LE TIBETAIN

LES ENSEIGNEMENTS DU TIBETAIN

INSTRUCTIONS PERSONNELLES AUX DISCIPLES PAR LE TIBETAIN à D.H.B. 1. Le rayon de l'âme, le deuxième Rayon d'Amour-Sagesse.

INSTRUCTIONS PERSONNELLES AUX DISCIPLES PAR LE TIBETAIN à D.H.B.

1. Le rayon de l'âme, le deuxième Rayon d'Amour-Sagesse.
2. Le rayon de la personnalité, le sixième rayon de Dévotion, d'Idéalisme.
3. Le rayon du corps mental, le premier Rayon de Volonté ou de Pouvoir.
4. Le rayon du corps astral, le premier Rayon de Volonté ou de Pouvoir.
5. Le rayon du corps physique, le septième Rayon d'Ordre Cérémonial ou de Magie.


Janvier 1934

Mon Frère,
Voici la première instruction que je vous adresse. Je ne vous l'ai pas envoyée plus tôt parce que je mettais vos motifs à l'épreuve ainsi que vos capacités de travailler sans que mon attention ne soit dirigée vers vous.
Lorsqu'un homme travaille solitairement et apparemment sans assistance, qu'il ne cherche pas à s'intégrer, avec ses petits problèmes, dans la conscience de son Maître, comprenant la pression que le travail exerce sur les Grands Etres, c'est là un signe de véritable état de disciple. Ceux d'entre nous qui préparons les chélas en vue d'un discipulat conscient, leur font subir sous ce rapport des épreuves et des tests. Je n'ai pas oublié que, pendant six mois, vous avez travaillé sans un mot de ma part. Je voudrais aujourd'hui vous assigner une certaine tâche et établir entre vous et moi un rapport plus étroit.
En raison de votre karma et des présentes conditions du monde, vous vous trouvez, mon frère, en mesure de consacrer beaucoup de temps au service de votre prochain et à aider les aspirants se trouvant dans votre entourage. Vous avez ainsi l'occasion d'utiliser tous les pouvoirs de la pensée et de la sensibilité que vous possédez ; mais cette situation amène nécessairement avec elle ses propres problèmes et ses difficultés. Une des premières leçons que doit apprendre chaque chéla est la nécessité d'accroître le détachement intérieur qui lui permettra de s'immerger dans la conscience de son frère et ainsi de connaître d'une manière certaine la meilleure façon de l'aider et de le pousser à accomplir un nouvel effort personnel. Il a également besoin de cultiver la véritable humilité qui l'oblige à donner dans un service désintéressé tout ce qu'il possède et ensuite à oublier ce qu'il a ainsi donné de lui-même. En l'occurrence, il ne doit en aucune façon se considérer comme un élément du problème. Un disciple ne peut vraiment servir que s'il manifeste détachement et humilité. Cultivez donc ces qualités et continuez à faire don de vous-même en
servant.
Ces deux notes-clé vous concernent spécialement ; il faudrait que vous incorporiez ces deux qualités dans la trame même de votre vie avec l'attention la plus stricte. Votre troisième note-clé est être. Apprenez à demeurer en l'être spirituel, vous souvenant toujours qu'être est une réalisation plus importante que connaître ou agir. L'effort constant et soutenu de demeurer dans l'Endroit Secret de votre propre âme et de là d'aller dans le monde des hommes, déversant amour et compréhension, devrait être votre principal effort.
En outre, mon frère, ne travaillez pas avec effort ou en vous surmenant.
Que vos rapports quotidiens soient empreints d'aise et de facilité ; vous comprenez ce à quoi je me réfère. Votre corps physique n'est pas très solide ; si un sentiment de pression ou d'urgence se manifeste, votre travail et votre service en souffriront. En conservant votre énergie et en augmentant votre travail intérieur, vous obtiendrez un plus grand effet magnétique mais moins d'activité sur le plan physique. C'est ce que vous demande de faire la sagesse.
Ce que vous avez à faire, faites-le davantage par la méditation ; voyez les gens et parlez-leur comme avant, mais diminuez quelque peu le temps consacré à chacun d'eux. Un intense rayonnement spirituel et une compréhension aimante feront plus de bon et de vrai travail que de longues heures de causeries. Voyez tout autant de gens mais accordez-leur moins de temps, non pas poussé par un sentiment d'urgence mais afin d'accomplir un travail meilleur et plus intense.
Je vous dis donc : Travaillez davantage dans la lumière ; voyez tous les gens comme s'ils se trouvaient avec vous dans cette lumière. Tout ce qu'un disciple ou un aspirant doit faire à l'égard de ses semblables est de stimuler la lumière qui est en eux, les laissant libres de marcher dans leur propre lumière et sur leur propre chemin le long du Sentier.
En ce qui concerne votre méditation, je voudrais suggérer que vous réduisiez la durée de votre travail de méditation mais que vous augmentiez l'intensité de votre focalisation. Je voudrais vous voir, pendant six mois, faire une méditation rapide et intense et faire preuve d'un allant déterminé qui vous pousse à effectuer un rapide alignement et à entrer dans la lumière.
Quant au reste de votre travail, conformez-vous aux nécessités du groupe et souvenez-vous que, pour vous et pendant les six mois à venir, la meilleure méthode est un travail rapide et intense.

Août 1934


Mon Frère,
Aujourd'hui je serai bref ; vous comprenez, je pense, que la raison en est l'intensité de la stimulation que vous avez reçue au moment de la Fête de Wesak ; elle a tellement augmenté votre sensibilité que vous n'avez besoin de rien d'autre en ce moment. Je n'écris pas aux membres de ce groupe pour le plaisir de le faire.
Avec le temps, ils s'alignent de plus en plus sur le dessein du groupe, ils sont de plus en plus en contact avec moi et unis entre eux de plus en plus étroitement ; il devrait donc devenir possible de diminuer les messages et d'augmenter la réalisation intérieure des relations.
Vous récoltez de votre méditation les résultats qu'il convient, et il n'est, par conséquent, pas nécessaire de la modifier en ce moment.
Souvenez-vous, en travaillant, que vous êtes toujours un point de focalisation pour le pouvoir spirituel et que vous devriez être un avant-poste de l'amour du Maître. Servez et travaillez. Conservez votre santé à tous moments.
Cherchez à établir un lien avec D.L.R. Cela vous servira tous deux si vous le faites.

Mars 1935


Vous avez eu une période difficile, mon frère. De tels moments sont des moments de croissance ; ils servent à entraîner le disciple. Plus grande est la capacité de servir et profonde la conservation de l'énergie en vous, et plus sévère sera souvent la discipline à suivre. Au cours de la Conférence, vous avez reçu une forte stimulation ; le résultat en a été une réorganisation intérieure de vos corps subtils et aussi la localisation faite par vous des points par où pourrait entrer le mirage. Ces résultats sont importants. Lorsque de semblables activités se manifestent, il se produit généralement une si intense activité des forces physiques internes (constituant le champ de bataille de la propre nature de l'homme) que l'aspirant est temporairement submergé par ces forces ; et par la réaction produite dans son propre milieu.
Fréquemment, il est à peine capable de maintenir sa tête hors de l'eau. C'est une phrase nette et occulte, mon frère, s'appliquant très exactement à votre propre expérience au cours des six mois passés. Deux des planches du radeau sur lequel le disciple finalement s'échappe peuvent être appelées service et patience. En faisant très attention aux besoins de ses semblables et en faisant
preuve de l'endurance sans plaintes qui est la caractéristique du disciple, il met fin à la période de difficultés et en sort plus libre, plus riche et plus utile. Un moment vient dans la vie de chaque véritable aspirant où il continue simplement à persévérer, aussi peu enclin à le faire qu'il puisse être et aussi aiguë que puisse être l'agitation intérieure.
Vous sortez de cette période de difficultés et, comme résultat, vous avez devant vous une vie de service plus abondante et de compréhension plus profonde des autres. Vous ne serez jamais libéré des difficultés. Voudriez-vous qu'il en soit autrement ? La solitude augmente alors que l'aspirant se détache du monde des âmes. Un intermède se produit au cours duquel le disciple ressent toujours un sentiment intense et apparent de solitude, mais ce n'est qu'une illusion. Vous savez que vous n'êtes pas seul. Vous savez combien votre vie est riche aujourd'hui et à quel point chacun de vous tous est rendu plus fort par le contact avec ses frères.
Je n'ai pas grand-chose à vous dire. Vous approchez davantage de votre Maître ; la plus grande aide que je puisse actuellement vous donner est de vous le dire. Vous avez la persévérance et la volonté (comme un acier trempé) du second rayon ; vous pouvez chasser toutes vos craintes en ce qui concerne votre capacité de surmonter les difficultés ou d'obtenir ce que vous cherchez.
Rien ne peut vous arrêter.
Votre travail avec le groupe et votre pouvoir à son égard reposent sur votre compréhension et votre compassion. Vous devez agir au sein du groupe pour cet aspect de l'âme qui s'exprime en compréhension ; vous pouvez transmettre cette qualité. Conservez votre courage, mon frère, et perdez-vous dans le service.

Octobre 1935


Mon Frère,
Une des principales choses que je dois faire pour vous, en ce moment, est de vous donner le genre de méditation dont vous avez besoin. Il faut que ce soit une méditation qui brise toute tendance à la cristallisation qui pourrait se faire sentir dans votre corps mental, vous maintenant ainsi libre et malléable, prêt à servir.
Vous avez été récemment soumis à trois choses :
1. Une forte stimulation, résultat de la Fête de Wesak.
2. Une épreuve constante de la part de votre milieu environnant.
3. Un champ de service accru et en voie de croissance.
La première chose a grandement développé votre corps mental. La seconde a projeté votre nature émotionnelle en une tempête quelque peu apaisée. La troisième a eu un double effet ; elle a servi à vous montrer la vanité du mirage et de ce que, dans un moment de découragement, vous ne pensiez pas être un mirage. Elle a aussi stimulé et activé quelques germes cachés
d'autosatisfaction qui demeurent toujours dans votre mental subconscient. Je vous parle avec franchise, car vous êtes un chéla de valeur, capable de beaucoup de service dans le monde ; en vous, il ne devrait pas y avoir place pour une trop grande sensibilité à l'égard de la correction et de la suggestion. Je me rends compte que c'est bien là aussi votre attitude et par conséquent je peux vous parler ouvertement.
Vous considérant et étudiant votre aura, je me demande, mon frère, quelles sont les deux choses dont vous avez le plus besoin actuellement ? Les deux choses qui, si nous nous en occupons en ce moment, vous apporteraient le maximum de libération et ainsi augmenteraient votre puissance de service. Il y a, avant tout, une plus grande réticence dans vos pensées à l'égard des conditions qui vous environnent. Deux éléments subsidiaires sont impliqués ; d'abord, l'absence de critique de votre part à l'égard de ceux que vous côtoyez journellement, et le silence en ce qui vous concerne vous-même ; réfléchissez-y car en les pratiquant vous trouverez une plus grande libération. Deuxièmement, cultivez un esprit heureux, un esprit de joie, basé sur l'assurance intérieure de
l'existence du Plan et du travail futur que vous accomplirez pour lui.
Vous êtes parvenu à un point critique dans votre carrière de disciple. Si vous savez tirer parti des conditions actuelles, de nouveaux champs de service s'ouvriront devant vous. Mais seulement, toutefois si vous corrigez en vous les faiblesses de caractère qui appellent discrétion et joie comme remèdes. Nul changement ou action énergique ne s'impose en vous pour le moment.
Temporairement, vous marquez le pas, mais vous êtres en mesure d'augmenter fermement le rythme ou le degré de vos vibrations, vous préparant ainsi à offrir un service plus abondant et à parvenir à une plus grande utilité ; ou bien, vous pouvez continuer à marquer le pas d'une manière appropriée et utile, et à ne pas accomplir d'autres progrès bien nets pendant quelque temps. Et pourtant, la réticence, qui n'est après tout qu'une sorte de conservation de l'énergie et la joie qui produit un juste magnétisme, inévitablement vous feront vous "hâter sur votre chemin".
Vous observerez que dernièrement j'ai utilisé les mots "le Chemin éclairé" dans un grand nombre de mes messages. C'est parce que je suis en train d'essayer d'évoquer en tous mes disciples la reconnaissance de l'existence de la lumière qui est en chacun de vous et qui, en vous tous, éclairera, peut éclairer et souvent éclaire déjà, le sentier de votre vie.
La méditation que je voudrais vous donner contient deux pensées, silence et joie, qui, nourries d'une manière appropriée, signifient force conservée et service magnétique. Continuez l'exercice respiratoire comme auparavant, puis procédez comme suit :
1. Faites revenir de la périphérie votre conscience extérieure et fixez-la à un point de silence dans la tête, à l'endroit où "l'or et le bleu se rencontrent, fusionnent, se mêlent".
2. Efforcez-vous ensuite de percevoir le silence total, lorsque vous y êtes entré et que vous en êtes conscient.
3. De ce point, envoyez une bénédiction,
a. Vers le cercle de vos parents et de vos amis les plus proches.
b. Vers vos condisciples.
c. Vers votre groupe d'étudiants.
d. Vers le monde extérieur.
e. Vers moi, votre Frère Tibétain.
f. Vers le Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde.
g. Vers la Hiérarchie.
4. Ensuite, visualisant un or vif, réfléchissez à la vraie signification, à la vraie valeur et à la vraie récompense du silence.
5. Visualisant ensuite un bleu électrique vif, réfléchissez à la vraie signification, à la vraie valeur et la vraie récompense de la joie.
6. Prononcez l'O.M. trois fois, d'une manière audible, en pensant, tandis que vous le prononcez,
a. A la purification de l'aura.
b. A faire taire toutes les discordes.
c. A exprimer la joie.
Je voudrais également suggérer que vous établissiez un lien que vous garderiez à l'esprit et qui serait un service pour moi et pour le groupe, entre vous et quatre personnes dont les noms vous seront envoyés.

Février 1936


Mon Frère et Ami,
Pour vous, les derniers six mois ont été des mois de bataille, bataille livrée au mirage, avec un corps fatigué et épuisé, et aussi avec les conditions de milieu et de votre foyer. En vérité, vous avez livré bataille à votre personnalité inférieure intégrée toute entière. Le Sentier de Purification, comme un fil d'argent, court tout au long du sentier d'or du Discipulat. La purification de la personnalité et la réalisation de davantage de lumière sur le chemin sont toujours une préparation en vue d'un service accru et plus adéquat. Il me semble, à moi qui suis un frère aîné sur le Chemin, que, pour vous, le succès est promis par la loi de non-résistance. Contentez-vous de demeurer ferme, mon frère, et laissez passer au-dessus de vous, sans y prêter attention, le tourbillon de la vie et le bruit des affaires du monde. Etablissez en vous un point de calme et apprenez à vous y retirer et, oubliant tout ce qui se passe à l'extérieur, à y vivre la vie de la sérénité spirituelle. Les mots détachement et service ont pour vous une signification profonde et très réelle ; mais il se peut que leur familiarité même, comme expression de vos objectifs spirituels, milite quelque peu contre leur propre utilité. Joie et sérénité sont les deux mots que je voudrais parvenir à ajouter à ce que contiennent vos pensées. J'ai déjà attiré votre attention sur la joie. C'est la sérénité que je voudrais voir s'intégrer à votre vie. Il y a peu de chose que je voudrais encore vous dire maintenant.
Vous le savez et je n'ai pas à vous le dire ; mais comme tout disciple consacré, vous avez besoin d'intermèdes de stabilisation avant de passer à une plus vaste connaissance.

Août 1936


Mon Frère,
De nouveau, il est peu de choses que j'aie besoin de vous dire actuellement. Une grande partie des instructions personnelles envoyées à vos frères de groupe devraient être également étudiées sérieusement et appliquées par vous-même ; mais la Technique du Chemin, le besoin particulier que vous pouvez avoir d'ajustements spéciaux, soit dans votre vie soit dans vos désirs, et le prochain pas bien précis que vous avez à faire, vous apparaissent d'une manière suffisamment claire, n'est-ce pas ? Pendant longtemps, vous avez appris et vous avez reconnu la nécessité de vous diriger vers l'âme et vers la vie de l'âme dans son propre monde. Et maintenant, un intermède d'assimilation et de reconnaissance dirigées vers le monde des hommes vous est également nécessaire. Ainsi, une intégration plus étroite pourra être établie entre les deux principaux aspects de votre expression, la vie de l'âme, ses aspirations, sa nature dont l'attribut principal est l'amour, et la vie de la personnalité, ses aspirations, sa nature dont l'attribut principal est l'intelligence.
Le développement de leur unité de vie doit maintenant se poursuivre, tandis que vous vous centrez essentiellement sur le corps astral. Cela vous semble-t-il étrange ? C'est là, dans le corps astral, (comme vous le savez bien et comme tous les disciples le savent) que se trouve le champ de bataille de tous ceux qui se préparent pour l'initiation. L'arme qui permettra de gagner la bataille est le service, intelligent et aimant. N'avez-vous jamais considéré le service comme une arme à utiliser ? Comme vous le voyez, cette déclaration indique simplement et clairement la situation. Elle décrit le travail que vous devez entreprendre au cours des six mois à venir et pour lequel vous ont préparé les difficultés et la souffrance de l'année écoulée. Ne pensez pas, mon frère, que je considère le service comme une chose qui vous est nouvelle, ou comme quelque chose à quoi je vous appelle. Ce n'est pas le cas ; votre vie est déjà orientée dans ce sens. Mais l'aspiration, la tension et le vif combat que vous avez livré au mirage et à votre personnalité doivent s'arrêter pour un certain temps, donnant ainsi à vos nerfs fatigués et à un système nerveux temporairement ébranlé le temps de se remettre.
Dans la dernière méditation que je vous ai indiquée, je vous prescrivais deux exercices à faire avec les couleurs ; c'est ce travail particulier qui a précipité la crise de l'année passée. Telle était mon intention, si rigoureuse qu'elle puisse paraître. Les méditations que je donne à mes disciples sont riches de dessein ; elles sont prévues pour produire certains effets si elles sont fidèlement suivies. Je voudrais que vous y réfléchissiez, de même qu'à l'effet que produit la tranquillité imposée au corps astral. Une semblable imposition ne peut-elle, dans ses débuts, se manifester sous l'aspect d'une puissante agitation pouvant, lorsque le temps est venu, produire certains effets physiques ? La tranquillité et l'imposition d'une qualité d'énergie sur une force agitée ; mais lorsque ces deux types de force font leur premier contact, il peut s'en suivre un résultat qui diffère de ce qui est attendu. Votre entourage en vient aussi à se rendre compte que vous avez établi un centre de tranquillité dans votre milieu ; là aussi, dans les débuts, une agitation peut se produire. Je vous donne ces indications car, lorsque vous en aurez compris les implications, elles vous conduiront à une plus grande compréhension. Les disciples, même les plus intelligents, se rendent si peu compte de l'effet, dans les premiers stades, que les forces supérieures exercent sur les forces inférieures ! Ils se rendent compte beaucoup plus clairement du but et de l'idéal ultimes, mais les stades intermédiaires restent pour eux choses inconnues.
Poursuivez donc votre vie de service et agissez avec sagesse à l'égard de tous ceux avec qui vous entrez en contact, y compris vos condisciples.
Actuellement, ce que vous possédez est une influence et une radiation consacrées. Veillez à ce que leur moyen d'expression soit l'amour. Vous vous trouvez placé essentiellement sur le côté sagesse du second rayon. Veillez à ce que le côté amour soit également développé. Pour vous, ce ne sera pas une tâche difficile.
Je voudrais changer radicalement votre méditation. Tous les disciples maintenant ferme leur orientation sont entrés dans un nouveau cycle au moment de la Pleine Lune de mai 1936. Il en a été de même pour vous. Une période d'examens minutieux et de tests systématiques a eu lieu à ce moment, sur les niveaux subtils, épreuves qui avaient pour but de découvrir ceux qui ont les caractéristiques essentielles du Nouvel Age et qui, par conséquent, pourraient être chargés de se mettre à l'unisson des rythmes nouveaux et plus élevés. Suivez donc le processus indiqué jusqu'à ce que je vous dise d'en changer. Les exercices respiratoires vous sont nécessaires et vous aident
beaucoup. Essayez donc de faire l'exercice suivant (...)
Ne soyez ni découragé ni arrêté par les difficultés et les souffrances. Vous n'êtes pas seul. Poursuivez le travail comme je l'ai indiqué dans les instructions données au groupe, mais ajoutez-y en outre le travail que je vous assigne.

Mars 1937


Mon Frère,
J'ai étudié avec soin les réponses fournies par ce groupe d'aspirants. J'ai étudié les vôtres avec un soin tout particulier, pour la raison que vous connaissez mais qu'il ne convient pas de mentionner ici. Vos réponses indiquent la présence d'un mirage dont il faudrait que vous sortiez
immédiatement, le mirage de la dépression, fondé sur un sentiment d'infériorité spirituelle qui n'est pas justifié puisqu'il n'est pas fondé sur des faits réels. Lisez par exemple la liste des fautes que vous donnez. Mon frère, si même il y avait une certaine base de vérité dans votre énumération, vos réponses n'en demeureraient pas moins inexactes, car vous oubliez de rappeler l'autre aspect du tableau ou de vous y référer. Dans votre mental, vous vous centrez sur les réactions involutives des véhicules de la personnalité. Et pourtant, vous vous préparez, comme vous le savez bien, à faire certains pas qui vous font avancer sur le Sentier. Vous avez besoin d'une claire vision de vous-même et, à chaque tournant sur le Chemin, vous avez à faire face à trois
réalités :
1. Le petit soi ou le soi inférieur.
2. Le Gardien du Seuil, dans un cas comme le vôtre.
3. L'Ange de la Présence.
Ne vous occupez pas tant du soi personnel ; recherchez davantage la compagnie de l'Ange qui cache, voile et pourtant révèle la gloire cachée de l'Esprit. Vos défauts sont là, comme le sont les défauts de tous ceux qui se trouvent sur le Chemin. Bien des disciples consacrent beaucoup de temps à se pencher exagérément et à se focaliser trop intensément sur leurs défaillances et leurs limitations, et ralentissent ainsi l'activité de leur expression spirituelle.
Reconnaissez ces défauts, mon frère, et ensuite passez outre. Ce n'est pas tout ce que vous avez à montrer ; les défauts ne composent pas le tableau tout entier.
Il y a cinq ans, vous faisiez preuve de beaucoup d'orgueil spirituel ; vous aviez un profond sentiment de séparativité et un esprit critique très développé.
Aujourd'hui, ces traits se manifestent beaucoup moins ; vous êtes prompt à voir apparaître des tendances erronées et prompt également à les rejeter.
Pour vous, cette année, le but est de développer un amour humble en même temps que l'expression d'un coeur aimant et compréhensif, aidant de la sorte tous ceux que vous rencontrez. N'ayez pas d'autre but. Cette pratique équilibrera et complétera le développement qui se produit d'une manière certaine dans la tête.
Je ne changerai guère votre travail. Continuez à réfléchir aux idées que je vous ai données précédemment comme matière à méditation. Toutefois, prenez-les maintenant comme thème de votre récollection journalière et non comme pensée-semence dans vos méditations. Faites avec soin la méditation de groupe, car elle vous donnera ce dont vous avez besoin. Au cours de l'année
qui vient, cultivez la récollection équilibrée, car l'attitude de réflexion constante a plus d'importance qu'une demi-heure d'intense méditation. Gardez cela à l'esprit. Réfléchissez aux dernières instructions ; elles sont pleines d'idées que vous n'avez pas encore "inférées" ou perçues. Réfléchissez-y et recherchez les inférences supérieures. Débarrassez-vous du mirage de la
dépression et pénétrez avec joie dans le nouveau cycle.

Septembre 1937


Mon Frère et Ami,
J'ai beaucoup de choses à vous dire aujourd'hui, mais je dois vous les dire rapidement. Etudiez donc mes paroles avec une intuition bien éveillée et une heureuse bonne volonté à apprendre. Vous avez déjà reçu des directions extrêmement brèves que je ne désire pas voir incorporées dans un ouvrage, car je vous comprends trop bien et je connais trop votre sensibilité. Les autres n'ont pas intérêt à les lire. C'est à propos de cette sensibilité que je voudrais vous parler aujourd'hui, car je pense que je pourrais ainsi vous aider et vous épargner bien des difficultés futures. Bien entendu, mon frère, si vous acceptez ce que je dis et si vous ne permettez pas à des réactions de vanité spirituelle de nier l'importance de mes paroles.
Dans mes dernières instructions, je signalais les trois réalités dans le temps, dans l'espace et dans cette incarnation qu'il vous faut confronter. Je vous mettais en garde contre le profond sentiment d'infériorité qui parfois handicape l'expression de votre vie. Je vous disais de demeurer plus constamment dans la lumière qui jaillit de la face de l'Ange de la Présence. Vous avez cherché à le
faire, mais vous avez oublié une chose qui est apparue en pleine lumière : la lumière qui jaillit de la "face de l'Ange", qui est la face de l'âme, révèle.
Comment révèle-t-elle, mon frère ? Elle le fait en amenant à la surface les choses cachées et les germes de faiblesse, révélant ainsi les défauts. Je voudrais vous signaler ici que, lorsque cela se produit, le total de ce qui est révélé peut contribuer à former un mirage, un brouillard qui s'élève, un miasme empoisonné. L'effet est semblable à celui produit par le soleil, de bonne heure le matin, par une chaude journée ; la brume se lève et, ainsi, temporairement,  un brouillard se forme entre le soleil et la terre. Tel est votre cas. Mais ce brouillard se dissipe rapidement car, comme je le disais, son apparition n'est que temporaire.
Je vous poserai ici deux questions ; je n'y répondrai pas pour vous ; si vous y répondez en toute vérité et en présence de l'Ange, votre réponse aidera à dissiper les dernières traces de ce mirage. Je vous ai dit que le but que vous deviez vous fixer est "l'expression d'un coeur aimant et compréhensif". Cette compréhension aimante a-t-elle été votre qualité marquante au cours des six
derniers mois ? Puis, est-il possible qu'il y ait eu une apparition, non remarquée, de la vanité spirituelle que vous étiez en train de surmonter si rapidement ? Des éléments de connaissance qui vous sont venus par moi auraient pu tendre à nourrir cette vanité si vous n'aviez pas porté la plus grande attention à vous surveiller de très près.
Je voudrais faire ressortir une autre chose. Vous possédez un corps très frêle et très délicat ; la force de l'Ange s'écoulant à travers lui produira toujours en vous des réactions plus rapides que chez l'homme ordinaire. Reconnaissez l'apparition de ces réactions et allez de l'avant. Ne perdez pas votre temps à des analyses trop poussées de vous-même ou dans les affres de la déception.
N'oubliez pas ce qui vous a été dit du but que vous pouvez vous assigner vous même, et allez de l'avant.
Je vais maintenant vous indiquer les rayons de votre triple nature inférieure. Il est à peine utile de vous rappeler que le rayon de votre âme est le deuxième et celui de votre personnalité le sixième.
Votre corps mental se trouve sur le premier rayon ; je pense que si vous étudiez attentivement cette position, une bonne partie de votre problème actuel s'éclaircira.
Votre corps astral est également gouverné par le premier rayon. C'est une exception à la règle générale suivant laquelle le deuxième et le sixième rayon gouvernent le corps astral de tous les êtres humains. Occasionnellement, dans le cas de disciples, cette règle peut varier. Cette combinaison d'un corps mental de premier rayon et d'un corps astral aussi de premier rayon est intéressante ; elle vous pose un problème assurément difficile, car la nécessité de parvenir à
un certain équilibre se trouve aggravée dans votre cas. Toutefois, cette combinaison rend possible et plus facile la maîtrise du mental sur le corps astral, si c'est ce que vous choisissez de faire, et vous le faites.
Le rayon de votre corps physique est le septième. Je présume que vous l'aviez déjà deviné. Vos rayons sont donc :
1. Le rayon de l'âme, le deuxième Rayon d'Amour-Sagesse.
2. Le rayon de la personnalité, le sixième rayon de Dévotion, d'Idéalisme.
3. Le rayon du corps mental, le premier Rayon de Volonté ou de Pouvoir.
4. Le rayon du corps astral, le premier Rayon de Volonté ou de Pouvoir.
5. Le rayon du corps physique, le septième Rayon d'Ordre Cérémonial ou de Magie.
Une des choses intéressantes qu'il faut noter, lorsqu'on étudie vos tendances de rayons, est que chacun de vos trois corps se trouve sur la ligne 1-3-5-7, et que pourtant votre personnalité est sur le sixième rayon, sur la ligne 2.4.6. Pourquoi ? La raison en est que, dans cette incarnation, la maîtrise de votre âme est suffisamment puissante pour évoquer une réaction dans chacun
des trois véhicules de la personnalité et que le sixième sous-rayon de chacun des rayons gouvernant les trois corps est si actif qu'il devient un facteur dominant. De là vient que vous avez une personnalité de sixième rayon.

Février 1938


Mon Frère,
Depuis trois mois je cherche à établir avec vous un contact plus étroit et vous l'avez sans doute perçu. Le groupement de disciples auquel vous êtes affilié m'a toujours intéressé, du fait de l'importance de sa tâche, de la personnalité des membres et de leurs problèmes individuels. Malgré les changements et les difficultés, votre groupe, au sein du groupe, a toujours fermement maintenu sa position, depuis le tout début et malgré les difficultés causées par la défection de certains membres et l'état de mirage constant dans lequel un autre membre se trouve habituellement ; et pourtant malgré ces changements et ces difficultés, le groupe se maintient et poursuit, avec force, sa route. Il n'y a pas lieu de se décourager. Vous, mon frère, vous avez accompli pleinement votre part dans la préservation de l'intégrité du groupe et je voudrais profiter de cette occasion pour vous faire part de ma gratitude pour votre coopération sans défaillance, malgré une faiblesse physique, des difficultés d'ordre domestique, un mirage personnel et une profonde dépression. En dépit de tout ce qui a pu se produire dans votre vie et votre entourage personnels, vous êtes demeuré ferme, et, par là, vous avez beaucoup gagné pour votre groupe.
Ce n'est pas souvent que je félicite ainsi un frère. Plus souvent, j'ai à adresser des reproches ou à signaler ce qu'il convient d'améliorer : en aucun cas, je ne dispense trop de louanges. Mais je cherche aujourd'hui à vous faire savoir que votre service soutenu a été remarqué et je vous assure que vous avez accompli des progrès.
Je voudrais aussi vous donner une indication qui vous encouragera : bien des choses que vous considérez comme des défauts et des erreurs, bien des choses qui vous apparaissent comme des entraves au regard de votre groupe, une grande partie de la dépression et du mirage qui affectent votre vie ont une raison purement physique ou physiologique et se placent donc sur le plan des
choses superficielles. L'homme intérieur réel n'est pas touché et par conséquent votre influence demeure libre de travailler et de se mouvoir parmi vos frères.
Réfléchissez-y ; vous en tirerez une assurance renouvelée, relative au Plan et à la part que vous y prenez. Vivez donc toujours au-dessus de votre corps physique, ne prêtant pas attention à ce que vous ressentez et cherchant, dans toute la mesure du possible, à demeurer avec votre conscience éveillée unie à la conscience de votre âme. Même si vous ne le percevez pas, sachez pourtant qu'il en est ainsi.
Je me demande, mon frère, s'il m'est possible de vous indiquer que la vie de détachement spirituel n'est en aucune façon la vie d'isolement personnel ?
Dans l'état "d'être détaché" réside pour vous la solution de beaucoup de vos problèmes. Ce détachement est amené par une indifférence émotionnelle à l'égard de votre entourage et de ceux qui le composent ; mais c'est une indifférence spirituelle, fondée sur l'absence de passion et le désintéressement spirituel. Lorsqu'il se manifeste, les obligations continuent à être remplies et le
devoir à être accompli, mais il ne se produit aucune identification avec les gens ou les circonstances. L'âme demeure libre, sans attaches, sans crainte et n'est pas dominée par ce qui existe dans les trois mondes. C'est la véritable indifférence spirituelle ; en vue de votre propre libération et de votre plus grande utilité dans le service, je voudrais que vous méditiez sur l'indifférence au cours des six mois qui viennent, l'indifférence étant considérée comme la méthode à suivre afin de provoquer le détachement spirituel. Je ne vous donne pas d'autre thème de méditation ni de formule précise a suivre. Je suggère que chaque matin, à votre réveil, vous consacriez cinq minutes à une considération intensive du détachement spirituel, après un bref alignement et un acte de consécration, et que, tout au long de la journée, vous songiez à ce thème.
Ensuite, à la nuit, ou dans la soirée si vous préférez, utilisez ce thème comme motif de votre revue du jour.
Voulez-vous résumer ce que vous avez appris au sujet du "Détachement spirituel par l'indifférence", rédigeant une note à ce sujet afin d'aider les autres ? C'est le seul travail que je vous assigne.
Votre corps mental de premier rayon devrait, dans ce travail, vous apporter une aide bien précise, à condition que vous conserviez toujours présent à l'esprit le fait que détachement ne signifie pas isolement et qu'indifférence ne comporte pas une attitude de séparativité froide et détachée. Votre corps mental de premier rayon constitue un bon aspect de coopération pour votre âme de deuxième rayon, et cela aussi il faudrait le garder à l'esprit. Cela vous donne la force de volonté pour persister et devrait également vous donner la force de volonté pour comprendre non seulement les lois de la vie mais aussi les gens et leur besoin d'amour.
1. Votre âme exprime son énergie par votre corps mental.
2. La force de votre personnalité est focalisée dans votre corps astral.
Cette année, mon frère, devrait vous permettre de croître considérablement, car vous avez appris et maîtrisé déjà beaucoup de choses.

EXAMEN SUR L'INDIFFERENCE
1. En quoi consiste un examen sur la divine Indifférence ?
a. Est-ce que je confonds cette dernière avec une absence de passion ou avec un refus de souffrir ?
b. Signifie-t-elle dans mon esprit séparation et par conséquent souffrance ?
2. Suis-je capable de me voir moi-même avec indifférence, détaché émotionnellement de tout événement ?
a. Puis-je voir mentalement, sans être influencé par aucune réaction venant du soi émotionnel et personnel ?
b. Fais-je souvent cet exercice ?
3. Si je fais cet examen sur l'indifférence comme il convient, quel effet aura-t-il dans ma vie ?
a. De quelle manière le groupe dans lequel je cherche à travailler sera-t-il touché ?
b. Cet effet sera-t-il souhaitable, et le souhaité-je ?
4. Cet examen est-il une méthode scientifique de parvenir à l'indifférence ?
a. Ai-je jamais travaillé d'une manière scientifique semblable pour atteindre cette qualité du discipulat ?
b. Est-ce que je considère que c'est une chose souhaitable de le tenter maintenant ?
c. Puis-je être indifférent de manière divine tandis que je l'utilise ?
5. Quelles sont les raisons qui me font penser que l'indifférence divine est le chemin que je dois suivre aujourd'hui ?
a. Quels arguments en ce sens trouvé-je dans mes lectures et mes études ?
b. Mon âme se trouve-t-elle derrière la nécessité ou la poussée vers l'indifférence ?
6. Ma capacité pour une plus grande utilité dans le service sera-t-elle augmentée par l'indifférence ?
a. De quelle manière ?
b. Comment m'aide-t-elle à progresser sur le sentier ?
7. S'il est exact que les aveugles doivent avancer en touchant, en demeurant attachés et en maintenant leur prise, mais que ceux qui jouissent de la vue avancent en voyant, en demeurant libres et sans attaches, pourquoi donc, possédant la vue, fermé-je les yeux, continué-je à me tenir et à chercher mon chemin au lieu de le voir ?
8. Le mental est-il, pour l'homme spirituel, l'organe de la vue ? Dans ce cas,
a. Mon mental est-il un organe de la vision ?
b. Puis-je maintenir mon mental "fermement dans la lumière" et voir vraiment la vie, libre de tout attachement qui m'aveugle ?
9. Examinant cette journée, quelle part la divine indifférence y-a-t elle joué ?
a. Ai-je parlé d'un point de vue divinement indifférent ?
b. Ai-je manifesté une attitude indifférente à mon égard lorsque mon équilibre émotionnel était menacé d'être détruit ?
10. On nous dit que la réalisation du soi est notre but immédiat ; en vue de cette fin, que sais-je de :
a. L'indifférence de l'âme ou du soi à l'égard du soi fragmentaire ?
b. L'illusion de l'identification de ce soi au petit soi ?
11. On nous dit également qu'il existe un archétype, un modèle, un chemin, un but, une lumière sur le Sentier.
a. Lequel de ces mots exprime-t-il mon objectif personnel et pour quelle raison ?
b. Dans quelle mesure le modèle d'archétype se trouve-t-il reflété dans ma vie ?
c. Quels sont les attachements qui empêchent sa pleine expression ?
12. Je suis le rédempteur de ma nature inférieure. Par conséquent :
a. Quelle est la part jouée par la divine indifférence dans ce processus de rédemption ?
b. Dans lequel de mes trois aspects, physique, émotionnel ou mental, se fait-elle sentir le plus ?
c. La force de rédemption joue-t-elle à travers moi vers les autres ?
13. En réalité, ma nature est amour.
a. Comment peut-elle se manifester vraiment et pourtant avec indifférence ?
b. Par quel corps m'est-il le plus facile d'exprimer cet amour ?
c. A quoi suis-je le plus attaché et comment résoudre ce problème ?
14. Quelle attitude adopter et quelles qualités développer en moi si je veux pratiquer correctement l'indifférence ?
15. Quel est le but d'une telle pratique ? puis-je me l'exprimer à moimême d'une manière formelle ?
a. Par rapport à mes trois corps ou aspects ?
b. Par rapport au discipulat ?
Pendant un an, concentrez votre pensée, mois après mois, sur l'une de ces pensées, utilisant une pensée pendant deux jours de suite.


Février 1939


Mon Frère,
Tout d'abord, je voudrais signaler que vous avez bien mérité l'ouverture de cette porte, pour le service, par vos efforts acharnés en vue de satisfaire les exigences de votre âme et de soumettre votre personnalité à ces demandes.
Vous avez fait de grands progrès dans cette direction ; vous y trouverez la libération et la récompense sous forme d'opportunité de service dans les nouveaux développements qui se sont présentés à vous. Endossez légèrement ces responsabilités, mon frère, vous souvenant que votre tâche consiste à mettre les choses en mouvement et à aider les autres par votre équilibre et votre
sagesse, afin qu'ils puissent poursuivre leur route. Ne laissez pas le mirage du temps, du besoin ressenti et de l'activité fiévreuse descendre sur vous. Votre tâche consiste à remplir les heures des autres du service suggéré et indiqué par vous ; le but est de satisfaire les besoins, l'un après l'autre, comme ils se présentent, mais non pas de les satisfaire tous à la fois.
Il vous faut construire pour l'avenir immédiat et agencer ces activités maîtrisées qui démontreront votre succès parce qu'elles opèrent du plan mental, par la voie du monde du service évoqué, et passent ainsi dans le plan physique de la manifestation. C'est ce processus que vous devez utiliser. Par conséquent, travaillez à travers les autres ; c'est la façon dont travaille la Hiérarchie, tandis qu'elle observe, qu'elle suggère et qu'elle développe la faculté innée de prévision, chose que vous pouvez aisément faire. Cette faculté se développe dans la race humaine, par la vision nécessaire pour satisfaire aux besoins des affaires. Formez les autres à s'occuper des détails du travail et
vous-même, opérez, comme nous, en quelque sorte dans les coulisses.
Vous avez fait une étude et une analyse si poussées de vos rayons qu'il n'est pas nécessaire que je m'étende sur ce sujet. Vous les avez étudiés à la lumière de votre âme, et vous avez saisi le danger particulier qui se trouve dans les deux véhicules de premier rayon de votre personnalité. Ils sont une source de difficultés réelles s'ils ne sont pas adoucis et animés par un esprit aimant, et éclairés par la divine indifférence dont l'acquisition a été l'une des grandes leçons de cette vie.
Courage, mon frère. Nous avons besoin de vous.

NOTE : Ce disciple n'a jamais vacillé dans sa détermination de travailler dans le Groupe du Tibétain ; il s'y trouve toujours, travaillant activement.

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