B. Fanatisme mental – La domination des formes-pensées

B. Fanatisme mental – La domination des formes-pensées

Les maladies et les troubles provenant de ce que j'ai appelé mauvaises attitudes mentales, fanatisme, idéalismes frustrés et espoirs contrariés, se classent en trois catégories. Leur étude montrera qu'en dernière analyse leur origine n'est nullement mentale, mais résulte essentiellement d'une intervention de l'émotivité.

1ère catégorie.

Les maladies rattachées à une activité et un travail qu'un homme s'impose sur le plan physique, et qui trouvent leur aiguillon dans cette condition mentale. Elles peuvent le conduire à une activité forcenée et à un excès de travail, quand il est déterminé à ne pas être frustré, mais à mettre un plan en oeuvre. Il en résulte fréquemment un collapsus du système nerveux, qu'on aurait pu éviter en modifiant les conditions mentales et en observant un juste rythme sur le plan physique. Mais dans ce cas le trouble a été causé par un travail de nature physique bien plus que par un état mental.

2ème catégorie.

Les maladies occasionnées par un état de rébellion colorant toute la vie, et par l'enregistrement de réactions émotionnelles violentes.

Cette condition peut provenir du fait que l'on a bien compris mentalement le Plan, puis constaté que les plans ne se matérialisent pas, souvent du fait que l'équipement physique est inadéquat. Mais la cause essentielle de la maladie est la rébellion émotionnelle, et nullement la condition mentale.

L'amertume, le dégoût, la haine, et un sentiment de frustration peuvent effectivement produire nombre d'états toxiques couramment rencontrés, avec un état d'empoisonnement général et de mauvaise santé dont beaucoup de personnes souffrent journellement. Leur vision dépasse leur accomplissement ; elles en souffrent émotionnellement. La guérison de cet état se trouve dans le simple mot  acceptation. Il ne s'agit pas de se cantonner négativement dans une vie inactive et soumise, mais d'accepter positivement (en pensée et en activité pratique) une condition qui paraît momentanément inéluctable. On évite alors de gâcher du temps en tentant l'impossible, et l'on fournit l'effort approprié à la réalisation de ce qui est possible.

3ème catégorie.

Les difficultés causées par le fait que l'appareil physique échoue dans son effort pour être à la hauteur des exigences de la vie mentale individuelle. Ces troubles font en général partie de l'héritage physique, et quand c'est le cas, il n'y a normalement pas grand-chose à tenter. Toutefois, si l'aspiration est réelle et persistante, on peut améliorer considérablement la situation en travaillant à préparer le terrain pour un meilleur fonctionnement dans le cycle des vies à venir.

Il me faut insérer ici quelques mots aussi brefs que possible au sujet de la guérison mentale et des écoles enseignant que toutes les maladies sont le produit de pensées erronées. Le lecteur en est au début de son travail, et je voudrais qu'il ait des idées claires sur ce point. Les deux problèmes posés sont étroitement liés. Nous pouvons les exprimer sous forme de deux questions.

1. La maladie est-elle le résultat de la pensée ?

2. Le pouvoir de la pensée peut-il produire des effets curatifs quand il est mis en oeuvre par un individu ou par un groupe ?

J'ai dit que de nombreuses maladies se trouvent latentes dans la matière même de la planète. Il est donc évident que la pensée humaine n'en est pas responsable. Elles antidatent l'apparition de l'homme sur la planète. Il existe des maladies dans le règne minéral et dans le règne végétal, ainsi que chez les animaux, même à l'état sauvage et vivant dans leur habitat naturel non contaminé par l'homme. L'homme ne saurait donc être tenu pour responsable de cet état de choses, qui n'est pas le résultat de pensées humaines erronées. On ne répond pas davantage à la question en disant qu'alors les maladies sont dues à des pensées erronées du Logos planétaire ou du Logos solaire. C'est une pétition de principes et une échappatoire à la question.

Je voudrais rappeler ici deux définitions déjà données des causes de maladie, en recommandant d'y prêter soigneusement attention :

"Toute maladie résulte d'une inhibition dans la vie de l'âme."

"La maladie est le produit de trois influences, et elle leur est sujette. D'abord le passé d'un homme, qui l'amène à payer le prix de ses anciennes erreurs. Ensuite son hérédité, selon laquelle il partage avec toute l'humanité les courants souillés d'énergie d'origine collective. Troisièmement, il partage avec toutes les formes naturelles ce que le Seigneur de la Vie impose à ces formes. On appelle ces trois influences  La Loi Ancienne de la Participation au Mal. Il faudra qu'un jour elle cède la place à la nouvelle Loi de l'Ancien Bien Dominant.

Cette loi sera mise en action par la volonté spirituelle de l'homme."

Si l'on analyse les quatre causes de maladie ci-dessus, on constatera que la maladie passera finalement sous contrôle par suite de la libération de l'âme dans toutes les formes, et cela s'accomplira quand l'homme se servira activement de sa volonté spirituelle. La volonté personnelle est le reflet et l'agent de l'énergie de volonté animique. Nous pouvons donc reprendre notre énoncé en d'autres termes et dire que si l'énergie de l'âme et le juste emploi de la volonté sont libérés et dirigés correctement par la pensée, alors on peut attaquer la maladie et la faire définitivement cesser. C'est donc par l'imposition d'une énergie supérieure et d'un rythme plus élevé sur les forces inférieures que l'on peut contrôler la maladie. Donc la maladie traduit dans le corps physique l'incapacité de mettre en jeu ces énergies et rythmes supérieurs, et à son tour cette incapacité résulte du point d'évolution atteint par l'homme.

C'est le vague sentiment de cet échec et la compréhension de certains faits cités qui a amené tant de groupes à croire à la cure des maladies par le pouvoir de la pensée, et à attribuer l'apparition de la maladie à des pensées err onées. Il faudra bien qu'un jour l'humanité trouve la solution définitive de ce difficile problème en faisant intervenir par la pensée la conscience supérieure de l'âme.

En conséquence, on ne saurait affirmer qu'en règle générale la maladie ait une relation quelconque avec la pensée.

Elle provient simplement de l'emploi inconsidéré des forces des niveaux éthérique, astral, et physique dense. La majorité des gens est impuissante à faire quoi que ce soit à ce propos. Ainsi, les forces qui constituent le corps physique et le traversent en jouant de lui sont héritées d'un passé fort ancien.

Elles font partie constituante de l'ambiance et de la vie collective dans lesquelles les individus sont intégrés et qu'ils partagent avec leurs compagnons de route. Une telle matière-force est colorée par les résultats d'anciens rythmes erronés de forces mésusées, et de qualités héréditaires. L'énergie de l'âme, exprimée par la pensée juste, peut guérir les maladies auxquelles l'homme est sujet. Les mauvais rythmes proviennent de son incapacité de penser et d'exprimer les états de conscience supérieurs. En conséquence, je répète que la maladie ne provient pas de la manière de penser.