INSTRUCTIONS PERSONNELLES AUX DISCIPLES PAR LE TIBETAIN à L.U.T. 1. Le rayon de l'âme, le second Rayon d'Amour-Sagesse.

INSTRUCTIONS PERSONNELLES AUX DISCIPLES PAR LE TIBETAIN à L.U.T.

 

1. Le rayon de l'âme, le second Rayon d'Amour-Sagesse.
2. Le rayon de la personnalité, le premier Rayon de Volonté ou de Pouvoir.
3. Le rayon du mental, le quatrième Rayon d'Harmonie par le conflit.
4. Le rayon du corps astral, le sixième Rayon de Dévotion ou d'Idéalisme.
5. Le rayon du corps physique, le troisième Rayon d'Intelligence Active.

 

Octobre 1932


Mon Frère,
Une véritable opportunité vous est offerte et vous êtes en mesure de réaliser de réels progrès, si vous le désirez. Vous êtes beaucoup plus jeune que certains membres de mon groupe de disciples ; vous avez donc moins d'expérience et moins de ressources. Vous avez passé et vous passez actuellement par une dure expérience, et vous n'en tirez pas un plein bénéfice.
La raison en est que vous vous êtes enveloppé d'une carapace, en raison d'une sensibilité innée, qui dans votre enfance et votre jeunesse, vous a amené à vous protéger de cette façon. Une autre raison qui vous empêche de recueillir le bénéfice de cette expérience est l'orgueil démesuré d'un individu né dans le Taureau, dont la personnalité se trouve sur le premier rayon.
Voulez-vous me laisser parler clairement, mon frère ? Je crois en votre sincérité et en votre détermination, mais j'ai douté de votre capacité d'accomplir des progrès dans cette vie. Toutefois, votre karma vous devait de vous offrir cette opportunité. Le doute dans mon esprit était dû à ma
connaissance de deux tendances en vous qui vous ont jusqu'à présent empêché de parvenir au Chemin éclairé.
Une de ces tendances est votre détermination têtue de suivre votre propre chemin et de confronter les situations comme vous l'entendez, même lorsque d'autres souffrent de ce que vous faites. Vous allez, entêté, à travers la vie, renversant et faisant souffrir le long de votre chemin. Vous le savez fort bien.
Vous ne vous arrêtez pas pour redresser ou ajuster une erreur, même si vous reconnaissez que vous avez tort. La seconde de ces tendances affecte vos pensées et vos actes et doit être éliminée avant que vous puissiez passer par les portes de la purification qui cachent la porte de l'Initiation. Je n'ai pas besoin de vous en dire plus au sujet de cette activité qui vous freine, car vous savez bien de quoi je parle. Je vous offre, en quatre règles simples, le moyen d'en sortir :
1. Nettoyez la vie de vos pensées. Je ne serai pas plus explicite. Je répète que vous savez de quoi je parle.
2. Eliminez l'apitoiement sur vous-même. Tout ce qui vous arrive provient de l'action de la loi et vous offre certaines opportunités.
Cultivez le bonheur grâce à la compréhension ; je ne parle pas de bouffonnerie ni de gaieté.
3. Pensez à tous d'une manière affectueuse et, lorsque vous avez fait souffrir quelqu'un, réparez immédiatement et éprouvez un sentiment d'humilité.
4. Faites preuve de volonté dans l'action et montrez-vous digne de vos propres moments d'élévation. Cela demande un effort. Vous êtes têtu mais votre volonté est faible.
En ce qui concerne le travail que vous devriez accomplir maintenant, veuillez arrêter toute méditation et vous concentrer sur ces quatre règles.
Apprenez à connaître l'âme comme pureté, béatitude, amour et comme pouvoir dans le service. Ne réfléchissez pas aux besoins de la personnalité, ni à ses défauts ni à ce qui lui manque. En ce moment vous avez beaucoup plus besoin de la vision mystique que de la méthode occulte. Tenir un journal spirituel est pour vous très important. Apprenez à suivre ces quatre règles et notez chaque jour, les analysant attentivement, si vous les avez suivies ou non. Dans quelques mois, vous devriez être capable de remarquer un changement bien net, et alors vous pourrez commencer à méditer suivant la méthode occulte.
Apprenez à vous exprimer, dans votre journal spirituel, d'une manière tout à fait complète, car vous avez besoin de trouver là un moyen d'expression.

Mars 1933


Mon Frère,
Ce n'est pas souvent que l'on adresse quelques mots d'encouragement à des aspirants, et, dans votre cas, de tels mots ne sont pas nécessaires. Vous avez entrepris une tâche et vous ne serez satisfait que lorsque vous l'aurez accomplie. Mais il vous a été dit que, durant quelques mois, il convenait d'exécuter un certain travail et que, lorsqu'il serait fait, une nouvelle tâche vous serait assignée. La période écoulée a vu s'accomplir un grand progrès intérieur de réalisation... Vous êtes plus libre, mon frère, et l'énergie de l'âme commence à se manifester plus librement à travers vos véhicules, nettoyant et revitalisant.
Je présume que vous avez suivi mes instructions et mes suggestions ; les résultats ont justifié cette expérience. Je suggère que vous poursuiviez ce que vous faites actuellement, renforçant en vous l'attitude de méditation constante.

Août 1933


Mon Frère,
Je n'ai toujours rien de nouveau à vous dire. Continuez à cheminer comme vous le faites actuellement et continuez à focaliser votre attention sur les quatre règles que je vous ai déjà données. Ainsi que je vous l'ai dit, vous avez fait des progrès ; encore un peu de travail dans les directions choisies et vous serez à même de surmonter, et pour toujours, de vieilles habitudes de pensée et des formes anciennes.
Ne vous découragez pas si je ne change rien à votre travail. La tâche que vous avez entreprise est ardue ; l'efficacité, la continuité, la répétition de vos efforts sont satisfaisantes. Pourquoi, alors employer un autre instrument lorsque celui qui est utilisé est efficace et toujours propre ? Toutefois, je veux faire une suggestion : travaillez plus soigneusement avec les individus, avec
ceux que vous rencontrez, avec vos amis se trouvant sur la même ligne de pensée et avec vos condisciples. Donnez-leur, en amour, davantage de vous même.
Vous avez plus à donner qu'il y a deux ans. Donnez ce que vous avez acquis et absorbez-vous entièrement dans le service actif. A partir de ce jour travaillez donc plus intensément.
Je vous donnerai une indication concernant votre préoccupation relative à votre petite fille. Ne vous préoccupez pas exagérément de son développement.
Que votre anxiété de la voir s'élever jusqu'à votre idéal ne l'oblige pas à fouler un chemin qui est celui que vous désirez. Elle aussi est une âme, et elle a son propre chemin à parcourir. Votre rôle est d'aimer sans changement, peu importe ce qui arrive. Amenez-la chaque jour dans la lumière et, utilisant votre imagination, reliez-la au maître de sa vie, l'âme cachée. Faites-le vous même comme âme ; votre âme et son âme pourront alors, ensemble, trouver la solution du problème.

Janvier 1934


Mon Frère,
Certains changements se sont produits dernièrement dans votre vie ; par vos décisions vous croissez, et à vos décisions vous devez rester fidèle. Vous vous êtes efforcé de prendre ces décisions dans la lumière ; c'est l'intention qui compte pour nous, les instructeurs du côté intérieur, même si cette intention n'est pas correctement comprise par la conscience du cerveau physique. Vous entrez maintenant dans ce qu'on pourrait considérer comme une nouvelle incarnation. En ce moment important de votre vie, je vous donne donc avertissement et direction. Ne vivez pas si complètement en dedans de vous même mais oubliez-vous. Le passé est derrière vous. L'avenir sera ce que vous le faites, dans un sens plus vrai que jamais auparavant. Il n'y a pas de moment
présent. Chaque seconde qui vient détermine simultanément l'avenir et exprime le passé. Le passé se manifeste par l'intermédiaire des qualités mêmes que vous démontrez ; l'avenir répand les semences de bien ou de mal nouveaux.
Spécialement pour vous, ces semences prennent leur source dans la vie de la pensée.
L'unité et la vie de groupe sont influencées par le contenu de la pensée des disciples formant le groupe. Veillez à ce que ce que vous placez dans le courant du pouvoir de la pensée ait un sens. Poursuivez le travail de purification de vos pensées, mais ne le faites pas en luttant autant et si
constamment contre des pensées indésirables, mais davantage en substituant de bonnes et dynamiques pensées, aux pensées qui sont le résultat de mauvaises habitudes mentales. Efforcez-vous donc d'être d'une utilité vitale pour mon groupe, en cultivant la beauté dans vos pensées. Lisez en profondeur et beaucoup, chose que vous n'avez jamais faite. Mais lisez avec l'intention de servir vos frères en utilisant ce que vous avez acquis de cette manière.
Veillez à ce que vos amitiés soient masculines et choisissez comme amis vos condisciples. Avec les hommes, votre travail s'établira lorsque votre nature inférieure aura été purifiée. Je forme ce groupe de disciples, affilié à mon Ashram, en vue du service ; ces disciples devront opérer comme groupe, à la fois sur le plan intérieur et sur le plan extérieur. Dans tout ce que vous faites, gardez cela présent à l'esprit.
Cette année je voudrais vous donner une formule de méditation à suivre ; j'y inclus un mantram que vous pouvez utiliser chaque jour ou lorsque vous vous sentez gagné par l'apitoiement sur vous-même qui vous trouble maintenant. La forme de cette méditation peut être suivie pendant le reste de l'année ; ensuite, nous reverrons la question. Il convient de faire cette méditation rapidement, en y apportant une stricte attention, une centralisation aiguë, et en utilisant les pensées-semence suivantes :
- Premier mois : Je n'ai aucune pensée. Je ne fais aucun rêve qui puisse blesser mon frère et, par là, diminuer sa lumière.
- Deuxième mois : Je vois mon frère dans la lumière, et avec lui je chemine sur le Sentier.
- Troisième mois : Je ne dis rien qui pourrait diriger les pensées des autres et ainsi causer du tort ; je protège mon frère de toute parole pouvant le blesser.
- Quatrième mois : J'entends la note de mon frère et à elle j'unis la mienne.
- Cinquième mois : A mon groupe, je donne l'acquis de tout le passé, mon amour et ma compréhension.
- Sixième mois : La sagesse qui est mienne, la force et le pouvoir appartiennent à tous. Ce fait, je dois l'approfondir et, avec amour, contribuer au tout.
Avant tout, mon frère, arrêtez toute pensée péchant contre l'amour ; éliminez toute action comportant une critique et apprenez vous-même à aimer tous les êtres, non pas en théorie, mais en action et en réalité. Que la paix soit sur vous ainsi que la force de fouler le Chemin.

Septembre 1934


Mon Frère,
Vous avez accompli de nombreux changements, à la fois dans votre vie et en vous-même, et le résultat en a été si encourageant que je ne cherche pas à modifier quoi que ce soit dans ce que je vous ai antérieurement assigné.
Poursuivez le travail de méditation, mais augmentez le champ de votre service par une promptitude à reconnaître les besoins des autres et aidez-les alors en prenant sur vos propres ressources. Au cours des mois qui viennent, entraînez-vous à reconnaître le besoin. Cela vous aidera à accroître votre sensibilité occulte et à chasser les derniers signes de l'apitoiement sur vous même, ancien et profondément enraciné. Etudiez avec soin ce que je vous ai donné antérieurement ; renouvelez votre consécration et orientez-vous de nouveau vers la lumière qui est devant vous et au-dedans de vous.
Je vous ferai une suggestion pratique, visant la facilité croissante que vous avez de vous exprimer : écrivez davantage. Correspondez davantage avec les autres ; mettez sur le papier vos idées et vos pensées dans la mesure où elles peuvent servir aux autres. Vous avez besoin d'un champ d'expression plus vaste ; votre journal spirituel pourrait beaucoup vous aider si chaque jour vous cherchiez à l'utiliser pleinement. Je ne pousse pas à y noter des idées morbides, des pensées et des aspirations égoïstes. Je vous engage vivement cependant à mettre par écrit les idées fugitives, l'enseignement vaguement perçu et les intuitions qui vous sont envoyées par votre âme ou qui vous entourent et font partie de l'aura du groupe. Réfléchissez-y et travaillez à accroître votre réponse aux idées spirituelles et à les transcrire...

Février 1935


Mon Frère,
Comment allons-nous rendre plus profonde l'expression de l'amour dans votre vie ? Comment allons-nous intensifier l'activité de votre âme par le moyen de votre personnalité ? Etes-vous satisfait de la manière dont vous avez "aimé tous les êtres" au cours des six mois passés, ou bien cet aspect de votre vie n'a-t-il pas été quelque peu inhibé.
En aimant les autres dans un sens vraiment spirituel et en les servant (peu importe qui ils sont et ce qu'ils sont), vous trouverez exprimé votre objectif principal et immédiat. Pour vous, le pouvoir de libération de l'amour est essentiel, mais il faut que ce soit l'amour de l'âme et non l'amour de la
personnalité qui se manifeste. Lorsque votre personnalité est inondée par l'amour, vous apprenez la leçon occulte significative que tous les gens que vous méprisez et tous les gens qui vous manifestent de l'antagonisme sont tels que vous êtes ; entre vous et eux il n'y a aucune différence, sauf peut-être une plus vaste connaissance chez vous et par conséquent une plus grande responsabilité à exprimer l'amour de l'âme.
Vous avez toujours une nature séparative, mon frère, et la qualité magnétique de votre âme fait encore défaut. Vous "répudiez" encore occultement certaines personnes, et votre propre mental, critique et égoïste, relègue encore beaucoup de gens au purgatoire de vos aversions. Lorsque cela
se produit, vous recevez inévitablement d'eux ce que vous leur donnez, et le mur de séparation continue à s'élever de plus en plus haut.
Je parle toujours avec franchise à ceux qui sont membres de mon groupe de disciples. De là mes critiques relatives à votre comportement et de là aussi ma déclaration formelle en ce moment : vous n'aimez pas suffisamment. Vous êtes trop porté à critiquer, à vous défendre et à vous imposer.
Mais ayant dit cela, je dois continuer à être franc et vous dire que vous avez accompli de réels progrès. Vous avez supporté fermement plusieurs années de tension et de difficultés, et vous avez tenu le serment d'obéissance fait à votre âme. Et vous le tiendrez. Il y a bien des années, vous vous êtes dédié à fouler le Sentier ; votre promesse a été notée et enregistrée. Ceux qui
veillent ont compris que votre détermination est aussi forte que jamais et que votre volonté de progresser est aussi intense qu'aux premiers jours. Laissez-moi donc vous assurer que c'est la tendance de la vie qui compte ; la tendance de votre vie est dirigée vers la lumière et un jour vous entrerez dans la lumière.
Actuellement votre travail est dirigé vers une purification intensive. Vous avez compris cette nécessité et vous avez demandé à être purifié. Le travail se poursuit.
Mon frère, lorsque je dis que vous avez besoin d'aimer davantage, je ne parle pas de l'amour déformé de la nature émotionnelle, mais de l'amour pur et désintéressé qui agit comme un aimant à l'égard des autres âmes, car c'est une qualité de l'âme universellement partagée. Vous savez que vous en manquez.
Ce qui obstrue les canaux et entrave le libre et plein écoulement de l'amour est votre nature autoritaire qui voit tous les gens par rapport à vous-même et qui ne se préoccupe pas de ce que vous-même, en tant que personne, pouvez signifier pour eux. Réfléchissez à ces mots, car ils détiennent la clé de votre progrès. Je prends le temps de vous écrire à ce sujet, car, dans votre cas, il est d'une importance capitale. Votre patiente endurance des difficultés, votre sincère et
vive aspiration, le service rendu au travail que je fais sont souvent annulés et sans effet du fait de votre antagonisme intérieur et de l'attitude séparative extérieure que vous adoptez à l'égard de ceux que vous n'aimez pas et qui, en conséquence, ne vous aiment pas.
Je vous ai dit précédemment de vous entraîner à "reconnaître le besoin". Si vous l'aviez fait au cours des mois passés, votre route aurait été plus facile et votre travail s'en serait trouvé très simplifié. Chaque personne que vous rencontrez a un besoin quelconque, et bien des gens sont malheureux. Donnez leur de votre plénitude et sachez que vous êtes une âme. On vous a beaucoup enseigné. Vous marchez quelque par dans la lumière ; eux, non. De là vient que
comprendre est votre responsabilité, non la leur. Travaillez donc assidûment à parvenir à l'amour envers tous les êtres et équipez-vous de manière à servir le Plan plus efficacement et vos frères de groupe avec plus de compréhension.
Mon coeur va vers vous, frère de longue date, car je connais le problème qui vous confronte, mais je connais aussi votre force et votre courage. Un jour vous réussirez.
Restez en liaison avec W.D.B. et discutez de vos problèmes avec lui. Il peut vous aider et il vous aidera, grâce à sa propre expérience, et vous aussi, vous pouvez beaucoup lui donner. J'avais songé à modifier votre méditation, mais après mûre réflexion, je vois qu'elle contient encore beaucoup de choses pour vous (...) Mon frère, que la force et la lumière de votre âme vous
inspirent, et puisse ce profond amour qui est l'héritage de votre âme s'écouler à travers vous. Si au cours des mois qui viennent, vous aviez besoin de ma pensée et de mon aide, je vous autorise à prendre contact avec moi, comme vous le faites au moment de chaque pleine lune. Je peux vous faire confiance pour ne pas faire appel à moi et me tirer de mon travail sans raison valable.

Septembre 1935


Mon Frère,
Je me demande parfois ce que je peux faire pour vous aider, ou ce que je pourrais dire pour vous permettre de percer les limitations qui vous entourent.
Vous avez actuellement la possibilité d'atteindre un certain degré de liberté ; ce sera le point le plus élevé que vous atteindrez dans cette incarnation, mais jusqu'à présent, vous n'êtes pas encore parvenu à l'atteindre. Si je vous dis que vous avez fait peu de progrès les mois passés, vous serez découragé et je ne le désire pas. Si je vous dis que votre intérêt personnel s'est intensifié dernièrement, vous ne me croirez probablement pas et, de toutes manières, vous en concevrez de l'anxiété. Votre sincérité ne fait aucun doute. Je suis certain de votre succès final. Cependant je suis tout autant certain de votre condition actuelle. Que puis-je donc dire, mon frères ? Que puis-je
faire pour détruire cet ancien rythme qui vous limite ?
Il y a une chose que j'éprouve le besoin de vous signaler : vous et L.T.S.- K., chacun d'une manière différente, vous freinez l'avance du groupe. Vos condisciples ne peuvent pas avancer en tant que groupe aussi longtemps que tous deux vous n'accélérez pas votre vibration. Votre vibration actuelle est plus basse et plus lente que la leur. Le problème ne serait cependant pas résolu si vous quittiez le groupe ou si vous démissionniez. Vous êtes une partie intégrante du groupe sur les plans intérieurs et cela demeure un fait ésotérique.
Voudriez-vous étudier de nouveau mes dernières instructions et y réfléchir avec un intérêt renouvelé. Notez de nouveau ce que je vous dis, afin de vous encourager, au sujet de la tendance de votre vie, et ne soyez en aucune façon découragé par ma franchise actuelle. Que vos yeux cessent de vous considérer vous-même et cherchez la libération en servant les autres et en aimant tous les hommes. Il y en a que vous n'aimez pas. Tant que vous ne les aimerez pas
comme une âme doit aimer, vous ne foulerez pas le Chemin de la Libération. Il y a de la haine dans votre coeur et un puissant sentiment d'aversion pour certaines personnes que vous connaissez et qui sont proches de vous dans cette incarnation. Arrachez cette haine et cherchez à offrir amour et compréhension.
Franchement, c'est là que se trouve votre problème. Débarrassez vous de cette haine et de cet apitoiement sur vous-même et vous bondirez en avant sur le Sentier.
Je demeure à vos côtés, frère de longue date. Je sais et, croyez-moi, je comprends. Je vois votre force et je connais votre faiblesse. Dans la vision des besoins du monde et dans la grandeur de l'heure présente pour l'humanité, attaquez-vous à votre problème : apprenez à aimer et à comprendre et ainsi, entrez dans la lumière.

Mars 1936


Mon Frère de longue date,
Car c'est ce que vous êtes et ce que vous avez été, et j'ai confiance que vous le resterez. Je vous le dis pour vous rendre plus fort et vous encourager.
Vous avez accompli un réel effort, et les progrès réalisés en ont été le résultat au cours des mois passés. Aujourd'hui vous ne cheminez pas tout le temps dans les ténèbres de la pitié sur vous-même et de votre intérêt personnel. Vous êtes plus libre des formes-pensée du passé. Je peux regarder de votre côté et saisir votre aura plus facilement et sans ressentir un choc vibratoire trop grand.
Qu'aucun de vous n'oublie que, pour les disciples anciens sur le Sentier tel que je le suis, il est relativement désagréable, du point de vue vibratoire, de vous approcher ou de demeurer quelque temps dans le rayon de votre aura, de même qu'il vous serait désagréable de pénétrer dans la pièce où dorment, dans un air vicié, des personnes peu soucieuses d'hygiène. Les disciples ont
tendance à l'oublier. Le chemin pour nous tous est le chemin du sacrifice. Votre aura est beaucoup plus claire et j'évalue à vingt pour cent en moins les difficultés de vous rencontrer. Je peux vous en féliciter et je vous en félicite ; et, le faisant, je vous exhorte à poursuivre le travail de purification. Je vous le demande pour le bien de votre propre âme et pour celui de vos condisciples. Il y a pour ce groupe une réelle nécessité à travailler comme groupe... mais ce ne
sera possible que lorsqu'il y aura fermeté dans le rythme, unité dans le dessein et pureté dans les auras unies entre elles. Veillez, mon frère, à continuer de faire votre part.
Tout ce que je cherche à faire aujourd'hui pour vous est de vous adresser cet éloge et de vous donner certains termes et certaines phrases sur lesquels vous devriez méditer jusqu'à ce que j'entre de nouveau en communication avec vous. J'espère qu'après la Pleine Lune de mai (Fête de Wesak) je serai en mesure de modifier votre travail de manière que vous puissiez commencer la
prochaine méditation. Cela dépendra du degré de préparation atteint au moment de la Pleine Lune de mai. Cela dépendra aussi de la mesure dans laquelle vous-même et L.T.S-K. aurez pu vous libérer de votre mirage, vous, du mirage du soi personnel, et lui, du mirage de ses propres formes-pensée. Les termes et les phrases que j'ai choisis comme thèmes de votre méditation sont
les suivants :
- Premier mois : Liberté.
Je me tiens au sommet de la montagne et je respire l'air par lequel les fils de Dieu doivent vivre.
- Deuxième mois : Détachement.
Je cherche à aimer et avec mon amour de vivre, je ne cherche pas l'amour pour mon propre petit soi.
- Troisième mois : Purification.
Que les feux de la divinité consument toutes les impuretés. Que l'or pur émerge. Donnez-moi l'or de l'amour vivant afin de le répandre sur les fils des hommes.
- Quatrième mois : Lumière.
Dans la lumière de la Présence radieuse du Soi, je passe et en servant je me joins à toutes les âmes qui servent.
- Cinquième mois : Service.
Je foule le Chemin éclairé conduisant dans le coeur des hommes. Je sers mon frère et ses besoins. Ceux que moi, le petit soi, je n'aime pas, je les sers avec joie parce que l'aime servir.
- Sixième mois : Libération.
Rien ne me retient maintenant, excepté les liens de l'amour que je tiens dans ma propre âme.

Septembre 1936


Mon Frère de longue date,
N'oubliez pas que ce n'est pas seulement le travail de ce groupe et le fait que vous avez été choisi pour travailler dans mon groupe de disciples qui expliquent ce qui a été accompli. Il existe entre vous et moi un lien karmique qui persiste et tient bon. Je n'en dirai pas plus.
Je répète les recommandations que je vous faisais dans les dernières instructions. Je ne perdrai pas de temps sur ce point. Vous avez la possibilité d'aller de l'avant, que cela vous soit recommandé ou non, que vous connaissiez le succès ou non. Il y a toutefois quelque chose que je dois vous dire aujourd'hui et qui peut être énoncé en ces simples mots : Vous avez besoin d'une plus pleine expression émotionnelle. Il y a en vous une focalisation si intense, résultant d'une longue lutte spirituelle, avec vous-même et avec les circonstances, que les forces contenues qui se sont accumulées dans la personnalité doivent être libérées. Comment effectuer cette libération ? Que pouvez-vous faire qui intensifiera votre expression extérieure et brisera ainsi la tension de la personnalité ?
J'y ai réfléchi pour vous, mon frère. Dans votre bataille, vous avez connu le triomphe ; vous êtes beaucoup plus libre de vos inclinations inférieures qu'avant. Mais vous êtes maintenant comme un soldat fatigué et déçu qui se demande si cela en valait la peine. Par moments, vous sentez que vous ne pourriez en faire plus ; vous êtes toujours soldat, toujours tenu à combattre, nullement découragé, mais toutes vos forces sont focalisées à l'intérieur ; la vague de vie et le jeu des énergies, tels qu'ils sont compris sur le Sentier du Discipulat se sont accumulés au-dedans de vous-même. En réalité, c'est une forme de mirage statique de la personnalité. La crise et les problèmes personnels vous paraissent trop importants. Vous ne voyez pas les choses dans leur véritable perspective.
J'ai décidé que, pour vous, le chemin de la libération vous sera ouvert en rédigeant chaque jour un journal qui contiendra certaines forces libératrices et qui peut, si vous le poursuivez vraiment avec conscience, vous apporter beaucoup et finalement transmettre à vos condisciples quelque chose de beau et de joyeux. Je ne me nourris pas d'illusions, je ne suis pas exagérément optimiste et je ne vous demande pas d'entreprendre quoi que ce soit qui vous enfoncerait encore plus dans la maya de l'inutilité. Je vous suggère quelque chose qui remplira votre vie de vitalité et d'expression et qui vous fera rayonner.
Chaque soir, écrivez votre journal en partant de quatre points de vue.
Ecrivez-le en y pensant vraiment et avec la détermination de trouver quelque chose à rapporter au sujet de chacun de ces points. Vous ferez ainsi naître en vous une vigilance constante quant à votre vie journalière, une attention vitale à l'égard de la vie telle qu'elle se manifeste autour de vous et une attitude journalière de réflexion et de méditation qui devra prendre la place de la méditation prolongée et organisée du matin. Les quatre points à traiter dans votre journal sont les suivants :
1. Quelles sont les choses, les attitudes et les paroles de beauté que j'ai rencontrées aujourd'hui ? Notez-les ; notez également la réaction que vous avez eue à leur contact lorsque vous en avez été conscient ; un coucher de soleil aux couleurs radieuses ; un visage ou un regard qui a éveillé un bon souvenir ; le paragraphe qui dans un livre a illuminé votre esprit. Mettez tout cela par écrit afin de le partager avec vos condisciples. Notez, par exemple, le paragraphe qui a attiré votre attention ou les paroles entendues qui vous ont apporté la lumière.
Chaque jour, recherchez la beauté et rédigez vos notes.
2. Quel acte de service ai-je rendu en dehors de mon programme habituel ? Quel service, rendu par d'autres personnes, ai-je remarqué ?
Etablissez la liste de ce que vous voyez accomplir chaque jour par vos frères et qui vous apparaît comme étant un service désintéressé ; apprenez par là à connaître la chose remarquable qu'est l'être humain. Donnez les réactions que vous avez eues à ce que vous écrivez.
3. Quelle couleur, ou quelles couleurs, dominaient aujourd'hui dans ma vie ? Sur le plan physique, un flamboiement de soleil, la grisaille d'un jour de pluie, le bleu du ciel, une orgie de couleurs qu'offrent les fleurs d'un jardin ou d'une boutique de fleuriste ? Sur le plan astral, le rose de l'affection et de sentiments amicaux, le bleu d'un contact apportant l'inspiration, l'or d'un parfait équilibre physique, le jeu de couleurs que votre nature émotionnelle peut être entraînée à reconnaître ?
4. Quels drames ai-je rencontrés aujourd'hui, dans ma propre vie ou dans la vie des autres ? Cherchez le drame derrière la morne apparence extérieure d'une personne, dans le monde des événements journaliers tel que vous le voyez fonctionner autour de vous. Voyez-le partout ; le drame de la vie tel que vous le vivez vous-même, chez ceux auxquels vous êtes associé, et aussi parmi les nations. Evoquez et cultivez le sens de l'immanente beauté du drame ; notez-en la reconnaissance dans votre journal ; notez également les leçons à apprendre ainsi que vous les sentez et les étudiez.
Le journal vous révélera ce qui vous fait défaut ; il vous entraînera aux reconnaissances objectives et subjectives dont vous avez tant besoin ; il vous sortira de vous-même et vous apportera joie et révélation ainsi qu'un plus vaste horizon. Réfléchissez aux mots beauté, couleur, service, relations extérieures, liens intérieurs. Je ne vous donne rien d'autre, sauf ma bénédiction.

Février 1937


Mon Frère,
Vous vous éveillez à la réalité. Vous parvenez à une évaluation plus réelle de vous-même ; l'enveloppe de votre personnalité s'effrite rapidement. N'est-ce pas vrai ? Toutefois, pour vous, le chemin de la libération ne consiste pas en activités extérieures, en prétendus ajustements ou dans la reprise par la personnalité de diverses activités antérieures, mais en une attitude mentale équilibrée, sensible à l'appel de l'âme et à celui de l'humanité tel qu'il est entendu sur les niveaux de l'âme. Cette attitude amènera automatiquement et sans tension les changements nécessaires sur le plan de la vie physique.
Accordez à mes paroles une attention particulière. Sinon, vous assumeriez des responsabilités ou vous agiriez en vous basant sur un raisonnement du mental inférieur concret et non pas sur les simples impulsions qui portent la marque de l'âme.
Il y a une chose que je vous exhorte à faire : poursuivez avec une grande diligence la tenue de votre journal auquel je me référais dans mes dernières instructions. Je ne modifie pas votre travail cette fois-ci. Je voudrais seulement insister sur les quatre points d'intérêt qu'il convient de noter dans votre journal. Tenez-le en y mettant plus de détails ; non seulement il vous formera à reconnaître les aspects essentiels de la vie spirituelle, mais aussi à les exprimer d'une manière concrète. Cela vous apportera un haut degré de libération. Autrement, mon frère, poursuivez votre chemin pendant quelques mois encore et parvenez à une libération encore plus grande. Ce que je vous ai dit cette fois-ci, bien que brièvement, est important. Réfléchissez-y.

Novembre 1937


Mon Frère,
Je vous écris aujourd'hui pour vous appeler d'une manière particulière à un service accru. Vous êtes maintenant mieux préparé pour servir qu'à aucun autre moment de votre vie. Je crois que je peux dire en toute vérité que, pour la première fois depuis que vous êtes venu en incarnation, vous êtes en mesure de donner quelque chose à votre prochain, quelque chose qui lui ouvrira la porte.
Votre purification astrale s'est poursuivie rapidement. Votre journal l'indique.
La tenue d'un journal sert donc, et devrait continuer à servir, un dessein des plus utiles. Continuez-le donc au cours de l'année qui vient ; il tendra à stabiliser en vous ce que vous avez lutté pour découvrir et développer au cours de nombreuses années de difficultés. Je pense que vous aurez reconnu vous même que ma suggestion était sage et que, par l'intermédiaire de votre journal spirituel, la véritable "couleur" et la qualité de votre vie émergeront avec toute leur signification.
N'oubliez pas, cependant, que le but de tout entraînement que je vous donne, à vous et à tous mes disciples, est de produire en vous une grande capacité de servir. Je voudrais vous voir accomplir un service bien défini relativement à votre prochain... Je me réfère au service qu'un disciple rend lorsqu'il approche tout être humain en tant qu'âme.
Ce genre de service implique la reconnaissance de sa propre capacité, l'intensification de sa propre habileté à aimer les autres, le pouvoir de s'approcher de ceux qui ont besoin ou demandent une aide spirituelle, et, ensuite, le pouvoir de donner cette aide de la manière appropriée. Ceci implique, à son tour, une sorte de continuelle réflexion intérieure sur la qualité et le besoin de celui à qui on vient en aide. Ce processus subjectif doit précéder tout autre travail ; sur sa force et sa persistance repose le succès de la tentative d'aide. Ce processus de réflexion intérieure continuelle est souvent omis par suite d'enthousiasme et de confiance en soi. Toutefois, lorsqu'il est suivi et que celui qui sert se tient prêt à aider, il peut compter sur celui qui est dans le besoin et sur les circonstances pour lui indiquer ce qu'il doit faire. Je voudrais que vous réfléchissiez profondément à cela et que vous commenciez, d'une manière entièrement nouvelle, à vous efforcer d'apporter la lumière aux autres, avec un désintéressement pur et total. Je voudrais que vous travailliez avec discrimination, avec pureté de motif et que vous vous efforciez d'éliminer toutes les réactions de la personnalité ; c'est en effet contre ce roc de la personnalité que les serviteurs bien intentionnés voient se briser leur travail.
On peut maintenant avoir confiance en vous. Avec cette idée à l'esprit, je vous exhorte d'aller de l'avant. Je ne vous fais qu'une seule autre suggestion.
Retirez-vous entièrement de la scène, vous et vos affaires personnelles, vos goûts et vos aversions complètement éliminés. Que le travail avec les autres et que la partie de votre service envers l'humanité et envers moi soient entièrement séparés de la vie de votre personnalité, ne laissant aucun rapport...
Si vous le désirez, vous entrez dans une période de service fructueux.
Considérons maintenant les rayons de votre triple personnalité. De leur juste compréhension viendra plus d'illumination sur le chemin du service. Ainsi que vous le savez, le rayon de votre âme se trouve sur le second rayon d'Amour-Sagesse, et le rayon de votre personnalité est celui de Volonté ou de Pouvoir. Mais votre signe astrologique a été l'un des principaux facteurs dans la constitution du problème de votre vie. Ce fut, cependant, une bénédiction ; les problèmes ainsi amenés et les difficultés que vous avez rencontrées sous le signe du Taureau vous préparent à l'expérience sous le signe du Scorpion dans votre prochaine vie, la plus grande expérience sur le Sentier.
Votre corps mental se trouve sur le quatrième rayon. De là le conflit et de là en même temps, l'amour profondément enraciné de l'harmonie. Ces deux aspects se sont livré bataille toute votre vie. Je voudrais que vous le notiez. Il est possible d'aimer tellement l'harmonie que vous vous battriez pour elle et que vous lutteriez pour y parvenir ; ainsi, vous entrez dans un monde de mirage d'où il est souvent difficile de sortir. Les attributs de votre quatrième rayon vous lient étroitement à plusieurs de vos condisciples. Je vous suggère de profiter de ce rapport en intensifiant vos relations avec eux.
Votre corps astral se trouve sur le sixième rayon et intensifie ainsi vos tendances de Taureau, car de même que le Taureau fonce droit devant lui en ne voyant que ce qui se trouve en face de lui, ainsi agit le fanatique du sixième rayon. Toutefois, lorsque cette tendance s'applique au sentier du service, de grands progrès peuvent être accomplis. Il y a la une indication à votre adresse.
Votre corps physique est sur le troisième rayon mais le rayon de votre personnalité, le premier, est si puissant (car vous êtes une personnalité intégrée) qu'il colore la nature, le type et la qualité de votre corps physique qui n'est pas nettement du type troisième rayon. Vos rayons sont donc :
1. Le rayon de l'âme, le second Rayon d'Amour-Sagesse.
2. Le rayon de la personnalité, le premier Rayon de Volonté ou de Pouvoir.
3. Le rayon du mental, le quatrième Rayon d'Harmonie par le conflit.
4. Le rayon du corps astral, le sixième Rayon de Dévotion ou d'Idéalisme.
5. Le rayon du corps physique, le troisième Rayon d'Intelligence Active.
Vous avez donc trois véhicules sur la ligne du second rayon 2-4-6, et deux sur la ligne du premier rayon, 1-3. Trois de vos corps sont par conséquent gouvernés par les lignes majeures d'énergie.

Avril 1938


Mon Frère et Ami,
Depuis quelque temps, je vous ai observé avec anxiété, non pas en raison d'un échec quelconque de votre part, mais en raison du succès même de vos efforts spirituels. C'est une chose assez paradoxale, n'est-ce pas ? Mais parfois le succès peut être acquis à un prix trop élevé ; et un effort spécial, amenant un succès laissant la personnalité dans un état de fatigue complète, doit en lui même être considéré comme un problème qui nécessite une solution et, dans votre cas, une prompte solution.
Votre détermination de purifier votre nature inférieure a été si grande que vous vous êtes épuisé en le faisant ; l'attention que vous avez portée et tournée vers l'appel de votre âme a été si totale que votre "audition normale du monde extérieur" (ainsi qu'on l'appelle ésotériquement) en a été très diminuée. Si grande a été votre détermination de parvenir à la méthode appropriée que toutes les forces de votre nature ont été dépensées dans le travail de réorientation. Maintenant que la tâche est accomplie, il semblerait (je vous demande de noter l'emploi de ce mot, il semblerait) qu'en vous il ne reste rien avec quoi servir, et par quoi puissent être exprimés les résultats atteints ou la joie et la paix qui sont de la nature de l'âme et si utiles aux autres.
Dans la convalescence physique, lorsque le patient a gagné la bataille mais qu'il est encore trop faible pour s'en rendre compte, vient le moment difficile où il n'a aucun désir de revenir à la vie, pas de force d'être ou de faire quoi que ce soit, et pas de possibilité non plus d'être quoi que ce soit sauf un être passif et désintéressé de tout ; il ne reste comme capacité que celle (avec l'aide d'une aide extérieure) de conserver le terrain acquis et d'espérer, un peu sans espoir, que vienne le moment où il réagira d'une manière différente. Cela vous décrit exactement. Mon problème est de savoir comment vous aider à retourner à une existence heureuse et ayant un sens, mon frère. Presque tout ce que je peux vous dire à ce stade tombera dans des oreilles qui écouteront avec bonne volonté mais qui ne comprendront pas. Si je vous félicite pour le succès de votre travail, cela ne vous touchera pas. Pourtant, mon frère, vous avez nettoyé votre maison, vous avez livré un combat heureux ; vous aurez traversé les eaux de la purification et vous êtes arrivé de l'autre côté.
Vous avez fait preuve de fermeté et conservé le terrain acquis, même si vous ne vous en rendez pas compte. Mais votre fatigue physique est si grande que vous ne voyez pas ce que vous avez gagné. Vous vous désintéressez de l'avenir comme du passé. La vie a été dure pour vous et vastes vos problèmes.
Tout ce qu'il y avait en vous a été dépensé à faire face à la vie et à vos problèmes de fond ; parfois vous pensez qu'il ne vous reste plus avec quoi sentir maintenant, et à d'autres moments, vous sentez trop. Vous sentez qu'en vous il n'y a rien qui permette d'aller de l'avant, de faire face à l'avenir, aucune joie, aucun optimisme, aucun espoir de voir les conditions réellement s'améliorer. Et pourtant, vous continuez. Vous êtes encore jeune et la vie peut vous offrir beaucoup si vous lui faites face comme il convient de le faire.
Que vais-je suggérer pour vous aider ? Avant tout, je voudrais vous demander de cesser tout le travail ésotérique et spirituel que vous poursuivez actuellement, toute méditation et réflexion personnelles ; cessez de tenir votre journal spirituel et (ceci peut vous surprendre), je vais vous demander d'être un des premiers de mon groupe de disciples à commencer à vous occuper d'une manière déterminée du problème du mirage du monde. Voulez-vous fournir ce petit germe de vie active à partir duquel une plus grande oeuvre pourrait croître ? Je vous demande de vous relier nettement et consciemment avec certains de mes disciples dont je vous donnerai les noms et qui sont vos aînés. Leur tâche est de consacrer leurs efforts unis à renforcer et à aider certains groupes qui s'occupent collectivement du service mondial. Chaque matin, au moment qui vous conviendra, cherchez à prendre contact avec eux, individuellement et collectivement, et puisez de leur force jusqu'à ce que votre propre force vous revienne dans une certaine mesure. Il y a quelques semaines, plusieurs d'entre eux ont cherché à vous atteindre et à vous aider, le faisant suivant mes instructions. Maintenant, je vous demande de vous efforcer de les atteindre, non pas parce que vous désirez vous-même de l'aide, mais parce que, actuellement, vous avez besoin de force pour entreprendre la tâche que je vous donne... Que leur force et leur amour se déversent à travers vous pour vous fortifier. Que les forces de restauration de la lumière et de l'amour opèrent en vous et attendez des résultats...
Je voudrais vous faire une suggestion d'ordre pratique : lorsque vous en aurez l'opportunité, tâchez de trouver, sur le plan physique, une activité dans un endroit autre que celui où vous êtes actuellement. Un changement de milieu, de nouveaux visages, de nouvelles scènes vous sont réellement utiles et il conviendrait de les trouver. Recherchez ce changement et saisissez-le lorsqu'il se présentera.
Un dernier mot : c'est le conflit entre les paires d'opposés qui produit le mirage du monde. C'est en résolvant ces opposés par l'activité d'un mental de quatrième rayon que l'on peut aider, en union avec ceux qui travaillent dans la même direction, à dissiper le mirage. A cette tache, votre âme et moi-même, nous vous appelons. Vivez au-dessus du monde des sentiments et parce que vous avez tant senti et tant souffert, travaillez maintenant dans le monde du mental. Vivez sur le plan mental, dans le royaume de l'âme et du mental.
En terminant et dans le but de vous aider, je voudrais ajouter l'information suivante :
1. L'énergie de votre âme (énergie de second rayon) s'est exprimée par le corps astral. Vous avez été et vous êtes Arjuna.
2. Il a été fait appel à la force de la personnalité et elle opère à travers le corps physique.

Janvier 1939


Mon Frère,
Si vous étudiez mes dernières instructions à la lumière des événements et des changements survenus, et qui s'y trouvaient indiqués, vous verrez combien appropriés étaient mes commentaires sur le fait que vous étiez sorti en réalité de la grande bataille de votre vie, et que votre conflit personnel et vos "points de crise" pour cette existence étaient terminés et appartenaient au passé. Vous êtes maintenant libre de servir, et le service qui vous est destiné est sur votre route. La porte de ce service demeure largement ouverte ; vous êtes maintenant prêt pour ce degré de bonheur personnel qui tendra à rendre votre service plus efficace en libérant votre vie personnelle des frustrations et des pressions qui ont si longtemps bloqué l'expression de votre âme. Là se trouve votre opportunité, votre garantie et votre responsabilité.
Le service auquel vous avez été appelé est ardu, mais vous travaillerez avec certains de vos condisciples ; et lorsqu'il en est ainsi, il y a un supplément de force et plus qu'une compensation appropriée pour tous efforts et toutes difficultés possibles. Ainsi donc, mon frère, en cette heure de lourde tension mondiale et de problèmes troublants, que la lumière de votre âme dirige et que l'amour de votre âme détermine vos attitudes, guide les décisions et libère dans votre champ de service le pouvoir qui amènera les résultats souhaités...
Je n'ai pas grand-chose à vous dire cette fois-ci. Je ne vous assignerai pas de travail spécial ; je ne ferai qu'insister auprès de vous sur la nécessité d'établir et de maintenir chaque jour un alignement très ferme dont vous êtes conscient.
Si vous le faites chaque matin, avec pouvoir et clarté, vous pourrez exécuter avec efficacité tout ce que vous avez à taire et travailler avec facilité et bonheur. Vous avez tant à faire relativement au changement des circonstances de votre vie, tant d'ajustements à opérer relativement à d'autres gens, tant de problèmes de nature administrative dont il faut vous occuper et qui proviennent de l'urgence des temps et de la nécessité du travail, que je ne demande rien d'autre si vous faites votre travail de méditation et la tâche que je vous ai déjà assignée. J'insiste cependant sur la nécessité de porter attention à l'époque de la Pleine Lune et de noter toutes les réactions qui pourraient vous venir.
Maintenant que vous avez passé la pire crise de votre vie, vous pouvez vous rendre compte de la situation, laisser le passé derrière vous et aller de l'avant dans cette vie nouvelle avec un sentiment de libération et une juste appréciation des résultats acquis.

Juillet 1939


Mon Frère,
La discipline de la vie vous a porté loin sur votre chemin au cours de cette incarnation, et comme vous savez, la porte du service demeure ouverte. Entrezy avec joie car c'est là une qualité que vous avez besoin d'exprimer. Une chose seulement devrait absorber votre attention en ce moment, c'est d'éviter le mirage de la préoccupation. Je ne vois pas comment l'appeler autrement. Le disciple possédant une personnalité de premier rayon a tendance à se centrer exagérément sur son service ou sur une ligne particulière de pensée ou d'action, ou encore à s'absorber entièrement dans son intérêt pour un individu ou pour un groupe d'individus. Cette préoccupation intense et dynamique peut souvent entraver l'expansion de la conscience et le développement du caractère inclusif qui est essentiel pour que puisse être prise l'une des grandes initiations. Je voudrais voir ce mirage se relâcher en vous. La double vie du disciple n'est jamais une vie facile pour celui dont la personnalité se trouve fondamentalement sur la ligne du pouvoir dirigé et de la volonté focalisée.
Vous devriez garder soigneusement cela à l'esprit, cas souvent ce pouvoir dirigé n'est pas diffusé d'une manière appropriée, et des objectifs vus de trop près, ou de peu d'importance, peuvent détruire ce qu'il construit ou recherche ou aime, du fait de la grande intensité de l'énergie focalisée.
Ce qui pourrait empêcher cela de se produire dans votre cas serait une application continuelle de la lumière et de l'amour de votre âme faite avec une intensité croissante. N'ayez pas peur, mon frère, de sortir davantage de vous même et d'être plus consciemment inclusif, car, en le faisant, vous fusionneriez et mêleriez l'âme et le corps et ainsi vous équilibreriez vos qualités en augmentant votre utilité (et aussi la nôtre) au service de l'humanité. C'est, semble-t-il, une curieuse forme de mirage, n'est-ce pas, mais si vous vous étudiez, vous et votre milieu avec soin, vous verrez que mon raisonnement et mes arguments sont justifiés.
L'âme a toujours à apprendre comment être la "roue qui tourne" ou le "lotus qui se meut", contactant la vie dans toutes les directions et rayonnant vers l'extérieur, d'un centre focalisé, et cela comme suite d'une juste préoccupation tournée vers le Plan. N'oubliez pas qu'un mirage est simplement la déformation d'une vérité et le reflet imparfait d'une réalité.

Janvier 1940


Mon Frère,
Ce que j'ai à vous dire dérive de mes instructions antérieures. Je me demande dans quelle mesure vous avez lu et réfléchi au sujet des idées qu'elles communiquaient ? Vous pensez peut-être que je connais très probablement la réponse à cette question et que celle-ci est donc superflue. Les disciples doivent apprendre que, intensément préoccupés par leur travail mondial, Ceux qui servent l'humanité n'ont ni le désir ni l'intention d'étudier dans les détails la vie d'un disciple, ni de faire intrusion dans ses affaires personnelles. Tout ce qui nous intéresse est d'assurer la croissance de sa lumière intérieure et la qualité de son service. Nous observons ces deux choses lorsque les disciples émergent dans la réalité sur le plan physique. Je vous rappelle que comme individus ou comme personnalités actives vous "échappez occultement à mon attention", car je travaille avec vous entièrement sur les niveaux de l'âme et sur le plan de l'illumination mentale. Dans votre cas, mon frère, la lumière intérieure est, en vérité, intense, mais elle ne rayonne pas. Elle brille au centre de votre être et avec une telle intensité qu'elle parvient presque à vous aveugler.
Pouvez-vous imaginer, en considérant mes paroles, l'effet de cette situation ?
Une lumière qui brille dans une lanterne étroitement close peut servir a rayonner sur les murs intérieurs de la lanterne, mais en quoi est-elle utile à son propriétaire ou aux autres ? Cette comparaison, comme toutes les comparaisons, n'est pas très juste, mais elle sert à montrer en l'illustrant le thème de ces instructions.
Vous avez une lumière intérieure intense, une lumière qui émane des pétales de connaissance du lotus égoïque, pour employer un langage symbolique. Vous avez une vaste connaissance et une compréhension profonde et intelligente ou une théorie. Vous vous en êtes servi en partie ; pour la plus grande part, vous ne l'avez pas utilisée. Cette lumière intérieure ou connaissance ne sert pas à vous révéler les murs intérieurs de votre être, ces aspects de la nature de la forme que, dans leurs effets assemblés, nous appelons la personnalité. Vous êtes conscient de votre soi inférieur, de vos limitations, de votre nature de désir, de vos dispositions et de vos réactions, de vos frustrations, difficultés et déceptions, vous êtes conscient de ce que vous voudriez être, mais ce que vous êtes dans votre expression absorbe votre attention au point de vous rendre inerte.
Dans mes dernières instructions, je me référais au "mirage de la préoccupation" qui vous submerge, vous entoure et vous conditionne. Ce mirage persiste toujours, plus fortement peut-être encore. Il signifie une préoccupation intense, inévitable de vous-même (de votre point de vue), de ce qui vous concerne, de ce que vous aimez, de ce que vous ressentez physiquement et émotionnellement, de vos réactions aux gens et au milieu, des aspects matériels de l'existence journalière, argent, santé, milieu et personnalités des autres gens. Cette condition est maintenant si grave que vous tournoyez au centre de votre vie quotidienne, ne voyant rien de la réalité telle
que vous pourriez la voir, n'entendant rien d'autre que le renvoi de vos propres pensées et, mon frère, ne tirant aucune joie, aucun plaisir de votre vie de service.
Je ne veux pas vous décourager, car même votre découragement est une préoccupation dont vous pourriez bien vous passer. Je voudrais vous sortir de l'enlisement dans lequel vous vous enfoncez ou, devrais-je dire, dans lequel vous vous débattez, et pouvoir, plein de joie, vous remettre en route sur le chemin. Il ne me servirait à rien de vous signaler que, à la lumière des souffrances du monde, vous avez peu de motifs de vous plaindre ; que, si l'on considère le chagrin du monde, on ne trouve rien dans votre vie qui lui soit comparable ; que, comparée aux malheurs des femmes, des petits enfants et des êtres humains en général dans la plupart des pays, votre vie offre bien peu de choses devant vous préoccuper. Autour de vous se trouvent des gens qui
assurent votre sécurité ; vous avez des collaborateurs qui sont des amis et auxquels vous n'êtes pas arraché par les cruels besoins de la guerre ; vous avez dans votre vie une tâche dans laquelle vous pouvez nous servir, Nous et l'humanité ; vous ne manquez d'aucune des nécessités de la vie, vous ignorez ce que veut dire le froid ou la faim ou un avenir qui ne renferme rien d'autre qu'une nouvelle agonie ; vous n'êtes pas accablé de souffrances et vous n'avez pas à considérer la souffrance des autres.
Quelle est donc la cause de votre état présent ? Qu'y a-t-il à la base de votre malaise ? Qu'est-ce qui provoque le sentiment de maladie physique, de tristesse et de dépression avec lequel vous approchez le monde ? Seulement le mirage de la préoccupation, intense préoccupation de vous même.
Si j'appelais cette attitude un "apitoiement sur vous-même", l'accepteriez-vous et utiliseriez-vous votre mental et votre intelligence à raisonner et à vous sortir de cette impasse ?
Les disciples doivent apprendre à user de discrimination dans l'emploi des outils dont ils doivent se servir pour se libérer des limitations et des engagements. On parle beaucoup trop d'"appeler l'âme" ou de choses semblables. Ce n'est pourtant pas l'âme qu'il faut appeler ; en ce qui vous concerne, l'emploi de processus mentaux que vous possédez pleinement et que vous pouvez utiliser rendra la question claire. Faites appel à la raison en examinant les causes de votre sentiment de frustration et votre impression d'être bloqué, à la fois matériellement et spirituellement. Voyez avec précision, pour vous-même, la nature de vos griefs envers la vie et établissez, parallèlement, les motifs que vous avez d'être satisfait. Cultivez, quant aux valeurs, le sens de la relativité ; comparez d'une part les possibilités adéquates que vous avez de vous exprimer dans votre vie, les moyens que vous possédez de vous procurer les trois nécessités de l'existence (un toit, de la nourriture et de la chaleur), et, d'autre part, les conditions dans lesquelles vous vivez et celles que connaissent aujourd'hui des millions de gens et dans lesquelles et à travers lesquelles il leur faut vaincre. Où est votre victoire, mon frère ?
L'initiation est un processus de triomphes gradués et je cherche à vous aider à aller vers ce processus.
Ayant dit cela, laissez-moi en même temps vous rappeler que toute réaction de dépression pouvant résulter de mes paroles ne serait que la preuve de la véridique présentation que je fais de la situation.
Pour vous réconforter, je voudrais vous signaler que si vous ne vous trouviez pas dans une position de triomphe, si vous n'étiez pas sur le sentier du Discipulat Accepté, et si vous n'étiez pas un homme en rapport avec sa propre âme, je ne prendrais ni le temps ni la peine de vous aider à voir vos difficultés et à lutter contre elles.
Moi, votre Maître, je crois en vous et en votre capacité de rejeter le mirage de la préoccupation. J'ai confiance que, si dure que puisse être la lutte, vous persisterez jusqu'au triomphe.
Votre personnalité isolée de premier rayon, à son point relativement haut d'intégration, a maintenant une maîtrise exagérée. Elle doit être dominée par l'âme dont la nature est amour. La connaissance, vous l'avez. Vous avez besoin de davantage d'amour. Lorsque j'emploie ce terme amour, je me réfère à l'amour de l'âme et non pas à l'affection, à l'émotion ou au sentiment. Je me réfère à cet amour profond et détaché qui se déverse à travers la personnalité en la libérant de son expression limitée et en même temps se répand à flots autour d'elle.
Comment libérer l'aspect amour de votre âme ? C'est actuellement là votre problème majeur. Par la méditation et par certaines mesures d'ordre pratique.
C'est à vous d'élaborer ces dernières. Le Maître, lui, peut vous signaler le but, vous indiquer les entraves et suggérer une solution. J'ai accompli ces trois choses. Quant au disciple, il étudie la situation et ensuite applique les méthodes qui lui paraissent être les meilleures et les plus indiquées.
Je vous suggère donc un processus de raisonnement attentif, de manière à ce que vous puissiez découvrir vous-même les racines de la préoccupation de votre petit soi. Vous n'êtes pas obligé d'accepter mes énoncés comme exacts ; il s'agit d'une activité mentale poursuivie par vous seul et qui vous permettra de vérifier l'exactitude de ce que je vous ai indiqué et de vous amener à prendre les mesures nécessaires. Ayant résolu le problème par le raisonnement, ne vous acharnez pas ensuite sur la condition que vous aurez découverte, mais appliquez à votre vie la qualité opposée avec détermination et persistance.
L'apitoiement sur vous-même doit céder la place à l'intérêt et à la compassion à l'égard des autres, ceux qui sont chez vous, vos relations d'affaires, tous ceux que vous rencontrez dans la vie et que la destinée met sur votre chemin.
L'isolement doit être remplacé par la coopération, non pas une coopération forcée mais spontanée, une aspiration à se trouver avec les autres et de partager avec eux le processus de l'existence, de l'amour et du pouvoir occulte.
Réfléchissez bien à cette dernière phrase ; elle est une pensée-semence en ce qui concerne votre vie actuelle.
Ma deuxième suggestion est de cultiver l'indifférence, cette indifférence spirituelle qui ne porte pas une attention exagérée au corps physique, aux dispositions et aux sentiments ou aux illusions du mental. Le corps existe et il faut lui donner les soins requis ; les sentiments et les dispositions ont de la puissance ; ils épuisent et c'est d'eux, mon frère, que proviennent en grande partie vos malaises physiques. Ne les combattez pas en luttant avec eux, mais en leur substituant d'autres intérêts, en les ignorant, en les traitant avec indifférence jusqu'à ce qu'ils meurent de manque d'attention et de lente usure.
Vous portez beaucoup trop d'attention à ce qui n'est pas essentiel.
Ma troisième suggestion consiste en une méditation personnelle que je vous donne et qui peut servir à vous aider :


MEDITATION PERSONNELLE
1. Détendez-vous. Identifiez-vous avec l'âme et efforcez-vous d'éliminer la conscience personnelle. C'est là que se trouve votre champ de bataille. Un intérêt intense envers quelque chose d'autre est votre principale voie d'évasion.
2. Enoncez l'O.M., cherchant à faire appel à l'âme. Cet énoncé de l'O.M. est dirigé par vous vers le haut, par la personnalité vers l'âme qui plane au-dessus de vous et qui attend. C'est le triple appel des véhicules de votre personnalité.
3. Acceptez le contact et la réponse et croyez qu'ils existent. C'est là que vous trouverez la libération, dans cette croyance en l'existence de l'âme et ses rapports avec vous.
4. Méditez ensuite sur les implications, utilisant connaissance et mental en tant que méthode de compréhension. Acceptez les implications auxquelles vous parvenez, à condition qu'elles soient les plus élevées que vous puissiez atteindre.
5. Centrez votre conscience dans le centre ajna, centre de force et d'intégration de la personnalité. Ensuite, énoncez de nouveau l'O.M., cette fois comme âme.
6. Puis, de nouveau, énoncez l'O.M. comme âme et voyez-le.
a. Purifier le mental, de manière que disparaisse l'illusion du soi séparé.
b. Chasser les préoccupations égoïstes et y substituer un intense intérêt pour l'humanité et le Plan de Dieu pour l'homme.
c. Vitaliser le véhicule éthérique, de manière que le corps physique soit galvanisé pour le service et inondé de vitalité.
Et croyez qu'il en est ainsi.
7. Ensuite, établissant le lien conscient avec l'âme, le soi réel et inclusif, allez à votre travail.
Vous noterez que je fais ici appel au fonctionnement à la fois de votre capacité d'imagination à croire et de votre pouvoir de réflexion et de raisonnement. La juste utilisation de ces deux aspects de votre personnalité, au sein du rayon de la lumière de l'âme, vous apportera la libération. Mais, dans les premiers stades de ce processus, il vous faudra me croire sur parole et poursuivre donc le travail même si, vous-même, vous ne voyez ni ne percevez
aucun résultat d'aucune sorte.
Je compte sur vous pour effectuer un travail vital, mon frère, et j'ai confiance en votre pouvoir de triompher. Je vous rappelle que vous devez commencer à triompher chez vous et à votre bureau, en apportant bonheur et
libération aux autres.

Août 1940


Mon Frère,
Vous êtes demeuré près de moi pendant bien des années, même si, en réalité, vous appartenez au groupe d'un autre instructeur. Il m'a cependant demandé (parce que vous étiez nouveau dans son groupe) de vous aider, vous, un frère cheminant sur le même rayon. Vous avez été mon compagnon pendant des années et vous continuerez à l'être.
Lorsque, il y a peu de temps, Il m'a demandé, comme généralement Il le fait, mais à des intervalles très séparés, quels progrès vous étiez en train d'accomplir, je lui ai répondu dans les termes suivants. Je cite exactement mes
paroles car elles contiennent aussi pour vous un message. Je lui ai donc dit :"Il ferait de grands progrès s'il n'y avait pas sa paresse, son inertie physique et son refus de consentir, sur les niveaux de la personnalité, des sacrifices en faveur du travail". C'est là, mon frère, l'énoncé des faits. A chaque niveau, vous vous barrez la route à vous-même par inertie et par l'excuse d'une mauvaise santé physique, mauvaise santé qui n'existe pas. La personnalité de premier rayon peut toujours être lancée en une activité utile et dynamique, et par conséquent
connaître une bonne santé, par un acte de volonté, de volonté spirituelle. La sensation physique que vous éprouvez d'être malade est purement due à de la paresse spirituelle, chose que vous pouvez éliminer immédiatement si vous le désirez. Vous avez un coeur aimant et compréhensif, mais vous êtes trop paresseux pour vous en servir. Vous auriez pu exercer une influence constructive au cours des dernières années, mais vous étiez trop paresseux pour le faire. Pour Nous, en ces temps de tension, vous faites le minimum au lieu de
faire le maximum de travail.
Et pourtant, mon frère, de toute cette analyse émerge le fait intéressant que vos limitations, vos obstacles et vos insuffisances sont relativement minimes et sans importance. Vous pourriez facilement les surmonter si vous le vouliez.
Lorsqu'Il eut entendu ma brève réponse, Il ne fit, pendant une minute, aucun commentaire, puis Il dit :"Seule la volonté-de-bien aidera cet homme et l'incitera à accomplir un service extrême. Dites-lui d'aspirer à cela ! Car un
service extrême, poursuivi jusqu'à la mort elle-même, est son seul moyen de libération de cette vie." Vous ayant dit cela, mon frère, je n'ai plus rien d'autre à ajouter.

NOTE : L'inertie de cet aspirant s'est avérée trop puissante ; de son propre et libre choix, il a cessé de participer durant cette vie au travail du Tibétain.