons maintenant nous occuper du thème fondamental de l'ashram lui-même.